mercredi 30 juin 2010

Femmes et filles

Tout d'abord, un grand merci à Babélio et aux éditions de l'Herne pour ce magnifique roman d'Elizabeth Gaskell. 
Je souhaitais le lire depuis plusieurs années et c'est maintenant chose faite... Molly me manque déjà...
Molly est l'héroïne de ce roman. Nous parcourons quelques années d'enfance puis d'adolescence en sa compagnie. Fille du médecin local (Hollingford en Angleterre), la demoiselle est orpheline de mère. Ce qui n'est pas très gérable pour le docteur lorsque sa fille grandit. Il intercepte une lettre d'un de ses élèves à la demoiselle et décide alors de l'éloigner. Molly passe quelques temps chez Mr et Mme Hamley... Et apprend que son père se remarie !
Décision d'abord très mal acceptée par Molly, qui voit en Hyacinthe Gibson une rivale plus qu'une mère. Je vous rassure, Molly n'est pas maltraitée. C'est une brave fille et elle prend finalement bien les choses. Surtout que sa demi soeur, Cynthia, devient pour elle une véritable amie.
Ce roman n'est pas simplement l'histoire paisible d'une famille bourgeoise anglaise mais aussi une belle histoire d'amour. Roger Hamley et son frère Osborne font battre le coeur des demoiselles...
C'est aussi un regard sur une société britannique très hiérarchisée et mondaine, dans laquelle il est important de paraître. 
Le rythme est lent, tranquille mais pas pour autant pénible. Les événements surviennent à point, avec plus ou moins de surprise et de bouleversements. 
J'ai beaucoup aimé cette excursion anglaise, cette gentille Molly qui est adorable, émouvante, sincère sans être agaçante ; cette superbe Cynthia qui ne peut s'empêcher de flirter ; cette exaspérante Mme Gibson ; cette bonne pâte de Hamley père ; le charmant Gibson... Une fresque attachante et des personnages charmants.
Encore un grand merci !

mardi 29 juin 2010

Mariages


Ce n'est pas une fixette mais bon, je me sens un peu concernée lorsque je vois le mot 'mariage' en ce moment. Ce recueil de nouvelles de Jacques Bertrand me tentait depuis quelques semaines. J'en sors un peu déçue, 'ce n'était que ça ?'. Mais je pense que ça peut plaire à d'autres.
Il n'est pas toujours question de mariage même si le mot est fréquent mais plus souvent d'amour ou de désamour.

Mariages blancs : les premières amours. Femmes de souvenirs.
Mariages coté cour et coté jardin : amour de théâtre et amour de justice, les enthousiasmes d'une femme pour différents hommes.
Mariage avec faux témoins : Ursula demande à Helen d'être son témoin. Le voyage est plus complexe que prévu. Questions sur les responsabilités des témoins.
Mariage de la brahmane et de l'intouchable : Entre mariage forcé et amour passionné.
Mariage du chat et de l'oiseau : Il faut tout aimer selon la douce Anna.
Mariage du cap Gris-nez : Gisèle est la trop gentille fille de Bénébar, celle qui ne dit jamais non. Elle ne se marie peut être pas avec le bon bonhomme.
Mariage d'appoint (1-théorie du frelon) : Étonnante théorie. Parfois vous hésitez à qualifier une grosse guêpe de guêpe ou de frelon. Par contre lorsque vous voyez un frelon, vous savez que c'en est un. L'amour c'est pareil, quand c'est le/la bon(ne), vous le savez.
Mariage d'appoint (2-les idées fausses) : Les moments où l'on se rend compte que ça ne va vraiment pas être possible... les rencontres et les nuits décevantes.
Mariage d'appoint (3-les météores) : Enthousiasme et hiver.
Mariages presque au bout du monde : une histoire de mafia plus que de mariage.
Mariage en altitude : Amour et Himalaya (nouvelle avec foie gras).
Mariage avec vue : Alexandre et Alexandra, un vieux couple.
Mariage avec imprévu : Des gens bien comme il faut mais une situation complexe, amusante et peu convenable.
Mariage avec effet retard : Retrouvailles 20 ans après.
Mariage mixte : Un mariage sur une ile africaine. La mariée, un mouvement vers le fond de la salle...
Mariage du poisson et de la punaise d'eau : Groupes de sauvegarde des espèces... Violence aveugle et bornée.
Mariages blancs (suite et fin) : le mot de la fin sur cette première maitresse. Une clôture qui répond à la première nouvelle.

Comme vous le constatez, il n'est pas uniquement question de mariage. Le tout est porté par un style fluide, simple. Presque commun. Et pour les paresseux, sachez que rares sont les nouvelles de plus de 10 pages !

lundi 28 juin 2010

Les clowns lyriques

Ce titre est assez peu évocateur du contenu. Encore une fois, il s'agit d'amour, d'amour fou et de guerre.

Willie Bauché est acteur et réalisateur. Il est fou de sa femme, Ann. Mais il ne le montre pas car il imagine qu'être amoureux est risible. Quant à Ann, elle attend le grand amour.
Rainier et La Marne sont accoudés au bar. Ils attendent leur départ en Corée. Dehors, c'est le carnaval de Nice.
Sauf qu'entre Ann et Rainier, c'est le véritable coup de foudre. La Marne en profite pour tenir compagnie (et lieu d'espion à Willie) avec le gentleman jusqu'au bout des ongles qu'il a rencontré dans le bar niçois, le baron.

Ce roman entre cinéma, vacances niçoises et souvenirs des guerres du siècle, nous plonge dans une atmosphère chère à Romain Gary. Celle des amours contrariées ou éternelles, des guerres qui grondent, des hommes qui souffrent et ressentent ardemment la vie.
Et le titre ? Rainier est à la recherche pendant tout le livre d'une citation de Gorki à propos de clowns lyriques.

Ce n'est pas mon préféré... Je n'ai pas vraiment réussi à entrer dedans, dommage.

dimanche 27 juin 2010

Dragons

Casanova avait adoré. Mon chéri s'était extasié. Il était donc temps que je remédie à ce manque atroce : je n'avais toujours pas vu ce film, un petit bijou pourtant !
C'est une histoire de tolérance et de dépassement des préjugés, c'est deux races ennemies qui deviennent amis par le jeu d'un enfant et de sa proie, un dragon blessé. 
Hiccup est un viking qui aime forger et dessiner. Fils du chef de la tribu, son père se désespère de sa couardise et de ses erreurs. Ce gamin est incapable de tuer un dragon ce qui est essentiel à la survie des vikings. Il tente le coup une fois et retrouve son dragon, blessé et ligoté. Il le délivre et s'en fait, envers et contre tous, un ami. Il cache cette hérésie mais apprend à connaitre le fonctionnement de ces bestioles... apprentissage qu'il met à profit dans sa formation de chasseur de dragons.
J'ai aimé cette histoire, ces héros si différents dont un dragon trop mignon, toothless, qui ressemble à un gros chat, l'humour et la qualité des paysages. Que d'imagination !

samedi 26 juin 2010

Vanités de Caravage à Damien Hirst

Le musée Maillol présentait depuis février une exposition sur notre rapport à la mort et son image. Si vous souhaitez y aller, il reste encore deux jours !
Intitulée 'C'est la vie', l'introduction de ce thème nous propose un voyage à remonter le temps, des oeuvres les plus contemporaines jusqu'aux memento mori de Pompéi. Les premières salles sont surtout contemporaines... Bon en réalité, la partie ancienne est plutôt faible et peu complète par rapport à la partie moderne mais ce n'est pas si dérangeant. En effet, les oeuvres anciennes représentent un type plus qu'un catalogue de créations tandis que les oeuvres contemporaines jouent sur répétition, renvois et inspirations proches. 
Un catalogue épais était à vendre alors que l'expo ne présentait que quelques textes introductifs aux grandes idées de la période. C'est un peu dommage de réserver les infos à ceux qui vont payer un audio guide ou un catalogue et de laisser les autres se débrouiller. C'est la démocratisation de la culture à la française, sans doute. Un peu sévère mais agacée par les prix des expos qui ne permettent même pas d'en jouir convenablement. Et sinon, pour un sujet sur la mort, c'est pas si déprimant et ça fait cogiter !

mercredi 23 juin 2010

Palestine

Hubert Haddad nous introduit au cœur d'un conflit d'actualité, la guerre Israelo palestinienne.
Cham et son adjudant partent en reconnaissance. Les deux soldats israéliens sont attaqués par un commando palestinien. Cham est blessé.
Il est recueilli et soigné par deux femmes, la fine et belle Falastin et sa mère. Cham a tout oublié.
Falastin lui donne les papiers de Nessim, son frère, disparu.
Avec lui, on découvre la vie coté palestinien : check point, destructions et bombardements, arrestations arbitraires.
En outre, un lien particulier se noue entre Falastine et Cham.
Un roman qui devait se vouloir coup de poing. Un roman qui m'a laissée totalement froide. Dommage.

lundi 21 juin 2010

Dernière morsure

Attention, ceci est un livre mordant sur l'adolescence. 
Ariane Fornia nous décrit ce temps de grace et de disgrace avec un style tout à fait amusant et parfois proche du cynisme. Son regard sans concession sur cette génération dont elle semble encore faire partie vous rapellera des moments maudits... Elle commence par un abécédaire de l'adolescence qui passe par la beu, l'onanisme et le vague à l'ame. Notons une décortication poussée des styles de l'ado.
Ensuite, elle focalise sur divers aspects dont la peur de devenir adulte. Pas évident de tout gérer et de ne pas devenir chiant.
Un petit livre sympathique, plus pour le ton que pour le fond !

dimanche 20 juin 2010

'Au bon roman', la bibliothèque

Liste des participants et de leurs lectures :
J'ai noté votre enthousiasme en commentaire, merci de me confirmer si ça vous tente toujours, girls !

samedi 19 juin 2010

Foujita

Si vous passez par Reims, vous pouvez admirer, pour quelques jours encore, les œuvres de l'exposition Foujita, au musée des Beaux-Arts. Moi qui ignorais tout à fait que le peintre avait vécu dans cette ville, j'ai trouvé que cette expo était était une belle surprise et introduisait la visite de la chapelle Foujita de façon intéressante. 
On commence par une présentation sous forme de portrait. Puis on se retrouve encerclé par sa Grande composition. Lutteurs et animaux sur fond neutre combattent ou avoisinent, peuple à la musculature développée et aux déformations michelangelesques.
La suite concerne plus sa conversion au christianisme et ses œuvres religieuses, souvent effrayantes.
Même si je n'aime guère le style de ce peintre japonais et si ses œuvres me mettent mal à l'aise, j'ai trouvé cette exposition bien faite.

vendredi 18 juin 2010

Naissance d'une cathédrale

David Macaulay décrit dans ce petit livre de l'école des loisirs le principe de construction d'une cathédrale au XIIIe siècle. Il spécifie que cette cathédrale de Chutreaux est imaginaire mais inspirée de nos connaissances des cathédrales de Beauvais, Amiens et Rouen.
Toutes les étapes sont explicités. On commence par une volonté de l'évêque et un financement des chanoines. Puis on choisit un architecte qui recrute les différents corps de métier, du charpentier au maçon en passant par le verrier.  Ensuite, c'est tous les grands moments de la construction de l'édifice : fondations jusqu'aux vitraux.
Il est intéressant de lire la succession des architectes et des évêques et la longueur d'une construction qui se veut la plus haute et vaste d'occident.
Un petit livre très pédagogique avec glossaire et illustrations. Je regrette simplement qu'il n'y ait pas de personnage ou de famille à suivre et que le personnage principal soit la cathédrale elle-même. Il me semble que c'est un peu aride pour les enfants mais ça n'en demeure pas  moins un excellent outil.

jeudi 17 juin 2010

La Rabouilleuse


Ce titre sera ma première participation au challenge au bon roman dans la catégorie auteurs !

Balzac a le don de donner à ses livres des titres étonnants. La Rabouilleuse n'y échappe pas et l'on voit ce personnage apparaitre au milieu du livre. Les 200 premières pages, on s'interroge. Qui est cette rabouilleuse et que vient-elle faire ici ?
A ce propos, savez-vous ce qu'est une rabouilleuse ?
Avant de lire le roman, j'ai travaillé sur des pêcheries de l'Oise et j'avais pu découvrir le sens de ce mot. Sinon, Balzac l'explique quand il nous présente son personnage : elle trouble l'eau avec un bâton pour faire bouger les écrevisses qui se réfugient alors droit dans des filets.

Mais le cœur de l'histoire n'est pas là. Agathe Bridau, fille du docteur Rouget, a deux enfants qu'elle élève à Paris, seule après la mort de son époux : Philippe à la belle figure et au comportement militaire et Joseph, plus rêveur et laid. Si le premier est d'abord la fierté de la maison, il est vite accro à l'alcool et au jeu après la chute de Napoléon. Quant à Joseph, il effraie sa mère car il souhaite devenir peintre. La première partie joue donc sur l'histoire parallèle des deux enfants et de leur mère qui préfère nettement Philippe et est incapable de cerner sa vraie nature.

La seconde partie est celle de la captation de l'héritage de Rouget. La famille parisienne ruinée par Philippe va tenter de se l'approprier et de l'ôter des mains de la Rabouilleuse, la jolie Flore Brazier.

Une histoire de Balzac comme on les aime avec des caractères, des situations complexe et des ruses retorses. Une belle lecture !

mercredi 16 juin 2010

L'idiot du village

Patrick Rambaud traite ici le thème du voyage dans le temps.
Le héros a des hallucinations. Il achète un journal de 1953, croise une jeune fille à soquettes blanches dans sa chambre et voit dans sa rue les commerces des années 50. Son ami et sa femme, Marianne, mettent cela sur le compte de la fatigue et de sa grippe récente.
Mais les hallucinations persistent. Et notre narrateur de se retrouver propulsé en 1953. Comment ? Mystère. Pourquoi ? Certainement pas pour modifier le passé. Mais plutôt pour y vivre.
Il est embauché comme serveur dans un restaurant. Le patron, passionné par l'exotisme, a vu en lui un ancien de l'Indochine. Mais notre héros ne s'arrête pas là et devient la pythie officieuse d'un journaliste... Il peut bien prédire l'avenir avec ses livres d'histoire des années 2000.
Je ne détaillerai pas plus la suite car j'ai peur de déflorer les jeux de Patrick Rambaud avec son personnage.
Un roman bien mené et un personnage étonnant, qui nous pose la question de ce qu'est l'histoire et l'immortalité. Un roman que j'ai mille fois préféré au dernier envoi du Livre de poche. Merci !

mardi 15 juin 2010

La ville invisible

Emili Rosales écrit un roman à deux voix. La première est celle du héros, Emili Rossell. La seconde est celle d'un architecte, Andrea Rosseli dans son Mémorial de la ville invisible que nous découvrons à la suite du narrateur, Emili.
Enfant, Emili jouait dans les ruines de ce que les anciens appelaient la ville invisible mais avait complétement oublié ce lieu suite à ses années de pension. C'est l'envoi mystérieux du Mémorial qui réactive ses souvenirs.
Désormais galeriste, Emili évolue dans une société barcelonaise aisée et people avec son ami Armand, devenu politicien et son ex, Sofia. Nous vivons avec Emili les magouilles et les mensonges de ce cercle. Et bien sûr, ses interrogations sur sa lecture et ses problèmes sentimentaux.
Andrea Rosseli retrace quant à lui sa formation d'architecte et ses commandes dans l'Espagne de Charles III. Il rencontre Tiepolo (qui est au cœur de notre roman) et tombe sous le charme d'une femme inaccessible. Il voyage jusqu'en Russie, met au point le plan d'une ville... La ville invisible.
Ce roman est une superbe fresque entre présent et passé. L'architecte et le galeriste communiquent malgré leur écart de quelques siècles et se ressemblent parfois. Il y a une intrigue, des caractères variés, deux tons adoptés et des endroits qui font rêver. Une très belle plume et une lecture que je recommande (chez Babel, que j'admire encore une fois pour ces choix éditoriaux).

lundi 14 juin 2010

Moana Blues

Très bonne surprise que ce livre d'une édition tahitienne, Au Vent des Iles, que j'avais choisi pour le beau bleu de sa couverture. C'est un livre tragique qui émeut et qui va droit au cœur.

Sur une journée, Anne Catherine Blanc nous découvre les sentiments d'un homme, Paulot, et de sa famille ainsi que leurs histoires personnelles. Le cadre n'est pas évident car c'est un jour d'enterrement. Les chapitres s'égrènent comme les heures.

Paulot est un homme mûr qui a rencontré tardivement la mère de Moana. Il nous décrit cet amour et cette intégration dans une famille : difficile rôle que celui du beau père venu de métropole. Il dialogue avec Moana, son beau fils, qui est le cœur des événements du jour. Il fait aussi le bilan et reprend son histoire, celle de cette île qu'il aime et de la mer, si belle et si mortelle.

J'ai aimé ce ton à la fois dur et fragile, cette narration qui alterne les personnes et les langues. Les descriptions de la mer sont superbes et celles des protagonistes sensibles.
Merci à BOB pour cette magnifique découverte, ce roman introspectif tout en nuances !

dimanche 13 juin 2010

Muse... Encore !

Mais au stade de France cette fois ! 
Vendredi, accompagnée de celui-qui-est-rentré-d'Amérique, j'étais à Saint-Denis pour un moment de grand délire et de pure joie, le concert de Muse !!! Youhouhou ! (oui, je suis encore sous le choc et un peu groupie)

Pendant près de deux heures, notre groupe favori a enchainé les tubes. Tout l'album The Resistance a été chanté ainsi qu'une bonne partie de Black holes and Revelations. Bref, ça dépotait ! Enfin, sauf la petite chanson pour Twilight II...
Cependant, je dois avouer que je suis un peu restée en dehors. Matthew mesurait trois milimètres, j'étais dans les gradins intermédiaires de face et j'avais à peu près cinquante centimètres pour sautiller à coté d'un public qui hésitait à se lever et à se laisser porter. Et j'avais à mes cotés un fan absolu (qui revenait de leur concert à Boston) qui était complétement ensorcelé par le show. Bref, j'ai eu du mal à entrer dans l'ambiance et je crois que leur performance au Chatelet restera le must pour moi.
Notons que niveau décors, les british ont fait fort. Sur une scène à l'architecture triangulaire (un peu écrasante), notre groupe s'amusait follement. Nous avons eu droit à une soucoupe volante, à une veste lumineuse rouge et à des 'bains de foule'. Nice !

jeudi 10 juin 2010

Cinq matins de trop

Merci au Livre de poche pour ce livre !
Ce roman de Kenneth Cook est certainement l'une de mes pires lectures de l'année. Je n'ai jamais vraiment accroché à cette histoire et j'ai ressenti plus de dégout que d'intérêt pour le personnage, John Grant.
Nous sommes en Australie et les vacances scolaires débutent. John Grant part pour Sydney avec son chèque du mois et ses économies en poche. La première partie du voyage est sans histoire. Il s'arrête à Bundanyabba pour passer la nuit. Il s'installe et va boire une bière. Puis il dine au restaurant. Dans celui-ci se trouve une salle de jeux. Notre héros (ou plutôt anti héros) y joue, gagne, et perd. Il se retrouve sans un sou.
Mais ce n'est pas un problème à Bundanyabba. Il se fait offrir bière et logement par des habitants qu'il accompagne à la chasse au kangourous. Il se laisse complétement embarquer par les hommes qu'il croise jusqu'au point de non retour...
C'est un roman sans grand intérêt, dont je comprends mal qu'il ait pu être nommé 'thriller'. On y parle de la décadence et de l'autodestruction d'un instituteur par l'alcool. Et puis certainement un peu de drogue et énormément de violence. Bref, cela m'a révulsé et cette lecture a été pénible.

mercredi 9 juin 2010

Challenge 'Au bon roman', la liste

Pfiou, j'ai compilé et vérifié mes notes à la lumière d'une relecture partielle du roman. Ceci nous donne une liste de titres et une liste d'auteurs que voici. Attention, c'est long !
L'idée, c'est de lire au moins deux romans de la liste de titres. Vous pouvez en lire plus. Vous pouvez piocher dans les listes d'auteurs et lire un titre de votre choix. Ce sera du bonus. Tous vos billets seront ensuite listés. Et il n'y a pas de réelle limite dans le temps, le but étant de recréer une bibliothèque de ces 'bons romans'. Je ferai néanmoins un petit bilan en juin 2011.
Remarquez que ces auteurs s'accordent pas mal avec le challenge des classiques...
Les inscriptions se font dans les commentaires. J'ai déjà noté quelques enthousiastes. Bien sûr, vous pouvez faire de la pub avec ce petit logo !


Agueev, Roman avec cocaïne
Andric, La chronique de Travnik
Anonyme, Madame Solario
Arsand, En silence
Audeguy, La théorie des nuages 
Audoux, Marie-Claire
Aymé, La jument verte 
Aymé, La vouivre
Aymé, La-Table-aux-crevés
Aymé, Romans et nouvelles
Aymé, Uranus

Balzac, La duchesse de Langeais
Balzac, Le cousin Pons
Bartelt, Les bottes rouges
Beck, Don Juan des forets
Beck, Le Muet
Beck, L'enfant chat
Beck, Leon Morin
Benoziglio, Louis Capet, suite et fin
Berger, La cocadrille
Bergounioux, B17G
Bernard, Pareil à des enfants
Bessa-Luis, Le confortable désespoir des femmes
Bettencourt, Intouchable
Billetdoux, L'ouverture des bras de l'homme
Blixen, Contes
Bolano, Nouvelles
Bolano, Détectives sauvages
Borges, Nouvelles
Bouvier, L'échappée belle
Bravo, Ivoire
Byatt, Le conte du biographe 

Cabanis, Des jardins en Espagne
Carey, Ma vie d'imposteur
Chauvel, Olympe  
Chevillard, Oreille rouge 
Crane, Le bateau ouvert
Cvetaeva ou Tsvetaieva, Vivre dans le feu

Echenoz, Ravel

Frappat, Sous réserve
Fruttero et Lucentini, La femme du dimanche
Fruttero et Lucentini, La nuit du grand boss
Fruttero et Lucentini, L'amant sans domicile fixe

Gadda, La connaissance de la douleur
Gailly, Be-bop
Gailly, Dernier amour
Germain, Magnus
Giono, Le hussard sur le toit
Gran, Les trois vies de Lucie
Grossman, Vie et destin

Hazzard, Le grand incendie
Holder, Les sentiers délicats

Kipling, Contes
Kipling, Nouveaux contes des collines
Kristof, C’est égal

La Fayette, La Princesse de Clèves
Laurrent, Clara Stern
Leiris, Aurora
Lépront, Ivoire

Marc Aurèle, Les Pensées
McCarthy, Trilogie des confins : De si jolis chevaux, Le Grand passage, Des villes dans la plaine
Michon, La grande beune
Michon, Maîtres et serviteurs 
Michon, Rimbaud, le fils
Michon, Vies minuscules
Mitford, L'amour dans un climat froid
Modiano, Un pedigree 
Montaigne, Les Essais

Nabokov, Ada ou l'ardeur
Neill, Libres enfants de Summerhill

Ortese, Alonso et les visionnaires
Oster, L’imprévu 

Paley, Enorme changement de dernière minute
Pamuk, Neige
Paulhan, Les coeurs changent
Peake, Titus d’enfer
Perez-Reverte, Le peintre des batailles
Perrault, Contes
Pourrat, Contes
Proust, Jean Santeuil

Reda,  Europes 
Revaz, Rapport aux bêtes
Rolin, L'organisation
Rolin, Terminal Frigo 

Sacher-Masoch, La vénus à la fourrure
Sapienza, L'art de la joie
Saramago, L’autre comme moi 
Schwarz-Bart, Le dernier des justes
Segalen, Correspondance
Senges, La réfutation majeure
Stendhal, La chartreuse de Parme
Stendhal, La duchesse de Palliano
Stendhal, L'abbesse de Castro
Stendhal, Le Rose et le le vert
Stendhal, Le Rouge et le noir
Stendhal, Les Cenci
Stendhal, Lucien Leuwen
Stendhal, Mémoires d'un touriste
Stendhal, Mina de Vanghel
Stendhal, Romans et nouvelles
Stendhal, Vittoria Accoramboni

Tabucchi, Tristano meurt
Tesson, Petit traité sur l'immensité du monde
Thiérault, L'iguane
Tillieux, Au pays du matin calme

Vallejo, Le voyage des grands hommes
Vila Matas, Mal de Montano

Waugh, Grandeur et décadence
Welty, L'homme pétrifié

Aragon
Austen
Balzac
Benoziglio
Bergounioux
Bernanos
Bianciotti
Billetdoux
Bobin
Böll
Bouvier
Bove
Calet
Caligaris
Carrère
Céline
Cendras
Chevillard
Cholodenko
Colette
Conrad
Delteil
Desbiolles
Detambel
Deville
Di Nota
Dietrich
Dostoïevski
Drieu
Echenoz
Ernaux
Fargue
Faulkner
Flaubert
Gailly
Germain
Gide
Giono
Gracq
Grenier
Holder
Hugo
Inoué
Jouhandeau
Laclavetine
Laurrent
Malraux
Mauriac
Michon
Millet
Modiano
Oster
Proust
Raphaële
Renard
Reverzy
Rhys
Rio
Rolin
Roubaud
Rousseau
Segalen
Stendhal
Vallès
Vialatte
Visage
Volodine
Waugh
Woolf
Zola

lundi 7 juin 2010

Glam, jalousie et autres cachotteries

On ne pourra pas dire que je n'ai pas fait d'efforts. J'ai tenté, j'ai fini le roman et je n'y ai rien noté de fou. Ma soeur est fan de Gossip girl. Moi, je crois que je ne le serai pas. Car ce roman de Cecily von Ziegesar m'a semblé franchement insipide. J'attendais un peu de cynisme, il n'y en a guère. C'est très axé sexe, drogue, alcool et adolescents qui se cherchent.
Shipley, Eliza, Nick, Adam et Tom sont les étudiants de Dexter. Ils viennent d'arriver à la fac. Comme ils sont dans des chambres voisines (sauf Adam qui est externe) et qu'ils ont passé leurs premières heures ensemble à la fac, on va les voir se supporter le premier trimestre. Bien sûr, Shipley est blonde, niaise mais pas si angélique que ça, Eliza est brune et gothique, Tom est le parfait petit prétentieux en chemise estampillée etc. Bon les stéréotypes volent un peu en éclat. Parfois.
Que se passe-t-il de fou à Dexter ? Peu de cours, beaucoup de divertissements entre les draps de l'un ou de l'autre, de la défonce... 
Heureusement, Shipley a un secret... Je plaisante, au bout de trente pages, on a compris de quoi il s'agissait et on subit la niaiserie et les fantasmes pénibles de notre héroïne avec beaucoup de mal. C'est le genre de nénette à qui on a envie de secouer les plumes.
Bref, cette lecture m'a vraiment agacée : c'était mauvais, c'était du coup beaucoup trop long et c'était absolument convenu et sans surprise. Déçue.
Merci tout de même à Michel Lafon pour l'envoi...

dimanche 6 juin 2010

La fille du tambour major

Samedi dernier, au théâtre Armande Béjart, j'ai pu assister à une représentation de cette opérette d'Offenbach. Mise en scène, jouée, chantée et accompagnée d'un orchestre par l'association Oya Kephale, je n'ai pu qu'apprécier les très grande qualité de ce spectacle. 
Je ne sais pas si vous vous souvenez de mes dernières sorties au théâtre Marsoulan. Je ne peux que noter que de la part de bénévoles (formés à la musique pour la majorité) ce challenge me semblait complexe à relever. Eh bien, je suis ravie. La petite Stella était remarquable ainsi que son air du cocher. J'ai simplement regretté qu'il n'y ait pas de voix d'homme plus convaincante. Quant à l'orchestre, parfois un peu en dessous des chanteurs, il a agréablement remplacé les habituels pianos. Et les choeurs fort nombreux s'en sont bien sortis. 
Bref je suis ravie de cette soirée avec Stella, le beau Robert qui mène ses français en Italie, les histoires d'enfants perdus-retrouvés, de femmes, d'amour, de guerre et de bon temps !

samedi 5 juin 2010

Le tag à bulles... Tiens, comme la boisson de ce soir !

Taguée par Casanova, je ne puis que répondre à ce petit jeu qui porte le nom de 'tag limonade' si j'en crois la blogo. Pourquoi ce nom ? Je crois que cela restera un mystère...

Signe particulier : Je fais revivre le temps d'une saison des expressions désuètes, cet hiver, c'était 'mazette', j'aime aussi le 'que diable' et 'sacrebleu'.  


Mauvais souvenir : Les araignées des vacances : des monstres à huit pattes mesurant au moins 10 cm au garrot ! Pour le reste, je n'ai pas envie de vous infliger le reste de mes terribles aventures, un cauchemar à la fois.

Défauts : Je n'aime pas les pommes de terre. Socialement parlant, c'est un vrai défaut : les frites, ça rapproche les âmes dans les régions nordiques où vivent pas mal d'amis et parents. Idem pour les chips des apéros et autres épluchures de patates. Pour le reste, je suis insupportable, capricieuse, élitiste, pointilleuse : chiante en un mot :)

Film bonne mine : Love Actually et Mamma Mia en ce moment !

Souvenirs d’enfance : Le pain beurre chocolat du goûter, l'heure du conte avec son bricolage à la bibliothèque, les petites sœurs qui tirent les cheveux, les premières régates, les nuits avec Le club des cinq, la révélation Victor Hugo, La belle au bois dormant...

Il me faut désormais infliger ce supplice à 10 malheureuses victimes... Si c'est pas terrible la loi du tag. As always, my dear friend Arsène, Chiff' of course, Kloé, Diglee, Ori, Wictoria, Romanza, Gio, Coliandre, Jess. A votre bon plaisir mes amies !

vendredi 4 juin 2010

Aux bords du Gange

Hilde a organisé il y a quelques temps un petit jeu concours. Je n'avais pas été tirée au sort mais j'ai reçu ce livre en lot de consolation. Et je dois avouer qu'il est tout à fait sympathique.
Ce livre contient six nouvelles de Rabindranath Tagore.
Le squelette : il est exposé dans une salle pour apprendre le nom des os. Un soir, ce squelette, qui est celui d'une jeune femme, communique avec un narrateur fatigué. Il lui raconte son histoire tragique.
La nuit suprême : le héros a grandi avec une jolie demoiselle, Surabala. Il part pour la ville et refuse d'épouser cette femme. Quelques années plus tard, il la recroise.
Le gardien de l'héritage : Un vieillard chasse son fils et son petit fils. Il regrette atrocement ce geste et recueille le premier garnement venu pour se consoler. Une autre histoire du fils prodigue.
La clé de l'énigme : Bipin met en ordre les affaires de son père et met fin à ses largesses. Un seul résiste à cette volonté !
La soeur ainée : Sasi se retrouve à la tête d'une famille. Elle doit s'occuper de son frère alors qu'elle a sa propre famille à entretenir. Mais elle est tellement attachée à ce garçon, Nilmani, qu'elle déclenche la colère de son époux.
Aux bords du Gange : Kusum est une triste veuve. Un jour, un saint homme arrive près du Gange où elle vit. Il ressemble à son défunt mari. Kusum commence à le voir régulièrement.
Ces nouvelles indiennes m'ont frappée par la beauté des atmosphères, les caractères tranchés des personnages et la fluidité du ton. Une belle découverte.
Merci Hilde !

jeudi 3 juin 2010

Au bon roman

Je vous l'avais dit, je viens de lire ce roman de Laurence Cossé. Et j'ai beaucoup aimé. Franchement, sincèrement, j'ai dévoré ce livre en quelques jours mais ç'aurait pu être quelques heures si j'avais moins de travail.
La première partie raconte trois étonnantes agressions : deux hommes et une femme ont vu des menaces s'introduire dans leur quotidien. A priori, ils n'ont rien en commun. Mais ce sont en réalité trois membres d'un comité secret qui s'ignore. Et ce comité est particulier puisqu'il regroupe huit écrivains à qui est laissée la lourde tache de choisir le fonds d'une librairie.
Cette boutique, c'est celle de Francesca et Ivan, deux passionnés de littérature qui regrettent l'invisibilité de chef-d'œuvres dans le tourbillon et la frénésie de l'édition. Pour les mettre en valeur, ils décident d'ouvrir cette librairie où il n'y aurait que de bons romans, sélectionnés par ces huit écrivains. Cela dans le plus grand secret afin d'éviter jalousies, influences et autres manœuvres.
Vous pensiez qu'ouvrir une librairie spécialisée à Paris passait inaperçu. Vous vous trompiez. Très vite, elle est attaquée de toutes parts, de façon plus ou moins directe mais toujours anonymement. Tout est bon pour la torpiller et les attaques personnelles (passé du libraire, mondanités de Francesca, puis les attentats contre le comité) ne cessent pas. 
Nos deux idéalistes soumettent leur affaire à un enquêteur, fan du bon roman, Heffner. C'est toute l'histoire de la librairie qui est alors expliquée dans le cadre de cette enquête. A ceci, se greffe une histoire d'amour très étrange entre Ivan et Anis.
Ce qui est merveilleux dans ce livre, c'est qu'il fait aimer les autres livres et qu'il donne envie de tout lire. Et puis, je sais bien que cela peut paraitre élitiste, mais c'est intéressant le concept de bon roman. C'est effectivement difficile à définir et le bon roman est dans les yeux du lecteur. Mais ici, je me questionne sur l'idée de bonnes lectures, et pourquoi pas de bonnes critiques, de bons écrivains. Et je sais bien qu'il faut traiter ces questions avec prudence car dès qu'il est question de niveau, de qualité, tout le monde hurle à l'élitisme, à l'anti-démocratique. Et c'est un peu dommage car je suis convaincue qu'on ne peut pas mettre sur le même plan un Levy et un Flaubert, même si on peut lire les deux. C'est valable pour tout : Delacroix et Bussière par exemple.
Du coup, j'ai noté toute une liste de romans que je publie dès que possible. Cette liste sera la base d'un petit challenge visant à reconstituer une part virtuelle de cette librairie imaginaire.