tag:blogger.com,1999:blog-56682276154735484772024-03-14T06:21:41.256+01:00PralineriesBlog de lecture et littérature (roman mais aussi essais) qui traite aussi d'expositions, d'opéras et de spectacles à Paris.Pralinehttp://www.blogger.com/profile/10004476476637768557noreply@blogger.comBlogger2686125tag:blogger.com,1999:blog-5668227615473548477.post-88173094236810624322022-11-28T10:53:00.000+01:002022-11-28T10:53:00.194+01:00L'inespérée<p style="text-align: justify;">Un petit Bobin, à nouveau, pour continuer à se régaler de le lire et de le découvrir. Quelques textes, courts, autant d'instants saisis par l'écriture. On y croise des femmes, des arbres, une télé, du repos, des conférences, de la lumière, des joies et des peines, toute la beauté simple de la vie. Coup de cœur pour la première nouvelle, qui est une lettre à la lumière. </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhIjwh3YorJDe3KucMzPB6Z1RmAan4p3A03b5Iyew23haaUPfVXf2wWDv9LGA_JkzZcYdSR5_2-BhyZSf-S7N7fl6V5CC1ZlAQRw7LSYjn7rpEB5e68KQeasnmjr4eHoyqOgJ7cPasFgZFQt0rKdwyIrifpFIhMuHVPLfFhT7m6O_gHWxPsQXLguYPy=s4272" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2848" data-original-width="4272" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhIjwh3YorJDe3KucMzPB6Z1RmAan4p3A03b5Iyew23haaUPfVXf2wWDv9LGA_JkzZcYdSR5_2-BhyZSf-S7N7fl6V5CC1ZlAQRw7LSYjn7rpEB5e68KQeasnmjr4eHoyqOgJ7cPasFgZFQt0rKdwyIrifpFIhMuHVPLfFhT7m6O_gHWxPsQXLguYPy=w400-h266" width="400" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><br /></div><blockquote><div style="text-align: justify;">"Vous alliez partout dans la même seconde, comme une enfant riante. Vous étiez l'image d'une vie détachée de soi, prodigue d'elle-même et parfaitement nonchalante quant à ses lendemains. Pendant que les enfants, dans leur école, recevaient une leçon de musique, je recevais de vous une leçon de bonté : c'est à votre image que j'aimerais aller dans la poignée de jours qui m'est donnée, madame, c'est avec votre gaieté et votre amour insoucieux de se perdre.</div></blockquote><div style="text-align: justify;"><br /></div><blockquote><div style="text-align: justify;">Nous ne cherchons tous qu'une seule chose dans cette vie : être comblés par elle – recevoir le baiser d'une lumière sur notre cœur gris, connaître la douceur d'un amour sans déclin. Être vivant c'est être vu, entrer dans la lumière d'un regard aimant : personne n'échappe à cette loi, pas même Dieu qui est, par principe, parce qu'il est le principe supposé de tout, hors la loi. La Bible n'est que l'inventaire des efforts insensés de Dieu pour être entrevu de nous, ne fût-ce qu'une seconde, ne fût-ce que d'un seul homme et cet homme fût-il un bon à rien ou un gardien de chèvres abruti de solitude et de mauvais vin. Tout y passe. Tout est bon à Dieu pour attirer notre attention sur lui, de la grande machinerie des déluges et des orages avec leur vacarme de fer-blanc, jusqu'aux gémissements à peine audibles d'un nouveau-né couché sur la paille, bercé par la respiration besogneuse d'un âne et d'un bœuf."</div></blockquote><p> </p><blockquote><div style="text-align: justify;">"La vérité, on ne peut l'avoir, seulement la vivre. La vérité c'est vous, madame : de la lumière qui vient, de la lumière qui passe"</div></blockquote><div style="text-align: justify;"><br /></div><blockquote><div style="text-align: justify;">"L'intelligence est la force, solitaire, d'extraire du chaos de sa propre vie la poignée de lumière suffisante pour éclairer un peu plus loin que soi"</div></blockquote><div style="text-align: justify;"><br /></div><blockquote><div style="text-align: justify;">"Ce n'est pas l'encre qui fait l'écriture, c'est la voix, la vérité solitaire de la voix, l'hémorragie de vérité au ventre de la voix. Est écrivain toute personne qui ne suit que la vérité de ce qu'elle est, sans jamais s'appuyer sur autre chose que la misère et la solitude de la vérité."</div></blockquote><blockquote><div style="text-align: justify;">"Nous ne sommes faits que de ceux que nous aimons et rien d'autre"</div></blockquote><div style="text-align: justify;"><br /></div><blockquote><div style="text-align: justify;">"L'arbre est devant la maison, un géant dans la lumière d'automne. Vous êtes dans la maison, près de la fenêtre, vous lui tournez le dos. Vous ne vous retournez pas pour vérifier s'il est bien toujours là – on ne sait jamais avec ceux qu'on aime : vous négligez de les regarder un instant, et l'instant suivant ils ont disparu ou se sont assombris. Même les arbres ont leurs fugues, leurs humeurs infidèles. Mais celui-là, vous êtes sûr de lui, sûr de sa présence éclairante. Cet arbre est depuis peu de vos amis. Vous reconnaissez vos amis à ce qu'ils ne vous empêchent pas d'être seul, à ce qu'ils éclairent votre solitude sans l'interrompre."</div></blockquote><p> </p><blockquote><div style="text-align: justify;">"Un peintre c'est quelqu'un qui essuie la vitre entre le monde et nous avec de la lumière, avec un chiffon de lumière imbibé de silence"</div></blockquote><div style="text-align: justify;"><br /></div><blockquote><div style="text-align: justify;">"Pour la gloire d'être aimé. Cette réponse, toujours l'avez entendue. Elle vaudrait pour les livres comme pour le reste, et ce serait pour cela qu'on fait tout ce qu'on fait - de l'argent, des enfants ou des livres : pour que l'argent, les enfants ou les livres ramènent sur vous l'amour qui manque. Parents qui mendient à leurs enfants une force pour vivre. Ecrivains qui réclament à voix d'encre le baiser d'une lumière. Oui cette réponse toujours vous l’avez entendue, et toujours elle vous a paru fausse, ou bien d’une vérité infirme, bonne pour les mauvais parents, bonne pour les mauvais écrivains. On ne peut rien faire pour être aimé – ou alors seulement de mauvaises choses, des livres ratés, des enfants inachevés. L’amour n’est pas mesurable à ce qu’on fait. L’amour vient sans raison, sans mesure, et il repart de même." </div></blockquote><div style="text-align: justify;"><br /></div><blockquote><div style="text-align: justify;">"L'enfer c'est cette vie quand nous ne l'aimons plus. Une vie sans amour est une vie abandonnée, bien plus abandonnée qu'un mort"</div></blockquote><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjFC0t1a4zDW1SkRIHfUgJiP5gJnu80_p5EXDmRroCg4MGep5YOvTs82ak1MulfL0sQBgVWiqBY2XBTDg_PEYtHvvIe-DZkUmAYkuNGNwka3mxd4DEECzokOmPmdzJRZi6g071-aaAe5lJXVGOAs6_n54fegP2QydE6YXRfktwug7j8Mef6_yFnU__-=s500" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="500" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjFC0t1a4zDW1SkRIHfUgJiP5gJnu80_p5EXDmRroCg4MGep5YOvTs82ak1MulfL0sQBgVWiqBY2XBTDg_PEYtHvvIe-DZkUmAYkuNGNwka3mxd4DEECzokOmPmdzJRZi6g071-aaAe5lJXVGOAs6_n54fegP2QydE6YXRfktwug7j8Mef6_yFnU__-=w200-h200" width="200" /></a></div>Pralinehttp://www.blogger.com/profile/10004476476637768557noreply@blogger.com1France46.227638 2.21374917.917404163821153 -32.942501 74.537871836178851 37.369999tag:blogger.com,1999:blog-5668227615473548477.post-79607308797114600052022-11-14T08:44:00.003+01:002022-11-14T08:44:00.201+01:00Un instant dans le vent<p style="text-align: justify;">Sortie de PAL pour ce roman d'André Brink, un auteur dont je ne connaissais pas l'existence et qui s'est engagé contre l'apartheid. </p><p style="text-align: justify;">Dans ce roman, on suit le périple d'Adam et Elisabeth. Elisabeth, jeune femme du Cap, blanche, suit son mari, Erik Larson dans son expédition scientifique. Il part herboriser et empailler des animaux qu'il affuble de noms latins avant de les envoyer en Europe. Hélas, l'expédition ne fait pas long feu et Elisabeth reste seule au milieu de la savane. C'est sans compter sur Adam, un esclave enfui, qui suit le convoi de loin en loin et décide de rejoindre la jeune femme. Ils vont devoir faire équipe pour regagner le Cap, apprendre à se connaitre, à s'apprécier...</p><p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-HJTsmiFT8B01h-2VXtsN5UmaSQmlyCxJQyAhgsWs_AH4JZc8ZB8cJPLzRhkSj_q3xByeab4NU0gZHfde_6kfzmsCG0TXmDyBzLb3WJI5Aw0jUCpRepzDCi4ZA3MAiTz4iEDB0fWJ8wuPSCCFmxr-3oMSskMzf983uxrlA0X4b5Z2FBM_7pLu-C4Q/s2048/640.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1166" data-original-width="2048" height="182" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-HJTsmiFT8B01h-2VXtsN5UmaSQmlyCxJQyAhgsWs_AH4JZc8ZB8cJPLzRhkSj_q3xByeab4NU0gZHfde_6kfzmsCG0TXmDyBzLb3WJI5Aw0jUCpRepzDCi4ZA3MAiTz4iEDB0fWJ8wuPSCCFmxr-3oMSskMzf983uxrlA0X4b5Z2FBM_7pLu-C4Q/s320/640.JPG" width="320" /></a></div>Une histoire d'amour et de trahison, une histoire où les mots souvent se mélangent à mesure que les personnages avancent dans leurs épreuves. Un peu longuet et planant parfois, malheureusement. Et puis, les quelques informations sur le fait divers qui a inspiré le roman donne pas mal de clés à qui le lit attentivement.<p></p><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh24DlRSndWMdPJoX7LXm6yEH9I2KIi3MM81GWwu5Rs1DE6nk-cyfMtRQBVkEHph5JIKDCaIRB0Xl68NrtrnPTcCjPHY1M8ATFY2akUllIlsK2FcMeBKf3AttNbcTZgYblIZXa1y7_vyamVAOQZSzWFtyuX42IvQ68usrnzqdckL2fnBwZ5OLXBgCK2/s500/Objectif%20Pal.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="500" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh24DlRSndWMdPJoX7LXm6yEH9I2KIi3MM81GWwu5Rs1DE6nk-cyfMtRQBVkEHph5JIKDCaIRB0Xl68NrtrnPTcCjPHY1M8ATFY2akUllIlsK2FcMeBKf3AttNbcTZgYblIZXa1y7_vyamVAOQZSzWFtyuX42IvQ68usrnzqdckL2fnBwZ5OLXBgCK2/w200-h200/Objectif%20Pal.jpg" width="200" /></a></div>Pralinehttp://www.blogger.com/profile/10004476476637768557noreply@blogger.com1Afrique du Sud-30.559482 22.937506-58.869715836178841 -12.218744000000001 -2.2492481638211537 58.093756tag:blogger.com,1999:blog-5668227615473548477.post-57990364343093236312022-11-07T09:41:00.002+01:002022-11-07T09:41:00.212+01:00Cahier de verdure suivi de Après beaucoup d'années<p style="text-align: justify;">Découverte de Philippe Jaccottet avec ce recueil de la biblio. De la nature, dite par des images différentes, picturales, dont certaines m'ont beaucoup parlé. Je crois avoir préféré les passages en prose, la présence du poète dans le paysage, ou plutôt son regard et les mots qu'il choisit. Quelques extraits :</p><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Le cerisier</div><div style="text-align: justify;">"Je pense quelquefois que si j'écris encore, c'est, ou ce devrait être avant tout pour rassembler les fragments, plus ou moins lumineux et probants, d'une joie dont on serait tenté de croire qu'elle a explosé un jour, il y a longtemps, comme une étoile intérieure, et répandu sa poussière en nous. Qu'un peu de cette poussière s'allume dans un regard, c'est sans doute ce qui nous trouble, nous enchante ou nous égare le plus; mais c'est, tout bien réfléchi, moins étrange que de surprendre son éclat, ou le reflet de cet éclat fragmenté, dans la nature. Du moins ces reflets auront-ils été pour moi l'origine de bien des rêveries, pas toujours absolument infertiles [...] J'avais toujours aimé les feux dans les jardins, dans les champs : c'est à la fois de la lumière et de la chaleur, mais aussi, parce que cela bouge, se démène et mord, une espèce de bête sauvage ; et, plus profondément, et plus inexplicablement, une sorte d'ouverture dans la terre, une trouée dans les barrières de l'espace, une chose difficile à suivre où elle semble vouloir vous mener, comme si la flamme n'était plus tout à fait de ce monde : dérobée, rétive, et par là même source de joie."</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Blason vert et blanc</div><div style="text-align: justify;">"j'en viens à me demander si la chose "la plus belle", ressentie instinctivement comme telle, n'est pas la chose la plus proche du secret de ce monde, la traduction la plus fidèle du message qu'on croirait parfois lancé dans l'air jusqu'à nous ; ou, si l'on veut, l'ouverture la plus juste sur ce qui ne peut être saisi autrement, sur cette sorte d'espace où l'on ne peut entrer mais qu'elle dévoile un instant. Si ce n'était pas quelque chose comme cela, nous serions bien fous de nous y laisser prendre"</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Sur les degrés montants</div><div style="text-align: justify;">"On aurait pu imaginer ainsi une cohorte d'anges cherchant à soulever le couvercle énorme de la nuit, au-dessus des hautes herbes fouettées, cinglées par le vent glacé.</div><div style="text-align: justify;">La porte s'ouvrirait-elle jamais ? Ce ne serait pas, en tout cas, faute d'avoir crié leur appel au jour. [...]</div><div style="text-align: justify;">Qui a jamais crié ainsi pour forcer le jour ? [...]</div><div style="text-align: justify;">Comme la montagne dans ce moment de ténèbres et de froid intense, j'attendais d'être illuminé, de me dresser hors du sarcophage de rocher comme Lazare, tandis que le vent tout autour hersait l’herbe.</div><div style="text-align: justify;">J'étais mort comme lui et rien ne se passait que les coups de boutoir du vent, les coups de cravache du froid,</div><div style="text-align: justify;">s'il n'y avait eu soudain cette troupe d'oiseaux absolument invisibles et réduits au fusées de leurs cris infatigables ;</div><div style="text-align: justify;">et comme ils montaient toujours plus haut sur les degrés noirs, on aurait dit qu'ils s'activaient à soulever la dalle noire de la tombe</div><div style="text-align: justify;">ou qu'ils frappaient à une porte, tous ensemble,</div><div style="text-align: justify;">comme de petits anges effrénés, de petits ouvriers acharnés, sans autres outils que leur voix aigue (jubilante ou désespérée, on n'aurait su le dire),</div><div style="text-align: justify;">à soulever cette dalle noire,</div><div style="text-align: justify;">à frapper à cette porte qui semblait ne jamais devoir tourner sur ses gonds de pierre.</div><div style="text-align: justify;">Qui frapperait avec pareille constance et fureur dans la montagne</div><div style="text-align: justify;">ne ferait-il pas lui aussi lever le jour ?"</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Apparition des fleurs</div><div style="text-align: justify;">"Ce bleu était comme du ciel ; et là, dans la prairie, c'était du ciel épars, qui aurait plu pendant la nuit, une rosée, des morceaux d'air dans l'herbe. (J'aurais pu être tenté d'écrire aussi : des papillons ; ou des regards. Mais non.) C'étaient de presque inapparents morceaux de ciel, disséminés au hasard"</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijy0GfZjGUQ7CiH9TmnCN9m-ekZ7WFukhKiJToJ1RznVe2oKn313naOe4aPel4AYq53QnPWRgpzjIbwHj1JsrWwKXjIp28OE7V_TI7riH-xDkedQaEYy3IV3WUD_rYJS8oP2RdxH6NUu8TqaSyDjSC2fEG5r2LBaMGAgipgzp0wYlIgM-w0vgWvxpb/s1024/023.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1024" data-original-width="1024" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijy0GfZjGUQ7CiH9TmnCN9m-ekZ7WFukhKiJToJ1RznVe2oKn313naOe4aPel4AYq53QnPWRgpzjIbwHj1JsrWwKXjIp28OE7V_TI7riH-xDkedQaEYy3IV3WUD_rYJS8oP2RdxH6NUu8TqaSyDjSC2fEG5r2LBaMGAgipgzp0wYlIgM-w0vgWvxpb/s320/023.JPG" width="320" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><br /></div>Pralinehttp://www.blogger.com/profile/10004476476637768557noreply@blogger.com1France46.227638 2.21374917.917404163821153 -32.942501 74.537871836178851 37.369999tag:blogger.com,1999:blog-5668227615473548477.post-84914628553396900892022-10-31T06:14:00.021+01:002022-10-31T06:14:00.208+01:00Ainsi soit-elle<p style="text-align: justify;">Voilà des années que cet ouvrage de Benoîte Groult m'a été conseillé alors que je finissais <i><a href="https://pralinerie.blogspot.com/2009/02/le-deuxieme-sexe-ii.html" target="_blank">le Deuxième sexe</a></i>. J'en sors moins emballée que du bouquin de Simone mais j'ai tout de même été scandalisée par quelques trucs ! Ce n'est pas tout à fait le même ton, Benoîte sait être ironique et percutante, elle amène des exemples qui font froid dans le dos, elle est plus "humaine" dans son approche du sujet des inégalités hommes / femmes que Simone. Et parfois, elle s'emballe presque trop et sa lectrice en avait mal au cœur !</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj0FimgG5hx5OPhwViiP5VvypB7W8jS7jbfqjB3VR2MQdeMplLlQIDCjEeZqvyRgcKXMuH5zEzpQ36uLlw975hQ4xUR4K6XjsVBM8xDAIJndSB5n8EKqGlTjtYP7i5XjXw1GphQZqs25S9tipDlO_I5XlsmiGa66FFyKXXRItUFnUB062hUSKbFsw0A/s2592/002.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1936" data-original-width="2592" height="239" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj0FimgG5hx5OPhwViiP5VvypB7W8jS7jbfqjB3VR2MQdeMplLlQIDCjEeZqvyRgcKXMuH5zEzpQ36uLlw975hQ4xUR4K6XjsVBM8xDAIJndSB5n8EKqGlTjtYP7i5XjXw1GphQZqs25S9tipDlO_I5XlsmiGa66FFyKXXRItUFnUB062hUSKbFsw0A/s320/002.JPG" width="320" /></a></div><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Mais l'ensemble reste très actuel, même plus de 50 ans après sa publication. Peut-être un peu moins en France, et encore, mais à l'international, aucun doute ! Considérer les femmes comme des êtres inférieurs, avec moins de droits (le témoignage de deux femmes valent celui d'un seul homme dans certains pays), une sexualité à brider (excision) et une maternité due (en France aussi quand vous n'avez pas d'enfant et êtes mariée depuis longtemps), c'est malheureusement encore très courant. A travers les différents sujets et époques, Benoîte Groult met au jour ces inégalités, les agite, les explique et demande du changement. </p><p style="text-align: justify;">Elle s'intéresse à tous les secteurs, politique, bien sûr, mais aussi personnel, ménager, esthétique, psychologique ou sexuel. </p><p style="text-align: justify;">Quelques citations choisies, attention à la récolte :</p><div style="text-align: justify;"><blockquote>"J'aurais continué à esquisser un humble sourire de remerciement, résignée au fait que les auteurs à seins ne soient lus que par des lecteurs à seins. Et si dans un sursaut d'amour-propre, tout en maintenant mon sourire aimable car une femme doit rester charmante, j'avais ajouté : "Parce que vous, bien sûr, les livres de femmes ne vous intéressent pas ?" les maris en question auraient souri avec courtoisie en s'excusant de n'avoir de temps que pour les choses sérieuses. Ils lisent bien sûr, ces hommes-là, mais des livres d'hommes, des livres normaux, quoi ! Évidemment, mes livres à moi parlent d'amour. C'est un sujet si féminin... quand il est traité par une femme. Mais quand c'est Flaubert qui décrit l'amour, cela devient un sujet humain. Il n'existe pas de sujet masculin pour la raison irréfutable que la littérature masculine c'est LA littérature ! Quant à la littérature féminine, elle est à LA littérature ce que la musique militaire est à LA musique."</blockquote></div><div><div style="text-align: justify;"><blockquote>"Qu'est-ce qui leur prend, soudain, aux femmes ? Voilà qu'elles se mettent toutes à écrire des livres. Qu'ont-elles donc à dire de si important ? demandait récemment un hebdomadaire qui ne s'était jamais posé la question de savoir pourquoi les hommes écrivaient, eux, depuis deux mille ans et ce qui leur restait encore à dire !"</blockquote></div></div><div style="text-align: justify;"><blockquote>"Laisser une femme lire les livres que son esprit la porte à choisir, mais c'est lui apprendre à se passer de vous" - c'est Balzac qui écrit ça !</blockquote></div><blockquote><div style="text-align: justify;">"La médecine est déconseillée « parce qu'elle réclame un équilibre nerveux qui n’est pas l’apanage des femmes et oblige à supporter des spectacles pénibles ». En revanche, la profession d’infirmière ou de sage-femme, qui ne présente aucun spectacle pénible comme chacun sait et qui est très reposante pour les nerfs, est vivement recommandée"</div></blockquote>Pralinehttp://www.blogger.com/profile/10004476476637768557noreply@blogger.com0France46.227638 2.21374917.917404163821153 -32.942501 74.537871836178851 37.369999tag:blogger.com,1999:blog-5668227615473548477.post-75212621262020825342022-10-24T10:56:00.013+02:002022-10-24T10:56:00.193+02:00Dieu, le temps, les hommes et les anges<div style="text-align: justify;">Jolie plongée dans cet ouvrage d'Olga Tokarczuk recommandé par des blogolecteurs. J'ai beaucoup aimé ces morceaux de temps de vies et ces histoires sur Dieu et les différentes créations, des plantes à l'homme en passant par les objets.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQ7MtdrI4C3UJqOsyyshUvlVWspd6g7JOTlSzqdQghlwU8-vFhOchdc277EIN6XUtvz0JU2yrz_JWLD17HMMag_cNz_4gn7aXP-tKLnN_SkywdO1UR_U9LFfnIaMt0KcBRL5hx5lA1pPiZneQGMhM7srvDN92rBw8iajLCtkIJUXS8wsVqDANYslTm/s2896/1052.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1944" data-original-width="2896" height="215" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQ7MtdrI4C3UJqOsyyshUvlVWspd6g7JOTlSzqdQghlwU8-vFhOchdc277EIN6XUtvz0JU2yrz_JWLD17HMMag_cNz_4gn7aXP-tKLnN_SkywdO1UR_U9LFfnIaMt0KcBRL5hx5lA1pPiZneQGMhM7srvDN92rBw8iajLCtkIJUXS8wsVqDANYslTm/s320/1052.JPG" width="320" /></a></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div><div style="text-align: justify;">Bienvenue à Antan, un petit village de Pologne, dans les années 1910 jusqu'aux années de la chute du mur environ. Dans ce village, au centre de l'univers, les points cardinaux sont gardés par des anges, une rivière blanche et une noire coulent, Dieu est peut-être là... Dans ce village, il y a une meunière, une glaneuse, une folle aux chiens, un châtelain et encore bien d'autres personnages. On croise des anges, un fantôme, une vierge Marie qui fait des miracles, un curé qui maudit une rivière et un homme sauvage. Tous ces habitants se croisent et vivent les uns avec les autres. Au centre, il y a certainement la famille du meunier qui prend le plus de place dans la narration avec Misia, Geneviève et Michel. Leur histoire n'est pas exceptionnelle, il s'aiment, travaillent, ont des enfants et meurent. Mais ce qui se passe autour d'eux a des allures de contes avec sa forêt, sa sorcière, les soldats plus ou moins charmants. Et la langue est belle, s'attachant à décrire la campagne, la forêt et toute la vie qu'elles abritent. Au détour, la "grande" histoire s'invite avec les deux guerres, le communisme, l'automobile...</div><div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Un moment de lecture ensorcelant !</div></div></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRQ0X7Mzw9mWMrvx_zpS7oeZT624cq2AcDd_vXFUU9uzLIF-lyzslWqBLgeqsKs_9xmgQKlo6vuiAzIgkkkio0CfMkbpklZFwZAOX030rkovp56YcIaL2QWT0M70ykBi3_3gyHUowIxqzaNjJ5tGfKBJ7F2JYShUsEo20wXbxZdOrxtLzNXSbCvMBv/s500/Objectif%20Pal.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="500" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRQ0X7Mzw9mWMrvx_zpS7oeZT624cq2AcDd_vXFUU9uzLIF-lyzslWqBLgeqsKs_9xmgQKlo6vuiAzIgkkkio0CfMkbpklZFwZAOX030rkovp56YcIaL2QWT0M70ykBi3_3gyHUowIxqzaNjJ5tGfKBJ7F2JYShUsEo20wXbxZdOrxtLzNXSbCvMBv/w200-h200/Objectif%20Pal.jpg" width="200" /></a></div>Pralinehttp://www.blogger.com/profile/10004476476637768557noreply@blogger.com1Pologne51.919438 19.14513623.609204163821154 -16.011114 80.229671836178852 54.301386tag:blogger.com,1999:blog-5668227615473548477.post-29782712125088869262022-10-17T11:12:00.005+02:002022-10-17T11:12:00.207+02:00La promesse<div style="text-align: justify;">Ce livre de Friedrich Durrenmatt, perdu sur ma PAL historique, est un roman policier raconté par un policier à un romancier. L'ancien directeur de la police cantonale de Zurich livre une affaire arrivée des années auparavant à son collaborateur, aujourd'hui pompiste débraillé.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKMeo-u4zI08J38P5wGhXI4pQDINz09HlrAdiQnLP3titnbj-1mfYIUc-tgpQyc7vz3BbM5c7zd5KcAWdp5kckFE5q-BWDASk5y6jFWeHhNIGldXeXA-I8urjcsTzQapQ5r9W2hgTpVfvWffhhsPPsiVtXSOq3vIUzitTEJgkNowOUq96V5oVzrhzA/s1971/248.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1003" data-original-width="1971" height="163" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKMeo-u4zI08J38P5wGhXI4pQDINz09HlrAdiQnLP3titnbj-1mfYIUc-tgpQyc7vz3BbM5c7zd5KcAWdp5kckFE5q-BWDASk5y6jFWeHhNIGldXeXA-I8urjcsTzQapQ5r9W2hgTpVfvWffhhsPPsiVtXSOq3vIUzitTEJgkNowOUq96V5oVzrhzA/s320/248.JPG" width="320" /></a></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Matthieu était le premier lieutenant du narrateur et promis à une belle carrière. La veille d'une mutation exceptionnelle en Jordanie, le téléphone sonne et un crime est annoncé. Une petite fille est morte assassinée dans les bois. Le suspect, un marchand ambulant, craque après un interrogatoire et se pend. Matthieu, convaincu d'une erreur, renoncé à la Jordanie et mène l'enquête à partir du dessin du géant aux hérissons de la victime...</div><div style="text-align: justify;">Il met en place un piège pour le criminel mais des années plus tard, le piège n'a pas encore fonctionné. Le narrateur explique pourquoi.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Cet anti roman policier, puisque le narrateur raconte l'histoire pour montrer combien la réalité est plus fourbe que la fiction, est finalement un bon polar. J'imaginais rester sur ma faim mais le coupable est identifié... Un bon divertissement !</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7O-lh21zv26QJ-XEx3eEEoUj6_bQ92fInHJwwi_2Ze79UGdCSBJmVgFXofE7e8vvsuu2gwAC8x-bmpFQyHhju2Tdu7bLIxtWvjQdYD1IFb1to_dZxrwt7c-i3onqzDXoccQmRzmhIckHEkZanCGCj6mWBlkUYOmIl7xkOH57CMMOdvysKguWPnI51/s500/Objectif%20Pal.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="500" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7O-lh21zv26QJ-XEx3eEEoUj6_bQ92fInHJwwi_2Ze79UGdCSBJmVgFXofE7e8vvsuu2gwAC8x-bmpFQyHhju2Tdu7bLIxtWvjQdYD1IFb1to_dZxrwt7c-i3onqzDXoccQmRzmhIckHEkZanCGCj6mWBlkUYOmIl7xkOH57CMMOdvysKguWPnI51/w200-h200/Objectif%20Pal.jpg" width="200" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><br /></div>Pralinehttp://www.blogger.com/profile/10004476476637768557noreply@blogger.com2Suisse46.818188 8.22751199999999918.507954163821154 -26.928738000000003 75.128421836178845 43.383762tag:blogger.com,1999:blog-5668227615473548477.post-71123087863704030232022-10-10T08:58:00.000+02:002022-10-10T08:58:00.216+02:00Je ne suis pas d'ici<p style="text-align: justify;">Plongée dans André Dhôtel suite aux recommandations de Bobin, je ne sais plus trop où. J'ai retrouvé cette belle écriture allusive, ces histoires campagnardes, communes et pourtant imprégnées de mystère.</p><p style="text-align: justify;">Damien et Norbert viennent du même village et on fait leurs études ensemble. Adultes, ils reviennent sur les terres familiales. Damien appartient à une famille de rêveurs, avec des landes et des friches, et pas beaucoup d'argent. Norbert est fils d'un propriétaire terrien gourmand des terres voisines. Alors quelle meilleure idée que de fiancer Alix, la sœur de Norbert, à Damien. Pris d'un accès incompréhensible, ce dernier en embrasse une autre. C'est le début d'une guerre entre les deux familles, amplifiée par des sabotages mystérieux. Et Damien semble se désintéresser de tout cela, rêver parmi les herbes... C'est ce flegme et cette paresse qui étonne le plus le narrateur.</p><p style="text-align: justify;">Un joli roman, sur le rapport à l'autre, à la nature, en voyageur ou non.</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEj3e5CsG__G9Gv0OqD_FlNvtbuBHn7k1PYE0563M-P3Aey9rlqbJOzthxb9_-CI1DHm9vN2VqqoJ-gp95VA9OVhKVFMiBbKjG0CRenlkk6WMw1Vr3JYf1ikm8mMmcbDyr0X24TkkbcgS5AN7r0YPk4yr06CSS8t3lQ0FA4aSFVklThPyq043alxJLcE=s2592" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1936" data-original-width="2592" height="239" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEj3e5CsG__G9Gv0OqD_FlNvtbuBHn7k1PYE0563M-P3Aey9rlqbJOzthxb9_-CI1DHm9vN2VqqoJ-gp95VA9OVhKVFMiBbKjG0CRenlkk6WMw1Vr3JYf1ikm8mMmcbDyr0X24TkkbcgS5AN7r0YPk4yr06CSS8t3lQ0FA4aSFVklThPyq043alxJLcE=s320" width="320" /></a></div><br /><p style="text-align: justify;"><br /></p>Pralinehttp://www.blogger.com/profile/10004476476637768557noreply@blogger.com1France46.227638 2.21374917.917404163821153 -32.942501 74.537871836178851 37.369999tag:blogger.com,1999:blog-5668227615473548477.post-23067250109376893702022-10-03T12:25:00.003+02:002022-10-03T12:25:00.231+02:00Rastenberg<p style="text-align: justify;">Christiane Singer fait partie des autrices dont je continue d'explorer l'œuvre, en quête de pépites et des phrases chocs. Ce n'est pas toujours le cas et je ne crois pas que je retiendrai grand chose de ce roman d'un lieu. </p><p style="text-align: justify;">Avec la narratrice, nous découvrons une forteresse autrichienne et ses sombres couloirs, ses portraits de famille, ses armures et armes, ses vases dans lesquels quelques fleurs viennent donner de la vie. C'est un monument historique, où peuvent se balader des touristes et où l'on peut écrire. C'est un lieu d'imagination où des personnages oubliés reprennent vie sous la plume de Singer. Histoires d'amour, de passion brulante ou d'indifférence, elle ne fait pas dans la demi-mesure.</p><p style="text-align: justify;">Une exploration sympathique. </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiBrwrCgQOW_ROXrWsmqdmxqHTswxM8dtRFzAKiA75srIWna3Q3UR1BHHzGcb7Pd1fNZDBAxkiF7qccL5kWvMJoOXJFz2MkAvOJ-LexlakHFywYZckH_arARfu_vW09Ddvq7fIYVZRYSRfqa8wmYxjwY6OorAy3BGkpQoKOI7e6neeuj8sodJzlXg4R=s4272" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4272" data-original-width="2848" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiBrwrCgQOW_ROXrWsmqdmxqHTswxM8dtRFzAKiA75srIWna3Q3UR1BHHzGcb7Pd1fNZDBAxkiF7qccL5kWvMJoOXJFz2MkAvOJ-LexlakHFywYZckH_arARfu_vW09Ddvq7fIYVZRYSRfqa8wmYxjwY6OorAy3BGkpQoKOI7e6neeuj8sodJzlXg4R=s320" width="213" /></a></div><br /><p>"Le plus souvent, héros de fausses odyssées, combattants de la fausse guerre, gagnants et perdants des faux enjeux, en route vers de faux pèlerinages, cet héroïsme qui nous habite, cette force créatrice, cet élan vital qui pourrait tout transmuer s'engouffrent dans les canaux de l'insignifiance et alimentent les bassins de l'illusion"</p>Pralinehttp://www.blogger.com/profile/10004476476637768557noreply@blogger.com199636 Rastenberg, Allemagne51.1755325 11.41858822.865298663821157 -23.737662 79.485766336178841 46.574838tag:blogger.com,1999:blog-5668227615473548477.post-49439443718271079362022-09-26T11:43:00.003+02:002022-09-26T11:43:00.184+02:00Apaiser nos tempêtes<p style="text-align: justify;">J'avais beaucoup aimé <i>Dans la forêt</i> et j'étais ravie de découvrir ce nouveau titre de Jean Hegland. Au programme, l'histoire de deux jeunes femmes, Cerise et Anna, de milieux sociaux différents. Toutes deux tombent enceintes sans le désirer. L'une garde le bébé, l'autre pas. L'une se dévoue à sa fille tandis que l'autre s'engage dans son art, la photo, avant de devenir maman à son tour.</p><p style="text-align: justify;">Ce roman traite de la maternité, des craintes des mères pour la sécurité, l'amour, la santé, l'éducation et tout ce qui concerne leurs enfants. Il s'inscrit dans une Amérique qui peine à soutenir ses citoyens les plus précaires. Et voilà. On s'attache vaguement aux héroïnes et à leurs enfants. On frémit à peine quand les drames les rattrapent. </p><p style="text-align: justify;">Malheureusement, j'ai trouvé ce roman plat, un peu convenu. Et je crois que les histoires de mères ne m'intéressent définitivement pas. </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhPRMvLFbRNvP9Hm_ISWdHE37Xifd53pmgv4AiYawH9Up-rE70xUBKzTaJcAMgGIibMpp-p7Vuq2LbX5daedI59AylbwZwugeXqBXgNdpVPzM2EppuOFfITbuIgZ7CVoQxq_UP_5h97a8wFKAMYd-vQh2kL7308hAsRUjkAVr9bCiglpa9CXYOk1hFp=s2048" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1365" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhPRMvLFbRNvP9Hm_ISWdHE37Xifd53pmgv4AiYawH9Up-rE70xUBKzTaJcAMgGIibMpp-p7Vuq2LbX5daedI59AylbwZwugeXqBXgNdpVPzM2EppuOFfITbuIgZ7CVoQxq_UP_5h97a8wFKAMYd-vQh2kL7308hAsRUjkAVr9bCiglpa9CXYOk1hFp=s320" width="213" /></a></div><br /><p style="text-align: justify;"><br /></p>Pralinehttp://www.blogger.com/profile/10004476476637768557noreply@blogger.com3États-Unis37.09024 -95.7128918.780006163821156 -130.869141 65.400473836178847 -60.556641tag:blogger.com,1999:blog-5668227615473548477.post-8159989197957712932022-09-19T23:00:00.002+02:002022-09-19T23:00:11.038+02:00Les cavaliers<p style="text-align: justify;">Un dernier pavé, d'un auteur que j'adore, Joseph Kessel. Avec lui, je fais le tour du monde et je m'arrête en Afghanistan pour suivre un tchopendoz, Ouroz. </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMLiXyc45XFAcLlmxIrBg02mR-ng0WaW0j8s7AGau53VEJDvvE-bTtpVSlP5nkDL-SbCc-UpgVRfnCIDquudTCaI3wcjHl4GT1t4xNAV1dfrOlCQTfxgxt1N8W7NtqM8aytKpXpeghBHXFzb14BuQHxhXQ6j-8SiVY2lt-9iZS2Ay4a0eR_xXnaD0O/s2288/Tete%20Carafa%201.7x1.5%20coll%20Diomede%20Carafa%20bze%20antiq%20Naples.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2284" data-original-width="2288" height="319" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMLiXyc45XFAcLlmxIrBg02mR-ng0WaW0j8s7AGau53VEJDvvE-bTtpVSlP5nkDL-SbCc-UpgVRfnCIDquudTCaI3wcjHl4GT1t4xNAV1dfrOlCQTfxgxt1N8W7NtqM8aytKpXpeghBHXFzb14BuQHxhXQ6j-8SiVY2lt-9iZS2Ay4a0eR_xXnaD0O/s320/Tete%20Carafa%201.7x1.5%20coll%20Diomede%20Carafa%20bze%20antiq%20Naples.JPG" width="320" /></a></div><br /><p style="text-align: justify;">Un tchopendoz ? C'est un cavalier de bouzkashi, un célèbre jeu afghan qui se joue à cheval et qui consiste à emporter le cadavre d'une chèvre dans un but, assailli par des dizaines d'autres tchopendoz. C'est le job d'Ouroz et il compte bien remporter le grand bouzkashi du roi à Kaboul. Fils du grand Toursène, monté sur Jehol, rien ne peut lui résister. Sauf son corps. Echouant à quelques centimètres de la victoire, Ouroz décide de rentrer chez lui au plus vite, par un chemin dangereux. Accompagné de son serviteur Mokkhi, il va traverser le pays pour rejoindre ses plaines natales. En chemin, il devra lutter contre l'envie de son serviteur et la douleur de sa jambe brisée. Tout un voyage pour permettre au lecteur d'apprivoiser cet étrange personnage, tout d'orgueil et d'audace.</p><p style="text-align: justify;">Un livre d'aventure au cœur de l'Afghanistan, qui nous en fait découvrir traditions et reliefs, guidés par un personnage odieux mais admirable. </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQ916qXgysqMzgUXSMrPCdNQpPUO2GMGfrc3wRQJ8_NMt8oPlQq3qbu1aCJgtJAFRGSvy8RVkt5mBahixD7lXDaD7nv7kmC_GKSsTZLdafDr61OB2t4F0U2xe7xdktUNLEQOZlNse90AU2jVe2FbkUjL4T_KLiK-9lpQIjtD4kKpwBp6weI60EBM9h/s400/pave.webp" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="400" data-original-width="400" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQ916qXgysqMzgUXSMrPCdNQpPUO2GMGfrc3wRQJ8_NMt8oPlQq3qbu1aCJgtJAFRGSvy8RVkt5mBahixD7lXDaD7nv7kmC_GKSsTZLdafDr61OB2t4F0U2xe7xdktUNLEQOZlNse90AU2jVe2FbkUjL4T_KLiK-9lpQIjtD4kKpwBp6weI60EBM9h/w200-h200/pave.webp" width="200" /></a></div><p style="text-align: justify;">Lu en Folio - 590 pages</p>Pralinehttp://www.blogger.com/profile/10004476476637768557noreply@blogger.com3Afghanistan33.93911 67.7099535.628876163821154 32.553703 62.249343836178845 102.866203tag:blogger.com,1999:blog-5668227615473548477.post-88720316796079502442022-09-19T08:27:00.002+02:002022-09-19T08:27:00.196+02:00Encore Dickinson<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjxxQb9VNYt-OqIpFA7CvnGuCxPyOjTDG4SE7_DimNEXbG_IByGcBrm3Np5vEpjxQ4VKP3A9ccqFGMjThYIU0Hp-Vft9TtJlbgJhF7yH4ShiHXidSAXyrKWWwHGrMR3D7Y2T0PxlABEj6mIFtJVl5TSro_1QZr-HDkp3ISvjUfsuzrpFax254Lq0vLr=s369" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="369" data-original-width="300" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjxxQb9VNYt-OqIpFA7CvnGuCxPyOjTDG4SE7_DimNEXbG_IByGcBrm3Np5vEpjxQ4VKP3A9ccqFGMjThYIU0Hp-Vft9TtJlbgJhF7yH4ShiHXidSAXyrKWWwHGrMR3D7Y2T0PxlABEj6mIFtJVl5TSro_1QZr-HDkp3ISvjUfsuzrpFax254Lq0vLr=s320" width="260" /></a></div><br /><p></p><p class="MsoNormal"><b><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">375</span></b><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">The Angle
of a Landscape -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">That every
time I wake -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Between my
Curtain and the Wall<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Upon an
ample Crack -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"> <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Like a
Venetian - waiting -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Accosts my
open eye -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Is just a
Bough of Apples -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Held
slanting, in the Sky -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"> <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">The Pattern
of a Chimney -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">The Forehead
of a Hill -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Sometimes -
a Vane's Forefinger -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">But that's
- Occasional -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"> <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">The Seasons
- shift - my Picture -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Upon my
Emerald Bough,<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">I wake - to
find no - Emeralds -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Then -
Diamonds - which the Snow<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"> <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">From Polar
Caskets - fetched me -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">The Chimney
- and the Hill -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">And just
the Steeple's finger -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">These never
stir at all - <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><b><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">376</span></b><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"> <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Of Course -
I prayed -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">And did God
Care?<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">He cared as
much as on the Air<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">A Bird -
had stamped her foot -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">And cried
"Give Me" -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">My Reason -
Life -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">I had not
had - but for Yourself -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">'Twere
better Charity<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">To leave me
in the Atom's Tomb -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Merry, and
Nought, and gay, and numb -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Than this
smart Misery.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><b><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"><o:p> </o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal"><b><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">393<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;">Did Our Best Moment last -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;">'Twould supersede the Heaven -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;">A few - and they by Risk - procure -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;">So this Sort - are not given -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;"> <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;">Except as stimulants - in<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;">Cases of Despair -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;">Or Stupor - The Reserve -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;">These Heavenly Moments are -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;"> <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;">A Grant of the Divine -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;">That Certain as it Comes -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;">Withdraws - and leaves the dazzled Soul<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;">In her unfurnished Rooms<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><b><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"><o:p> </o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal"><b><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">396</span></b><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">There is a
Languor of the Life<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">More
imminent than Pain -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">'Tis Pain's
Successor - When the Soul<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Has
suffered all it can -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"> <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">A Drowsiness
- diffuses -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">A Dimness
like a Fog<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Envelops
Consciousness -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">As Mists -
obliterate a Crag.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"> <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">The Surgeon
- does not blanch - at pain<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">His Habit -
is severe -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">But tell
him that it ceased to feel -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">The
Creature lying there -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"> <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">And he will
tell you - skill is late -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">A Mightier
than He -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Has
ministered before Him -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">There's no
Vitality.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">410<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">The first
Day's Night had come -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">And
grateful that a thing<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">So terrible
- had been endured -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">I told my
Soul to sing -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">She said
her Strings were snapt -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Her Bow -
to Atoms blown -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">And so to
mend her - gave me work<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Until
another Morn -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">And then -
a Day as huge<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">As
Yesterdays in pairs,<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Unrolled
its horror in my face -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Until it
blocked my eyes -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">My Brain -
begun to laugh -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">I mumbled -
like a fool -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">And tho'
'tis Years ago - that Day -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">My Brain
keeps giggling - still.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">And
Something's odd - within -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">That person
that I was -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">And this
One - do not feel the same -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Could it be
Madness - this?<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">411<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">The Color
of the Grave is Green –<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">The Outer
Grave - I mean -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">You would
not know it from the Field -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Except it
own a Stone -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">To help the
fond - to find it -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Too
infinite asleep<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">To stop and
tell them where it is -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">But just a
Daisy - deep -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">The Color
of the Grave is white -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">The outer
Grave - I mean -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">You would
not know it from the Drifts -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">In Winter -
till the Sun -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Has furrowed out the Aisles -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Then -
higher than the Land<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">The little
Dwelling Houses rise<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Where each
- has left a friend -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">The Color
of the Grave within -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">The
Duplicate - I mean -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Not all the
Snows could make it white -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Not all the
Summers - Green -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">You've seen
the Color - maybe -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Upon a
Bonnet bound -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">When that
you met it with before -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">The Ferret
- cannot find -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">423<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">The Months
have ends - the Years - a knot -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">No Power
can untie<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">To stretch
a little further<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">A Skein of
Misery -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">The Earth
lays back these tired lives<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">In her
mysterious Drawers -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Too
tenderly, that any doubt<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">An ultimate
Repose -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">The manner
of the Children -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Who weary
of the Day -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Themself -
the noisy Plaything<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">They cannot
put away –<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><b><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"><o:p> </o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal"><b><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">442</span></b><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">God made a
little Gentian -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">It tried -
to be a Rose -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">And failed
- and all the Summer laughed -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">But just
before the Snows<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"> <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">There rose
a Purple Creature -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">That
ravished all the Hill -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">And Summer
hid her Forehead -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">And Mockery
- was still -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"> <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">The Frosts
were her condition -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">The Tyrian
would not come<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Until the
North - invoke it -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Creator -
Shall I - bloom?<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"> <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><b><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">443</span></b><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">I tie my
Hat - I crease my Shawl -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Life's
little duties do - precisely -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">As the very
least<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Were
infinite - to me -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"> <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">I put new
Blossoms in the Glass -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">And throw
the old - away -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">I push a
petal from my Gown<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">That
anchored there - I weigh<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">The time
'twill be till six o'clock<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">I have so
much to do -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">And yet -
Existence - some way back -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Stopped--
struck - my tickling - through -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">We cannot
put Ourself away<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">As a
completed Man<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Or Woman -
When the Errand's done<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">We came to
Flesh - upon -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">There may be
- Miles on Miles of Nought -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Of Action -
sicker far -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">To simulate
- is stinging work -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">To cover
what we are<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">From
Science - and from Surgery -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Too
Telescopic Eyes<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">To bear on
us unshaded -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">For their –
sake - not for Our’s -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">'Twould
start them -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">We - could
tremble -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">But since
we got a Bomb -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">And held it
in our Bosom -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Nay - Hold
it - it is calm -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"> <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Therefore -
we do life's labor -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">Though
life's Reward - be done -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">With
scrupulous exactness -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">To hold our
Senses - on -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><b><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US;">480<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;">"Why do I love" You, Sir?<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;">Because -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;">The Wind does not require the Grass<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;">To answer - Wherefore when He pass<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;">She cannot keep Her place.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;"> <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;">Because He knows - and<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;">Do not You -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;">And We know not -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;">Enough for Us<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;">The Wisdom it be so -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;"> <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;">The Lightning - never asked an Eye<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;">Wherefore it shut - when He was by -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;">Because He knows it cannot speak -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;">And reasons not contained -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;">- Of Talk -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;">There be - preferred by Daintier Folk -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;"> <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;">The Sunrise - Sire - compelleth Me -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;">Because He's Sunrise - and I see -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;">Therefore - Then -<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span lang="EN-US" style="mso-ansi-language: EN-US; mso-bidi-font-weight: bold;">I love Thee -<o:p></o:p></span></p><br /><p></p>Pralinehttp://www.blogger.com/profile/10004476476637768557noreply@blogger.com0États-Unis37.09024 -95.7128918.780006163821156 -130.869141 65.400473836178847 -60.556641tag:blogger.com,1999:blog-5668227615473548477.post-30092018065790703462022-09-17T07:44:00.000+02:002022-09-17T07:44:00.199+02:00Sur les chemins noirs<p style="text-align: justify;">Du Mercantour au Cotentin, Sylvain Tesson a traversé la France à pieds, par des chemins oubliés, loin des autoroutes de la randonnée. C'est cette expérience qu'il conte ici ! </p><p style="text-align: justify;">Pourquoi un tel projet ? C'est une promesse et une façon de vivre une rééducation suite à une chute qui le laisse tout cassé à l'hôpital. A sa sortie et avec les beaux jours, commence une marche dans les chemins noirs, chemins oubliés bordés de haies et non répertoriés sur les cartes de randonnées. Une marche qui est aussi une plongée dans des déserts ruraux, loin des gares et de la 4G. </p><p style="text-align: justify;">Le lecteur suit Sylvain Tesson sur ces chemins noirs, partageant ses considérations sur le monde, les rares rencontres et paysages. Un livre comme hymne à la liberté, droit à la disparition, à la déconnexion et à l'ermitage. </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEikM9iasEp78U5bw8xBlGo-5vMkAx80lHqnCNP53MYMr0wwaFUdVDSneOZqiMK8QlhvE7qFNOcnGTQR_v4iqhen8XYpvsPULmf9wY5ArEO4HjniF3SFzNQ1xUiH5OLU7YfyHinbLkow-FrvBVsSV0aIqwBWDxNGzwPeI8KcfLmsONqq4r1L2mLTN_cG=s2048" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1365" data-original-width="2048" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEikM9iasEp78U5bw8xBlGo-5vMkAx80lHqnCNP53MYMr0wwaFUdVDSneOZqiMK8QlhvE7qFNOcnGTQR_v4iqhen8XYpvsPULmf9wY5ArEO4HjniF3SFzNQ1xUiH5OLU7YfyHinbLkow-FrvBVsSV0aIqwBWDxNGzwPeI8KcfLmsONqq4r1L2mLTN_cG=s320" width="320" /></a></div><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Quelques phrases glanées :</p><blockquote><div style="text-align: justify;">"Un rêve m’obsédait. J’imaginais la naissance d’un mouvement baptisé confrérie des chemins noirs. Non contents de tracer un réseau de traverse, les chemins noirs pouvaient ainsi définir les cheminements mentaux que nous emprunterions pour nous soustraire à l’époque. Dessinés sur la carte et serpentant au sol ils se prolongeraient ainsi en nous-mêmes, composeraient une cartographie mentale de l’esquive. Il ne s’agirait pas de mépriser le monde, ni de manifester l’outrecuidance de le changer. Non ! Il suffirait de ne rien avoir de commun avec lui. L’évitement me paraissait le mariage de la force avec l’élégance. Orchestrer le repli me semblait une urgence. Les règles de cette dissimulation existentielle se réduisaient à de menus impératifs : ne pas tressaillir aux soubresauts de l'actualité, réserver ses colères, choisir ses levées d'armes, ses goûts, ses écœurements, demeurer entre les murs de livres, les haies forestières, les tables d'amis, se souvenir des morts chéris, s'entourer des siens, prêter secours aux êtres dont on avait connu le visage et pas uniquement étudié l'existence statistique. En somme, se détourner. Mieux encore ! disparaître. "Dissimule ta vie", disait Épicure dans une de ses maximes (en l'occurrence c'était peu réussi car on se souvenait de lui deux millénaires après sa mort)."</div></blockquote><div style="text-align: justify;"><br /></div><blockquote><div style="text-align: justify;">"Un embrigadement pernicieux était à l’œuvre dans ma vie citadine : une surveillance moite, un enrégimentement accepté par paresse. Les nouvelles technologies envahissaient les champs de mon existence, bien que je m’en défendisse. Il ne fallait pas se leurrer, elles n’étaient pas de simples innovations destinées à simplifier la vie. Elles en étaient le substitut. Elles n’offraient pas un aimable éventail d’innovations, elles modifiaient notre présence sur cette Terre. Il était “ingénu de penser qu’on pouvait les utiliser avec justesse”, écrivait le philosophe italien Giorgio Agamben dans un petit manifeste de dégoût. Elles remodelaient la psyché humaine. Elles s’en prenaient aux comportements. Déjà, elles régentaient la langue, injectaient leurs bêtabloquants dans la pensée. Ces machines avaient leur vie propre. Elles représentaient pour l’humanité une révolution aussi importante que la naissance de notre néocortex il y a quatre millions d’années. Amélioraient-elles l’espèce ? Nous rendaient-elles plus libres et plus aimables ? La vie avait-elle plus de grâce depuis qu’elle transitait par les écrans ? Cela n’était pas sûr. Il était même possible que nous soyons en train de perdre notre pouvoir sur nos existences. Agamben encore : nous devenions “le corps social le plus docile et le plus soumis qui soit jamais apparu dans l’histoire de l’humanité”."</div></blockquote><div style="text-align: justify;"><br /></div><blockquote><div style="text-align: justify;">"Dans la descente, ce panneau sous les poiriers prouvait combien l'administration maternait les citoyens : La praticabilité de cet itinéraire n'est pas garantie. On devrait annoncer cela à tous les nouveaux-nés au matin de leur vie !"</div></blockquote><p> </p><blockquote><div style="text-align: justify;">"Après tout, on gagnait à rester dans le voisinage de certains êtres. Peut-être en allait-il de même avec les arbres ?"</div></blockquote><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgrFAd0wccwZhAvKl6FzrqBNnp-teNKgEpLVS9xwtWJHYejTjdX35MSqn7FzL9ZNRW8K99HojtsNT9wKH83mNegGC-8XdHvaseXZYNfwvYRPXN4u8hZniPbZakFV9fJYC5KWYPER9M1Y-6Yjsbyid0ySW666IW8FJJ09zYDTSC4YU31BvFPG7in4TZY=s500" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="500" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgrFAd0wccwZhAvKl6FzrqBNnp-teNKgEpLVS9xwtWJHYejTjdX35MSqn7FzL9ZNRW8K99HojtsNT9wKH83mNegGC-8XdHvaseXZYNfwvYRPXN4u8hZniPbZakFV9fJYC5KWYPER9M1Y-6Yjsbyid0ySW666IW8FJJ09zYDTSC4YU31BvFPG7in4TZY=w200-h200" width="200" /></a></div>Pralinehttp://www.blogger.com/profile/10004476476637768557noreply@blogger.com2France46.227638 2.21374917.917404163821153 -32.942501 74.537871836178851 37.369999tag:blogger.com,1999:blog-5668227615473548477.post-26532327186547590892022-09-14T08:57:00.002+02:002022-09-14T08:57:31.728+02:00Les enfants Jéromine<div style="text-align: justify;">Bel ouvrage que ce pavé (1125 pages au livre de poche tout de même) d'Ernst Wiechert, auteur allemand que je découvre avec ce livre. C'est un roman d'initiation plein d'humanité qui nous fait suivre Jons Ehrenreich - riche en honneur - de sa petite enfance à sa maturité. Et notre question principale est : donnera-t-il raison à son nom ?</div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEilI2wXHoCuUzowtbx8lBFkagXOYjwAub7D9AIPUFSZmRmDiSj6VoLS-g6Yj5uA-3R_n85uQ9nU3kFdrPSa8_Zv-b5gdDGSzrZXKUSRvzqnrZXoP3zrXwtohL9Fj4ZGKFpjiMH-RkuSixlXP8-M40P3qlst8sb0Rgjq79YEytpF7LsxqDobgp-v3oZ0/s1600/001%20(3).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1074" data-original-width="1600" height="215" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEilI2wXHoCuUzowtbx8lBFkagXOYjwAub7D9AIPUFSZmRmDiSj6VoLS-g6Yj5uA-3R_n85uQ9nU3kFdrPSa8_Zv-b5gdDGSzrZXKUSRvzqnrZXoP3zrXwtohL9Fj4ZGKFpjiMH-RkuSixlXP8-M40P3qlst8sb0Rgjq79YEytpF7LsxqDobgp-v3oZ0/s320/001%20(3).JPG" width="320" /></a></div>Cadet d'une famille de sept, il est repéré par son instituteur comme un enfant travailleur et intelligent. Celui-ci lui offre la chance de poursuivre ses études dans la ville voisine et soutient sa scolarité. Jons, très attaché à sa terre "le coin aux chouettes" et aux siens, se forme pour revenir apporter de l'aide aux villageois.</div><div style="text-align: justify;">Le lecteur suit sa croissance ainsi que celle de ses frères et sœurs, de sa famille, l'évolution des membres du village. Ils sont inoubliables comme le pasteur, l'aristocrate local, l'instituteur... C'est un rythme paisible, qui s'intéresse au fond des choses, à la couleur du ciel et à l'âme des personnes. C'est doux et édifiant, presque angélique parfois. Et pourtant, le monde se rapproche a travers la première guerre, l'automobile et la montée du nazisme dont les ombres pèsent sur la fin du roman. Dans ce coin perdu, il est des gens qui remuent le monde dans l'honnêteté et la simplicité du quotidien. Mon seul regret : il n'y a pas vraiment de fin.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">J'ai glané des jolis passages en nombre, je vous en livre quelques uns et vous laisse retrouver <a href="https://www.babelio.com/livres/Wiechert-Les-Enfants-Jeromine/282211/citations">la totalité sur Babelio</a>.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYeiNBmP-gO3Q2DPjoOd_l5tQAgC2Eh9xdHKvaOGUDJyFpnveAjCCeMjcNpNTCILOKEF6qTY18hE14oiK4I1NB3KDtrmUpv9pM3XdN5KaGMtdQ_pd5xVIzBaAGaC3KcPLSvXYTGbc5WnNlf5ya6WjDNfNjsnQizb6ENVKycoqiJS0QsfWJIvBFIVRC/s400/pave.webp" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="400" data-original-width="400" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYeiNBmP-gO3Q2DPjoOd_l5tQAgC2Eh9xdHKvaOGUDJyFpnveAjCCeMjcNpNTCILOKEF6qTY18hE14oiK4I1NB3KDtrmUpv9pM3XdN5KaGMtdQ_pd5xVIzBaAGaC3KcPLSvXYTGbc5WnNlf5ya6WjDNfNjsnQizb6ENVKycoqiJS0QsfWJIvBFIVRC/w200-h200/pave.webp" width="200" /></a></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><blockquote><div style="text-align: justify;">"Non, il n'était pas nécessaire que quelque chose de grand sortît de l'enfant de la chaumière. Il suffisait qu'il cultivât trente arpents de maigre terre, de sa jeunesse à sa vieillesse. Car s'il ne le faisait pas le champ retournait au désert, et au lieu de pain il donnait des pierres. Et aucun enfant ne sortait de cet enfant, et dans la chaîne des générations quelque chose était rompu. Le village y perdait un sourire qui eût été donné peut-être aux éprouvés, une assistance amicale, une parole cordiale en une année de mauvaise récolte. Il n'était pas vrai, selon Jons, qu'il n'y eût personne d'irremplaçable. Les affaires de l'humanité ne se faisaient pas par des suppléants. Pas même celles d'un pays ou d'un village. Il n'était pas vrai que lui, Jons, pût être remplacé par un docteur Joyeux, ou un docteur Triste, ou même par un docteur Toutlemonde, pas vrai que Stilling ou Korsanke fussent remplaçables. Non, pas même Piontek ! Quelqu'un pouvait prendre leur place, et leur emploi serait, comme on dit, pourvu. Toutefois l'homme qui le détenait était irremplaçable. Il était tombé, une seule fois, de la main de Dieu, et Dieu l'avait façonné en type unique et non pas en série, comme à la chaîne d'une fabrique d'engins mécaniques."</div></blockquote><blockquote><div style="text-align: justify;">"Qui est déshérité ? demanda Lawrenz en se ployant sur son fauteuil. Qui est sans travail ? Faut-il que la langue soit un instrument si docile de nos erreurs ? Avez-vous jamais vu un seul homme que Dieu ait déshérité ? Un père, une mère peuvent déshériter, et ils ne peuvent, eux non plus, enlever que de l'argent et des propriétés, sans pouvoir déshériter de leur sang. Mais Dieu ne déshérite pas même les incroyants. lI ne nous enlève ni le sol que nous foulons de nos pieds, ni la lumière du soleil, ni la muette image des fleurs. Et quand il nous fait marcher sur des béquilles et nous rend aveugles, il nous donne du moins encore la force de créer un autre monde, en notre esprit."</div></blockquote><blockquote><div style="text-align: justify;">"Ils étaient des orphelins et portaient tous le même uniforme gris. Et pourtant il y avait eu parmi eux des rois, comme le grand-père, des héros, comme Michael, des êtres ayant la grâce, comme Christian, et d'autres ayant la noblesse, comme son père. Mais le Reich ne les voyait pas. Il s'était retiré dans ses grandes villes et ce qu'on y adorait c'était l'or et la parole. Des choses éphémères et trompeuses, comme la puissance édifiée sur elles. Celui qui était envoyé dans les forêts y allait comme en exil et celui qui était appelé dans les villes était un élu. Et le petit nombre de ceux qui étaient appelés n'était reconnu de personne. On les envoyait à la mort, comme Jumbo, et on ne savait pas qu'ils étaient irremplaçables. On ne distinguait pas entre la valeur et le nombre."</div></blockquote>Pralinehttp://www.blogger.com/profile/10004476476637768557noreply@blogger.com1Allemagne51.165691 10.45152622.855457163821157 -24.704724 79.475924836178848 45.607776tag:blogger.com,1999:blog-5668227615473548477.post-67962543100676713742022-09-12T11:27:00.000+02:002022-09-12T11:27:00.197+02:00Le chant d'Achille<p style="text-align: justify;">Madeline Miller est sur ma LAL depuis longtemps et j'avais déjà croisé <i><a href="https://pralinerie.blogspot.com/2019/11/circe.html" target="_blank">Circe</a></i>, que j'avais apprécié sans plus. J'ai passé un bien meilleur moment avec Achille et Patrocle dans ce roman. Peut-être parce que j'aime tout ce qui se vit autour de la guerre de Troie. </p><p style="text-align: justify;">Patrocle, on ne voit pas bien qui c'est sinon l'ami cher d'Achille. C'est un jeune homme qui, lors de la débandade des grecs suite aux bouderies d'Achille, emprunte son armure, le temps de redonner l'espoir aux grecs et d'effrayer les troyens. Et qui se fait tuer. C'est ce qui incite Achille à combattre à nouveau et à aller rencontrer son destin - et sa gloire. Eh bien, ce Patrocle, Madeline Miller lui donne une épaisseur, une histoire, des sentiments, et en fait le témoin privilégié des talents d'Achille. Homme intelligent et sensible, éperdu d'admiration et d'amour pour le héros, il est éduqué avec lui. </p><p style="text-align: justify;">C'est leur histoire que nous conte la romancière avec sensibilité. Une belle plongée dans l'humanité de la mythologie. </p><p style="text-align: justify;"> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-KM9YvB9EtMo/YZzGfO-FijI/AAAAAAAAIr8/7UH6rcgr6v4RqX0za6nXuT-xJhIi7RH6ACLcBGAsYHQ/s2048/Coupe%2BAchille%2Bet%2Bcorps%2Bd%2527Hector%2Bet%2Bsacrifice%2BPolyxene%2Ba%2Bl%2527ext%252C%2Bsign%25C3%25A9%2Bpar%2BHi%25C3%25A9ron%2Bpotier%2BMacron%252C%2BAth%252C%2B-490-480.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1530" data-original-width="2048" height="239" src="https://1.bp.blogspot.com/-KM9YvB9EtMo/YZzGfO-FijI/AAAAAAAAIr8/7UH6rcgr6v4RqX0za6nXuT-xJhIi7RH6ACLcBGAsYHQ/s320/Coupe%2BAchille%2Bet%2Bcorps%2Bd%2527Hector%2Bet%2Bsacrifice%2BPolyxene%2Ba%2Bl%2527ext%252C%2Bsign%25C3%25A9%2Bpar%2BHi%25C3%25A9ron%2Bpotier%2BMacron%252C%2BAth%252C%2B-490-480.JPG" width="320" /></a></div><br /><p></p>Pralinehttp://www.blogger.com/profile/10004476476637768557noreply@blogger.com1Grèce39.074208 21.82431215.831177613691011 -13.331938000000001 62.317238386308986 56.980562tag:blogger.com,1999:blog-5668227615473548477.post-34250644547226021922022-09-08T12:15:00.002+02:002022-09-08T12:15:00.215+02:00L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet<p style="text-align: justify;">Je n'ai pas beaucoup entendu parler de ce roman de Reif Larsen mais j'ai flashé dessus en biblio. En plus, il était étiqueté "coup de cœur" alors j'ai tenté. </p><p style="text-align: justify;">Au programme, l'histoire d'une jeune adolescent, T.S. Spivet recevant le prix Baird du Smithsonian, honorable institution scientifique et muséale américaine. Le jeune garçon de 12 ans décide de se rendre à Washington pour recevoir son prix, sans prévenir qui que ce soit. C'est son épopée que nous suivons à travers les Etats-Unis. Il faut savoir que T.S est un dessinateur et cartographe de talent, passionné par les sciences et la compréhension du monde. Il n'hésite donc pas à croquer tout ce qu'il croise dans de nombreux carnets qui viennent illustrer notre roman - et donner des explications à toutes sortes de phénomènes. Vous lirez donc, en plus du roman d'initiation, une petite encyclopédie ! Mais rien d'ennuyeux là-dedans, c'est toujours clair, souvent drôle et lucide. A ceci s'ajoute la mise en abime d'une histoire de famille pas si simple, celle de son aïeule Emma.</p><p style="text-align: justify;">Chouette lecture, qui croise les genres avec humour et brio !</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgSut8ZcZgQqXDi5R1gk91dIaQblfZtCB37NG0SKuO-IymCsoglMJwY9KXpLtXvc_80k3dms6zWoHelgnv-xZkDheTAmKYkKjv3kGaHqw7IcrJ0nqus9jTa49oywjFqaiEX4OppJC0vt4ad5_vIAMCMeQYulElDvSRDn9d5t98CO1iWEkOKaT4AzsY8/s2896/DSC_0262.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1944" data-original-width="2896" height="215" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgSut8ZcZgQqXDi5R1gk91dIaQblfZtCB37NG0SKuO-IymCsoglMJwY9KXpLtXvc_80k3dms6zWoHelgnv-xZkDheTAmKYkKjv3kGaHqw7IcrJ0nqus9jTa49oywjFqaiEX4OppJC0vt4ad5_vIAMCMeQYulElDvSRDn9d5t98CO1iWEkOKaT4AzsY8/s320/DSC_0262.JPG" width="320" /></a></div><br /><p style="text-align: justify;"><br /></p>Pralinehttp://www.blogger.com/profile/10004476476637768557noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-5668227615473548477.post-82419168775617062972022-08-30T20:35:00.000+02:002022-08-30T20:35:00.223+02:00Le Maître des illusions<p style="text-align: justify;">Ce roman de Donna Tartt est sur ma LAL depuis une éternité. Et j'ai passé un excellent moment avec lui !</p><p style="text-align: justify;">Bienvenue sur un campus du Vermont où Richard, un jeune californien un peu paumé, va vivre avec nous une année terrible. Dès le début, on le sait, Bunny est mort et c'est Henry qui est à l'origine du plan. Durant les 790 pages de ce roman chez Pocket, on va suivre Richard dans sa fin d'adolescence, jeune étudiant boursier, helléniste intrigué par cinq étudiants dédiés au grec ancien. Composé d'Henry, Bunny, Francis, Camilla et Charles, ce petit groupe suit l'enseignement de Julian Morrow. C'est une élite qui ne se mêle pas aux autres, dépense des sommes astronomiques et part régulièrement à la campagne. Elite que rejoint Richard, entrainé presque malgré lui et en dissimulant tant bien que mal son humble origine !</p><p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-zwwKvM1CYxs/WcEOrd2nHiI/AAAAAAAAHPY/sGvbO9wR93o1HcMsbE4NGvrpuiS95VDMgCPcBGAYYCw/s1024/052.JPG" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1024" data-original-width="1024" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-zwwKvM1CYxs/WcEOrd2nHiI/AAAAAAAAHPY/sGvbO9wR93o1HcMsbE4NGvrpuiS95VDMgCPcBGAYYCw/s320/052.JPG" width="320" /></a></div>Si ces personnes s'avèrent être de bonne compagnie, elles ne le mettent pas au courant de tous leurs secrets et plans. Richard soupçonne que des événements se passent sans lui, observe ses amis, se regarde aussi en leur compagnie mais c'est finalement très subtilement que nous sommes menés jusqu'à la disparition de Bunny. On découvre le caractère de chacun à mesure que l'événement initial, une bacchanale qui a mal tourné, est ébruité. <p></p><p style="text-align: justify;">On sent aussi une sorte de tragique à l'œuvre dans le roman, notamment dans les relations entre les personnages. J'ai tout de même regretté que ces hellénistes ne rentrent pas plus dans le détail de leurs cours et que cet aspect antique ne soit pas plus présent ! Un bon thriller, long mais pas si lent à mes yeux.</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhVvJY9EonjJtohvikRdivlddLUVfntmAUrPe6pTq_sydGA_hNQH8fLnWipE4OCO8_1_FH8sUzrdanXsPxAdHH9NXMZltY4mQB-y6E_9NO6hlP3eGF9bQ3JcIc2kRmQr0MpKF_iHQXqVuxT6iVtlFrQVsweJ4ZSRNhv91RKeUZJYqv7QN4xDghWDSv1/s400/pave.webp" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="400" data-original-width="400" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhVvJY9EonjJtohvikRdivlddLUVfntmAUrPe6pTq_sydGA_hNQH8fLnWipE4OCO8_1_FH8sUzrdanXsPxAdHH9NXMZltY4mQB-y6E_9NO6hlP3eGF9bQ3JcIc2kRmQr0MpKF_iHQXqVuxT6iVtlFrQVsweJ4ZSRNhv91RKeUZJYqv7QN4xDghWDSv1/w200-h200/pave.webp" width="200" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEg5Ls56I09Nj-RGN3RHWxbybyVsXdoQH4p4FJBn3OvWX4vlt-c_ooLu-p3nvb2lw0NL-6xI4lmZYKR8CKI3-7BXHkZrddN0FlyAIU2JsOoZIRgjcBLZr4t7-2Sca7DInD4NfNPXsPahirYxJQsmQZTAk9f4FTRXL21MJVxAUFTfFAro4bRzmDQ31765=s500" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><br /><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="500" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEg5Ls56I09Nj-RGN3RHWxbybyVsXdoQH4p4FJBn3OvWX4vlt-c_ooLu-p3nvb2lw0NL-6xI4lmZYKR8CKI3-7BXHkZrddN0FlyAIU2JsOoZIRgjcBLZr4t7-2Sca7DInD4NfNPXsPahirYxJQsmQZTAk9f4FTRXL21MJVxAUFTfFAro4bRzmDQ31765=w200-h200" width="200" /></a></div><br />Pralinehttp://www.blogger.com/profile/10004476476637768557noreply@blogger.com3Vermont, États-Unis44.5588028 -72.57784149999999116.248568963821157 -107.73409149999999 72.869036636178848 -37.421591499999991tag:blogger.com,1999:blog-5668227615473548477.post-17123934091492276452022-08-25T12:42:00.000+02:002022-08-25T12:42:00.199+02:00L'influence de l'odeur des croissants chauds sur la bonté humaine et autres questions de philosophie morale expérimentale<p style="text-align: justify;">C'est le titre de ce livre de Ruwen Ogien qui m'a interpellée avant que je n'en connaisse le thème. Quand j'ai découvert qu'il s'agissait de philosophie morale et de dilemmes, j'ai encore plus eu envie de le lire. Et en commençant la lecture, j'ai été encore plus séduite parce qu'il n'y a pas de complexité dans la façon de traiter le sujet : c'est accessible et ça fait réfléchir, what else ?</p><p style="text-align: justify;">A travers diverses expériences, l'auteur propose des choix à faire. Ces expériences de pensée inventées pour susciter la réflexion ont permis de questionner des personnes et leurs intuitions morales. A chaque chapitre, deux expériences sont décrites, souvent très proches. L'une semble souvent plus acceptable que l'autre. L'auteur se demande pourquoi, surtout si le résultat est identique. Par exemple, entre laisser mourir et tuer, le résultat est le même (mort de la personne) mais l'intention diffère. Et c'est là que ça devient parfois absurde dans les différents cas !</p><p style="text-align: justify;">Outre les expériences, l'auteur nous introduit à des théories telles que le déontologisme (il y a des choses qu'on ne doit pas faire) ou le conséquentialisme (il faut faire en sorte qu'il y ait le plus de bien dans l'univers), ou l'arétisme (c'est la perfection morale personnelle qui compte). Il s'interroge sur la dignité humaine, le prix de la vie, le fait de traiter les personnes comme des moyens, sur la liberté humaine, sur les saints, sur ce qui se passerait si tout le monde en faisait autant ou sur la pente fatale (le fait d'accepter une action sur laquelle il y a un débat lié à la morale mène forcément à un résultat intolérable). </p><p style="text-align: justify;">Sur la bonté humaine et par exemple les Justes : peut-on dire que ce sont des personnes plus altruistes que les autres ? L'auteur relève que des facteurs ont favorisé ce comportement comme une demande directe ou une mise en responsabilité progressive.</p><p style="text-align: justify;">Dans la seconde partie, l'auteur distingue les intuitions (ce que les gens répondent spontanément), la justification, l'interprétation par les psy ou les philosophes et les raisonnements moraux. Il invite à se méfier des interprétations. Il analyse ensuite quatre règles de raisonnement moral : </p><p></p><div style="text-align: justify;">- De ce qui est, on ne peut pas dériver ce qui doit être ou peut on dériver des normes de fait ? </div><div style="text-align: justify;">- Devoir implique pouvoir.</div><div style="text-align: justify;">- Il faut traiter les cas similaires de façon similaire. Mais que veut dire similaire ?</div><div style="text-align: justify;">- Il est inutile d'obliger les gens à faire ce qu'ils feront nécessairement d'eux-mêmes ; il est inutile d'interdire aux gens de faire ce qu'ils ne feront volontairement en aucun cas. Mais pourquoi tant de règles morales dans nos sociétés ?</div><p></p><p style="text-align: justify;">Vous pouvez vous demander à quoi ça sert tout ça. Surtout qu'on n'a pas de solution à la fin ou de réponse : à chacun de se faire son avis, de réfléchir et sortir de l'intuition. Et à part se poser des questions sur des cas imaginaires, à s'interroger sur des questions plus concrètes autour de la bioéthique par exemple. Et à débusquer des manières d'argumenter qui relèvent de l'une ou l'autre théorie et peuvent abuser un auditeur. </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9RODjXevse5mblqt9qYCb1NvxuNfm8ACvLDW2J-7MS7MhHFSVCnF3N1mCU91vZM4l2CRK30316rS5n_pZbhniEQp8q7kTnsjmNtPmCo_ciXNorB8GD-N6SUoJjacs4fYlRUrD-ZEXYezbFePABrAN3sTRJyo0BgpIMenT7ZBqeHQFh-bjOzfsOflD/s1140/modigliani.nu-couche-dos.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="722" data-original-width="1140" height="203" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9RODjXevse5mblqt9qYCb1NvxuNfm8ACvLDW2J-7MS7MhHFSVCnF3N1mCU91vZM4l2CRK30316rS5n_pZbhniEQp8q7kTnsjmNtPmCo_ciXNorB8GD-N6SUoJjacs4fYlRUrD-ZEXYezbFePABrAN3sTRJyo0BgpIMenT7ZBqeHQFh-bjOzfsOflD/s320/modigliani.nu-couche-dos.jpg" width="320" /></a></div><br /><p style="text-align: justify;">Quelques définitions et citations pour la route :</p><p style="text-align: justify;">"Compatibilisme - Incompatibilisme : est-il possible de concilier ce que nous savons du comportement humain, soumis, comme tout ce qui appartient au monde naturel, à des forces qui leur échappent, et notre tendance à les juger comme s'ils étaient libres et responsables de leurs actes ? Comment faisons nous pour rendre compatibles ces deux idées contradictoires : nous sommes libres et en même temps soumis au déterminisme de la nature ?"</p><p style="text-align: justify;">"Conséquentialisme : ce qui compte moralement [...] faire en sorte qu'il y ait, au total, le plus de bien ou le moins de mal possible dans l'univers. [...] Le conséquentialisme n'impose cependant aucune définition du bien."</p><p style="text-align: justify;">"Déontologisme : il existe des contraintes absolues sur nos actions, des choses qu'on ne devrait jamais faire."</p><p style="text-align: justify;">"Doctrine du double effet : Cette doctrine morale, dont on attribue la mise en forme à Thomas d'Aquin, désigne deux effets, l'un bon et l'autre mauvais, d'une action qui, prise en elle-même, est bonne, ou ni bonne ni mauvaise. L'un de ces effets est bon. C'est celui sui est visé par l'action, voulu par ses auteurs. L'autre est mauvais. Il est prévu par les auteurs de l'action. C'est un "effet collatéral" inévitable. [...] Ce genre d'action à deux effets est moralement permis à ces conditions (le mauvais effet n'est pas visé, ce n'est pas un moyen), auxquelles il faut ajouter que le tort causé n'est pas disproportionné."</p><p style="text-align: justify;">"Internalisme - Externalisme : L'internalisme du jugement affirme qu'un jugement moral authentique est nécessairement accompagné d'une certaine motivation à agir conformément à ses exigences. [...] L'externaliste rejette l'idée qu'il existe un lien nécessaire entre nos jugements moraux et la motivation. Pour lui, la phrase "Je sais que c'est bien, mais je n'ai aucune envie de le faire" est parfaitement intelligible." </p><p></p><div style="text-align: justify;">"Utilitarisme : ce qu'il faut faire pour l'utilitarisme c'est œuvrer au plus grand plaisir (ou au plus grand bien être ou à la satisfaction des préférences) du plus grand nombre. Cet objectif peut être visé de deux façons :</div><div style="text-align: justify;">- Ou bien en évaluant par un calcul la contribution de chaque acte à la promotion du plus grand bien pour le plus grand nombre (utilitarisme des actes)</div><div style="text-align: justify;">- Ou bien en suivant, sans calcul, certaines règles générales comme "ne pas torturer", "ne pas mentir" dont on a toute les raisons de penser que, si tout le monde les suivait, on contribuerait à la promotion du plus grand bien pour le plus grand nombre (utilitarisme des règles)."</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">"Dans la tradition philosophique, on juge la valeur morale d’un acte à ses intentions. Mais certaines études expérimentales montrent que, spontanément, nous jugeons les intentions à la valeur morale des actions. Plus précisément, notre tendance à juger qu’une personne agit intentionnellement sera plus forte si les résultats de son action sont mauvais, et plus faible si les résultats de son action sont bons."</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><p></p>Pralinehttp://www.blogger.com/profile/10004476476637768557noreply@blogger.com0France46.227638 2.21374917.917404163821153 -32.942501 74.537871836178851 37.369999tag:blogger.com,1999:blog-5668227615473548477.post-74194029056624392122022-08-22T14:35:00.007+02:002022-08-22T14:35:00.200+02:00Lorsque le dernier arbre<p style="text-align: justify;">Très chouette découverte que ce livre de Michael Christie qui invite le lecteur au cœur des arbres, dans une histoire familiale circulaire qui traverse les XXe et XXIe siècles.</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjI7uXhQbnYnHd8BSfhbFI0qvATBE6EMlOztlJo0IvoS5VRVWtyecMVvymM_36H1hxdqXxzw1ZYuO5RLFh3m-98gRRYiHaKoS03ebgCUeI6Ijz9FLADFU2YACvLNuPRPNVrsRty3Y51Ycu-uv_Tf5yLXnGzKEiZ8frby-RSOrvDZkyCmbjww6chXwKg/s2592/021.JPG" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1936" data-original-width="2592" height="239" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjI7uXhQbnYnHd8BSfhbFI0qvATBE6EMlOztlJo0IvoS5VRVWtyecMVvymM_36H1hxdqXxzw1ZYuO5RLFh3m-98gRRYiHaKoS03ebgCUeI6Ijz9FLADFU2YACvLNuPRPNVrsRty3Y51Ycu-uv_Tf5yLXnGzKEiZ8frby-RSOrvDZkyCmbjww6chXwKg/s320/021.JPG" width="320" /></a></div><p style="text-align: justify;">Tout commence en 2038 dans une île préservée, où des arbres millénaires existent encore. C'est devenu un divertissement touristique pour les super riches qui viennent prendre des selfies devant quelques survivants. Car partout ailleurs, les arbres ont disparu, la poussière balaie les continents et les humains s'étouffent. Jake Greenwood a de la chance, elle travaille comme guide sur cette île. Etudiant les arbres depuis son plus jeune âge, elle fait partie du personnel surqualifié de Greenwood Island. Tiens, comme elle ! C'est ce que son ancien ami Silas tente de lui faire comprendre : elle pourrait réclamer la propriété de l'île et sortir de ses dettes, il lui en apporte des preuves. Et voici comment le lecteur se retrouve à remonter l'histoire de génération en génération jusqu'en 1908, origine de la famille Greenwood. Ceci, avant de repartir dans l'autre sens jusqu'en 2038, en refermant, histoire après histoire, les questions ouvertes. </p><p style="text-align: justify;">C'est une saga familiale avant tout, avec ses secrets et ses surprises. Une histoire aux rythmes divers selon le personnage concerné, qu'il traverse le pays avec un bébé dans les bras en 1934 pendant la crise de 29, la grande dépression, ou qu'il milite dans des groupes écolos dans les années 70. Tous ont en commun, non pas les mêmes ancêtres mais un amour des arbres, qui s'exprime de façons diverses. </p><p style="text-align: justify;">Un roman qui se dévore, où je ne me suis jamais ennuyée, qui traite de façon très fine le rapport au monde et à l'autre. Un roman plein d'espoir, avec l'écologie au cœur. </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg3lKcSifWgA31ExGKSqLmRdLSYxKL-ALYEVC16685gEg9bUZ78NrmciK9BKsyisEfYxmcOH8OyhSO3BiyUSweAY2-eygVMZZ39FBg310ckbBxu95MT_BpJNrP-Ao3NIK-xMW-WUo2m7qPHgV1zTKdliry9-VX17w2A0IdxkiSQFK0PReiNhlTuHlVr/s400/pave.webp" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="400" data-original-width="400" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg3lKcSifWgA31ExGKSqLmRdLSYxKL-ALYEVC16685gEg9bUZ78NrmciK9BKsyisEfYxmcOH8OyhSO3BiyUSweAY2-eygVMZZ39FBg310ckbBxu95MT_BpJNrP-Ao3NIK-xMW-WUo2m7qPHgV1zTKdliry9-VX17w2A0IdxkiSQFK0PReiNhlTuHlVr/w200-h200/pave.webp" width="200" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjuCEixKGxrkmOkIZJM0YfK5vBmKyv-2seeCzwhIyURiYXkrv7tldx55885sKxZ_RRzb_OkZ9vIjHi2nBj_0cQLxY5OgsoZc4OqN5SzhbWbIS84FZSthLiDC78zCxo8bNY0ESpOyA27BZMhgIlkD5GiiqxGhCYRkwvf8rMn3jQycqUY8i9K9XwDN4kM/s500/Objectif%20Pal.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="500" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjuCEixKGxrkmOkIZJM0YfK5vBmKyv-2seeCzwhIyURiYXkrv7tldx55885sKxZ_RRzb_OkZ9vIjHi2nBj_0cQLxY5OgsoZc4OqN5SzhbWbIS84FZSthLiDC78zCxo8bNY0ESpOyA27BZMhgIlkD5GiiqxGhCYRkwvf8rMn3jQycqUY8i9K9XwDN4kM/w200-h200/Objectif%20Pal.jpg" width="200" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">608 pages chez Albin Michel</div>Pralinehttp://www.blogger.com/profile/10004476476637768557noreply@blogger.com2Colombie-Britannique, Canada53.7266683 -127.647620625.416434463821155 -162.80387059999998 82.036902136178838 -92.4913706tag:blogger.com,1999:blog-5668227615473548477.post-62409083382898247302022-08-17T10:56:00.009+02:002022-08-17T10:56:00.190+02:00Le roman du mariage<p style="text-align: justify;">Encore une sortie de LAL pour ce titre de Jeffrey Eugenides, grâce aux trésors des boites à livres. C'est un roman de campus américain, au début des années 80 et un triangle amoureux. Oui, ça semble assez banal et pourtant, c'est drôlement addictif - roman de 572 pages chez Points, lu en 2 jours (et nuits). </p><p style="text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhxspIrq44ABuNF8Bcb0jpX0kikjygaIWQN-yxhZ16Avhs1Q_x6Oy3vkgn659MB6FfULmstwq__zzP4-PrqfxZh-uRELm4JngTXdRJfueeUYq5neogVFn2Cyc8lb-jEPybH-tO3ckVh4JxKbFWjI06GJBC-bpJ2n53WXXwniIu-8khKlJuFnER5lHfZ/s2048/587.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1375" data-original-width="2048" height="215" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhxspIrq44ABuNF8Bcb0jpX0kikjygaIWQN-yxhZ16Avhs1Q_x6Oy3vkgn659MB6FfULmstwq__zzP4-PrqfxZh-uRELm4JngTXdRJfueeUYq5neogVFn2Cyc8lb-jEPybH-tO3ckVh4JxKbFWjI06GJBC-bpJ2n53WXXwniIu-8khKlJuFnER5lHfZ/s320/587.JPG" width="320" /></a></p><p style="text-align: justify;">Madeleine est une petite bourgeoise étudiant la littérature. Cette fan de Jane Austen découvre la sémiotique, le post-structuralisme et le déconstructionnisme lors d'un de ses cours les plus en vogue - et les plus selects. C'est là aussi qu'elle rencontre Léonard, un esprit brillant et original qui devient son petit ami. Un peu coincée, naïve, elle découvre avec ses études des formes de pensée qui l'interrogent. C'est quand même un moment passionnant pour les études de lettres et pour le féminisme, même si tout semble s'être joué dans les années 60-70. Autour de Madeleine, des copains de fac, assez peu différenciés pour le lecteur, à part Mitchell, un de ses soupirants qui croit qu'ils sont destinés à se marier ensemble. Si Madeleine a le premier rôle, le lecteur suit aussi les itinéraires et le point de vue de Mitchell et Léonard. A travers une narration subtile, qui joue sur la temporalité et le séquençage des points de vue interne, pas de temps mort. Plus qu'un roman d'amour, c'est un itinéraire amoureux et spirituel, inspiré des <i>Fragments d'un discours amoureux</i>. Et le portrait d'une génération universitaire. Enfin, c'est aussi le douloureux chemin d'un maniaco-dépressif et de son entourage. </p><p style="text-align: justify;">Vous avez tous les éléments pour un chouette roman américain, bien plus intéressant que je ne l'imaginais malgré des personnages peu attachants. On est plutôt dans une approche au microscope qu'au stéthoscope. Bonne lecture !</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGLQrytMdEFtn29mVEaIeIQWY6SLDjQsEdvCt0x390EciJoQUKyjR1tH8cg8nkCCubZ0jRY0ggggTiT0i4BO5bnidKdbQ-XDPd-qYfj-DiViPb4Cwg2zE7XCqGwEJ2kXcsX0Ax2Wz9WWOlpcDFHzt2ixUoFgqNbjShbUueckrjJ370fg1AnRl_UtL8/s400/pave.webp" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="400" data-original-width="400" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGLQrytMdEFtn29mVEaIeIQWY6SLDjQsEdvCt0x390EciJoQUKyjR1tH8cg8nkCCubZ0jRY0ggggTiT0i4BO5bnidKdbQ-XDPd-qYfj-DiViPb4Cwg2zE7XCqGwEJ2kXcsX0Ax2Wz9WWOlpcDFHzt2ixUoFgqNbjShbUueckrjJ370fg1AnRl_UtL8/w200-h200/pave.webp" width="200" /></a></div>Pralinehttp://www.blogger.com/profile/10004476476637768557noreply@blogger.com3Providence, Rhode Island 02912, États-Unis41.8267718 -71.402548213.516537963821158 -106.5587982 70.137005636178856 -36.2462982tag:blogger.com,1999:blog-5668227615473548477.post-4148761002868012562022-08-15T12:39:00.007+02:002022-08-19T11:11:18.773+02:00Oublier le bien, nommer le mal<div style="text-align: justify;">Cet ouvrage de Laurence Hansen-Love est sur ma LAL depuis sa parution. Ses interrogations sur le bien et le mal m'intéressaient mais j'avais peur d'un ouvrage très théorique. J'ai eu la joie de découvrir un livre accessible, ancré dans la réalité, qui fait réfléchir : triptyque gagnant ! </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><blockquote>"Agis toujours de telle sorte que tu traites l'humanité, aussi bien en ta propre personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme une fin, et jamais seulement comme un moyen" Kant</blockquote></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Le bien et le mal, en tant qu'opposés, sont-ils pour autant symétriques ? C'est intuitivement ce qu'on croit et pourtant, ce n'est peut-être pas si binaire. Certes, Platon nous parle des indissociables kaloskagathoi (les beaux et bons), Adam et Eve d'un arbre qui les contiennent, et quelques autres ont pu nous renforcer dans cette apparente symétrie. </div><div style="text-align: justify;"><blockquote>"Dans un cœur envahi par le mal, elle préserve un bastion du bien. Dans le meilleur des cœurs, un coin d'où le mal n'a pas été déraciné." Alexandre Soljenitsyne</blockquote></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Pourtant, le bien ne connait-il pas une multitude d'acceptions ? N'est-il pas souvent un objectif idéal plus qu'une réalité ? Imaginer le mal de cette même façon serait nier les crimes et souffrances infligées par des hommes à d'autres, nier une partie de l'histoire et de la réalité. Laurence Hansen-Love fait un détour par le nazisme et le "suicide" de l'Allemagne. Elle note aussi que sous prétexte de lutter contre une "barbarie", quelle qu'elle soit, on oublie souvent les droits humains dont on se réclame. S'interrogeant sur les valeurs morales, sur le relativisme, sur le témoignage, l'auteure parcourt les siècles jusqu'à aujourd'hui et préconise de </div><blockquote><div style="text-align: justify;">"nommer les crimes (option juridique), témoigner (c'est la tache des journalistes et des écrivains, ne pas craindre la contagion du mal (pour le citoyen lambda, en tant que destinataire de ces témoignages) et ne pas se laisser intimider (pour tout le monde)."</div></blockquote><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgULlax2CYSrHYNjNMBSFPWPvUtrLKxmUtic2S_OMV5etmSRyy_QZqMw6IqkYfB77Mk_126FdrBNq4MPEMwnX7k6V-9L6b85VIXDorl3HdUHVG5v-d56seeLAJ8YfXwJvS22mFM2mNu52lQ0XL0QXmCF0f8t_ZZ_X6g6XhVUUO7WkLV-cZVbN7dYbTp/s390/Pistoletto%20Pinault.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="249" data-original-width="390" height="204" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgULlax2CYSrHYNjNMBSFPWPvUtrLKxmUtic2S_OMV5etmSRyy_QZqMw6IqkYfB77Mk_126FdrBNq4MPEMwnX7k6V-9L6b85VIXDorl3HdUHVG5v-d56seeLAJ8YfXwJvS22mFM2mNu52lQ0XL0QXmCF0f8t_ZZ_X6g6XhVUUO7WkLV-cZVbN7dYbTp/s320/Pistoletto%20Pinault.jpg" width="320" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Composition de l'ouvrage :</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">1. Le mal n'est pas l'absence de bien</div><div style="text-align: justify;">2. Seule la pierre est innocente</div><div style="text-align: justify;">3. "Le mal c'est bien", ou l'inversion des normes</div><div style="text-align: justify;">4. "Le devoir d'exterminer"</div><div style="text-align: justify;">5. Oublier le bien</div><div style="text-align: justify;">6. L'impasse relativiste</div><div style="text-align: justify;">7. Le fait du mal</div><div style="text-align: justify;">Conclusion : nommer le mal</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><blockquote><div style="text-align: justify;">"Le Mal désigne une réalité, ou, sans doute, plus exactement, le dénominateur commun d'un certain nombre de réalités, tandis que le Bien renvoie à un objectif hypothétique, à un idéal régulateur (Kant), dont l'unification et la définition sont pour le moins problématiques"</div></blockquote><div><blockquote><div style="text-align: justify;">"Les méchants ne "pensent" pas, en ce sens que, incapables de se mettre à la place des autres, ils s'abstiennent de chercher à comprendre quels sentiments les autres peuvent éprouver [...] La méchanceté n'est donc pas la volonté du mal, elle n'est rien d'autre, plus trivialement, que le négatif de la bonne volonté. Consentement à l'indifférence, au mépris ou à la haine, la méchanceté ne serait donc que "l'amour à l'envers""</div></blockquote><blockquote><div style="text-align: justify;">"Pourvu d'un cerveau surdimensionné et d'une intelligence hors-norme, Homo sapiens sapiens détient, de facto, « le privilège douteux d'être l'espèce la plus meurtrière des annales de la biologie ». Paradoxe qui n'en est pas un si, renchérissant sur Descartes, nous considérons que la « liberté d'indifférence » (choisir le pire parce que c'est le pire, en toute conscience) et non pas « le plus bas degré de la liberté » mais sa manifestation la plus « positive ». Pourquoi ? Tout simplement parce qu'elle témoigne d'une aptitude spécifiquement humaine, celle de poser librement nos propres valeurs, ce qui implique de commencer par rejeter celles de notre entourage - insoumission et sédition qui nous arrachent à notre condition animale originelle. […] L'inversion des normes témoignerait tout au contraire d'une conscience morale exacerbée, autrement dit d'un désir d'humanité poussé jusqu'à ses plus extrêmes conséquences"</div></blockquote><blockquote><div style="text-align: justify;">"Toute « politique » commence par la désignation de l'ennemi, comme l'explique un autre grand théoricien du nazisme, le juriste Carl Schmitt: cet être maléfique, ce sera donc aussi, et même ce sera d'abord, le représentant de la contre-nature, véritable principe de mort dirigée contre Soi, qui toujours se cache, empruntant les traits d'un rival faussement semblable… La résultante prévisible d'une telle fabrication paranoïaque de l'altérité est l'obligation quasi « morale » d'éliminer l'ennemi"</div></blockquote><blockquote><div style="text-align: justify;">"Dans le cas de l'Allemagne des années 30 le sentiment intolérable d'être perçus, de facto, et par le monde entier, comme des perdants, et de devoir l'assumer, ne put être compensé que par une fuite en avant dans la mégalomanie. Les nazis en vinrent ainsi à nourrir le fantasme hypnotique de dominer le monde. Or, c'est ce qui est le plus frappant, dans le cas du nazisme comme dans celui de l'extrémisme islamiste, plus le projet est voué à l'échec, plus le fanatisme avec lequel il l’épouse s'exacerbe"</div></blockquote><blockquote><div style="text-align: justify;">"Aussi longtemps que chaque camp prétendra lutter contre « l'Empire du Mal » tout en incarnant le parti du Bien, il faudra assumer - comme nous y invitent les auteurs évoqués ici - notre part de responsabilité dans ce mouvement réciproque de diabolisation qui reconduit un conflit sans nom (ce n'est pas une « guerre » au sens habituel de ce terme) ainsi qu'une violence sans fin […] Nous devrions peut-être cesser de considérer que combattre le mal, et ceci par n'importe quel moyen, c'est forcément « bien » : nous ne pouvons plus ignorer que c'est toujours et partout au nom du Bien que les hommes liquident leurs semblables"</div></blockquote><blockquote><div style="text-align: justify;">"Il y a une multiplicité de "biens" - tels que, par exemple, la santé, l'honneur, la puissante, la vertu ou la sagacité - et, selon les prédilections des uns et es autres, différentes éthiques entreront donc inévitablement en concurrence. L'idée de Bien suprême, ou de Souverain Bien, est non seulement vaine : elle est trompeuse"</div></blockquote><blockquote><div style="text-align: justify;">"Bien loin de désirer les choses parce qu'elles sont bonnes, nous ne les jugeons bonnes que parce que nous les désirons!"</div></blockquote><blockquote><div style="text-align: justify;">"Nos représentants ne se règlent pas nécessairement sur ce qui est bien, ni sur ce qui est bon, ni sur ce qui est juste, pas même peut-être sur ce que devrait prononcer une "volonté générale" soucieuse de respecter prioritairement une constitution républicaine et les droits humains universels"</div></blockquote><blockquote><div style="text-align: justify;">"Il existe une autre manière d'assumer les difficultés que pose la société multiculturelle, tout en évitant l'écueil du relativisme radical. Elle consiste tout simplement à distinguer l'éthique (la représentation de la vie bonne) et la morale qui, sans se prononcer sur le sens et les finalités de l'existence belle et bonne, impose pourtant à tous des obligations selon Dworkin : "Tandis que l'éthique désigne les convictions à propos des sortes de vie qu'il est bon ou mauvais de mener, la morale renvoie aux principes qui guident la manière dont toute personne doit se comporter avec les autres". Plusieurs éthiques donc, mais une seule morale pour une société certes tolérante, mais non pas disposée à tolérer... l'intolérable"</div></blockquote><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p><blockquote><div style="text-align: justify;">"Le relativisme moral s'auto-réfute. Il conduit en effet à renoncer non pas seulement à tel ou
tel système particulier de normes morales, mais à toute appréciation d'ordre
éthique (« ceci vaut mieux que cela », « ceci est cruel, insupportable »),
puisqu'il impose à ses partisans de s'abstenir de porter un jugement de valeur
quel qu'il soit, y compris sur ce relativisme lui-même"<br /></div></blockquote><blockquote><div style="text-align: justify;">"Il y aurait dans le mal un phénomène énigmatique,
irréductible et indicible […] Seuls les mythes et les formations symboliques
peuvent éventuellement tenter d'en rendre compte, quoique de façon détournée et
circonspecte, car si ce « super diable » a été vaincu, il est loin
d'avoir été liquidé. Or, ceux qui sont possédés par le Mal finissent toujours
par le transmettre aux autres."</div></blockquote><blockquote><div style="text-align: justify;">"Quelles que soient nos orientations morales, nous pouvons
nous accorder sur le fait que l'extrême individualisme et l'indifférence au
sort de nos semblables, qui sont des traits marquants de notre époque, en
particulier dans les sociétés les plus « avancées », sont
préoccupants. Cet aspect de notre culture démocratique, anomique et tolérante
suscite d'ailleurs un violent rejet de la part de tous ceux qui en sont
éloignés, ou qui s'en sentent, à tort ou à raison, rejetés ou exclus"</div></blockquote><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p></div>Pralinehttp://www.blogger.com/profile/10004476476637768557noreply@blogger.com0France46.227638 2.21374917.917404163821153 -32.942501 74.537871836178851 37.369999tag:blogger.com,1999:blog-5668227615473548477.post-51238758015668274432022-08-12T10:21:00.000+02:002022-08-12T10:43:56.917+02:00Le chœur des femmes<p style="text-align: justify;">Encore une sortie de LAL pour ce chouette roman de Martin Winckler ! </p><p style="text-align: justify;">Au programme, la découverte d'un service gynéco dédié aux femmes et à l'écoute de leurs questions / besoins avant tout. C'est le Dr Karma qui gère ce service bien différents des autres lieux de l'hôpital où l'égo des médecins règne en maître et où les patients sont infantilisés. Quand l'interne J. Atwood débarque dans ce service, elle imagine que son boss est un grand manipulateur avant de comprendre qu'il est possible d'être dans un posture de soignant aidant sans prendre les patients pour des idiots - des idiotes en général. </p><p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdgl-wdo-2JrUAwWSOHG2I77R0dh0qbktnxjRQtev7KAPM_NIF7kPA9hsnNTwJp4d8D2Pih8CVSTI7UEBMJ5372h2dXbdcRzF3gUHiyFRMYizGy7udrbuso7ZcifXAsEZ8LMeLSzvVN3G1P0RlkVLwt-4RXtJ8IXajYVnHFeFG8smZUxUiM1mNBy_v/s2896/DSC_0051.JPG" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1944" data-original-width="2896" height="134" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdgl-wdo-2JrUAwWSOHG2I77R0dh0qbktnxjRQtev7KAPM_NIF7kPA9hsnNTwJp4d8D2Pih8CVSTI7UEBMJ5372h2dXbdcRzF3gUHiyFRMYizGy7udrbuso7ZcifXAsEZ8LMeLSzvVN3G1P0RlkVLwt-4RXtJ8IXajYVnHFeFG8smZUxUiM1mNBy_v/w200-h134/DSC_0051.JPG" width="200" /></a></div>Toutes les histoires des unes et des autres sont chouettes, éclairantes ; les femmes sont attachantes, leurs questions rejoignent les miennes, je rêve de rencontrer des médecins aussi disponibles... Et l'histoire d'Atwood, qui creuse son identité et ses origines, est intéressante quoi que mal répartie dans le bouquin selon moi. <p></p><p style="text-align: justify;">Plus que le roman, ce sont vraiment les interactions qui m'ont plu dans ce livre. </p><p style="text-align: justify;">682 pages chez Folio</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhVn5tWNbN78LILN1iObXxQs9RoBDKL-ovomwMUfortpxK761iAOXdn2hp3Z7XSy-v7BXFJ4G_s04vRgIZJHs67Z2I5BZi6_iID0nkMnDjrJiUmaNJ2J5qbrPZFjzzGqjDYXjn7jSC-pCQD01oDAtaAzAxPqmj_uuLgYZBJpbb2GuwoDkv4pKN8Vnwg/s400/pave.webp" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="400" data-original-width="400" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhVn5tWNbN78LILN1iObXxQs9RoBDKL-ovomwMUfortpxK761iAOXdn2hp3Z7XSy-v7BXFJ4G_s04vRgIZJHs67Z2I5BZi6_iID0nkMnDjrJiUmaNJ2J5qbrPZFjzzGqjDYXjn7jSC-pCQD01oDAtaAzAxPqmj_uuLgYZBJpbb2GuwoDkv4pKN8Vnwg/w200-h200/pave.webp" width="200" /></a></div>Pralinehttp://www.blogger.com/profile/10004476476637768557noreply@blogger.com4Tours, France47.394144 0.6848419.083910163821152 -34.47141 75.70437783617885 35.84109tag:blogger.com,1999:blog-5668227615473548477.post-54630600938901454052022-08-08T13:31:00.004+02:002022-08-08T13:31:00.215+02:00La coquille<p style="text-align: justify;">C'est dans la bibliothèque secrète de Daraya que j'ai noté ce titre de Moustafa Khalifé. C'est un étrange livre que ce journal romancé.</p><p style="text-align: justify;">Le narrateur revient en Syrie après ses études en France. A la sortie de l'avion, il est directement jeté en prison et torturé sans comprendre ce qu'il a bien pu faire pour cela. Transféré à la prison du désert, il y reste plus de dix ans, mis à l'écart par les autres prisonniers pour des questions religieuses. Le lecteur découvre son quotidien avec les maladies, les violences policières, les exécutions sommaires, la torture, la vie en commun dans une cellule, les moments de grâce et ceux d'horreur qui se côtoient. Perdant les plus belles années de sa vie en prison, seul, se terrant dans ses couvertures, il finit par sortir dans un monde qui a changé sans lui et dans lequel il ne peut trouver sa place. </p><p style="text-align: justify;">Témoignage terrible de la violence d'une dictature et d'un pays où l'on peut être emprisonné pour rien, cet ouvrage à la langue froide et crue nous éclaire sur cet arbitraire des régimes totalitaires. L'absurde de cet enfermement et la passivité voire la résignation du narrateur interpellent tout autant que la deshumanisation des prisonniers par les policiers. Inspiré de l'expérience de l'auteur, c'est une lecture qui fait froid dans le dos. </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEg7imBt4KLFvszBQ0ZyuHkHegvUan0vExnHSygivWZsufvv6lxCsZAt80vdDlQcMw1j3kW2hJb6NHwhNupOzU_w4K22papAXlIZO5ZGuj4ltXqG5StLfBbUU_xN0cV-E5qtScJzz5vwB2AvvLGq6j-I7-tzeL7ubwUKZoMv8uGw0AgJnIoapXQspU4R=s2896" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1944" data-original-width="2896" height="215" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEg7imBt4KLFvszBQ0ZyuHkHegvUan0vExnHSygivWZsufvv6lxCsZAt80vdDlQcMw1j3kW2hJb6NHwhNupOzU_w4K22papAXlIZO5ZGuj4ltXqG5StLfBbUU_xN0cV-E5qtScJzz5vwB2AvvLGq6j-I7-tzeL7ubwUKZoMv8uGw0AgJnIoapXQspU4R=s320" width="320" /></a></div><br /><p style="text-align: justify;"><br /></p>Pralinehttp://www.blogger.com/profile/10004476476637768557noreply@blogger.com0Syrie34.802074999999988 38.9968156.4918411638211424 3.840564999999998 63.112308836178833 74.153065tag:blogger.com,1999:blog-5668227615473548477.post-70816999458085905162022-08-01T07:00:00.011+02:002022-08-01T07:00:00.216+02:00La mer sans étoiles<p style="text-align: justify;">Voilà un livre d'Erin Morgenstern qui m'a donné envie de crier au chef-d'œuvre dans ses deux premières centaines de pages. Rythme impeccable, monde de livres, de portes et de mystère... plein de choses pour me plaire ! Et puis, le rythme s'épuise sur la dernière centaine de pages, le personnage se perd un peu et le lecteur avec lui.</p><p style="text-align: justify;">On commence avec des contes, extraits du livre <i>Doux Chagrins</i> que Zach, le héros de ce livre, va emprunter en biblio universitaire. C'est un livre étonnant, avec des contes de styles différents et surtout, un moment de la vie de Zach. Intrigué, l'étudiant essaie de trouver d'où vient le livre. Il tombe sur des symboles, à base d'épée, d'abeilles et de clés qui l'emmènent jusqu'à une soirée littéraire. A partir de ce moment, et du conte du temps et du destin qui tombent amoureux, l'histoire s'accélère et Zach se voit entrainer dans un monde de livres... et de chats !</p><p style="text-align: justify;">Roman de la mise en abime, des symboles, des temporalités et des auto-référence, il intrigue et ne se lâche pas. On joue à débusquer les références, à collectionner les indices, à identifier les livres. On s'amuse des liens avec les jeux vidéos et les livres dont vous êtes le héros. Pourtant, ce petit monde lasse à mesure que le livre s'avance vers sa fin. Idem pour le héros, un personnage sympathique dont on ne sait finalement pas grand chose si ce n'est qu'il incarne un énième amour maudit. Et la fin est plutôt décevante. Je ne regrette pas cette lecture mais je crois que quelques pages et symboles de moins n'auraient fait de mal à personne.</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhKrT_NzxFNK3SBWx3ZpcQU3XpIUExJ2dFN8hUvvwqSvtBDUZdkx9RJNSrsltI-eHsEU8V9ZIJHwJ9I1WINGr36xCgcow_j0NPJBSLLtx49237CXIXdmTuJ5LUZOX5ZVJxFDITD4WuiHBnXqtxVAWutUG30YzG3GqGFHSOzZcy6wA4gGYKnDkVQsNLF=s1957" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1957" data-original-width="1718" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhKrT_NzxFNK3SBWx3ZpcQU3XpIUExJ2dFN8hUvvwqSvtBDUZdkx9RJNSrsltI-eHsEU8V9ZIJHwJ9I1WINGr36xCgcow_j0NPJBSLLtx49237CXIXdmTuJ5LUZOX5ZVJxFDITD4WuiHBnXqtxVAWutUG30YzG3GqGFHSOzZcy6wA4gGYKnDkVQsNLF=s320" width="281" /></a></div><br /><p style="text-align: justify;">Lu en Pocket, 755 pages</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_JmXo5T3UzTgoN6-zimweM8WlpQ9_dtDdcHaW7iygfJ6H5W9JjUG2JW7M26AfCnqM2nbMPiyx7_-krpPdkQ3VepYDJtm_nbw9QBns15VlHIPmTeI1qhMuepRol3jD584wYWw7AzxsaGvhBLMY58Pbi49viyPrN1XRTnzlgwqoyLDfgX2T9weCwKM_/s400/pave.webp" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="400" data-original-width="400" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_JmXo5T3UzTgoN6-zimweM8WlpQ9_dtDdcHaW7iygfJ6H5W9JjUG2JW7M26AfCnqM2nbMPiyx7_-krpPdkQ3VepYDJtm_nbw9QBns15VlHIPmTeI1qhMuepRol3jD584wYWw7AzxsaGvhBLMY58Pbi49viyPrN1XRTnzlgwqoyLDfgX2T9weCwKM_/w200-h200/pave.webp" width="200" /></a></div>Pralinehttp://www.blogger.com/profile/10004476476637768557noreply@blogger.com2États-Unis37.09024 -95.7128918.780006163821156 -130.869141 65.400473836178847 -60.556641tag:blogger.com,1999:blog-5668227615473548477.post-57074830386217356962022-07-25T11:25:00.001+02:002022-07-25T11:25:00.201+02:00La montagne de minuit<p style="text-align: justify;">Je poursuis ma découverte des romans de Jean-Marie Blas de Roblès avec ce titre. Au programme, un voyage au Tibet.</p><p style="text-align: justify;">Bastien, gardien dans une école mis à la retraite, est passionné du Tibet. Sa voisine, Rose, intriguée par cette passion peu commune, l'invite et découvre un érudit dont le seul rêve est d'aller au Tibet. Voyage qu'ils font ensemble et sur lequel le fils de Rose revient, par lettres interposées. Comment a-t-il pu se former et connaitre tant d'éléments sur le Tibet, c'est un des mystères que Rose va élucider pendant le voyage. </p><p style="text-align: justify;">Un joli roman initiatique qui s'interroge sur la place de la vérité, de l'histoire, qui fait voyager ! </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhNMWyw8rZGxCgCg36aDcLoP9d6mhUBjnU673QOuMNRmO1yJ2y6rBBDPu_ZyPelAo_p2d8RX4XXSXyEf4Vkl-3ed3c9J0xuALYk5hNU52RtvdEhImvXs9p9p18ABpc5J582Z4roXQkxk4Pg8wPZ3kzkwpXvLjpiZpGC5J7INUGvaq9zgl8RXn24noWc/s530/dunhuang%203,30m.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="530" data-original-width="395" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhNMWyw8rZGxCgCg36aDcLoP9d6mhUBjnU673QOuMNRmO1yJ2y6rBBDPu_ZyPelAo_p2d8RX4XXSXyEf4Vkl-3ed3c9J0xuALYk5hNU52RtvdEhImvXs9p9p18ABpc5J582Z4roXQkxk4Pg8wPZ3kzkwpXvLjpiZpGC5J7INUGvaq9zgl8RXn24noWc/s320/dunhuang%203,30m.jpg" width="238" /></a></div><br /><p style="text-align: justify;"><br /></p>Pralinehttp://www.blogger.com/profile/10004476476637768557noreply@blogger.com1Tibet, Chine29.6472399 91.1174499999999911.3370060638211534 55.961199999999991 57.957473736178841 126.27369999999999tag:blogger.com,1999:blog-5668227615473548477.post-7034654068975673052022-07-18T09:24:00.005+02:002022-07-18T09:24:00.207+02:00La langue géniale<p style="text-align: justify;">Certains d'entre vous le savent peut-être, j'ai étudié et adoré le grec ! D'abord, les mythes et les personnages soumis aux dieux et à leurs passions, puis la littérature avec la langue et la philosophie. C'est donc avec plaisir que je me suis plongée dans cet ouvrage d'Andrea Marcolongo. Loin d'être un simple essai sur cette langue, c'est une déclaration d'amour.</p><p style="text-align: justify;">On la suit d'abord dans les conjugaisons et la notion de temps. On ira jusqu'à l'optatif. Il y a de drôles de temps en grec, comme l'aoriste par exemple. Et il y a des aspects qui qualifient l'action. A partir d'exemples, souvent assez humoristiques, et d'extraits de textes grecs, on rentre dans la complexité et l'unicité de la langue.</p><p style="text-align: justify;">On parle ensuite - avec la prononciation, perdue. Mais des petits indices restent dans l'écriture avec les esprits et les accents. Un détour par la poésie nous fait rêver de récitations. </p><p style="text-align: justify;">Puis, le lecteur découvre les genres et nombres notamment le neutre et le duel. Puis les cas et les fameuses déclinaisons. </p><p style="text-align: justify;">On sort ensuite de ces questions grammaticales pour rentrer dans la traduction, cette inévitable trahison, et les nombreuses façons de traduire. Rassurez-vous, c'est possible ! Enfin, on termine, et c'est étonnant, par un chapitre sur la langue, ses origines, la façon dont elle s'est fixée tout en continuant sous d'autres formes ailleurs qu'à Athènes.</p><p style="text-align: justify;">Un joli voyage dans la grammaire grecque !</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgmSjBMlaZmnNjrVWfv4PqZiGz76zfPANA5YS1-8-kqp0YW7lp3muqboOvEy3Y6Z056UzG09MSzygYal8oPZr_Ni4kFa2KB2yqDXF8i1j8a1HriD8VH1bWPxD1N4zpFbV_HLjPH2CxZjkYCX0UtH0bGImj5z3PKp8MthmX2QSLlAEj-avvLNCI1ltZ2=s2816" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2112" data-original-width="2816" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgmSjBMlaZmnNjrVWfv4PqZiGz76zfPANA5YS1-8-kqp0YW7lp3muqboOvEy3Y6Z056UzG09MSzygYal8oPZr_Ni4kFa2KB2yqDXF8i1j8a1HriD8VH1bWPxD1N4zpFbV_HLjPH2CxZjkYCX0UtH0bGImj5z3PKp8MthmX2QSLlAEj-avvLNCI1ltZ2=s320" width="320" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi1_mPS-UyzxLtKksYT-X0_Pi_RBRmlGo5IRtf552bi7cd2UorEwxPx31EtuWisxiIH05Zj5N2FFOBaLMWaBTzmBERHNP75eGep1SV-SiiZzkCg_5nYT8Kp-iQW-bFPHVuvw7gLJEvs4hMXpWo770GkvXvcBgKT-EXgg4NdTZLn9zqA8rXfUjbNJDYO=s500" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="500" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi1_mPS-UyzxLtKksYT-X0_Pi_RBRmlGo5IRtf552bi7cd2UorEwxPx31EtuWisxiIH05Zj5N2FFOBaLMWaBTzmBERHNP75eGep1SV-SiiZzkCg_5nYT8Kp-iQW-bFPHVuvw7gLJEvs4hMXpWo770GkvXvcBgKT-EXgg4NdTZLn9zqA8rXfUjbNJDYO=w200-h200" width="200" /></a></div><br /><p style="text-align: justify;"><br /></p>Pralinehttp://www.blogger.com/profile/10004476476637768557noreply@blogger.com1Grèce39.074208 21.82431210.763974163821153 -13.331938000000001 67.384441836178837 56.980562