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vendredi 31 août 2007

Autant en emporte le vent

Il parait que c'est une saga, et une saga respectée, attention ! Pas l'une de celle dont on dit, que "voui, peut-être, à la rigueur...", c'est une vraie de vraie ! Mais moi je croyais qu'une saga, même si ça se dévorait, ça n'était pas englouti si vite. Margaret Mitchell m'a tenue en haleine deux jours, comme Harry Potter en fait, sauf que son pavé fait le double de pages (oui, mais je l'ai lu en français). J'étais un peu ogresse cet été... et je ne vous parle que de ce qui est racontable, je passe sur le poids de mes bouquins d'histoire et sur le temps que j'ai passé à potasser une "histoire de la famille" qui n'est même pas tombée au concours.


Revenons-en à Scarlett, car c'est bien d'elle qu'il s'agit. Je fais un rapide pitch mais je suppose que tout le monde a entendu parler de la guerre de sécession, de Rhett et de Tara. La jeune et jolie Scarlett aime qu'on lui fasse la cour, rien ne lui plait plus que d'avoir les garçons à ses pieds, c'est la starlette de Tara et de ce petit coin de Géorgie. Quand elle apprend qu'Ashley va se marier avec Mélanie alors qu'elle avait jeté son dévolu sur lui, rien ne va plus... elle lui avoue son amour, en présence d'un tiers (le charmant Rhett à la réputation si douteuse), est éconduite et choisit par dépit d'épouser le frère de la mariée, Charles. La guerre éclate et Charles est l'un des premiers à tomber. Scarlett passe du stade de jeune fille à épouse puis à veuve et mère en moins d'un an. Elle quitte Tara pour vivre à Atlanta près de Mélanie. Elle soigne les blessés, participe aux galas de charité. C'est lors d'une de ces tristes soirées qu'elle croise à nouveau Rhett et fait scandale (danser avec une jeune veuve, pouah pouah). La vie s'écoule à Atlanta chez la vieille tante Pittypat jusqu'à ce que le recul du front en fasse une zone sinistrée. C'est dans des conditions atroces qu'accouche Mélanie et que Scarlett emmène son petit monde à Tara. Là, paysages désolés, foyers décimés... Scarlett relève sa plantation à la force des poignets, mais il n'y a jamais assez pour vivre convenablement. Elle retourne à Atlanta pour y trouver un mari. Repoussée par Rhett, d'humeur moqueuse malgré son séjour en prison, elle prend pour second mari le prétendant de sa soeur. Dès lors, elle gère ses propres affaires et envoie de quoi relever Tara. Elle met au monde un second enfant et son mari meurt lors d'une sortie du kukluxklan. Enfin, elle épouse en troisièmes noces le seul, l'unique, le cynique et génial Rhett Butler. Ah Rhett, ton élégance, ton flegme, tes répliques si justes.... Scarlett vit avec lui dans l'opulence, elle accouche d'une charmante fillette, Bonny, que Rhett gate et choie plus que tout. Avec la mort accidentelle de cette enfant, les différends du couple ressurgissent. Ce n'est qu'à l'agonie de Mélanie que Scarlett s'aperçoit 1) qu'elle n'aime plus Ashley 2) qu'elle est amoureuse de Rhett. Mais Rhett s'en moque...
Ahhhhhhh, ce livre est à faire pleurer ! Mais pourquoi est-elle si aveugle ? Scarlett est insupportable mais adorable, elle est odieuse mais on la detesterait différente. Après tout, la sainte, c'est Mélanie. Et cette société si convenue, ses noirs si dévoués... heureusement qu'il y a Scarlett pour épicer le tout ! Et puis, Rhett... mauvais garçon mais si parfait. Je suis pour la création d'un fan club !

Caramel


Beaucoup de voyages cet été, à travers mes lectures, mais aussi grâce à ce film très sympathique. Trois jeunes femmes travaillent dans un institut de beauté. Layal sort avec un homme marié, Nisrine va se marier mais n'est plus vierge, Rima aime les femmes. Discussion et compréhension, entraide et amitié sont au rendez vous. Parmi les clientes et les voisines, il y a aussi l'éternelle figurante qui refuse de vieillir ; la sublime inconnue aux longs cheveux ; Rose, couturière qui découvre tardivement l'amour ; Lili qui ramasse des papiers. Et puis il y a des hommes, LE sujet de conversation, leurs bétises et leurs émotions parfois incompréhensibles. Ce film est touchant, derrière une apparente gaité, beaucoup de non-dits et de souffrance, mais de l'optimisme et de l'humour. La solidarité de ces femmes pour affronter le quotidien est forte et belle. Un film ensoleillé, à voir !

Le buveur de lune

Tunström faisait partie de mon challenge et, contrairement à d'autres, je n'ai pas été déçue. Pour les fans de littérature nordique, je précise que l'auteur est suédois et que son récit se déroule en Islande. On retrouve chez lui cet amour de la nature qui apparaît à travers d’envoûtantes descriptions. Mais l'essentiel n'est pas là, ce livre est poétique, drôle et émouvant. Bref, il m'a touchée.
Nature-Neige
Chaque partie commence sur la situation actuelle du narrateur, retiré loin de tout pour écrire. Les premières pages sont ainsi très déconcertantes car elles évoquent des évènements qui ne seront contés que bien plus tard et dont on ne saisit pas l'importance au premier abord. Pétur écrit sur son père, son enfance, sa mère qu'il n'a pas connue, ses amies... Il a été élevé seul par son père, chroniqueur d'une émission de radio sur les poissons et la pêche, proche de ministres et grand ennemi de la France. Parmi les anecdotes, la plus frappante - et qui scelle le destin du héros (je me sens grandiloquente aujourd'hui) - est certainement celle du "ballon de l'indépendance". En deux mots : le père de Pétur fait partie de ces personnes nées le jour de l'indépendance de l'Islande et qui ont reçu à leur naissance un ballon de l'état. Pétur en devient possesseur lors d'un anniversaire et s'empresse de jouer avec. Mais lorsqu'il l'envoie sur Juliette, la fille de l'ambassadeur de France, il se voit opposer un farouche refus à sa demande de restitution. L'ambassadeur déclare le ballon propriété française. L'ennemi est ainsi dessiné, notre vaillant Pétur et son père élaboreront mille stratégies pour recouvrer leur bien. Pétur décrit l'évolution de sa relation avec son père, son installation en France, la dégradation de ses rapports familiaux et la joie de retrouver son pays...
L'humour n'est jamais absent, je ne résiste pas à mettre un petit extrait, une fois n'est pas coutume : "Ainsi donc il était peut-être déjà inscrit que Thorsteinn, dans cet épais brouillard où tant de choses se trament à notre insu, ne tournerait pas le volant mais continuerait tout droit, entrerait par la porte de l'église, remonterait l'allée centrale jusqu'à se retrouver coincé, le capot planté dans l'autel. Quand celle qui, un peu plus tard, allait devenir ma nouvelle tante par alliance comprit qu'elle avait survécu, elle ouvrit la main, et de sa main tomba la soutane du pasteur Jon qui voila les fesses du Christ". Et pour couronner le tout, l'édition Acte sud est très agréable à lire, son papier est un régal pour les yeux et les doigts... une belle lecture !

La fille coupée en deux

Comme moi, vous aviez peut être été interpelés par ces affiches que l'on croisait à chaque station de métro courant juin-juillet :


A l'époque, il n'y avait qu'un titre, une jeune femme et je me demandais s'il s'agissait d'une nouvelle pièce ou d'une expo, d'un livre ou d'un film... et je trouvais le concept sympa, j'avais envie d'en savoir plus. Alors quand on m'a proposé une sortie ciné, je me suis dit, pourquoi pas, j'aime bien la cadette de huit femmes et le petit momo. Hélas, ce film accumule clichés, niaiseries et historiette fadasse. Et le tout passe siiii lentement...
Il s'agit de reprendre le thème éculé du trio amoureux : il y a la jeune fille, petite gloire locale (elle présente la météo), le vieil écrivain qui redoute de vieillir et le jeune rentier cinglé. Le tout est d'un cynisme fou et d'une lourdeur effrayante. La prestation de Benoit Magimel est cependant remarquable !

jeudi 30 août 2007

Harry potter and the deathly hallows

Rowling m'a permis de commencer les vacances en beauté. J'ai patienté jusqu'au moment de prendre le train (pour la Bretagne, non pour Hogwarts) puis là... je me suis embarquée pour deux jours de lecture non stop. Ce dernier tome est plus que sympathique.
Pour les curieux, il donne beaucoup de réponses à des problèmes laissés en suspens. Sinon, on y retrouve tous nos personnages favoris, même ceux qu'on a un peu oubliés (c'est ça de faire patienter si longtemps les lecteurs). Il y a une bonne dose d'humour, de l'amour et de l'amitié, de l'aventure, du suspense... beaucoup d'émotion aussi, la gorge nouée parfois... et je ne me suis pas ennuyée une seule seconde ! Par contre, tout se précipite trop vite, on regrette parfois que certains chapitres ne soient pas plus longs. Quelques clichés aussi, il y a trois pages de trop dans ce livre (je ne vous dirai pas lesquelles). Bon, je ne débrieffe pas plus, je risque d'en dire trop !

Moi je sais s'il est mort... nananananèreeeeeee ! ;)

Eloge du mariage, de l'engagement et autres folies...


Christiane Singer, en quelques pages, quelques courts chapitres, nous offre ses réflexions, ses anecdotes et ses contes sur l'engagement. Acte pas banal, qui me parait fou.

C'est certainement les mariages de Mélou, d'Anna, de Solène qui me donnent envie de comprendre cette folie. Pour tout dire, je n'y comprends toujours rien !

Mais les mots de Singer m'ont fait découvrir un auteur profond, sensible. J'ai également acheté histoire d'âme, qui trône sur ma PAL.

Mon coup de coeur chez cet auteur

Swap !


Merci à Leeloo d'organiser le swap "lithérature". L'envie de participer à un swap me taraudait depuis quelques temps mais j'avoue que l'alliance de mes plaisirs favoris ne m'a pas fait hésiter longtemps. Ikastor qui participe aussi a eu la gentillesse de me ramener comme souvenir de Prague... du thé ! Le délicieux "Maly Budha" d'un petit tea shop (en photo au dessus) :) Merci !
Et mon amoureux est serveur à York dans un salon de thé pour l'été... le Betty's.


mardi 28 août 2007

Louise Labé me parle de toi

Je fuis la ville, et temples, et tous lieux
Esquels, prenant plaisir à t'ouïr plaindre,
Tu pus, et non sans force, me contraindre
De te donner ce qu'estimais le mieux.

Masques, tournois, jeux me sont ennuyeux,
Et rien sans toi de beau ne me puis peindre ;
Tant que, tâchant à ce désir éteindre,
Et un nouvel objet faire à mes yeux,

Et des pensers amoureux me distraire,
Des bois épais suis le plus solitaire.
Mais j'aperçois, ayant erré maint tour,

Que si je veux de toi être délivre,
Il me convient hors de moi-même vivre ;
Ou fais encor que loin sois en séjour.

lundi 27 août 2007

Retour de vacances

J'ai flané sur quelques blogs, rapidement. J'ai des pages de lecture en perspective ! Je file à Paris pour le concours et je reviens en fin de semaine. Au programme : Harry Potter (LA lecture de l'été ;) ), Les Bienveillantes, Autant en emporte le vent (mon coté fille), Asimov, deux films et d'autres découvertes...