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samedi 29 septembre 2007

Le vice-consul

Duras n'est pas dans mon panthéon. Duras fait pourtant partie de mes auteurs amis, que j'aime à parcourir régulièrement, pas trop souvent. Peut-être est-ce son coté inachevé, ses mots simples et ses narrations sans but qui me laissent assez froide ? Ce livre est un livre des colonies, de la moiteur des Indes et de la folie qui s'empare des hommes. Le roman commence par l'exil d'une jeune mère, qui fuit pour mettre au monde son enfant, qui connait la faim, qui ignore les dialectes de ceux qu'elle croise, qui sombre dans une vie bestiale... Ce roman est plus ou moins un roman dans le roman, écrit par l'un des protagonistes, mais si semblable au spectacle quotidien des rues de Calcutta. Et puis il y a ce monde qui gravite autour des ambassades, ces riches européens qui cherchent à tromper leur ennui. La femme de l'ambassadeur se plait à collectionner les amants, par exemple. Et le vice-consul ? Revenu de Lahore où il a perpétré des actes criminels, étudié par tous les Européens qui fouillent son enfance pour y trouver la cause de sa déviance, de sa folie. Jeu de la société, engourdissement, chaleur, mousson... une ambiance tropicale qui réchauffe nos jours pluvieux. Un style beau et simple dans la description comme dans l'action, qui se meut lentement, comme il sied aux pays gavés de soleil.

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