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jeudi 28 février 2008

Route des Indes

On m'avait vanté les mérites de Forster... peut-être trop. En tout cas, cette première découverte ne m'a pas fait crier au chef-d'œuvre.
L'histoire est la suivante : Miss Quested et Mrs Moore viennent d'arriver en Inde. Mrs Moore est la mère de Ronny, magistrat de Chandrapore, et Miss Quested, sa fiancée. Cette région est sous domination anglaise et il semble difficile aux deux femmes de découvrir "l'Inde authentique" parmi les britanniques. Elles souhaitent donc rencontrer les autochtones. Voilà qui parait être une étrange lubie lorsqu'elle est annoncée au club... En effet, les relations entre les peuples sont réduites au strict minimum, il n'existe pas de curiosité à l'égard des "locaux" et l'amitié apparaît impossible. Quelques personnes cependant, comme Mr Fielding, entretiennent des liens assez lointains avec les colons et frayent volontiers avec les indiens. Il convie donc les nouvelles venues à un petit thé pour qu'elle fassent connaissance d'un professeur, Godbole, et d'un médecin, Aziz. Ce dernier propose aux anglaises d'organiser une petite expédition vers les grottes de Marabar afin de leur faire découvrir le pays. Elles acceptent bien volontiers sans se douter que leur promenade va tourner au drame : Miss Quested accuse Aziz de l'avoir agressée. Procès et tensions s'ensuivent...
Un livre sympathique pour le voyage, les coutumes et le dépaysement. Des personnages bien construits et une plume assez juste. Des reflexions sur le racisme, la communication et les incompréhensions entre les hommes, les différentes cultures... mais tout cela de façon un peu délayée, pas toujours percutante même si l'humour n'est pas absent. Peut-être la traduction ne rend-elle pas justice au livre ? Peut-être avais-je trop d'attentes ? Elles n'ont pas vraiment été satisfaites, j'ai trouvé le début très lent et la fin très expéditive. Pour voyager dans l'Inde coloniale, je vous conseillerais plutôt la série India Dreams, une jolie BD très aquarellée qui m'avait beaucoup plu voilà quelques années.

mercredi 27 février 2008

Petit traité de désinvolture


Denis Grozdanovitch manie bien la raquette mais aussi la plume. Ses petites chroniques de longueurs inégales présentent des univers où l'on ne court pas, où l'on avance doucement en regardant le paysage, et des personnages aux marottes amusantes ou pathétiques. Il y a les tueurs de temps qui jouent, collectionnent, lisent, vont au cinéma, ces rares oisifs qui se consacrent à leurs envies. Il y a Titi, la marionnette d'une grand-mère qui dit tout haut ce qu'elle rumine tout bas. Il y en a tant d'autres. Il y a des voyages, des rencontres étonnantes (un satyre jardinier par exemple), des dîners, de l'art, des lectures, du tennis bien sûr (les vainqueurs, les vaincus, les éternels perfectionnistes, les pathétiques). Les uns croient cultiver l'ennui alors qu'ils le fuient. D'autres se délectent d'évasions réelles ou imaginaires. Et puis, il y a des saisons dans ce livre, de la pluie, des paysages hollandais brumeux, le doux soleil des printemps, la lumière crue de l'Hellade... C'est un livre qui prend son temps, où les chroniques se suivent sans vraiment se ressembler, une petite méditation qui repose, sans pour autant imprimer une marque profonde au lecteur ; les pages le font s'évader puis le laissent regagner son quotidien, l'adoucissant de quelques mots.

mardi 26 février 2008

Au bois dormant

De Boileau-Narcejac, je connaissais Sans-Atout, que j'ai beaucoup lu en primaire. Par contre, je n'ai jamais ouvert un de leurs romans pour adultes. Voilà qui est presque corrigé (c'est une nouvelle). En fait, j'ai acheté ce petit folio à cause du titre qui m'a fait penser à la belle Aurore.

Ici pas de princesse mais une belle jeune femme, pas de prince mais un comte de Muzillac... et un château.
Ce récit est un testament, il retrace la vie de Pierre Aurélien de Muzillac de Quilly, élevé en Angleterre depuis 1793 et de retour en France en 1817 pour reprendre possession de son domaine breton. Pendant son absence, le château a été habité par deux hommes, l'un s'est suicidé, l'autre est devenu fou. Malédiction ? Le propriétaire actuel, Herbeau, est issu de la noblesse d'empire et vit reclus avec sa femme et sa fille dans cet édifice, entouré d'un grand parc.
A peine rentré en Bretagne, Muzillac se rend chez le notaire et lui explique qu'il souhaite racheter sa propriété. Une lettre est immédiatement envoyée à Herbeau. Muzillac prend alors le temps de se promener secrètement dans le parc et voit la silhouette d'une jeune fille dont il s'éprend brusquement. Le jour suivant, il la croise et lui parle. Son aimée se prénomme Claire et l'invite à passer afin de rencontrer le baron et de procéder à la vente dès le lendemain. Tout à ses sentiments passionnés, Muzillac ne peut trouver le sommeil et part en ballade vers le chateau. Là, il voit l'ensemble de la famille, assassinée, dans un salon. Effrayé, il fuit. En chemin, il croise une voiture dans laquelle se trouve la famille du baron, bien vivante. Se croyant en proie à une illusion, Muzillac retourne au salon, y trouve les chatelains, toujours cadavériques. N'y comprenant plus rien, Muzillac s'en retourne à l'auberge et attend anxieusement l'aube, pleurant sa jolie Claire perdue. Son notaire passe le chercher pour conclure l'affaire... Qui trouveront-ils au chateau ?

Cette nouvelle tient à la fois au fantastique et au policier, elle comporte un petit suspense pas désagréable et des personnages attachants. Le dénouement laisse pourtant sur sa fin et manque de cohérence. Lecture sympathique.

EDIT : Je veux bien le faire voyager (mais c'est un petit folio à 2E, le mérite-t-il vraiment ?), que les intéressés se manifestent par email et me communiquent leur coordonnées.

Merci Caro[line] ! et merci Stéphanie !

Il y a peu de temps circulait sur les blogs une petite chaîne sans importance, n'est-ce pas ? Caro[line] en avait profité pour faire un petit jeu ; j'avais bien appuyé sur le buzzer et...
Hier, à l'occasion du brunch du lotobook, j'ai été super gâtée :

Une carte trop mimi et très gentille avec la malicieuse Pucca :)

Un superbe carnet (il est magnifique franchement !) au papier tout doux, très agréable et un crayon pour noter tous les titres que je croise ! Alors encore merci Caro[line] :)
Et j'en profite pour souligner que le brunch du lotobook était très sympathique, l'accueil de Stéphanie adorable et les plats... miam !
Mais qui est donc le grand gagnant ?

lundi 25 février 2008

Le nom de la rose


uand, adolescente, j'ai voulu lire ce livre d'Umberto Eco, j'ai fait une erreur et emprunté le Roman de la rose en bibliothèque. Déçue au début puis séduite par ce vieil ouvrage, je l'ai acheté récemment afin de le relire. Quant au nom de la rose, il traînait dans ma pal depuis quelques années mais jamais je n'avais pris le temps de l'ouvrir. C'est donc pour répondre au challenge le nom de la rose et au choix d'une lecture historique pour le club des théières que j'ai dépoussiéré cette œuvre.

Au XIVe siècle, temps de crise pour l'Église, temps difficiles pour les hommes, une abbaye bénédictine résonne de crimes étranges : Adelme d'Otrante a été retrouvé mort. C'est l'ex-inquisiteur Guillaume de Baskerville, désigné par l'abbé, qui cherche le coupable, accompagné du jeune Adso, simple novice et narrateur de l'histoire (sans parler des précautions d'Eco qui multiplie les intermédiaires entre l'auteur, le traducteur, le copiste et le narrateur du manuscrit "original"). Guillaume est un moine franciscain, acquis aux idées de Bacon, présent dans l'abbaye pour une rencontre entre les partisans des ordres mendiants guidés par Michel de Cézène et la délégation papale comprenant le redoutable Bernard Gui. En réalité, lutte d'influence entre le pape Jean XXII et l'empereur germanique Louis IV. Voilà le fond historique, en gros. En réalité, Eco se réfère en permanence à des événements contemporains, des personnages réels, des opinions, des hérésies et des débats théologiques du moment. C'est une oeuvre érudite et très documentée (latinistes, vous trouverez de quoi vous mettre sous la dent, jubilate et gaudete !). Pour tout dire, la théologie est un peu absconse parfois.

Introduits par des petites phrases annonciatrices comme je les aime, 7 jours d'enquête, de rencontres avec les moines, d'échanges et de morts violentes, rythmés par les services religieux. L'abbaye même est-elle vraiment protégée du péché et de l'hérésie ? rien n'est moins sûr lorsqu'on sait les meurtres qu'elle dissimule... et ses moines restent des hommes, soumis aux tentations et aux péchés tels que l'orgueil, la luxure ou l'envie. Les peurs millénaristes ne sont pas loin et l'abbaye semble être le lieu où s'accomplissent les prédictions de l'apocalypse.


Le point culminant de l'abbaye, lieu gardé secret et interdit aux non-initiés ? la bibliothèque, bien sûr ! Lieu du savoir, orgueil des moines, elle scelle un fond incroyable de livres venus de tout le monde connu, recopiés par les moines dans le scriptorium et consultés sous sévère surveillance. La bibliothèque est le lieu clef de cet endroit : un secret semble y être caché. Nul n'a le droit d'y pénétrer excepté le bibliothécaire, Malachie. Guillaume est donc d'autant plus tenté de la visiter qu'elle est le seul endroit interdit par l'abbé. La bibliothèque est presque un personnage, un monstre vivant, terrifiant et charmeur, labyrinthique, presque une légende. C'est un lieu composé comme un microcosme. On s'y perd beaucoup, on y apprend énormément. Y découvrira-t-on le fin mot de l'histoire et la raison de ces crimes sanglants ? A vous de voir...


Ce livre est dense et prenant (difficile à résumer ai-je trouvé). C'est à la fois un roman historique qui traduit efficacement et intelligemment les hésitations du XIVe siècle, entre retour à la pureté et à la pauvreté, inquisition et obscurantisme, quête de nouvelles voies, curiosité et soif de compréhension. C'est aussi une quête philosophique et religieuse pour Adso. Voilà un roman qui donne envie de lire Borges (qui inspira le dessein de la bibliothèque) et d'en apprendre un peu plus sur ce siècle.

jeudi 21 février 2008

Mortelle cérémonie


C'est la très gentille Gachucha qui m'a offert ce livre de James Melville dans le cadre du swap Noir c'est Noir. A peine fini, Lény me l'a déjà réclamé et emprunté.
Ce polar est un bouquin fait sur mesure pour les lectrices théophiles : le grand maître de la cérémonie du thé a été abattu devant une respectable assemblée qui comprenait deux ambassadeurs, le gouverneur de la province et l'inspecteur Otani. Qui était réellement visé ?
Otani mène l'enquête avec ses deux compagnons, le très peu recommandable Noguchi et le séduisant Kimura, toujours tiré à quatre épingles. Dans un Japon encore très attaché aux traditions, Otani est confronté aux étranges moeurs anglaises par l'intermédiaire de son hôte dévergondée et de l'ambassadeur britannique. Beaucoup d'humour, un dénouement clair, voilà un polar que je recommande tout comme Flo et Chimère.

Patrick's Books

Vous aimez le vert, les moutons, la guiness, les trèfles à quatre feuilles ?

Le club des théières lance un grand défi : pour le 17 mars, lire un auteur irlandais afin de célébrer la Saint-Patrick en littérature. Pour ma part, j'envisage une pièce d'Oscar Wilde, ou une nouvelle. Il y a aussi Joyce dans ma Pal mais j'ai peur de ne pas avoir le temps de lire Ulysse d'ici cette date. Et puis Wilde m'a souvent fait rire. En plus, il a un sens pratique indéniable, il est toujours de bon conseil : "I never travel without my diary. One should always have something sensational to read in the train".

lundi 18 février 2008

La sorcière rousse

Un second (le premier était ) minuscule Fitzgerald chez Folio. Deux nouvelles assez courtes, un peu étranges, entre la normalité routinière, banale et quotidienne et la superstition, le bizarre voire le paranormal.

La coupe de cristal taillé porte le malheur et la désolation à sa propriétaire, une belle femme ayant éconduit son amant mais accepté cette coupe comme cadeau de noces.

La belle Caroline, une sorcière rousse, surgit dans la vie du pauvre Merlin, jeune libraire bien banal. Il l'observe tous les soirs à la fenêtre puis la croise, réalisant des actes fous, à plusieurs moments clés de son existence.

Deux nouvelles sans grand intérêt, hélas ! Retournons à Gatsby !

A venir dès que j'aurai digéré cette lecture : Le nom de la Rose.

dimanche 17 février 2008

La passion selon Juette

Ce livre avait beaucoup fait parler de lui mais n'était pas sur ma LAL, donc je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il soit au pied du sapin... Mais papa a voulu "sortir des sentiers battus". S'il savait que toute la blogosphère bruissait sur lui récemment ! Clara Dupont-Monod raconte la vie d'une jeune fille, Juette, qui laisse parler son coeur et ses aspirations, ses sentiments et ses questionnements. Son adolescence, son mariage, son veuvage en font trois femmes très différentes, pleine d'espoir, remplie de colère, comblée de joie, toujours pures mais troubles parce que libres. Cela n'aurait rien de grave si nous n'étions au XIIe siècle, période médiévale troublée par l'hérésie cathare, les excès de l'Eglise et la violence des hommes. Juette est seule. Elle pense. Parfois elle parle à son ami, un jeune moine, Hugues. Leurs voix s'entrecroisent. Juette est dérangeante, elle ne veut pas grandir, elle aime les histoires et les chevaliers, elle ne comprend pas l'attrait des hommes pour les femmes. Cette incompréhension devient hantise et haine avec le mariage et les grossesses. Elle se met alors volontairement à l'écart de la société après avoir vainement tenté de s'y fondre. Elle prend en main une léproserie, attire des jeunes femmes et finalement est en proie à d'éprouvantes extases (très bien vu au XVIIe mais un peu moins avant, qu'on se le dise !). Sans être révolutionnaire, ce livre se lit bien, le style est concis, limpide comme l'héroïne.

Luisa Miller


Mon plan saint Valentin : un opéra. Rien d'extraordinaire finalement. Mais... l'un de mes plus grands plaisirs opéresque de l'année (pour le moment).

Un petit Verdi c'est quand même génial : la musique est souvent sympa, c'est plein de grands sentiments, de clichés et de princes-charmants-contre-les-très-méchants, mais aussi de belles voix. Et la mise en scène, sans grande originalité, n'en était pas moins agréable : vertes prairies et sombres bois.
L'histoire en très gros : des amoureux, Luisa, pauvre fille de soldat et Rodolfo, fils de comte se marient. Mais le comte voulait que son fils épouse une duchesse. Plans machiavéliques en perspective, sacrifices affreux, fin à la Roméo et Juliette. Allez-y !

samedi 16 février 2008

Servir le peuple

J'ai lu ce court bouquin il y a une semaine et j'ai un peu oublié de vous en parler... Yan Lianke est un écrivain chinois qui n'a pas dû se faire beaucoup d'amis avec ce petit pamphlet. Il met en scène la Chine maoïste, plus particulièrement son armée. Wu Dawang est un soldat modèle. Il regrette simplement de ne pas être gradé assez vite pour offrir à sa femme la vie qu'elle mérite (et qu'il doit lui donner impérativement, conformément à ce qu'il a signé lors de son mariage). Alors qu'il est ordonnance du colonel, il comprend que l'épouse de ce dernier, Liu Lian, souhaite qu'il devienne entièrement à sa disposition. Et voici comment la phrase du grand timonier "servir le peuple" se transforme en servir Liu Lian voire en détruire les symboles de la Chine communiste (superbe aphrodisiaque). Et pour tout dire, on monte plus vite en grade ainsi en deux semaines qu'en se démenant pendant dix ans.

 Critique et drôle, sans surprise, si ce n'est une image qui m'a laissée sceptique de seins qui ressembleraient à des lapins en colère (hilarant). Pas incontournable mais pas désagréable.

mercredi 13 février 2008

Sorties des dernières semaines

Alors, alors, quand on a un bon gros retard de billets, que faire ? Un bon gros billet global ! Au cinéma récemment, il y avait :

Lust and caution. La résistance chinoise face au Japon, le chatiment des collabo, un sujet traité et retraité mille fois dans nos contrées mais que je ne connaissais pas en version asiatique filmée. Un film assez esthétique, des personnages plus ou moins attachants, une lente maturation, une BO sympathique... un film qui se laisse tout à fait voir !


Sweeney Todd. Il était une fois, un barbier très amoureux de sa femme, une jolie famille autour d'un petit bébé. Le juge Turpin épris de le jeune femme jette le barbier en prison. Vingt ans après, il revient se venger sous le nom de Sweeney Todd. Je redoutais le coté gore du film, indéniable. Toutefois, le tout est dédramatisé par un sanglant qui vire au burlesque. Ambiance noire mais pas d'angoisse insupportable. Des chansons (le coté comédie/tragédie musicale ne choque pas). J. Deep toujours aussi époustouflant même avec son faux air de Beetlejuice. Des grands sentiments... Très visible finalement.


Cardillac. Musique étrange à l'opéra Bastille et chanteurs plus ou moins chouettes. Un scénario entre Faust et Arsène Lupin. Mais des décors "art nouveau" très beaux ! Est-ce-que ça suffit vraiment à en faire un monument ?

Giacometti. Le sculpteur et ses oeuvres, des débuts très cubistes puis surréalistes jusqu'à la découverte de son propre style. Peintures, dessins, sculptures en platre, bronze... une expo très complète !

lundi 11 février 2008

Volupté

Ne vous attendez pas à une magnifique lecture érotique, Volupté est tout à fait comme l'auteur le présente : "Les personnes assez scrupuleuses pour s'éloigner sur un titre équivoque perdraient peu, réellement, à ne pas lire un écrit dont la moralité, toute sérieuse qu'elle est, ne s'adresse qu'à des coeurs moins purs et moins précautionnés. Quant à ceux, au contraire, qui seraient attirés précisement par ce qui pourrait éloigner les autres, comme ils n'y trouveront guère ce qu'ils cherchent, le mal n'est pas grand".
Sainte-Beuve n'a pas bonne presse. Ami-amant de madame Hugo, critique plus ou moins éclairé, il était pour moi l'anti-artiste, celui qui se nourrit de la gloire des autres, les fait ou les défait grâce à des mots bien pesés. Eh bien figurez-vous qu'il s'est essayé au roman. Grand succès à l'époque, quasi oublié aujourd'hui, Volupté est un peu L'éducation sentimentale avant l'heure (en bien pire). Je m'explique : un jeune héros en province peu de temps après la Révolution, le consulat et l'empire. Des femmes mariées. Des complots politiques. De tels faits ont pu donner naissance à des oeuvres telles que le rouge et le noir, ce qui est très chouette, mais alors Volupté... Ce livre se traine, le personnage principal est assez inconsistant. Quelques images de la nature romantique valent le détour, et encore. Dans ce roman d'apprentissage, Amaury complote avec Mr de Couaen, tombe amoureux de sa femme, Mme de Couaen, est aimé de Mme R. Mais personne ne se déclare vraiment, tout le monde se tourne plus ou moins autour et le coeur palpite à chaque geste de l'aimé. Amaury finit prêtre, toujours si niais et peu touchant.
Je comprends mal comment la critique a pu accueillir si positivement ce livre, tout y est très fade. Certes, on devine Hugo derrière Couaen mais pour une fois, le personnage réel parait plus passionnant que le fictif. Bref, grosse déception, surtout qu'on ne sent pas du tout la plume (acérée) du critique dans ce style minaudant. Un roman à la Adolphe de Constant, on se prend la tête sur ce qu'on aime, si on aime, et finalement on ne fait jamais rien, on subit...

dimanche 10 février 2008

Ma vie est tout à fait... fascinante

Multitaguée par Anne, Madame Charlotte, Celsmoon et La Nymphette, je me vois dans l'obligation de vous informer de choses capitales sur ma petite vie.
Le règlement est le suivant :

Ecrire le lien de la personne qui vous a taguée
Préciser le règlement son blog
Mentionner six choses sans importance sur soi
Taguer six personnes en mettant leur lien
Prévenir ces six personnes via leurs blogs respectifs

1. Je ne porte pas de montre mais je peux être à l'heure
2. Je déteste les papillons de nuit
3. J'ai une PAL à trois chiffres
4. Je suis souvent en retard dans mes compte-rendus de lectrice
5. J'ai des collants rayés
6. Je me déplace essentiellement à vélo

Je refile la patate chaude à Aelys, Ikastor, Lune de pluie, Malice, Céline et Chimère !

mercredi 6 février 2008

Youpi youpi ! Vive le swap !

Devinez qui a sonné à ma porte ce matin ? Un charmant jeune homme muni d'un volumineux paquet. Attendez, je vous montre tout de suite :

D'où vient-il ? Du sud ouest... Mais bien sûr, il s'agit de mon colis Swap Noir c'est Noir !!
Chimère a reçu mon envoi hier, et voilà qu'à mon tour je suis gatée par Gachucha ! Alors merci merci !

Comment ça ? Vous voulez savoir ce qu'il contient ?! Petits curieux !
Ouvert, ça donne ça :

Héhé, vous trépignez d'impatience ?! Mais vous n'imaginez pas combien ces photos ont été difficiles à prendre, il fallait resister à l'envie terrible de tout déballer. Alors sur le dessus, une petite carte m'indiquait la démarche à suivre. D'abord me précipiter sur les paquets puis dévorer le courrier. Ce que j'ai fait sans hésiter.
A droite, il y avait ça :

Soit : la petite carte qui m'autorisait à tout ouvrir (l'est elle pas mimi ?), trois livres : Un Melville avec un crime pendant la sacro-sainte cérémonie du thé, un Atkinson dont j'avais dévoré la souris bleue (c'est la suite, youpi !) et un Perry que je souhaitais découvrir. Et une suite de marque-page plus charmants les uns que les autres (mes favoris sont déjà les deux extrêmes : le chat sur fond noir et le petit cochon dans les nuages). Alors pour tous ces cadeaux livresques, merci Gachucha !
Mais ce n'est pas tout ! Il y avait aussi de quoi se régaler. Attendez un peu de voir la suite :


Un paquet de thé à la citronelle que je savourerai au gouter dans ma nouvelle tasse ! Du chocolat noir aux éclats d'amande (hum, il en reste déjà beaucoup moins) du patissier de Gachucha et une tablette de noir pistache (que j'adore). Alors un seul mot : Miam. Bon, un deuxième : Merci !!
Et enfin, le petit mot adorable de Gachucha tenait sur ces différentes cartes :


Alors pour tes merveilleux cadeaux, pour ta gentillesse et tout et tout : MERCI Gachucha !!
Et grand merci aux gentilles organisatrices, qui ont eu l'idée géniale de ce swap, Fashion et Stéphanie !

Une dernière photo; parce qu'il le vaut bien !


samedi 2 février 2008

La rêveuse et la dragueuse

Ce cher Xi me rend à nouveau bien service ! Parce que les auteurs en X pour le challenge, ça court pas non plus les rues ou les PAL chez moi...

L'an dernier, j'avais jeté mon dévolu sur ce roman, cette année, j'ai lu son voisin. Et j'ai été bien plus emballée par ce dernier.

La nuit en Chine. Un bar sombre. Deux jeunes femmes dansent, se reflètent ou se copient. Qingyi est la plus belle mais aussi la plus tourmentée, elle connait la souffrance dans l'amour ; après l'amour, la fuite suicidaire. Huadan est plus sensuelle, plus facilement amoureuse, elle sait goûter la douceur des sentiments et des mots
Deux hommes les regardent. Zhangwei est un doux dragueur, il tente de réconforter son ami, Xiao Yu, détruit par son dernier amour. 

Ces personnages stéréotypés campés comme sur un théâtre, évoluent. Zhangwei se rapproche de Huadan, la séduit par ses gestes caressants et ses paroles légères. Xiao Yu fuit les rencontres mais converse avec la froide Qingyi. Une soirée comme une autre entre bar, hôtel et terrasse.