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lundi 16 juin 2008

Contes d'amour de folie et de mort


Outre les contes gothiques très à la mode en ce moment, l'atmosphère oppressante à la Maupassant se retrouve dans ce petit recueil d'Horacio Quiroga des éditions Métailié (toujours de belles découvertes, une collection qui ne m'a encore jamais déçue, pourvu que ça dure !) version Amérique du sud, chaleur humide de l'Amazonie, animaux plus ou moins bizarres... Des nouvelles ou des contes, comme il vous plaira de les appeler qui traitent souvent de mort, parfois de folie et rarement d'amour durable. Seule la passion exacerbée par le climat a droit de cité.

Rapide panorama :
La poule égorgée où quatre enfants idiots sont délaissés au profit de leur soeur, seule enfant brillante du foyer.
Les bateaux suicide : Pourquoi ces bateaux vides parcourent-ils les mers sans équipage mais avec tous les signes d'habitation récente ?
Le solitaire est un joaillier. Histoire d'une femme hystérique et d'un mari patient... jusqu'à quand ?
L'oreiller de plumes : Une maladie des tropiques peut cacher une cause monstrueuse.
La mort d'Isolde : comment un goujat délaisse sa belle pour une femme riche ou les ironies de l'histoire.
A la dérive a pour origine une piqûre de serpent.
L'insolation : Les chiens fidèles éloignent de leur maître la mort.
Les barbelés : Deux chevaux admirent la puissance du taureau.
Les tacherons : deux ouvriers ne souhaitent qu'une chose, fuir leur contremaître mais que ne sont-ils pas prêts à signer pour des femmes et du rhum ?
Yagaï est un petit chien chasseur au destin tragique.
Les pêcheurs de grumes : échange d'un gramophone contre du bois de rose ou les trésors du fleuve.
Le miel sylvestre : la vie sauvage n'est pas à la porté du premier Robinson venu !
Notre première cigarette ou les enfants cruels.
Une saison d'amour : des illusions et de la fraîcheur de la jeunesse aux compromissions adultes.
La méningite et son ombre : amoureuse en délire, la belle Maria envoute son sauveur ; une fois guérie, l'aimera-t-elle encore ?

Une série de contes tous prenants, étonnants, effrayants écrits par une plume sèche, sans fioritures. Belle lecture !

7 commentaires:

  1. J'étais déjà fort tentée par ce recueil, mais si tu me parles de Maupassant, je suis définitivement convaincue...
    (tu as modifié ta bannière, non ? c'est très joli ! C'est Van Gogh ?)

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  2. hihi, te voilà tentée alors ! (et oui, c'est Van Gogh :) merci pour lui !)

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  3. Merci pour lui, merci pour lui... Il a peut-être peint un beau tableau, mais enfin, c'est toi qui as le bon goût de l'apprécier ensuite ! ;-)

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  4. ;) :) et cette bannière est unique parce qu'il y a un bout de Van Gogh et la Praline qui fait bouger son appareil photo et obtient un superbe flou (totalement pas voulu... mais finalement très sympa)

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  5. Oh, quel plaisir de lire de bon matin un billet consacré au grand Quiroga ! Je finissais par ne plus oser le citer, de peur de passer pour un snob. Vous avez bien rendu l'ambiance de ses contes (ou nouvelles, là bas, on se fiche du distinguo, d'ailleurs c'est le même mot : cuento), en insistant à juste titre sur l'importance du climat, de cette chaleur humide qui poisse chaque page, chaque personnage. J'ai eu la chance de visiter la maison, non, la maisonnette, disons la cabane, où il a écrit une grande partie de son oeuvre : l'air était si glauque que je n'aurais rien pu y écrire, pas même ce billet pour vous dire bravo.
    PS : les titres des nouvelles en couleur transparente, c'était exprès, n'est-ce pas ? C'était pour nous épargner la tentation de le citer sans l'avoir lu ? Vous avez eu raison. D'ailleurs, je vais le relire cet été.

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  6. Je l'avais déjà noté (mais où ... mystère !) ... cela m'a l'air vraiment très intéressant !

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  7. Une lecture qui m'a tellement plu que je me languis de lire autre chose de cette plume

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