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lundi 1 septembre 2008

Anthologie de littérature oubliée : Perdus/trouvés


J’ai bien fait de suivre les suggestions de La Renarde concernant son libraire. J’ai poussé la porte de chez Tschann et en suis ressortie avec cet ouvrage peu banal dont le joli bleu turquoise m’a littéralement tapé dans l’œil.

Le titre avait de quoi intriguer et la quatrième de couverture, listant des auteurs et les définissant en quelques mots pleins d’humour, signalant « une épique publication de Monsieur Toussaint Louverture 25 euros, merci beaucoup », de quoi me plaire. Je vous parle de l’objet livre parce que c’est d’abord ce qui m’a séduite : un joli papier, épais, doux, des caractères d’imprimerie agréables et différents, des couleurs estivales… D'ailleurs, si vous voulez avoir des réponses aux 1001 questions que vous vous posez sur les livres, c'est !

Le contenu n’est pas en reste. Ces nouvelles dont les auteurs étaient pour moi d’illustres inconnus m’ont beaucoup plu. Elles sont réparties selon trois thèmes : intime et tragique, insolite et dérisoire, étrange et fascinant. C’est sans conteste les deux dernières catégories qui m’ont le plus emballée. Si je ne devais en retenir que quelques unes, ce seraient :

Humbourg, l’homme qui n’avait jamais vu le printemps. Un thème un peu à la Loti sur ces pêcheurs qui partent loin pour ramener des harengs et ne connaissent jamais de belle saison.
Samson, Fireman flower. Un récit très kafkaïen, où un pompier cherche l’origine du feu parmi ses hallucinations et le véritable brasier.
Avelot, les mystères rouges de l’hôtel Fornax. Un récit d’aventure, illustré, où le meurtre absurde émaille l’hôtel d’un Barbe bleu moderne.
Pawlowski, Inventions et dernières nouveautés. Objets surréalistes, utiles et comiques. Souvent évidents, il fallait y penser !
Valorbe, Au pays viride. Un tabou sur la nourriture dans ce pays étrange. L’exhibitionnisme ? croquer une pomme.
Escoula, la peau de la mer. Histoire poétique et triste d’une humanité sans soleil.
Fallada, je cherche mon vieux. Histoire d’un voleur de bicyclettes qui a piqué tout ce qu’il possède mais n’a pas de vélo.
Agapit, la manille muette. Une partie de carte criminelle.
Ewers, Ellen Carter. Fascination d’un homme pour Ellen, mangeuse d’hommes et femme fatale.
Smith, le jardin d’Adompha. Un jardin secret pour un souverain cruel. Des boutures végétales aux allures curieusement humaines.

Merci Céline la Renarde qui m'a tentée, merci aux éditions Toussaint Louverture pour ce si bel objet !

5 commentaires:

  1. L'hôtel Fornax et le pays viride me tentent bien (mais ont l'air dangereux!)

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  2. Monsieur Toussaint Louverture est fort surprenant ma foi! Et son étude sur les livres - si impressionnante de vérités et de précisions - est une oeuvre à conseiller... hihi

    Ton livre est assez intriguant je dois dire! :)

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  3. Ah oui, intéressant ! J'aime bien le concept, mais après, il faut effectivement que les textes soient à la hauteur - mais c'est visiblement le cas...
    Je suis passée devant chez Tschann, par un grand hasard, j'ai pensé à Céline, mais je n'ai pas eu le loisir d'y entrer... une prochaine fois, sans doute !

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  4. Rose : dangereux ? Comment cela ?
    Ikastor : C'est effectivement intriguant au premier abord... mais très plaisant !
    Erzébeth : J'avais quelques craintes sur la qualité des textes mais elles se sont envolées à la lecture. Quand reviens-tu à Paris, bouhouhouh (trop triste pour le pique nique i tout i tout) ?

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  5. (aucune idée, Praline. Pas avant Noël, et peut-être même que ce sera l'année prochaine... mais je te dirai, promis !)

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