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samedi 31 janvier 2009

Louise Labé

O longs désirs, O esperances vaines,
Tristes soupirs et larmes coutumieres
A engendrer de moy maintes rivieres,
Dont mes deus yeus sont sources et fontaines :

O cruautez, o durtez inhumaines,
Piteus regars des celestes lumieres :
Du cœur transi o passions premieres,
Estimez vous croitre encore mes peines ?

Qu’encor Amour sur moy son arc essaie,
Que nouveaus feus me gette et nouveaus dars :
Qu’il se despite, et pis qu’il pourra face :

Car je suis tant navree en toutes pars,
Que plus en moy une nouvelle plaie,
Pour m’empirer ne pourroit trouver place.

6 commentaires:

  1. J'aime beaucoup Louise Labbé. Mais j'espère que ce poème ne correspond pas à ton état d'esprit...

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  2. J'adore cette langue !
    Euh, Louise a-t-elle vraiment existé ? J'ai eu vent de rumeurs ...

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  3. Une de nos plus audacieuses et sensuelles poétesses...

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  4. Il paraît en effet que Louise Labé n'a pas vraiment existé, une thèse est parue sur le sujet en 2006; ses poèmes auraient été écrits par des poètes masculins de cette époque, appelés " le groupe lyonnais", principalement Maurice Scève.

    Pourquoi pas? la "religieuse portugaise" était bien un homme!

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  5. Alors, sur l'existence de Louise (ou Louis !) je ne peux rien dire. C'est un mythe qui s'effondre !
    Et mon état d'esprit... euh, changeant... ça dépend des heures.

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  6. Elle a existé tout de même; c'était une amie de ces messieurs. Elle a peut-être écrit mais on ne connait pas ses productions à elle.

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