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mercredi 31 mars 2010

Princesse de l'ombre

J'ai enfin fini ce livre d'Indu Sundaresan ! Youpi. Parce que je peux vous avouer que je le trainais depuis plusieurs semaines sans parvenir à m'intéresser vraiment à cette princesse, Jahanara.
Ce roman historique retrace la vie d'une femme d'exception entre ces 17 et 50 ans. Cette princesse a été le fier soutien de son père et fine politique derrière ses voiles. A la mort de sa mère, la magnifique Mumtaz Mahal pour laquelle est construit le Taj Mahal (bon, en vrai c'est quand même pour son époux aussi, c'est pas vraiment une histoire d'amour mais surtout une histoire de prestige et de mémoire, mais passons), Jahanara aide son père à se remettre de son chagrin. Elle prend la tête du zenana, le harem impérial, et se retrouve au cœur des ambitions politiques. Les rumeurs du zenana nous parviennent parfois, elles parlent d'inceste, d'amant, de naissance... faut-il les écouter ? 
Jahanara n'est jamais sur le devant de la scène, elle ne vit qu'entre palais et mausolées, jardins fermés et voitures voilées. Du peuple, pas un mot si ce n'est des bruits lointains. L'action se résume à des luttes intestines entre frères et sœurs, alliances pour détrôner ou succéder à leur père, Chah Jahan. Et à une histoire d'amour avec un amir, Najabat Khan. 
Pour tout dire, j'ai trouvé ce roman longuet. Les chapitres historiques alternent avec les descriptions architecturales du mausolée de lumière. Comme le titre l'indique, Jahanara reste dans l'ombre et ses actions paraissent bien futiles.Il parait que les premiers tomes sont mieux... je l'espère parce que celui ci m'a paru franchement pas terrible !
Merci malgré tout aux éditions Michel Lafon pour cet envoi.

lundi 29 mars 2010

Romain Gallo contre Charles Perrault

Lecture commune avec Katell dont il me tarde de lire l'avis.

Gérard Moncomble révolutionne le conte de fée. Figurez vous que Perrault s'est moqué de nous. Franchement, vous y croyez à ces histoires de princesses ensorcelées, de chats bottés et de chaperons grignotés par le loup ? Non, ça vous semblait trop gros aussi : Charles Perrault se moque de nous !
Heureusement, le détective Gallo rétablit ici la vérité. Et le flic Perrault n'a qu'à bien se tenir !
Madame Leloup confie à Gallo sa première enquête. Comment ce boucher végétarien aurait-il pu découper le petit chaperon rouge et sa mère-grand puis les manger ?
L'homme à la barbe de Cyan divorce beaucoup... Et ses femmes disparaissent. Qui a fait le coup ?
Amélie Croquemitain appartient à une secte d'adorateurs des chats. Une histoire hallucinante !
Jules Leroy appelle Gallo pour retrouver sa fille. Enlevée, certainement.
Leprince a vu sa fiancée se volatiliser avec ses biens, ne laissant derrière elle qu'une chaussure en croco. La comtesse Marraine-Lafée est dans le coup !
Quant à Logre, il prend Gallo en otage. Rixes de truands avec Jo Nabo... Là encore, une histoire plus subtile que Tom Pouce.
Bref, Moncomble revisite sous la forme du polar les plus grands contes de Perrault. Ici, point de langage ampoulé. On parle de flic, de poulet, Gallo aime causer comme un privé contemporain un peu voyou sur les bords.

samedi 27 mars 2010

La vie parisienne

J'ai eu la chance d'aller au théâtre Antoine voir cette opérette d'Offenbach. C'est un leitmotiv ici, nous sommes d'accord.
Cette opérette se déroule à Paris. Raoul et Bobinet attendent Métella à la gare. La cocotte arrive au bras d'un autre homme. Bobinet et Raoul, séparés par cette femme, se retrouvent bons amis.
A la gare, Raoul retrouve son ancien valet devenu guide, qui attend des touristes suédois à qui il fait visiter Paris. Raoul le remplace dans le but de séduire la duchesse suédoise. Il faut dire qu'elle et son mari ne semblent pas en très bons termes. 
Raoul montre au duc les petites femmes de Paris dont les robes font "froufroufroufrou". Il organise diners et soirées pour satisfaire ses gouts.

La troupe est tout à fait exceptionnelle et remarquable. La mise en scène est simple mais chaque acteur est aussi chanteur et musicien, souvent multitache !
Une soirée extraordinaire qui met de bonne humeur et donne envie de visiter Paris en touriste.

vendredi 26 mars 2010

La femme des sables

J'ai ce livre d'Abe Kobo depuis des années dans ma PAL, recommandée par je-ne-sais-plus-qui. C'est un roman japonais qui a eu un grand succès lors de sa publication.

Le héros, Niki Jumpei, est un professeur. Il mène une vie simple et normale jusqu'au jour où il ne rentre pas d'une promenade. A-t-il fuit sa vie ? A-t-il été enlevé ? tué ?
Notre professeur était parti en expédition. Il est entomologiste et recherche avec passion les insectes des sables. Il a pour rêve de trouver un insecte nouveau et de nommer l'un d'eux. Il rencontre des habitants qui lui proposent le gite pour la nuit. Une femme l'accueille. Sa maison est étonnante car elle prend le sable. Entendez que l'homme et le sable se disputent le terrain et qu'il faut sans cesse chasser cet envahisseur.
Cette situation absurde est contemplée avec étonnement, humour puis révolte par Niki Jumpei. Surtout quand il découvre qu'il ne peut pas sortir du trou dans lequel la maison est bâtie. Les tentatives d'évasion et celles de compréhension de la vie de sa logeuse démarrent ainsi. Et se poursuivent pendant tout le roman.

Un livre étonnant, bien écrit et psychologiquement bien perçu.

jeudi 25 mars 2010

Robe de marié


Merci au livre de poche pour l'envoi de ce polar dérangeant. Pierre Lemaitre m'a mis extrêmement mal à l'aise pendant toute cette lecture qui ménage bien son suspens. 


Sophie se réveille un matin, toute barbouillée. Elle retrouve mort l'enfant qu'elle garde. Mais qu'a-t-elle fait de sa nuit ? Elle décide de fuir et de commencer ailleurs une nouvelle vie. 

Toute la première partie raconte la décadence d'une femme qui flirte avec la folie. Puis la seconde partie est constituée du journal de Frantz, personnage de l'ombre qui veille sur Sophie. Enfin, 'veille' est peut être trop léger pour qualifier les activités de cet homme...Les deux parties finales rassemblent nos deux héros.

Un roman haletant sur la manipulation et la folie. Je regrette simplement que la fin soit si lente à élaborer. Et que Frantz détaille tant ses agissements, avec cette précision si malsaine. C'est parfois insupportable ce tête à tête avec lui.

mercredi 24 mars 2010

The Ghost writer

Je poursuis la semaine du cinéma avec un film où Pierce n'apparait vraiment pas assez.
Dans ce film, il campe un ancien premier ministre britannique accusé de malversations et soupçonné des pires abus. Ewan Mac Gregor, qui est aussi assez sexy dans son genre, est un écrivain embauché pour mettre en forme la biographie de cet homme. Il succède à un autre nègre, décédé dans des circonstances un peu troubles.
Contrairement à Shutter Island qui m'a complétement traumatisée, ce film est un thriller plus traditionnel qui mêle politique et espionnage. 
J'ai apprécié ce personnage qui n'écrit presque pas une ligne et qui croise son sujet trois fois entre deux avions, hermétique à la politique mais trop curieux. J'ai aimé cette île de tempête et cette architecture minimaliste. J'ai aimé ce scénario assez lent à se mettre en place et les doubles-jeux des différents intervenants.
Bref, c'est agréable à regarder !

mardi 23 mars 2010

Pièce montée

Bon, c'est encore un billet de ciné... Encore une question de fête du cinéma. Bref, j'en ai profité !
Ce film est librement adapté du livre de Blandine Le Callet que j'ai lu lors de sa publication. Dans ce livre, chaque personnage racontait le mariage de Vincent et Bérengère de son point de vue. En réalité, ce n'est pas très évident à rendre au cinéma. Mais c'est le point de vue adopté de la bande annonce.
Le film prend un parti chronologique et retrace le déroulé du mariage. Rien ne se passe comme cela devrait. Ce mariage est un sommet d'hypocrisie de la part des deux familles mais les phrases venimeuses ne manquent pas. Et puis surtout, on va découvrir le secret que cache Madeleine, la grand mère (et qui n'est pas du tout dans le bouquin).
A vrai dire, si vous envisagez de vous marier et que vous avez des familles compliquées, ce n'est pas le film idéal à aller voir, vous risqueriez de trainer les pieds. Sinon, c'est assez sympathique mais pas révolutionnaire (clichés et caricatures sont au rendez-vous alors que le livre les avait contournés).

lundi 22 mars 2010

Shutter Island

Je ne sais pas si c'est la fête du cinéma ou le "complet" placardé sur les guichets de l'opéra mais je suis d'humeur ciné ces jours-ci.
Hier, ce fut Shutter Island avec un Di Caprio remarquable. Et étonnant.
Un marshall arrive sur une ile d'aliénés avec un collègue désigné aussi pour le boulot. Ils sont à la recherche d'une folle meurtrière évadée. Mais très vite, on comprend qu'il y a bien d'autres choses étranges sur cette île.
Je n'en dirais pas plus sur le scénario de peur de trop en dévoiler. Mais sachez que vous serez cloué au fauteuil par un stress et une angoisse croissante. Entre les rêves du personnage principal, ses souvenirs des camps de la mort et la réalité de cette île, il y a de quoi se faire peur. Bref, âmes sensibles s'abstenir. Ou comme moi, prévoyez une écharpe pour vous cacher lors des moments les plus durs. Cela peut aider. Bref, 24h après cette séance, je n'en suis pas remise et je vois encore certaines images se graver sur ma rétine. Dérangeant. 

dimanche 21 mars 2010

Sherlock Holmes

Peut être aurais-je craqué pour le swap de Fashion si j'avais vu ce film plus tôt. Je ne suis pas une fan de Conan Doyle alors que Leblanc me fait craquer. Je ne dirais pas non à Arsène... mais Sherlock m'agace un peu. Pourquoi aller voir ce film alors ?
Tout d'abord pour les deux acteurs principaux qui sont, avouons le, hyper sexy. Et puis pour l'interprétation parfois flirtant avec le fantastique. Et pour Londres of course. Londres de la magie noire, de la modernité, Londres des voyous et des coquins.
Sherlock aide à arrêter un lord qui tue des femmes lors de cérémonies sataniques. Cet homme est pendu. Or, il semble qu'il revient d'entre les morts pour se venger.
Scénario assez simple servi par les déductions brillantes de Sherlock et l'amitié ineffable de Watson. Sauf qu'une ou deux femmes viennent gêner les deux compères. 
Une interprétation que j'ai franchement adoré ! Vivement la suite !


samedi 20 mars 2010

Un concert à Paris

Ce vendredi avait lieu à l'université Descartes un concert fort agréable. En première partie, Gallia de Gounod et Chichester psalms de Bernstein interprété par le chœur de l'OCUP. Moment agréable quoi que mal servi par les instrumentistes. Par contre un choeur, placé bizarrement, mais assez sympathique.
Ensuite, les chœurs et l'orchestre de l'université de Madrid entraient sur scène. Et là, quel plaisir ! Ils ont joué du Grieg, du Rutter (inconnu au bataillon pour moi) et du Fauré. J'ai particulièrement aimé leur Suite pour orchestre n°1 de Peer Gynt et les performances de cet orchestre.
Un très bonne soirée malgré des niveaux assez variables selon les interprétations et les musiciens.

vendredi 19 mars 2010

Le premier amour

J’ai découvert Marai l’an dernier. Maintenant je souhaite poursuivre la découverte de ce grand écrivain, sensible à la psychologie et à l’intime.
Premier amour est un journal intime. Son auteur est un cinquantenaire. Un professeur à la vie rangée voit en un an sa vie évoluer. De toutes petites actions anodines viennent chambouler sa vie quotidienne. Ce professeur a une vie bien ordonnée et réglée. Sa journée est organisée à la minute.  Il fait sa promenade, il enseigne, il va au club. Premier petit trouble : il n'arrive plus à se lever à l'heure habituelle. C’est au club que se produit le premier basculement : une publicité pour croisière lui donne l’envie de prendre des vacances. Il décide donc de partir en cure. Décision qu’il regrette aussitôt, casanier comme il est. Il part donc et rencontre des gens qui l’ennuient. Tous sauf Timar qui l’intrigue et à qui il se confie un soir d’ivresse. Il croit avoir trouvé un ami. Il n’a visiblement jamais eu d’être proche.
De retour dans la vie courante, il se trouble. Il reprend sa vie normale… Sauf que de petites choses changent…
Un beau roman sur l’intime et la psychologie d’un homme seul.

mercredi 17 mars 2010

Livre de Manuel

Je devais lire ce livre de Cortazar, auteur qui m'était totalement inconnu, pour le challenge caprice. Antigone37 m'avait assuré que ce livre était extraordinaire. Il n'est effectivement pas des plus bateaux à lire, bien au contraire, et il flirte régulièrement avec l'absurde.
Dans la France des années 60, Manuel est un bébé. Ses parents et leurs amis, d'origine étrangère, sud américaine pour la plupart, décident de lui concocter un livre des événements importants de son enfance en découpant des articles de journaux qu'ils réunissent dans un petit cahier. La communauté sud américaine, proche du communisme, s'intéresse aux actions politiques, aux excès des polices (articles sur la torture récurrents).
Mais il se déroule une action hors de ce cahier, dans le monde lui même. Mais tout est assez flou, difficile de se repérer. On voit un trafic de tatous et de pingouins turquoises. Un ménage à trois se dessine. Des discussions échevelées se croisent entre masturbation, révolution et autre sujet en -tion. Notons d'ailleurs que les scènes érotiques, toutes sur le même modèle, entre plaisir et souffrance et décrivant le corps féminin de la même façon, sont fréquentes.
Bref, je ne suis pas certaine d'avoir tout compris. La forme soutient ce fond désorientant en jouant des polices de caractère, de la forme grammaticale et des bouts de phrases sans queue ni tête. Bon tout n'est pas comme ça mais certains passages sont plutôt difficiles à suivre.

mardi 16 mars 2010

Tomb of the golden bird

Et voilà, j'ai fini de lire cette série que j'adore et dont Amelia Peabody est l'héroïne... J'espère qu'Elizabeth Peters publiera la suite des aventures de la smala Emerson car j'aime véritablement beaucoup ces personnages aventuriers, archéologues au grand cœur. Mais bon, la fin n'est pas très encourageante pour la suite...

Dans ce volume, qui est un peu la consécration de la série, Howard Carter découvre la tombe de Toutankhamon. Enfin, Emerson la découvre sur le terrain assigné à Carter. De quoi va-t-il s'agir cette fois ? D'assassinats, de disparitions, d'enlèvements... Je vous laisse le découvrir mais sachez que la trame narrative du polar est de plus en plus faible et laisse place à des dangers que l'on comprend mal : des menaces, le besoin de se cacher etc. En réalité, les assassins sont petit à petit remplacés par les égyptiens partisans de la libération de l'Égypte et par les conflits entre grandes puissances que nos amis fréquentent par le biais des services secrets.

Amélia et Emerson sont toujours au top et me font toujours rire avec leur coté british qui s'estompe sous le soleil égyptien. Nefret et Ramses sont moins visibles qu'auparavant, débordés par leur progéniture. Sethos est de plus en plus présent...
A quand le prochain ?

lundi 15 mars 2010

L'heure de l'ange

Qu'il s'appelle Lucky ou Toby, le héros de ce livre est un assassin insaisissable.

J'avoue que j'étais échaudée par les avis divers, lus ici et là, qui démontaient ce bouquin. D'autres étaient plus modérés et signalaient juste un début longuet. Pour ma part, je n'ai pas spécialement vu le temps passer et j'ai vite été embarquée par ce roman.

Toby doit commettre un meurtre. Il est un assassin d'élite, qui reçoit ses ordres de l'Homme Bon. Sa seule passion, le luth. Et peut être la beauté. On soupçonne chez lui un drame, explicité dans la première moitié du roman. En gros, suite à un meurtre, deux voix se font entendre. Une qui pardonne, l'autre qui culpabilise. La voix qui pardonne n'est autre que celle d'un ange gardien, Malchiah, qui veille sur Toby. Pour lui donner la preuve de son rôle, il conte à notre héros ses pensées et son passé.

Suite à cela, il lui propose de se racheter en sauvant une communauté juive au 13e siècle.

Roman rondement mené, peut être même plus rapide que ce dont j'avais le souvenir de la part d'Anne Rice, j'ai aimé cette ambiance étrange, cet homme invisible, ce personne qui aime la beauté, la perfection, la vérité. Cet être presque trop entier. J'ai simplement trouvé l'ange et le coté ésotérique parfois sans rapport avec l'action, mal amenés, un peu grossiers. Mais c'est une lecture que j'ai appréciée pour son coté détendant, peu stressant malgré le coté thriller de certaines parties et l'horreur de la vie de Toby. Je pense que je lirai la suite !

Merci aux éditions Michel Laffont pour cet envoi !

samedi 13 mars 2010

La belle Hélène

Je deviendrais presque une habituée du théâtre Marsoulan ! J'y étais encore cette semaine pour une opérette d'Offenbach, la Belle Hélène. Commençons pas l'histoire. C'est celle bien connue d'un jeune berger qui donne à Vénus la pomme marquée 'à la plus belle' et reçoit comme récompense la plus belle des mortelles. Paris va donc demander son bien à Sparte où il séduit Hélène, l'épouse de Ménélas (hélas). Cette opérette, remplie d'humour, de jeux de mots et de personnages plus caricaturaux les uns que les autres est une gageure à monter.
J'ai moins apprécié cette opérette que les précédentes car j'y ai trouvé les coupes plus visibles, les chanteurs moins audibles et Paris ne convenait, selon moi, pas vraiment pour ce rôle.
Déception, donc...

jeudi 11 mars 2010

La faim des dinosaures

(l'image, c'est pas ça. C'est Washington ici)
...est une exposition qui semble beaucoup plaire aux petits.
Lors d'une récente visite du palais de la découverte, j'ai pu me balader dans cette courte exposition qui cherche à détailler le menu des dino. 
Le principe est de recréer des dino animés assez réaliste et de montrer ce qu'il y avait dans leur assiette. Les voir bouger et mastiquer est assez impressionnant pour les enfants.
Ajoutons qu'an milieu de l'expo, des jeux sont installés qui mettent dans l'ambiance des fouilles et des recherches. Assez ludique mais pas follement passionnant !

mercredi 10 mars 2010

La première nuit

La fin du premier jour de Levy est énigmatique et catastrophique. Nos deux héros ont un accident dramatique en Chine. Leurs recherches n'ont pas beaucoup avancé autour de ce mystérieux pendentif. Quoi que...
Et ils semblent observés, manipulés et sur le point de découvrir des choses qui vont révolutionner l'humanité. Rien que ça, oui je sais. Et je n'en dirais pas plus sur l'histoire elle-même pour ne pas déflorer tout ça.
Ce qui est rigolo, c'est que certains cotés me rappellent Barjavel. On est un peu dans cette ambiance de début de l'humanité, de futur antérieur. Et ces histoires d'amour complexes entre deux êtres d'exception.
Bref, c'est une aventure extraordinaire, pas très crédible, mais qui tient le lecteur en otage : comment ne pas continuer jusqu'au dénouement ? (un peu too much d'ailleurs)

mardi 9 mars 2010

Le premier jour

Je vous avez dit que j'avais reçu les deux derniers Levy lors des fêtes. Bon, figurez vous que je les ai lu. Et que j'ai été happée par la deuxième moitié de ce roman mais la première est un peu lente.
Keira est archéologue en Afrique. elle cherche la maillon manquant, la mère de l'humanité. Bref, elle souhaite tomber sur la grand mère de Lucy. Mais une tempête met à mal ses recherches et à court de financement, elle doit rentrer en France.
Adrian est astronome. Il est rapatrié à Londres suite à un malaise en Amérique du Sud.
Bon, vous vous doutez qu'ils vont être amenés à se croiser. Mais ça prend un peu de temps. En attendant, Keira porte un pendentif qui intrigue beaucoup un homme du quai Branly... Et des instances internationales.
Bref, un roman d'aventure tout autour du monde dont on ne comprend pas bien où il veut en venir. Heureusement, il y a un deuxième tome.

lundi 8 mars 2010

Classé X. Petits secrets des classes prépa

Vous allez croire que je suis une obsédée de la prépa, que je mérite des années de psychanalyse pour m'en guérir. C'est peut être le cas. Mais je me passionne pour plein d'autres sujets, ce n'est pas parce qu'en l'espace d'une semaine je vous parle deux fois de prépa qu'il faut s'inquiéter. Ici, c'est le titre qui m'a interpellé et le nom de la collection 'les empêcheurs de penser en rond', sympathique, isn't it ?
Et puis j'ai fréquenté suffisamment d'X et passé un nombre important d'heures sur le plateau de Saclay pour éprouver une certaine curiosité à cet égard. Bon, je ne pense pas que cela me fait complétement comprendre mon X mais ça y contribue un peu.
L'auteur, Téodor Limann, nous propose un aperçu de ces années terribles, celles de la prépa et celles de l'école. Terrible d'être étiqueté X ? ça vous parait le rêve ? Pas si sûr. 
Le roman/essai/biographie commence par quelques cours de vocabulaire car la prépa puis l'X, c'est d'abord une démarcation langagière. Et de sympathiques, mais oh combien inutiles, conseils parsèment le texte. 'Ne vous épuisez pas', 'faites du sport'... Mais quel préparationnaire arrive à décoller de sa table de travail ? Il en a toujours plus. Et résister à ce cercle est difficile (enfin moi, je ne pouvais pas). Après avoir pougné comme un dingue dans un lycée lyonnais, notre narrateur se présente aux oraux. Il visait l'X, comme tous les math-spé. Et il est admis. Mais avant l'eldorado, quelques obligations, école militaire oblige, comme les premiers mois d'exercices militaires intensifs. Et les joies du plateau ! le Bôb, les soirées du Styx, les intervenants d'une qualité incroyable (mais qui n'intéressent pas le quart de la promo), le GU, les X-ettes... Bref, tout un monde assez surréaliste de taupins qui redécouvrent la vie et testent tous les excès. Mais en restant dans le cadre 'grande école' et 'militaire' donc en essayant de pas trop faire tache non plus. Et l'intégration professionnelle, pas compliquée, mais pas toujours si satisfaisante... 
Je retrouve dans ce livre des événements que j'ai vus, des comportements observés, des traits de très bons amis, passés par cette expérience. Je peux vous affirmer que malgré l'humilité de ce livre et de ces hommes, on se sent souvent toute petite. Surtout quand un malotru (qui redouble sa énième année de droit) vous toise et vous sort, l'air de rien : 'Tu fréquentes des X ? Mais, comment font-ils pour te supporter ? Tu n'as pas fait l'ENS que je sache ?!'
Bref, un essai intéressant pour qui souhaite avoir un aperçu de cette formation d'élite. Un livre humble et vrai.

dimanche 7 mars 2010

A serious man


...est un film qui ne vaut pas spécialement la peine d'être vu.
Le héros est un professeur de sciences dans une petite université américaine. Il vit dans un pavillon de banlieue avec son fils, sa fille, sa femme et son frère. Son fils est un collégien qui écoute de la musique en cours. Sa fille passe son temps à se laver les cheveux. Son frère se tape l'incruste et n'est pas très recommandable. Sa femme lui demande le divorce pour épouser son ami. Sans compter qu'il subit une tentative de corruption, que son voisin est un raciste, sa voisine une nudiste... 
Bref, ça devient compliqué de tout gérer. Alors il consulte les rabbins du coin pour tenter de s'y retrouver. Sans succès. C'est un peu, les choses s'arrangent mais ça ne va pas mieux.
Un film qui manie l'absurde et l'autodérision... Mais sans intérêt réel.

samedi 6 mars 2010

Toute la vie d'un coeur

Un coup de vent passa, souffle leste et charmant
Qui fit tourbillonner les jupes follement.
Je la savais ailée, étoilée, azurée,
Je l'adorais ; mon âme allait dans l'empyrée
A sa suite. Oh ! l'amour, c'est tout ; le reste est vain.
Je ne supposais pas que cet être divin
Qui m'emportait rêveur si loin de la matière,
Eût des jambes ; soudain je vis sa jarretière,
Et cela me choqua. - Quoi ! me dis-je, elle aussi !
Je la contemple, ému, tremblant, brûlant, transi,
Et je vois de la chair où j'adorais une âme !
Soit. Le songe est fini. Ce n'est donc qu'une femme
Qui marche sur la terre, et se retrousse au vent !

Et je fus amoureux bien plus qu'auparavant.

C'est bien un petit Victor Hugo, non ?

vendredi 5 mars 2010

Les cœurs purs

Est un recueil de trois nouvelles de Kessel. Ces 'cœurs purs' ne sont pas des héros ou des martyrs, ce sont des hommes du 20e siècle, qui agissent, bien, mal, mais en suivant un idéal.

Mary de Cork est femme et mère. Mais elle ne voit plus son époux et son fils. Elle a pris le maquis avec d'autres pour la liberté de l'Irlande. Et son mari est au service d'une Irlande anglaise. Mais aujourd'hui, Mary rejoint sa famille pour une soirée. Elle apprend des manœuvres politiques qu'elle aurait du ignorer. Doit-elle choisir sa patrie ou son époux ?

Makhno et sa juive : Pendant une soirée arrosée, un vendeur de journal aborde notre narrateur. Il lui propose une histoire incroyable contre un bon repas. Les deux hommes partent donc diner dans un restaurant russe. Là, notre pauvre hère se goinfre et livre son récit. Il a été compagnon d'une figure effrayante, un chef de gang russe, Makhno. Sa juive n'arrive que sur la fin mais la nouvelle est assez sanglante...  

Le thé du capitaine Sogoub : Dimanche après midi. Le docteur et sa femme vont sortir se promener. Madame couvre monsieur car sa santé est fragile. Mais la sonnette se fait entendre. Madame ouvre. Un pauvre homme lui demande de se réchauffer. S'ensuit un thé. Difficile moment entre deux exilés de la Russie. Atmosphère étrange entre fierté et gène.
Un beau recueil.

jeudi 4 mars 2010

L'or du roi

J'ai retrouvé le capitaine Alatriste pour quelques heures. Mais plus la série avance, moins il est au centre de l'action et plus notre jeune narrateur, Inigo, prend de la consistance. Ce n'est pas mal d'ailleurs mais il est triste de voir vieillir notre héros. Et Inigo parle de plus en plus de la mort, de la fin de ces amis. C'est assez logique dans la mesure où il rapporte des événements de sa jeunesse alors qu'il est âgé.
Rentrés des Flandres avec quelques blessures de plus, de l'âge et de la raison, c'est avec plaisir que nos deux héros regagnent l'Espagne. Inigo est devenu une fine lame mais il est toujours aussi faible devant les beaux yeux d'Angelica - qui n'apparait pas beaucoup mais avec qui tout s'accélère.
Une nouvelle mission est confiée à nos vaillants amis. Mission qui va nous faire passer par les geôles et les bas fonds de l'Espagne du 17e siècle pour un large recrutement de guerriers. C'est toujours la guerre avec les anglais et les hollandais et ces derniers mouillent à proximité de l'Espagne. Or il semble qu'une des caravelles étrangères contient de l'or en abondance. Ce serait pas mal de remplir les coffres du roi, ruiné par la guerre. Bref, une bande de beaux malfrats qui louent leur lame au plus offrant va suivre Alatriste pour un beau guet-apens  !
Ah, c'est vraiment toujours aussi sympa cette série de cape et d'épée de Perez Reverte !

mercredi 3 mars 2010

La lettre et l'argile

Ce livre de Duchêne et Mathieu est paru lors d'une exposition du Louvre sur les fouilles de Myrina en Asie Mineure. Il relate les compagnes de fouilles de Pottier et Reinach entre 1880 et 1882 et confronte lettres, rapports de fouilles/procès verbaux et restes archéologiques... A savoir des petites statuettes de terre cuite, fort semblables aux Tanagra, mieux connues.
Le livre se divise selon l'ordre chronologique et les différentes fouilles, s'intéressant notamment aux processus de restauration, d'assemblage et de conservation des œuvres. Questions assez controversées à l'époque. 
Les auteurs s'arrêtent plus spécialement sur les deux tombes les mieux renseignées dont ils détaillent le contenu. 

Ajoutons qu'une nouvelle de Reinach (l'un des fouilleurs si vous avez bien suivi) est assez amusante et intégrée à cet essai, La petite Tanagre : un amour platonique. Elle rappelle la Vénus d'Ille de Mérimée. Un jeune homme reçoit une jolie tanagra mais la voit s'étioler sous la grisaille parisienne. Il consulte un médecin en faisant croire qu'il se renseigne pour une femme de chair et de sang. Le verdict tombe : il faut du soleil. Pourquoi ne pas aller en Grèce ? Là, le jeune homme abandonne la statuette et semblable à Pygmalion, retrouve une femme réelle...
Charmant quoi qu'un peu éculé.

mardi 2 mars 2010

Un roman français

Vous avez tous entendu parler de Beigbeder appréhendé pour son rail de coke sur le capot d'une voiture en plein Paris. Du coup, vous êtes au courant qu'il est passé par la case prison. Et par conséquent, vous savez qu'il en a fait un livre. Livre encensé par la critique. Mouais.

Figurez-vous que Beigbeder, ou son personnage, n'a pas de souvenirs d'enfance. Je ne sais pas s'il faut parler de roman ou d'autobiographie. Car Frédéric ancre tout cela dans la réalité. Réalité de son arrestation, réalité des prisons, réalité de Paris, réalité des cotes Atlantiques... Réalité des noms, des personnages.

Bref, pas de souvenirs. Sauf qu'au bout de quelques instants de garde à vue, tout ré-émerge. Il écrit à la fois l'histoire familiale, ses grands parents, ses parents. Leur divorce, visiblement traumatisant. Et il parle de lui, son enfance, ses frasques, la grande vie entre noblesse catholique désargentée et bourgeoisie flambeuse.

Ce livre, qui n'a d'intérêt que pour le style de Beigbeder et les fans inconditionnels et voyeurs, a été lu comme une confession, comme la prise de conscience d'un enfant gâté. Certes. Ou alors c'est une grande fumisterie et Beigbeder se moque bien de nous. Cela dégouline parfois trop de bons sentiments pour être honnête. Ou le personnage a eu une révélation...
Bref, pas emballée et méfiante.

lundi 1 mars 2010

Swapocontes

Autant vous le dire, Katell m'a gatée. Et pas qu'un peu ! N'hésitez pas d'ailleurs à passer la réconforter car elle fait partie de ces personnes touchées de plein fouet par la tempête et sa maison est sous l'eau.

Merci donc Katell et Merci Emmyne pour l'organisation du Swapocontes !

Voilà ce qui est arrivé chez moi un beau matin. Un colis mystérieux, malmené par la poste, avec des images de la petite sirène, du petit chaperon rouge et la belle au bois dormant.



Mais que contenait-il ?



De jolis et nombreux paquets emballés de belles couleurs et de belles images (le papier Alice au pays des merveilles est dément !)

Et voilà ! 

Pour la littérature et la papeterie, Katell a choisi une très belle version illustrée d'Alice au pays des maerveilles. C'est une histoire que j'ai lue maintes fois en VF et en VO que je vais avoir le plaisir de relire et de contempler. Le second livre s'intitule La vie secrète des princesses et il est juste extra ! Les illustrations sont superbes et les textes très mignons. Je vous en reparle bientôt.
J'ai aussi reçu deux cartes, un marque ta page et un carnet avec Alice et Blanche-Neige ! Trop chou !

Et comme je suis une gourmande, j'ai eu droit à plein de délices : un chocolat aux amandes (dévoré par ma nature ogresse), un chocolat dessert, un thé rouge 'l'élixir des petits lutins' (très bon), des biscuits d'épeautre à la châtaigne nappés de chocolat (fini dans la journée) et une tisane 'Remède elfique' (slurp !).

Merci encore Katell et Emmyne pour ce merveilleux swap !