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lundi 27 décembre 2010

La peur

… n’évite pas le danger ! Voir empoisonne plus l’existence que bien des malheurs. C’est ce que réalise Irène.


En sortant de chez son amant, une femme l’aborde et lui soutire de l’argent. Irène est décontenancée mais imagine qu’il s’agit d’une erreur. Lorsque l’escroqueuse revient et lui demande toujours plus, la vie d’Irène s’en voit totalement bouleversée. Car cette femme répugnante qui la poursuit n’est pas uniquement au courant de sa relation avec un artiste médiocre, elle connait aussi le nom et la position d’Irène dans la bourgeoisie viennoise. Et qu’y a-t-il de pire pour une grande bourgeoise que de voir son nom traîné dans la boue, sa famille l’abandonner et sa richesse fondre ? Bref, il faut tout faire pour éviter le scandale. Donc donner de l’argent. Toujours plus.


Mais l’escroqueuse prend toujours plus d’emprise sur Irène. Même si celle-ci se terre dans son appartement pour éviter l’affrontement, l’autre la joint par lettre, voire se présente jusque chez elle. Devant la montée des chiffres, l’audace de la femme et les regards soupçonneux de son époux, Irène ne voit plus qu’une solution pour enrayer les enchères.

Très belle description psychologique ici encore de la diffusion de la peur, de l’angoisse puis de la panique chez une femme. Zweig excelle décidemment dans le genre (je me répète) et c’est un plaisir renouvelé à chaque lecture !

2 commentaires:

  1. Cette longue nouvelle fait partie de mon top 3 Zweig ! Une réussite ! J'adore comment Stefan Zweig nous fait sentir la peur que ressent Irène.

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  2. Oui, elle est vraiment excellente !

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