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dimanche 19 juin 2011

La conquête


J’ai trouvé l’idée de ce film assez culottée : on n’avait pas encore, à ma connaissance, documenté l’ascension vers le somment d’un président encore en mandat. Puis en y réfléchissant, j’ai commencé à avoir des soupçons sur son bien-fondé. Et puis finalement, on me l’a conseillé, alors j’y suis allé avec Praline !
En fait, la conquête nous en apprend plus sur les dessous de l’Elysée, de la haute classe politique et du déroulement des campagnes présidentielles que sur la vie de Nicolas Sarkozy. Et c’est tant mieux.

Le réalisateur nous balade donc entre les différents camps, clans, nous raconte la pression, les coups bas, l’omniprésence des médias et l’argent. Tout cela, il le fait très simplement, avec une fraîcheur déconcertante. C’est en partie grâce aux jeux des acteurs et aux expressions fleuries qui jalonnent ce film. Citons Chirac par exemple qui, à l’annonce d’un nouveau coup d’éclat de Sarko, déclare : « ça m’en touche une sans faire bouger l’autre ». Fleuri, disais-je.
J’ai trouvé Denis Polyadès excellent dans son rôle, pourtant vraiment pas évident : il sait rester crédible, humain, sans tomber dans la caricature ou l’excès. Assez bluffant en fait.

Bien sûr, un film comme ça n’est jamais vraiment neutre. Et si le portrait de M. Sarkozy m’a paru assez nuancé, le pauvre Villepin s’en prend plein la tronche, en poulain frustré de Chirac pas suffisamment dégourdi pour rivaliser avec Sarko, même avec l’appui du président de l’époque. Mais si on ne s’arrête pas trop aux partis pris, on passe réellement un bon moment, qui nous fait prendre du recul face à nos hommes d’Etat, bien humains eux aussi. Loin de créer la polémique, donc, ce film détend, et ça fait drôlement du bien ! Praline et moi sommes sortis conquis :)

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