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mardi 11 octobre 2011

Au royaume d'Alexandre le Grand

... on pouvait croiser hier dans les couloirs du Louvre Stéphane Bern ou Henri Loyrette mais guère Alexandre. Du beau monde donc. Et du monde qui, au vernissage, préfère papoter et jeter un regard discret aux oeuvres plutôt que de profiter du calme relatif des salles. Idéal donc pour admirer les gigantesques vitrines présentant des séries de tombes de l'époque mycénienne à archaïque. Je préfère vous prévenir, vous devrez faire la queue et bousculer pour pouvoir profiter des oeuvres et des cartels de la première partie (petits bijoux et ornements métalliques  askoi etc)...
Un bel Alexandre !


Et cette expo ? 
J'en sors un peu déçue. 
Tout commençait superbement : Un historique en images et quelques mots de la découverte des richesses de la Macédoine, en citant bien sûr les chefs-d'oeuvres comme la tombe de Philippe II ou la superbe couronne feuillue découverte en 2008. On remonte dans le temps jusqu'à la première expédition Heuzey avec des oeuvres des collections hellénistiques du Louvre.
Pourquoi pas.


S'ensuit une gigantesque vitrine avec des résultats des fouilles de nécropoles. Celles dont je parlais plus haut, si vous suivez.  Cet art, c'est un peu l'historique de la Macédoine : Comprenez qu'il y a de l'or, des vases et des armes. Des cartels plus descriptifs qu'explicatifs. Et révisez un peu votre vocabulaire avant d'y aller : pas de glossaire à la fin. Le quidam imagine donc des définitions plus ou moins justes de termes tels que symposion, askos, alabastre etc... (Non, un alabastre ne servait pas de soliflore).  


Nous poursuivons notre expédition archéologique en nous approchant petit à petit de la période hellénistique :  et là, il fallait être courageux de présenter monnaies et fragments architecturaux. Parce que honnêtement, ça ne passionne pas les foules en général. Evidemment, les joyaux de l'art macédonien émeuvent et étonnent : verrerie, statuettes, bijoux et même écritoire et jeu sont si "modernes" et gracieux. Car d'un coup, d'un seul, et sans trop comprendre comment, ce sont les aspects sociaux qui sont mis en avant. Puis religieux. 


L'exposition se termine sur une file de statues romaines, les piliers de Las Incantadas en meilleur état que dans les salles et la figure d'Alexandre avec quelques représentations, les modèles pour l'avenir. De quoi inspirer les bons romains et le terrible Antoine... Mais c'est une autre histoire. 


Que conclure de cette visite ? 
La médiation est presque inexistante. J'espère que les audio guides sont corrects car cartels et chapitres sont light au possible. Bref, il vaut mieux s'être documenté avant. 
La problématique de l'exposition n'est pas toujours très claire. La Macédoine, certes, mais encore ?! C'est à la fois très détaillé sur certains points (description iconographique d'un casque) et très rapide sur d'autres (La civilisation avant l'époque hellénistique, les points historiques, les inspirations etc). 
De très belles oeuvres sont exposées et valent le détour à moins que vous n'ayez déjà visité Thessalonique et Dion. 

1 commentaire:

  1. Parti de Macédoine, Alexandre le Grand a inventé l'hellénisation du monde : cette possibilité de faire vivre sous la même loi de raison tous les hommes

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