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samedi 30 juin 2012

Reckless

Ma première rencontre avec Cornelia Funke n'a pas été un succès. Du tout. 
J'hésitais donc à lire ce roman qui m'avait pourtant été conseillé. Et puis, avec magnanimité, je me suis dit que je pouvais lui laisser une seconde chance.
Et j'ai bien fait !

Car ce roman m'a beaucoup plu. Il était riche en termes d'aventures et de rebondissements, ses personnages étaient attachants. 

Jacob a découvert un monde derrière le miroir du bureau de son papa. Il s'y réfugie perpétuellement.
Lorsque Will le rejoint, l'expédition se passe mal. Et il se transforme progressivement en goyl, créature de pierre. Le but de Jacob va être de sauver son frère.
Accompagné de Fox et Clara, les deux frères parcourent un pays de contes de fées, où l'on peut utiliser un cheveu de Raiponce comme corde et la balle en or comme prison. Ce monde est plein de surprises et de dangers que Jacob a l'habitude de surmonter. Aventurier hors pair au service du royaume, il est pris au dépourvu par la perte probable de sa seule famille... Il va donc tout faire pour la conserver !

Une narration dynamique pour un livre jeunesse bien mené et entraînant !

mercredi 27 juin 2012

Belle comme le jour

Ce livre de Gail Carson Levine me faisait envie depuis un bout de temps ! 

Vous savez combien j'affectionne les réécritures de contes et mythes. Eh bien, ce livre pourrait être assimilé à une interprétation libre de Blanche-Neige.

Aza chante divinement. Grande, costaude et laide, elle mène une vie de travail auprès de sa famille, propriétaire d'une auberge. Elle regrette de n'être pas jolie. Mais elle est plutôt futée et tente de faire abstraction des miroirs.
Aza a un talent. Certes, elle chante. Et rien n'est plus important pour les Ayorthiens. Mais elle sait aussi illuser. C'est-à-dire projeter sa voix dans un objet distant, ventriloquie très maîtrisée.

Lorsqu'elle devient dame de compagnie d'une duchesse et assiste au mariage du roi, Aza croit rêver. Mais c'est en réalité le début d'une étrange aventure avec un miroir magique, une reine mal conseillée et des gnomes. Et un prince, bien entendu !

Une aventure fantastique dans un monde où tout le monde chante et compose, où les ogres sévissent encore et la magie peut vous pétrifier ou vous embellir... à tout jamais !


mardi 26 juin 2012

Histoires de Peintures

Daniel Arasse, "encore lui" allez-vous me dire, m'a offert de très bons moments de lecture et de réflexion avec ce petit livre. Lequel rassemble des retranscriptions d'émissions radiophoniques animées par l'historien. 


Le format de ce livre est très agréable : chapitres concentrés, exemples décortiqués, hypothèses nouvelles, tout est bref mais intense. Pas de gaspillage, d'ennui, ni de perte de temps, les mots sont pesés, les raisonnements déroulés avec une impressionnante logique.

Quant au fond, il est diversifié. Il peut être question d'un artiste, d'un moment historique et artistique, d'une question, d'un tableau, d'une technique, d'un lieu, etc. Tout est lié au monde de la peinture, bien entendu, mais pas uniquement Renaissance. L'art contemporain apparaît dans un chapitre, le Moyen-Age est évoqué etc.

Ce qui m'a interpellée : De la mémoire à la rhétorique ou comment se construisent un tableau et un discours pendant l'Antiquité, le Moyen-Age ou la Renaissance. A partir d'une thèse sur la représentation intériorisée qui nourrit la mémoire, Arasse déroule une savante et plaisante hypothèse.
L'invention de la perspective qui, justement, la met en perspective dans une histoire, un moment politique et social à part.
Heurs et Malheurs de l'anachronisme dresse une liste à la Prévert de petites et grosses erreurs.

Et bien d'autres chapitres intéressants, qui peuvent être une belle introduction à des textes plus fouillés de l'auteur.

jeudi 21 juin 2012

Arabella

Sortie à l'opéra Bastille hier pour écouter Renée Fleming interpréter l'héroïne de Strauss.
Programme alléchant, n'est-ce pas ?

Le but, dans cette Vienne décadente, est celui de marier la jolie Arabella, frivole et courtisée. Vendue au plus offrant par ses parents désargentés. Lesquels obligent sa soeur, Zdenka, à se travestir en garçon. Avec une pincée de vaudeville : l'amoureux et le fiancé trompés par Zdenka se chamaillent et manquent de tout faire capoter. 
Bref, des rebondissements mais une fin à la Disney. 
Tout cela aurait dû être charmant, un peu léger et amusant. 

Eh bien, l'ensemble se révèle finalement décevant.

Première déception : Montez le son !!! Il arrivait régulièrement, notamment au début, que l'orchestre couvre les voix (en catégorie 2 donc je n'ose même pas imaginer ce que cela donnait ailleurs). Dommage pour un opéra.
Heureusement, le duo Mandryka/Arabella restait bien audible.

Deuxième déception : Une scénographie amusante les premières minutes avec ce plateau tournant, ses portes multiples et ses jeux de cache-cache. Mais tellement lisse, léchée, froide. Certes, ils sont ruinés, mais que diable, ont-ils une âme ?

Malgré tout, une prestation sympathique. 

Préférez à cette viennoiserie une petite opérette française avec La vie Parisienne (pas le même style), c'est la même mise en scène et équipe qu'ici mais au théâtre de Paris. Et ça déchire !

jeudi 14 juin 2012

Pomme d'Api

C'est en grands amateurs d'Offenbach et après une première expérience très réussie aux rendez-vous d'ailleurs que nous nous sommes laissés tenter par Pomme d'Api.

L'intrigue est assez simple : un jeune homme sans le sou rentre vivre chez son vieil oncle, lequel l'a forcé à quitter sa chère et tendre amante, Pomme d'Api, sous peine de lui couper les vivres...
Or, il se trouve que le vieil oncle a décidé de changer de bonne, et de prendre sous son aile "protectrice" une petite jeunette... Et, ô coïncidence, on va vite se rendre compte - à l'insu de l'oncle - que la nouvelle bonne n'est autre que Pomme d'Api !
A qui va-t-elle donner son coeur ? Au beau jeune homme qui l'a rendue heureuse pendant deux ans et qui l'a trahie ? Ou au vieil oncle dont les arguments sont plus terre-à-terre ? 

La bonne humeur et l'énergie déployées par les acteurs transcendent littéralement le scénario un peu trop classique de la pièce, et les voix des trois acteurs, de grande qualité, servent à merveille la partition. 

On ne peut donc que vous conseiller d'aller faire un tour aux rendez-vous d'ailleurs : l'accueil y est tout simplement excellent, les gens ouverts et symapthiques et l'enthousiasme des propriétaires du lieu bien contagieux ! Bravo !


"J'en prendrais un deux trois quatre cinq six sept huit neuf etc
Je prendrais tout c'qui s'présentera et j'aimerai tout c'qui m'aimera !"

mardi 12 juin 2012

Conte du chat maître zen

Ce petit livre d'Henri Brunel est trop mignon. Surtout avec les illustrations de Christian Roux.


Koyabashi, vieux chat zen, se voit confier un disciple, Taneda. Au fil de leurs pérégrinations, il va lui confier les quatre vérités du zen ainsi que d'autres conseils et réflexions à méditer.
Les vérités de base sont :
- le monde est souffrance,
- l'égo est la base de cette souffrance,
- effacer le moi met fin à la souffrance,
- il faut bannir les extrêmes et suivre le sentier du milieu.
Lequel se décline en catégories qui seront explicitées à mesure des rencontres et des expériences des deux chats.  

Petit livre dynamique, très dialogué et entrecoupé de citations et de haikus, il se lit très facilement. Peut-être trop d'ailleurs car j'ai à peine pris le temps de m'interroger, de prendre du recul sur cette philosophie de vie. Tout était très sensé, simple et raisonnable. Par contre, en termes de mise en pratique, au secours, le petit disciple avait l'air de galérer !
Et le tout est à la fois accessible et plein d'humour.

lundi 11 juin 2012

Héros et merveilles du Moyen Age

Très joli livre illustré de Le Goff qui reprend, suivant l'ordre alphabétique, des images fortes du Moyen-Age. L'idée est d'étudier l'imaginaire de la société médiévale, à partir de l'iconographie notamment. 
Le sujet retenu est celui de personnages individuels, héros historiques ou imaginaires, d'animaux, d'utopies et de merveilles, des lieux rattachés aux puissants : la cathédrale, le cloître et le château. 
Vous l'avez bien compris, c'est ici un Moyen Age coloré et positif qui est montré. Parfois ambigu pour les personnages. Tragique aussi. Flirtant avec la mort.

Les thèmes abordés sont les suivants : Arthur, la cathédrale, Charlemagne, le château fort, le chevalier, le Cid, le cloître, Cocagne, le jongleur, la licorne, Mélusine, Merlin, la Mesnie Hellequin (que je ne connaissais pas), la papesse Jeanne, Renart, Robin des Bois, Roland, Tristan et Iseult, le troubadour et la Walkyrie. 

La naissance d'un imaginaire collectif autour de ces sujets est évoquée, proposant des sources littéraires et iconographiques. Puis la persistance, les disparitions et la renaissance de ceux-ci est étudiée. Ainsi, la réappropriation de cet imaginaire au XIXe est quasi omniprésente, tout comme leur introduction au cinéma ou dans les médias du XXe.

Un joli livre, qui parcourt à grands pas l'histoire d'un imaginaire, qui introduit à des images mais dont certains chapitres semblent trop courts.


dimanche 10 juin 2012

Le sentier des nids d'araignée

Quel titre étrange que celui de ce roman d'Italo Calvino !
Et le contenu n'est pas vraiment à l'image de ce que j'ai déjà pu lire de lui. Peut-être parce que c'est une oeuvre de jeunesse


Italie, 1945. Pino est le jeune héros. Frère d'une prostituée, il bat le pavé, chante des chansons au café et fait enrager les adultes. Un soir, il est mis au défi de voler un pistolet à l'officier allemand qui entretient sa soeur. Il s’exécute et va cacher son trésor. Quand il revient, la moitié du café a été mise en prison et lui-même y est conduit.
C'est là qu'il rencontre un maquisard, Loup Rouge. Il fuit avec lui et suit une bande d'éclopés qui constitue un détachement de partisans. Il partage leur étrange quotidien.

Ce petit roman très politique, où les personnages se prennent parfois au sérieux et s'enflamment à propos du communisme, n'a pas trop mal vieilli. On y perçoit l'humour de Calvino. Et le thème du roman, au fond, est peut-être celui de la recherche d'un ami ? Car la solitude des personnages et de Pino revient comme un laïus.

samedi 9 juin 2012

Homo Comicus ou l'intégrisme de la rigolade

Merci à Arsène pour le prêt de cet excellent essai.

François L'Yvonnet est plus qu'agacé par ces 'se disant humoristes' qui ne sont que des clowns, des bouffons imbus d'eux-mêmes. 

Le pamphlet explicite cet agacement : les humoristes se prennent au sérieux, ils surfent toujours sur les mêmes bons mots et les mêmes boucs émissaires, prenant soin de ne pas s'attirer de foudres des personnes visées. Ils jouent sur le vulgaire. Ils donnent aux rieurs une critique inconséquente de leur société, vide. Et ils gagnent leur vie sur un divertissement hypocrite, profitant du système qu'ils font semblant de dénoncer. 
L'essai insiste notamment sur le discours politique tourné en ridicule ou le politique qui joue de bons mots. Le rire, opium du peuple ? 
Rien n'invite à penser ou à dénoncer (au passage, Swift est incroyable) chez eux. Ils ne prennent pas de risque.

Cette dénonciation de l'hypocrisie, du rire généralisé et de son impunité résonne parfois de colère retenue. Elle pointe et accuse. Mais elle ne le fait pas dans la tristesse ou le sérieux. Elle sait désigner le ridicule de ces humoristes, leur hypocrisie et leur inconséquence. Voilà qui amuse et fait cogiter le lecteur.
Si l'auteur décrit ce phénomène comme récent, je ne suis pas certaine qu'il le soit. Certes, la télévision favorise l'émergence de ces guignols et leur diffusion. N'est-ce pas un travers de nos démocraties bien pensantes que ce divertissement creux ? 
La nostalgie des humoristes engagés, je la partage, mais tends à croire que même l'humour ne pourrait plus être pris au sérieux.

vendredi 8 juin 2012

Nouvelles contemporaines : Regards sur le monde

Merci pour l'envoi de ce joli recueil de nouvelles de Delphine de Vigan, Timothée de Fombelle et Caroline Vermalle.

Timothée est le seul dont je n'ai encore rien lu. Et ces nouvelles m'ont confirmé que c'était bien dommage. Très courtes nouvelles autour du pouvoir de l'imagination et des arts, de l'école et du temps, des jardins et du cadeau, de la fierté et, finalement, un peu partout, du bonheur, des joies et de la bonne humeur d'être vivant !

Delphine ne propose qu'une nouvelle, étrange promenade dans quelques jours d'une fillette isolée qui aime calculer, Elsa.

Caroline nous présente deux hommes : l'un fait tourner son manège pour animer ses souvenirs, l'autre décide de donner à sa fille le goût de la vie. Ode à l'espoir, aux petites joies et à la famille.

Mes préférées dans ce recueil ? Celles de Timothée, parce qu'elles interpellent en quelques mots, campent une situation et interrogent le lecteur. 

jeudi 7 juin 2012

Nous n'irons plus au musée

Par ce titre provocateur, Bruno-Nassim Aboudrar a retenu mon attention. L'essai qu'il propose n'est hélas pas aussi léger que l'inspire le titre...


Heureusement, le propos est intéressant, même si parfois un peu délayé dans des références. Une lecture qui m'en a rappelé une autre, très récente.
Jamais l'homme n'a eu accès à autant d’œuvres d'art. Jamais les musées n'ont été aussi remplis (d'oeuvres, d'expositions, de touristes...). Et pourtant, quel ennui, nous affirme l'auteur !
Et de nous faire un petit topo sur les fonctions de l'oeuvre : patrimoniale, didactique et plaisir puis sur l'esthétique.

Ce que pointe surtout l'auteur, c'est le conformisme de la critique esthétique qui habite notre regard.
Il propose un retour à l'esthétisme heureux et à la simplicité de l'expérience artistique via la restauration du désir de l'oeuvre. 

Critique de notre façon d'ingurgiter et de consommer l'art au kilomètre, l'auteur prône un retour à la lenteur, à la contemplation privée et concentrée (bref, les salles de peinture médiévale au Louvre un mercredi à 20h plutôt que la grande galerie un dimanche après-midi). Et insiste sur la nécessité de réintégrer l'art dans la formation de chaque écolier.

Un livre dense, aux critiques souvent justes quoi que parfois excessives. Et des enchaînements d'idées parfois difficiles à suivre...

mercredi 6 juin 2012

Lulu on the bridge

J'ai lu un livre d'un format un peu habituel : un scénario. Je crois que c'est la première fois que cela arrive ici alors je voulais vous le signaler. C'est un scénario de Paul Auster qui a ensuite tourné le film. 
L'édition que j'ai lu comporte en outre des interviews de Paul ainsi que des personnes ayant participé à la réalisation du film : costumière, décoratrice etc.  

L'intrigue : un saxophoniste se fait tirer dessus pendant son concert. Il survit à sa blessure mais ne peut plus jouer. Pourtant, cette métamorphose lui convient : il se dessine une nouvelle vie aux cotés de Célia qu'il a rencontré de la manière la plus étrange qu'il soit. 
Scénario plein de magie, intrication et imbrication des histoires, film dans le film, (en gros, vive la mise en abyme) l'histoire se présente comme quelque chose d'onirique, rempli d'espoir.
Même si jamais je ne me suis sentie proche des personnages, si j'ai eu plutôt du mal à rentrer dans le livre, j'en ai aimé les derniers moments. Et j'ai trouvé sympa de lire un scénario. Les annotations concernant les lieux et les atmosphères sont particulièrement intéressantes.
Et cela concentre (bien évidemment) l'action et l'intensité des émotions. Une expérience singulière mais plaisante.

Et la Lulu du titre me direz-vous ? C'est le personnage principal du film que tourne Célia. Une femme fatale qui a été créée par Frank Wedekind, mise en musique par Berg et filmée par Pabst. 

Quant aux interviews, elles éclairent certainement le film, elles accumulent les anecdotes... Mouaif.

mardi 5 juin 2012

Portraits

Merci à Babelio qui m'a permis de recevoir ce joli livre, très illustré, très coloré et plein de découvertes. 
Edité par Palette..., qui édite aussi Le Monde des Musées, et écrit par Valérie Mettais, ce livre est classé dans la catégorie jeunesse. Il n'en est pas moins intéressant, bien au contraire !

Le livre se divise en cinq chapitres selon les rôles du portrait : image d'un homme, image d'une relation entre un artiste et un modèle, image sociale, image symbolique et image transformée.
Et des oeuvres sont convoquées. Ce sont elles qui parlent. Le texte ne fait que souligner leur rôle, éclairer leur sens et attirer l'attention sur certains détails. Toujours simple, allant droit au but, s'appuyant réellement sur la reproduction, le texte guide la lecture de l'image.
Bien sûr, un tel livre ne saurait être exhaustif, il s'adresse à de jeunes amateurs et curieux, pas aux érudits (grincheux). Mais il a le bonheur de rebondir sur de larges époques et mouvements de l'histoire de l'art. Et il propose des oeuvres contemporaines ! Chic !

J'ai particulièrement aimé les rapprochements de quatre tableaux sur une double page. Le commentaire prend toute sa force devant ces dialogues entre les oeuvres.

Accessible sans être simpliste, plein d'humour et de pistes de réflexion, beau... Bravo !
(Bon, le drame c'est que j'ai aussi reçu le catalogue de l'éditeur... Et que je suis tentée par plein de titres !)


lundi 4 juin 2012

A l'enfant que je n'aurai pas

C'est le titre de ce livre de Linda Lê qui m'a interpellée. Et le concept : écrire une lettre que jamais avant l'auteur n'avait écrite. 

Le texte s'adresse donc à cet enfant. Enfant que désire S., son compagnon. S. qui cherche à lui démontrer combien ses raisons de ne pas l'écouter sont mauvaises. Image et voix de la société qui montre du doigt et juge, société bien pensante qui fait d'une femme un ventre, société qui parle d'égoïsme - là, permettez-moi de rire, imposer des enfants et se perpétuer n'est-il pas aussi égoïste, d'un autre point de vue ?- et qui culpabilise. Et notre narrateur de se raconter et de justifier ce choix.
Par un détour autobiographique qui met au jour des relations complexes avec une mère tyrannique, une situation de bohème propre à l'écrivain et son désir d'accoucher d'oeuvres de papiers, Linda Lê proclame sa liberté, son choix de ne pas être mère.

Ecriture et ton très personnel à tel point que j'ai eu l'impression d'être voyeuse, lectrice non invité dans un échange si intime. 
Une oeuvre que j'ai trouvée à la fois longue (les passages sur l'adolescence et le règlement de comptes avec la mère ainsi que le style : pff, quel snobisme) et courte (pas du tout de tentative de dépasser ces raisons psychologiques et littéraires). Un peu déçue, donc. 


Si comme moi vous êtes déçus, retournez aux fondamentaux : Ma chère Simone !

vendredi 1 juin 2012

Voici des ailes

Une seconde lecture pour ce blogoclub de Sylire et Lisa parce que j'aime M. Leblanc et que j'ai eu le bonheur de trouver ce titre avec le précédent. Ce livre, c'est le premier que j'ai noté et repéré sur les blogs, chez Allie. Une envie de lecture qui se compte en années. 

Eh bien, je ne suis pas mécontente d'avoir enfin pu le lire. Il est aussi plaisant que je l'imaginais.
Oeuvre de jeunesse de Leblanc, qui n'avait pas encore créé Lupin, cette histoire est à la gloire du vélo - pardon, la bicyclette, pour le féminin. Et à la gloire de la nature et de ses élans. Lisez plutôt :

Régine, Pascal, Guillaume et Madeleine sont deux couples de parisiens. Ils se fréquentent, se croisent et déjeunent souvent ensemble. Cette fois-ci, après un repas en Normandie, une idée fuse : et si l'on partait à bicyclette.
La petite excursion se transforme bientôt en tour de la Bretagne et nos jeunes couples se lient franchement d'amitié. Mais est-ce uniquement de l'amitié ? Les duos se font et se défont, les élans du coeur se libèrent, ... qu'adviendra-t-il à Rennes ?

Un court roman, frais et amusant, très XIXe. Des personnages un peu clichés mais attachants. Et la gloire du vélo ! 

Bon, si vous préférez Arsène, référez-vous au billet précédent

Les Confidences d'Arsène Lupin

Voilà un bail que je n'avais pas participé au blogoclub de Sylire et Lisa. Mais le thème Maurice Leblanc me plaisait bien plus que les dernières propositions ! N'est-ce pas, Arsène ?

Alors j'ai emprunté le titre que voilà en biblio et je me suis régalée de neufs confidences !
L'idée est qu'Arsène les livre progressivement au narrateur qui les compile. 

Les jeux du soleil : Comment de simples jeux de reflets permettent-ils à Lupin de résoudre l'affaire Repstein ?
L'anneau nuptial : Comment Lupin rend-il un fils à sa mère et prouve la fidélité d'une épouse ?
Le signe de l'ombre : Comment un tableau peint en trois exemplaires permet-il de trouver des diamants ?
Le piège infernal : Comment une veuve coince-t-elle Lupin ?
L'écharpe de soie rouge : Comment Ganimard résout-il un crime grâce à Lupin ?
La mort qui rôde : Comment Jeanne Darcieux sera-t-elle assassinée ?
Edith au cou de cygne : Comment des tapisseries bien gardées peuvent-elles être dérobées ?
Le fétu de paille : Comment un pauvre hère peut-il se cacher un mois dans un jardin fermé ?
Le mariage d'Arsène Lupin : Comment Angélique épousera-t-elle celui que toutes attendent ?

Pour résoudre ces énigmes, rien de plus simple, lisez ce charmant Lupin, plein de cabrioles et de rebondissements, de grimages et de faux semblants, d'humour et de menaces...
Et pour celles qui tremblent pour Lupin, point de craintes, elle n'est pas encore née celle qui le conduit à l'autel !

J'ai également commencé Voici des ailes du même auteur...