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vendredi 1 août 2014

Golzius and the Pelican Company

Voilà plusieurs mois que j'ai vu ce film de Peter Greenaway mais je n'avais pas encore pris le temps de vous en parler. Ce réalisateur s'attache à montrer le monde de l'art dans ses films. C'était déjà le cas avec La Ronde de nuit, un film sur la peinture par Rembrandt de la milice d'Amsterdam. On suit la création du tableau et surtout sa -mauvaise- réception par les commanditaires. Ceux-ci décident de faire chuter Rembrandt. Le film rendait avec beaucoup de bonheur le jeu sur le clair-obscur qu'aimait le peintre et l'ambiance XVIIe. Mais il jouait beaucoup, et c'est aussi le cas de Goltzius, sur la mise en abyme et la théâtralisation des scènes. Sympathique au début, cela devient lassant à la longue. Par ailleurs, le scénario n'est pas très épais. Tout est dans les interrogations des personnages et la réflexion artistique. Bref, il faut apprécier un peu le sujet pour regarder ce genre de film.

Goltzius & the pelican company

Goltzius nous fait à nouveau voyager dans les contrées nordiques, un siècle avant Rembrandt. L'artiste Hendrik Goltzius vient solliciter l'autorisation d'imprimer ses gravures auprès du Margrave d'Alsace. Il envisage de graver les scènes de la Bible, notamment les scènes érotiques. Mais il ne va pas uniquement les graver, il va les jouer pour le Margrave. Et les scènes fort dénudées s’enchaînent devant nos yeux étonnés : Adam et Ève, la femme de Potifar et Joseph, Samson et Dalila, Saint Jean-Baptiste et Salomé... Bon, c'est clairement à classer X même si la mise en scène hyper esthétisante et kitschouille tempère les scènes chaudes. A cela s'ajoutent des références artistiques innombrables, venant se superposer au jeu des acteurs. 

Si l'idée était amusante et visait à parler d'art, de religion et de la liberté d'expression au XVIe siècle, le traitement est clairement répétitif. Le voyeur se fatigue de cette nudité omniprésente et de cette théâtralisation. Certaines parties sont clairement malsaines et n'apportent pas grand chose au scénario qui se contente de cataloguer les péchés de la chair. Trop de surenchère tue le spectateur !

2 commentaires:

  1. Bonjour Praline, j'ai tant aimé Peter Greenaway (Meurtre dans un jardin anglais, Le cuisinier, le voleur, sa femme et son amant, Drowning by numbers ou The pillow book) que je préfère garder un bon souvenir de ce réalisateur dont j'avais presque détesté La ronde de nuit. Pour Golzius, j'ai passé sans regret (et ton billet me conforte que je n'ai rien à regretter). Bonne journée.

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    1. Goltzius, c'est la Ronde de nuit en pire. Je pense qu'effectivement ça ne t'aurait pas plu. Il me reste à découvrir ses films précédents que je ne connais pas.

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