Pages

mercredi 15 juin 2016

La lumière qui s’éteint

Ce que je cherche avec Kipling, c'est l'aventure. Celle avec un A majuscule, qui t’entraîne aux confins de la terre. Mais dans ce roman, l'aventure est surtout un souvenir. 

Esquisse Mort Sardanapale, DelacroixDick et Maisie sont deux orphelins élevés ensemble. Ils font les quatre cent coups. Puis, après une ellipse narrative de quelques années, on retrouve Dick au Soudan où il vend aux journaux anglais des dessins de la guerre. Accompagné de Torp, journaliste, ils frôlent régulièrement la mort et ça leur plait. De retour au pays, Dick devient une star. Ses dessins se vendent comme des petits pains. Il a bien envie de se prélasser dans cette richesse inattendue mais c'est sans compter sur Torp qui le motive à se dépasser. 
Dans ce Londres bien gris par rapport au Soudan, Dick croise Maisie, elle aussi peintre. Il s'aperçoit qu'il l'aime et va tenter de la faire progresser, dans son art comme dans son cœur, par tous les moyens. Mais le destin cruel va lui jouer un tour affreux, le laissant aveugle.

Mené par la figure fière et cabotine de Dick, ce roman est plein d'impertinence. Les relations fraternelles entre l'équipe de journaliste sont enlevées, ce qui contraste avec la grisaille et la froideur de Maisie. Ici encore, il faudrait s'interroger sur la femme chez Kipling. Porteuse d'ennui et d'étroitesse, voire de bassesse, elle est un véritable repoussoir. 

Implacable, ce roman est un bel hymne à la liberté (de l'art, de l'homme) plein d'humour et de gouaille. 


8 commentaires:

  1. Hum.... Kipling et moi, on est pas très amis... Il parle bien trop souvent de bateaux (et je ne supporte pas les bateaux dans les livres, faut pas chercher...) mais celui-ci a l'air plus dans mon style de lectures. Je le mets sur mon kindle pour plus tard !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Contente de lire sur ton blog combien il a pu te surprendre !

      Supprimer
  2. Je souffre un peu de la même maladie que Cryssilda :) Un peu trop de bateaux et d'exotisme à mon goût, et je suis plus une aventurière des salons de thé anglais, c'est dire si j'ai du mal à suivre Kipling dans la jungle et les déserts ! J'ai tout de même visité son domaine en Angleterre au printemps et acheté là-bas un de ses romans d'occasion. Pour être honnête je connais bien mal son oeuvre et n'avais jamais entendu parler de ce titre... voyons si je me réconcilie avec lui ! Celui dont tu parles pourrait peut-être me plaire aussi car il se passe en partie à Londres.

    RépondreSupprimer
  3. je n'ai lu que très peu de Kipling alors je note celui-ci qui me tente bien!

    RépondreSupprimer
  4. Oh je n'ia jamais lu Kipling non plus, que de lacunes à réparer à l'occasiond e ce mois anglais !

    RépondreSupprimer

Pour laisser un petit mot, donner votre avis et poser des questions, c'est ici !