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mercredi 3 janvier 2018

Voyage d'hiver

De Jaume Cabré, j'ai adoré Confiteor. Bon, comme la plupart de la blogo. Et je serai tout aussi originale en déclarant que ses nouvelles ne m'ont pas autant émerveillée. C'est moins labyrinthesque et travaillé, certaines enchantent, d'autres pas. Mais j'ai trouvé fort appréciables les liens qui se tissaient d'une nouvelle à l'autre, construisant un récit à trous plus global que le cadre des nouvelles. Ici personnages principaux, là secondaires, simplement mentionnés, les hommes et les œuvres d'art circulent dans le temps et l'espace des nouvelles, les liens sont explicités ou non, c'est toujours une petite surprise de retrouver l'un ou l'autre.

Opus Posthume : pianiste et concertiste, Pere Bros est paralysé. Par le trac ? Par l'ennui ? Ce soir, il voit Schubert dans la salle. Et il décide de changer le programme pour jouer du Fischer.
Le testament : Agusti vient d'enterrer sa femme. Il ne s'y attendait pas, c'était lui le malade. D'ailleurs, il attend des résultats d'analyse.
L'espoir entre les mains : Un prisonnier attend des nouvelles de sa fille depuis des années. Il est prêt à s'évader pour cela. Patience...
Deux minutes : Scènes de la vie urbaine, entre un réparateur de machines à laver, une femme au foyer, une policière, un chauffeur, et quelques autres.
Poussière : Victoria fait le ménage chez M. Adria. Mais elle s'occupe aussi de classer ses ouvrages. Un hommage à la bibliophilie et aux ouvrages oubliés.
Des yeux de gemme : Baruch travaille pour les diamantaires. De livreur, il devient voleur. Une aventure à double sens.
Le rêve de Gottfried Heinrich : Le fils de Jean-Sébastien Bach joue toujours ce même air, qui hante le compositeur. C'est un des pivots et sa place centrale n'est pas un hasard.
Je me souviens : Isaac et sa famille ont été déportés. Il a toussé au mauvais moment. Et, enfermé, il a dû exécuter un crime. Oubliera-t-il un jour ?
Finis coronat opus : Il n'a pas l'air très bien avec ses citations latines et ses allergies musicales. Il dragouille. Et ça se passe mal.
Ballade : L'armée embarque son fils, malgré son handicap. Elle guette chaque jour son retour.
Plop ! : Ils sont numérotés. Ils ont des silencieux et une mallette. Histoire de tueurs à gages.
La trace : Petit délinquant arrivé en Norvège, il rencontre son Héloïse. Mais elle ne le reconnait pas.
La négociation : De l'art au Vatican, des tueurs, des sous... ça intrigue sec chez le cardinal Gaus.
Winterreise : Cette nouvelle clôt l'ensemble et nous renvoie à la première. Zlotan, musicologue et ami de Pere, attend une femme devant la tombe de Schubert, Margit.

Certaines m'ont beaucoup moins plu, par leur style notamment : Finis coronat opus et La trace qui fonctionnent d'ailleurs ensemble. Mais l'ensemble est stimulant et plaisant. 

3 commentaires:

  1. Une lecture que j'avais bien aimé, malgré la nouvelle dissonante, dont la présence toutefois est justifiée.

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  2. Bon, bon bon... je l'ai celui-là... mais tu ne tentes pas full! Comme toi, j'ai adoré Confiteor!

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  3. Bonjour Praline, ayant aimé Confiteor, j'arriverai à emprunter ces nouvelles en bibli. Tu es le première personne qui parle de ce livre. Merci. Bonne après-midi.

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