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mercredi 21 février 2018

Human flow

J'attendais avec impatience la sortie en salle de ce film d'Ai Weiwei et quelle ne fut pas ma surprise de le voir si peu distribué. Même à Paris ! ça me parait dingue surtout que le sujet du film est d'actualité. Les migrations, c'est quand même un thème qui intéresse, non ? Le bon côté de tout ça ? J'ai découvert des cinémas, certes un peu loin de chez moi, mais qui ont une sélection intéressante. 

Et le film en lui-même ? J'en sors un peu mitigée. C'est (très/trop) esthétique, avec un peu trop de drones parfois. C'est divers, on passe du Bangladesh au Kenya, à la Grèce, au Mexique, etc. Ce n'est pas trop bavard. C'est documentaire avec des interviews de représentants du HCR ou d'autres ONG. C'est proche des réfugiés, enfin de certains, avec des interviews et des scènes de camps ou de sauvetage. Mais... c'est aussi très autocentré, on voit beaucoup trop Ai Weiwei. On comprend à la fin que ça sert presque uniquement à justifier les échanges avec la police américaine mais c'est à la limite de l'indécent parfois (femme qui vomit). Et c'est un peu long, il y a des rush qui méritaient d'être coupés, qui se répètent, qui n'apportent pas grand chose alors que d'autres choses semblent manquer : l'Afrique est peu présente en images alors que le nombre de réfugiés qu'elle abrite est énorme. L'Asie est oubliée, à part quelques images du Bangladesh et des Rohyngas. Bref, c'est un peu brouillon alors que les chiffres, les interviews, la diversité des lieux tendait à nous faire croire à un film exhaustif. Malgré ces critiques et les limites de l'exercice, une chose est sûre : ces situations nous paraissent intolérables. Que penser de ces familles entassées à la frontière macédonienne ? De ces réfugiés installés hors de leur pays depuis 25 ans et plus ? De ces personnes qui traversent les mers au risque de leurs vies ?


Images de misère et d'ennui, de destruction et de fuite se mêlent dans un gigantesque kaléidoscope où les hommes et les responsabilités sont diluées, où tout se mélange... 

1 commentaire:

  1. C'est toujours le même problème la diffusion, surtout pour les documentaires, les films restent vraiment trop peu à l'affiche, parfois à peine deux semaines ! J'ai la chance d'avoir dans mon environnement des cinémas indépendants, mais il ne faut pas traîner quand même. Je me suis pas encore décidée pour ce film ( en revanche, j'ai vu un très intéressant documentaire sur la transmission de la culture Sioux actuellement " The Ride " )

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