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lundi 26 novembre 2018

L'Art de perdre

Ce roman d'Alice Zeniter, lu il y a quelques mois, ne m'a pas laissé de souvenirs inoubliables sinon ceux d'un harki prêt à tout pour protéger les siens et ses biens. Et en m'y replongeant, ce n'est pas tout à fait ça.

C'est un roman en trois temps, trois générations. Celle d'Ali, le grand-père, qui s'est enrichi avec l'huile d'olive, a combattu aux côtés des français pendant la Seconde Guerre mondiale et s'est retrouvé entre deux eaux pendant la guerre d'Algérie. Contraint de fuir et d'abandonner sa fortune et les siens, il débarque dans une France hostile, qui parque les hommes dans des camps.

La deuxième génération, c'est Hamid, celui qui lit, écrit et tourne le dos à son père, à l'Algérie. L'amoureux de Paris et de Clarisse. Le taiseux aussi.

Puis vient Naïma, qui travaille en galerie d'art et va devoir voyager en Algérie pour rencontrer un artiste. L'occasion peut-être de redécouvrir une famille oubliée.

Un roman épais, qui se lit plutôt vite et bien mais qui ne laisse pas grand chose. Peu d'émotions, peu de personnages vraiment attachants. Peu de vie parfois. Quelques scènes marquantes cependant, comme le camp en forêt, la nuit où Clarisse croise un rat, les drôles de retrouvailles de Naïma. J'ai l'impression d'être passée un peu à côté.

"- Ce qu'on ne transmet pas, ça se perd. Tu viens d'ici mais ce n'est pas chez toi"

lundi 19 novembre 2018

Le livre de Perle

Ce titre de Timothée de Fombelle patientait également sur ma LAL. Livre jeunesse aux allures de conte de fées, il est enchanteur.

Tout commence avec une fée qui a renoncé à ses pouvoirs pour rejoindre celui qu'elle aime. Et qui arrive trop tard. C'est l'histoire d'un prince devenu cruel suite à la perte de sa mère. Un prince jaloux de son frère ou de sa soeur inconnu. C'est l'histoire d'un jeune homme, arrivé sans nom chez les Perle, fabricants de guimauves et qui prend la place de leur fils, Joshua. C'est l'histoire d'un jeune homme amoureux, hébergé par un vieil homme aux mille malles. Ce sont des histoires qui se croisent entre deux mondes, celui de la féérie et celui des hommes. Deux mondes finalement bien liés puisqu'on y rencontre des bottes de sept lieux et autres objets magiques.

Histoire d'amour et de magie, ce roman m'a paru bien mené et très poétique. Il garde une part de mystère dans la narration, joue du temps et des espaces... Un joli moment.

jeudi 15 novembre 2018

Les amours d'Emily Turner

Encore un livre qui ne restera pas inoubliable. Je n'ai pas de bol en ce moment ! 

Ce roman d'Alison Lurie est celui d'une femme mariée, classe moyenne, dans un petit bled des Etats-Unis, qui s'ennuie. Elle est belle, elle n'est pas trop idiote, elle n'a rien à faire de ses journées... Et elle tombe amoureuse. Mais ne sait pas choisir. Ne veut pas choisir entre son époux relou, professeur à l'université du coin (dont son papa est au CA), son enfant agaçant et son amant excitant, collègue de son mari. Car tous donnent un peu de peps à sa vie morose.

Un roman un peu ennuyeux, sur les potins d'une petite ville bourgeoise, sur le milieu fermé des professeurs. Heureusement, on sent que l'auteur s'amuse de la situation mais le lecteur s'ennuie... dommage, l'incipit était sympa.

"Quelle femme superbe pensa-t-il, comme il le faisait souvent. Elle était bien bâtie, grande, le teint colorée, bronzée comme une bohémienne. Elle n'avait pas encore coiffé en chignon ses cheveux drus d'un châtain foncé et lumineux ; une tresse épaisse pendait sur une de ses épaules. Elle avait 27 ans, et avait comme toujours, comme au jour de leur mariage, l'air d'un bel animal élevé et soigné avec attention, maintenu en permanence au sommet de sa forme pour être utilisé dans une occasion importante qui ne s'est pas encore produite et ne se produira peut-être jamais"

lundi 12 novembre 2018

Comment les riches détruisent la planète

Ce livre d'Hervé Kempf, qui a plus de dix ans, m'a été recommandé par une amie. Il est toujours actuel, voire plus qu'à sa publication malheureusement. Il traite de la crise écologique et sociale que nous traversons, de façon différente d'un Laudato si' mais le constat est le même : plus d'inégalités, plus de pollution et de moins en moins d'avenir pour les plus pauvres. 

C'est écrit d'un ton alerte, qui se veut non catastrophiste, mais qui l'est tout de même. Quand il est question des modes de vie des hyper riches, d'où passe leur argent, et comment ils répondent à une envie d'autodestruction, c'est moyen rassurant par exemple. Et comment la classe moyenne rêve de ressembler à ces très riches et participent ainsi de modes de vie délétères. Ou quand il est question de comment la démocratie est de plus en plus muselée, on ne peut s'empêcher de penser aux percées d'autoritarisme en Europe... Et ailleurs. 



Bref, le mythe de la croissance est encore au coeur de nos sociétés et risque bien de nous faire couler comme le disait Marie-Monique Robin. Et comme le rappelle Kempf. Bref, rien de bien nouveau pour moi dans cette lecture, sinon un énième appel à sortir du capitalisme libéral qui est décidément un fléau pour la planète - et pour la majorité de ses êtres vivants (hommes compris).

Mes doutes : les sources sont très journalistiques, ce n'est pas hyper rassurant pour moi car je ne sais pas toujours quelles sont les sources de ces journalistes. Même si certains bouquins ne sont pas pour autant plus fiables, on est d'accord.

Le chiffre qui m'a le plus choquée : 
"1 milliard de citadins (sur 3 milliards dans le monde) vivent dans des bidonvilles"

lundi 5 novembre 2018

Les 5 langages de l'amour

Ce titre de Gary Chapman m'a été recommandé il y a des années et ce n'est qu'aujourd'hui que je prends enfin la peine de le lire et d'en parler. C'est le genre de bouquin qui me fait dire que je savais déjà un peu tout ce qui allait s'y dire et en même temps, j'ai quand même découvert une théorie au dessus des intuitions (et c'est plutôt ça qui est intéressant).

Il existerait 5 langages privilégiés pour dire et ressentir l'amour : les mots doux et valorisants, le quality time, les cadeaux, les services et les papouilles. Chacun aurait un ou deux langages plus privilégiés qui signifient vraiment l'amour pour lui. Mais si l'on ne comprend pas le langage de l'autre, ça peut tourner au dialogue de sourd. 
A partir d'exemples variés, notre auteur rabiboche bien des couples qu'il éclaire sur leurs langages respectifs. Et il propose des petits exercices à faire en couple pour mieux se comprendre.