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lundi 18 mars 2019

Là où les tigres sont chez eux

Est un bon gros pavé aux multiples personnages et histoires de Jean-Marie Blas de Roblès. 
Attention, il faut aimer les personnages qui se croisent et se font signe, entre les lieux et les siècles. Et peut-être les biographies. Car notre fil conducteur est une biographie du jésuite Athanase Kircher, un savant du XVIIe siècle qui a cru déchiffrer les hiéroglyphes, inventer mille et une machines, s'intéresser à tout ce qui faisait son siècle, surtout dans le domaine des sciences et des langues. C'est un esprit encyclopédique, qui démontre tout par la Bible : origine des hommes, des langues et même Dieu unique dissimulé dans les polythéismes. Cette biographie est entre les mains de notre héros, Eleazard von Wogau, qui la commente depuis le fond du Brésil, qui lui est plus agréable que la France. Cet Eleazard a une famille, en pleine explosion : sa femme Elaine l'a quitté, sa fille Moéma aussi. Il a heureusement quelques amis, une gouvernante et un affreux perroquet. Et puis, il y a une italienne de passage qui l'occupera un petit temps. Et Elaine, sa femme, est paléontologue, en mission. Avec Mauro, fils de la comtesse Carlotta et de l'homme d'affaire et gouverneur Moreira, que l'on verra aussi avec Eleazard. Quant à Moéma, elle étudie (peu), baise et se drogue (beaucoup). En outre, on rencontre Nelson, handicapé et l'oncle Zé qui vivent dans les favélas. Ils ont croisé et croiseront aussi certains personnages. Et autant vous le dire, dans ce Brésil hostile et corrompu, tout va de mal en pis. 

Ouvrage et histoires aussi baroques que le fourmillement de Kircher et son cabinet de curiosité, ce livre est un plaisir de lecture, avec une belle langue et des aventures picaresques. Il est toutefois fondé sur le faux et l'échec, à l'image de Kircher, ce qui donne une fin frustrante et déprimante : on ne sait pas exactement ce qu'il advient de chacun mais aux dernières nouvelles, c'est pas du tout l'extase. Et jamais je n'ai réellement réussi à m'attacher aux différents personnages.

Bref, si vous aimez les romans à la Umberto Eco, foncez, c'est le même genre !

1 commentaire:

  1. J'avais bien aimé celui-ci, mais le suivant de cet auteur m'étais tombé des mains.

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