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jeudi 20 février 2020

Loin

Vous connaissez Alexis Michalik ? Mais si, c'est l'auteur du Porteur d'histoire que j'ai tant aimé ! Une pièce qui déménage, file comme le vent et enchaîne les aventures. Eh bien son roman, c'est un peu pareil ! Sauf que j'ai moins aimé. 

Antoine, c'est le garçon parfait, ou le gendre idéal. Le mec posé, fidèle, qui va bien gagner sa vie, qui a le sens de la famille, de l'autre, de ce qui se fait... Le mec sans histoire, chiant, quoi ! Pourtant, lorsqu'il découvre une carte postale envoyée par son père vingt ans plus tôt - père dont il n'a jamais eu de nouvelles depuis sa disparition - il fait une entorse à ses habitudes. Il décide d'aller enquêter sur cet homme, en allant là où la carte a été postée. Il entraîne avec lui son ami Laurent, le rigolo fauché, et Anna, sa sœur, son opposé. Et l'aventure commence, relevant du jeu de piste et de l'enquête policière. Une aventure dont il n'imagine pas jusqu'où elle va l'embarquer... 

Ce qui est sympa dans ce livre, c'est le rythme et l'aventure. On a envie de connaître la suite et on ne s'ennuie pas (ou presque pas, sauf quand on nous fait une leçon inaugurale sur le voyage et l'ouverture ou sur l'histoire d'un lieu de façon 'la Turquie pour les nuls' - raccourcis historiques bonjour). Ça pulse, ça avance, souvent de façon complètement improbable et grâce à un magnifique deus ex machina mais qu'importe, on maintient le rythme. Et l'aventure, c'est du Dumas tout du long. Certainement génial au théâtre.

Ce qui me plait un peu moins, c'est justement que ce rythme et cette aventure sans fin manquent de renouveau, de pause, de réflexion, d'échecs... on court d'indice en indice, tels des lecteurs d'un jeu de piste mondial qui ne peut pas rater. Parfois un petit flash-back vient éclairer le parcours fou de Charles, le père perdu... Et c'est souvent grosses ficelles, clichés et idées improbables mais soit. Et là-dedans, difficile d'avoir des personnages un peu nuancés. Antoine change, certes, mais tellement vite que c'en est flippant. Quant aux personnages secondaires, c'est souvent les bons et les méchants, pas le temps de les colorer beaucoup. C'est plein de bons sentiments, de rebondissements, ça accroche le lecteur. Mais c'est aussi un peu décevant, ça manque de style et de fond. On peut comparer à Marc Lévy ou c'est pas gentil ? 


2 commentaires:

  1. Si cela ressemble à Marc Lévi, c'est déjà bien. Certains romans ne ressemblent à rien...

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  2. Dommage la déception... j'aime beaucoup Michalik. Je le lirai quand même hein!

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