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jeudi 29 octobre 2020

L'envers et l'endroit

A la suite de La Révolte dans les Asturies, je poursuis ma découverte des oeuvres de Camus que je n'avais pas lues. C'est un drôle d'ensemble, de textes, d'essais qui racontent quelques personnages croisés pour des tranches de vie souvent tristes, un peu cruelles. Très imprégnées d'Alger, elles parlent de vieillesse, d'isolement, de maladie, de voyage, de travail. C'est assez aride mais très beau.

Il comporte 5 parties et une préface très riche, où Camus reconnait dans ce texte la source de thématiques qu'il développera dans toute son oeuvre. On trouve notamment dans les appendices cette explication : 
"C'est vrai que les pays méditerranéens sont les seuls où je puisse vivre, que j'aime la vie et la lumière ; mais c'est vrai aussi que le tragique de l'existence obsède l'homme et que le plus profond de lui-même y reste attaché. Entre cet envers et cet endroit du monde et de moi-même, je me refuse à choisir. Si vous voyez un sourire sur les lèvres désespérées d'un homme, comment séparer celui-ci de celles-là ?"

L'ironie
Vieillesse, mort et isolement dans ce petit texte. 

Entre oui et non
Une femme et son fils, qui l'observe dans son silence.

La mort dans l'âme
Voyage à Prague, le personnage cherche son chemin.

Amour de vivre
A Palma, la danse dans un café, la joie de vivre.
"Car ce qui fait le prix du voyage, c’est la peur. Il brise en nous une sorte de décor intérieur. Il n’est plus possible de tricher – de se masquer derrière des heures de bureau et de chantier (ces heures contre lesquelles nous protestons si fort et qui nous défendent si surement contre la souffrance d’être seul) [...] Loin des nôtres, de notre langue, arrachés à tous nos appuis, privés de nos masques (on ne connait pas le tarif des tramways et tout est comme ça), nous sommes tout entiers à la surface de nous-mêmes. Mais aussi, à nous sentir l'âme malade, nous rendons à chaque être, à chaque objet, sa valeur de miracle"

L'Envers et l'Endroit
Que faire de son argent sinon préparer sa mort ?


3 commentaires:

  1. Je ne connaissais pas ce titre. Si il croise ma route ;).

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  2. Il faudrait que je me remette à Camus. Etudiante, j'avais abandonné "la peste" et plus récemment, j'avais relativement aimé "l'étranger".

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