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lundi 23 août 2021

Puissions-nous vivre longtemps

C'est une collègue qui m'a prêté ce roman d'Imbolo Mbue : une lecture intéressante par sa thématique mais une écriture pas incroyable. 

A Kosawa, des enfants toussent et meurent. Régulièrement, trois hommes de la compagnie Pexton viennent parler aux villageois. Car l'installation de puits de pétrole à proximité du village, les fuites et les réparations hâtives ont certainement pollué terres et rivières de Kosawa. Sans parler des fumées qui ont changé la couleur du ciel. On palabre, mais rien ne se passe : une délégation de villageois a déjà disparu en allant réclamer à Pexton de s'intéresser à eux. Mais ce soir, c'est différent. Konga, l'idiot du village, propose de kidnapper les hommes jusqu'à ce que leurs voix soient entendues. C'est le début d'un drôle d'engrenage entre réclamations et contreparties, entre guerre d'usure et violences.

Au centre de ce roman, Thula, une jeune femme qui partira étudier aux Etats-Unis, sa mère, sa grand mère, son oncle et son frère. Une famille qui tente de s'en sortir après que Malabo, le père de famille, a disparu en allant voir Pexton à Bézam, la grande ville voisine. Et les voix des enfants continuent de conter l'histoire du village, sur 40 ans de combats.

Si la thématique du colonialisme, de l'exploitation des ressources, de la corruption des dirigeants et des souffrances des plus faibles est intéressante à faire connaître, il manque toutefois à ce roman une voix plus forte. L'uniformité de ton des personnages, les longueurs, l'évolution finalement assez attendue de chacun rend ce roman un peu lourd, s'embourbant dans les interminables procès et actions sans effets. 



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