Tes pas, enfants de mon silence,
Saintement, lentement placés,
Vers le lit de ma vigilance
Procèdent muets et glacés.
Personne pure, ombre divine,
Qu'ils sont doux, tes pas retenus !
Dieux !... tous les dons que je devine
Viennent à moi sur ces pieds nus !
Si, de tes lèvres avancées,
Tu prépares pour l'apaiser,
A l'habitant de mes pensées
La nourriture d'un baiser,
Ne hâte pas cet acte tendre,
Douceur d'être et de n'être pas,
Car j'ai vécu de vous attendre,
Et mon coeur n'était que vos pas.
Valéry
Pages
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mercredi 29 novembre 2006
lundi 27 novembre 2006
Audrey Hepburn
L'école du Louvre
Arrivé en deuxième année, on regarde avec plus de recul cette formidable institution. Déjà, en voyant le test d'entrée, on croit à une plaisanterie. Puis, à force de répéter sans cesse que les élèves sont des incapables et que la première année dégraisse énormément, on se dit qu'il faut peut être travailler un peu. De toute façon, il n'y a rien d'autre à faire sinon courir toutes les expos de la capitale. La vie sociale d'un élève de l'école est quasi inexistante. L'ambiance est lourde et pénible, bien plus qu'en prépa alors que le niveau n'est pas comparable. Au Louvre, on demande un gros travail de mémoire mais surtout pas trop de reflexion (ça peut être mauvais de lire des livres hors bibliographie, ça peut donner des dates différentes, des interprétations divergentes, pouah !). Fort heureusement, j'avais conservé suffisamment de bons amis de mes années de prépa pour supporter l'année de cassure sociale à l'école et je suivais des cours à la Sorbonne en parallèle.
A la fin de l'année, on commence à sympathiser avec les personnes qui suivent la même spé parce que l'on retrouve pour des examens en effectifs plus réduits. Du coup, on peut discuter des épreuves d'histoire générale et des futurs redoublants... et débuter la deuxième année un peu moins seul !
A la fin de l'année, on commence à sympathiser avec les personnes qui suivent la même spé parce que l'on retrouve pour des examens en effectifs plus réduits. Du coup, on peut discuter des épreuves d'histoire générale et des futurs redoublants... et débuter la deuxième année un peu moins seul !
dimanche 26 novembre 2006
Cosmopolitan
Les revues féminines ne me passionnent pas. Les pages "beauté" m'ennuient. Les pages "mode" montrent des vêtements que je n'oserais jamais porter ou que je n'ai pas les moyens d'acheter. L'horoscope n'a pas honte de me mentir tous les mois. Les critiques ne correspondent pas toujours à mes goûts. Les interviews deviennent pénibles si le journaliste pose des questions stupides ou si l'interessé ne m'interesse pas. Les pages "sexe" me font rougir et je me cache pour les lire.
Et un jour, malgré une lecture antérieure décevante, une amie me prête Cosmopolitan. Comme ça, pour lire, pour rire, pour me détendre. Je me promets de le lui rendre dès que possible et me jure de ne pas le lire. Ennui ou curiosité, je feuillète... et je ris, et je ris. Depuis, j'achète parfois Cosmopolitan, je suis déçue certains mois, je m'amuse beaucoup d'autres mois.
Hors de prix
Chic ! Une avant-première ! Une salle comble pour une comédie plaisante et bien menée par Gad Elmaleh et Audrey Tautou. Un film dont on sort détendu, heureux, prêt à croire que tout est joli.
Le cadre : La Côte d'Azur et ses palaces. Une société riche et mondaine... et une aventurière, Irène, prète à écumer toutes les boutiques au bras de ses dernières conquêtes. Jean, simple serveur, tombe amoureux de la belle...
Le cadre : La Côte d'Azur et ses palaces. Une société riche et mondaine... et une aventurière, Irène, prète à écumer toutes les boutiques au bras de ses dernières conquêtes. Jean, simple serveur, tombe amoureux de la belle...
Dahlia Noir
Un film choisi pour voir encore Scarlett et pour passer du temps avec un garçon que j'apprécie, pas encore un ami, une connaissance ou un collègue.
Un film très critiqué pour sa complexité.
Un film que j'ai aimé mais qui m'a laissé une drôle d'impression toute la journée.
Le scénario est assez simple : A Los Angeles, années 50. Deux policiers récemment promus sont amenés à enquêter sur un meurtre sordide : une jeune femme a été retrouvée eviscérée et la bouche agrandie d'un large sourire. A ceci, s'ajoutent des intrigues secondaires assez nombreuses et des imbrications sans fin. Tout se précipite lors des dernières minutes, il ne faut pas en perdre une miette...
L'ambiance est plaisante, quoique tendue et l'on évite pas quelques clichés. Mais mon plus grand reproche serait peut être lié aux scènes sanglantes du film. Pourquoi montrer quand on peut simplement mentionner ?
Un film que je ne regrette pas d'avoir vu, qui mêle enquête, folie, magouilles et quartiers chauds.
J'avais tiré au sort le choix du film... Face, Le Dahlia noir. Pile, Le Prestige. Le second sera pour la prochaine fois...
L'ambiance est plaisante, quoique tendue et l'on évite pas quelques clichés. Mais mon plus grand reproche serait peut être lié aux scènes sanglantes du film. Pourquoi montrer quand on peut simplement mentionner ?
Un film que je ne regrette pas d'avoir vu, qui mêle enquête, folie, magouilles et quartiers chauds.
J'avais tiré au sort le choix du film... Face, Le Dahlia noir. Pile, Le Prestige. Le second sera pour la prochaine fois...
samedi 25 novembre 2006
La Cité des amants perdus
Nadeem Aslam décrit dans ce roman une communauté pakistanaise en Angleterre. Ce roman est découpé en quatre saisons qui voient s'agiter les esprits des immigrés.
L'histoire s'articule autour de la disparition de Jugnu et Chanda, les amants désignés par le titre : ce sont les grands absents de ce roman mais tout se rapporte constamment à eux. Vivant librement et hors mariage leur amour, ils sont mis à l'écart de la communauté musulmane, critiqués ou haïs. Autour de ces personnages, gravitent essentiellement deux familles. La famille de Chanda, humiliée et honteuse de la vie malhonnête de leur fille. Celle de Jugnu, frère de Shamas, personnage principal de ce livre. Shamas est l'époux de Kaukab, une musulmane très croyante dont les enfants ont quitté la maison familiale.
Ce roman ne m'a pas semblé passionnant, il est assez long à démarrer, il tourne un peu en rond. Il rapporte les rumeurs qui agitent la communauté, les mariages, les décès, les scandales. Il montre des personnages racistes, étroits d'esprit, médisants. Leurs actions sont mauvaises, leurs gestes corrompus. Tout est vu à travers un prisme peu positif et désenchanté. On se demande si Kaukab est une caricature ; très croyante, elle ne pense que par le Coran et suit ses enseignements et ceux de l'imam sans jamais les remettre en question. Son époux Shamas est un intellectuel et un faible, il inspire la pitié. Les personnages sont peu attachants, le temps s'écoule trop lentement avec son lot de déceptions, rarement de joies...
Un livre à lire quand on a le moral, si le sujet nous tourmente et nous passionne ou à ne pas lire du tout.
L'histoire s'articule autour de la disparition de Jugnu et Chanda, les amants désignés par le titre : ce sont les grands absents de ce roman mais tout se rapporte constamment à eux. Vivant librement et hors mariage leur amour, ils sont mis à l'écart de la communauté musulmane, critiqués ou haïs. Autour de ces personnages, gravitent essentiellement deux familles. La famille de Chanda, humiliée et honteuse de la vie malhonnête de leur fille. Celle de Jugnu, frère de Shamas, personnage principal de ce livre. Shamas est l'époux de Kaukab, une musulmane très croyante dont les enfants ont quitté la maison familiale.
Ce roman ne m'a pas semblé passionnant, il est assez long à démarrer, il tourne un peu en rond. Il rapporte les rumeurs qui agitent la communauté, les mariages, les décès, les scandales. Il montre des personnages racistes, étroits d'esprit, médisants. Leurs actions sont mauvaises, leurs gestes corrompus. Tout est vu à travers un prisme peu positif et désenchanté. On se demande si Kaukab est une caricature ; très croyante, elle ne pense que par le Coran et suit ses enseignements et ceux de l'imam sans jamais les remettre en question. Son époux Shamas est un intellectuel et un faible, il inspire la pitié. Les personnages sont peu attachants, le temps s'écoule trop lentement avec son lot de déceptions, rarement de joies...
Un livre à lire quand on a le moral, si le sujet nous tourmente et nous passionne ou à ne pas lire du tout.
lundi 20 novembre 2006
Lectures
Les livres sont mon plaisir, ma joie, ma vie par procuration.
Ils envahissent ma chambre, chaque semaine un peu plus. Ce sont des classiques (essentiellement ?), des romans mais aussi quelques polars, de la SF, du fantastique... Je suis ouverte à ces oeuvres qui me font quitter quelque temps la réalité et déclenchent des sentiments parfois plus intenses que les faits réels. Je ne suis pas émue devant un journal, une télévision qui me diffuse froidement des informations. Mais un livre, un film aussi, comme ça peut toucher, faire réagir !
Ce sont mes compagnons de travail, je les fréquente tous les jours. Ils me plaisent plus ou moins mais restent là, seuls amis fidèles. Dans mes sacs, je transporte toujours ma lecture en cours, on ne sait jamais... Un cours annulé, trop d'attente dans les bibliothèques, un repas solitaire...
J'aurai voulu écrire, mais je préfère lire. C'est un aveu de paresse. J'écris des idées de romans, de scénarii et de vers mais je les laisse dormir dans leur cahier. Je préfère plonger dans ma dernière trouvaille.
J'empile des oeuvres à lire, achetées sur un coup de coeur (titre, couverture, résumé, bouche à oreille, odeur), empruntés dans une bibliothèque de quartier voire dans l'une des bibliothèques familiales. Je range les livres lus, par ordre alphabétique, par ordre de taille, pour qu'ils soient accessibles ou dissimulés derrière d'autres. Je sais dire où l'on peut trouver chacun d'eux, malgré leur nombre, même si leur contenu a parfois disparu dans les trous noirs de ma mémoire. Je relis peu et par extraits. Quand je relis, je ne suis pas déçue de connaitre l'intrigue, mais je me réjouis de retrouver les personnages, de m'attacher à des détails, de savourer autrement, plus doucement, moins avidement, une intrigue. J'aime les livres, leur forme, leurs pages. Je n'aime guère les oeuvres numérisées, qui m'ôtent une partie du plaisir... Mes lectures sont un plaisir intellectuel, visuel et tactile.
Inauguration
J'aime les débuts, les commencements...
Les flirts parce qu'ils sont grisants, la rentrée pour toutes les nouvelles têtes, les perspectives nouvelles d'un déménagement, d'un voyage, d'un rêve.
Les nouveautés sont pourtant éphémères. Le quotidien a tôt fait d'en gommer le relief. Parfois je me sens embourbée dans une routine insurmontable et éternelle, mes idées sont statiques, mes paroles répétitives, mes actions prévisibles. Alors, pour oser quelque chose de nouveau, pour être un peu égotiste, pourquoi ne pas écrire sur cette toile si vaste, là où mes mots pèsent si peu. Volatiles sur un océan.
Les flirts parce qu'ils sont grisants, la rentrée pour toutes les nouvelles têtes, les perspectives nouvelles d'un déménagement, d'un voyage, d'un rêve.
Les nouveautés sont pourtant éphémères. Le quotidien a tôt fait d'en gommer le relief. Parfois je me sens embourbée dans une routine insurmontable et éternelle, mes idées sont statiques, mes paroles répétitives, mes actions prévisibles. Alors, pour oser quelque chose de nouveau, pour être un peu égotiste, pourquoi ne pas écrire sur cette toile si vaste, là où mes mots pèsent si peu. Volatiles sur un océan.