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lundi 26 février 2007

Les autres

Alice Ferney m'avait séduite avec sa Conversation amoureuse. Les autres m'a tout à fait convertie ! Je crois que je vais filer lire ses autres romans bientôt.

Les autres campe en trois parties l'histoire de la soirée d'anniversaire de Théo, 20 ans. Son frère Niels lui offre à cette occasion un jeu de société, Caractère. Il s'agit de poser des questions aux différents joueurs et de se débarasser ainsi de ses cartes. Réticents, amusés ou étonnés, les jeunes gens commencent à jouer. Ce groupe compte deux couples : Théo et Estelle, Claude et Fleur ; Niels et Marina (amie de Théo) participent aussi... et Moussia (la mère de Niels et Théo) par intermitence. Nina, la grand-mère et Luc, le père, sont aussi évoqués. Rapidement, le jeu dégénère, les tensions s'exacerbent, la colère monte, les incompréhensions et les mensonges se font jour tandis que des secrets sont révélés. Toute la subtilité de ce huis-clos tient dans la multiplicité des points de vue. Dans une première partie, ce sont les choses pensées par chacun des personnages qui sont racontées (le "je") ; dans la seconde, ce sont les paroles ("tu"), tel un dialogue de théâtre. La dernière partie ("il, elle") est contée par un narrateur omniscient qui dévoile enfin la totalité des allusions des précédents chapitres.

Ce livre est très prenant et contrairement à certains, je n'ai pas trouvé les trois parties redondantes. Elles se complètent. Les angles variés, les différentes paroles, aussi bien du point de vue de la narration que des personnages sont impressionnants et séduisants. Le seul bémol, des passages un peu pontifiants ou généralisants... mais un très bon moment, quoique trop court.

2 commentaires:

  1. J'ai été également totalement conquise par Les Autres d'Alice Ferney... Avec un simple bémol : je n'ai pas trouvé le narrateur omniscient particulièrement intéressant. Les choses rapportées auraient trouvé à mon avis plus de sens si elles l'avaient vraiment été, avec toutes les déformations qui auraient pu s'ensuivre. Car tout au long de son ouvrage l'auteure nous montre qu'il n'y a pas une seule vérité, et c'est comme si là elle se contredisait elle même... Un bémol qui ne m'a pas empêchée d'être totalement envoutée :)

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    1. Tu as tout à fait raison sur ce bémol : je ne crois pas y avoir pensé.

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