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samedi 19 mai 2007

Lohengrin

Après Verdi, Wagner... La dernière de l'un, la première de l'autre... Rien à voir ! De Gènes, nous partons pour le Brabant où le roi Henri rassemble des troupes. Il en profite pour juger un conflit entre Telramund, régent du royaume depuis la disparition du frère d'Elsa, et Elsa, accusée du meurtre de son frère. Incapable de trancher, le roi fait appel au jugement divin. Et voilà une belle ordalie entre Telramund et un chevalier, rêvé et appelé par Elsa, amené par un cygne. Ce chevalier mystérieux vainc Telramund, devient roi de Brabant et épouse Elsa avec une condition : Elle ne devra jamais chercher à connaitre son nom ou son origine.
Telramund et sa femme, Ortrud, sont bannis et méditent une vengeance. Ils instillent le doute dans l'esprit d'Elsa qui pose à son époux les questions fatidiques. Le chevalier tue Telramund qui l'attaque et se rend devant le roi. Il explique son geste et annonce qu'il est gardien du Graal et fils de Perceval, Lohengrin. Le cygne qui le conduit n'est autre que le frère d'Elsa, victime d'un enchantement d'Ortrud. Lohengrin disparait, laissant Elsa à ses larmes... et à la joie de retrouver son frère.

Le tout se déroule en cinq heures sur la grande scène de Bastille, devenue pour l'occasion paysage d'après guerre, gris et béton-armé éventré. L'apparition de Lohengrin (avec cygne, ruisseau et arbres perdant leurs feuilles) fait sourire... encore ce petit coté romantico-kitsch XIXe. Musique et chanteurs impressionnants, livret également (de Wagner !! ce n'est pas très courant qu'un auteur construise un spectacle complet).

S'il ne fallait retenir qu'une chose, ce serait la magnifique prestation d'Ortrud, Waltraud Meier !

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