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mercredi 16 décembre 2009

Un oiseau blanc dans le blizzard

Kat est une adolescente de l'Ohio. Elle vit dans une banlieue à la Desperate Housewives avec sa mère et son père. Enfin avec son père car sa mère a disparu. Nous suivons Kat pendant trois ans, jusqu'à ce qu'elle retrouve sa mère. Que se passe-t-il pendant trois ans ? A vrai dire, pas grand chose car Kat est toujours tournée vers son passé. Elle revit son adolescence avec sa mère qui ne cessait de critiquer son poids. Elle regrette ce temps où Phil, son copain, l'embrassait et la touchait encore. Elle analyse la triste vie de sa mère, dans sa petite maison trop propre avec son époux grossier.

Mais ce qui compte ici n'est pas tant l'histoire insignifiante de cette adolescente aux cauchemars affreux que l'ambiance malsaine et mystérieuse qui monte en puissance. De petits détails interpellent.


Kat semble tout d'abord pareil à ces autres héroïnes de Laura Kasischke, sans sentiments, sans morale, froides. Mais ce n'est pas vraiment ça. Elle déteste sa mère et ses horribles piques, donc elle éprouve quelque chose. Elle s'interroge. Elle est sujette à une crise de larmes, à des cauchemars récurrents, à une certaine nostalgie.

Encore une fois, Kasischke nous entraine dans un univers lissé mais moisi de l'intérieur, où la mort, la décomposition et les détails malsains affleurent et perturbent l'équilibre général. On est ici proche d'A moi pour toujours... et j'aime bien ça !

5 commentaires:

  1. Tiens oui, ce que tu en dis me fait penser aussi à "A moi pour toujours". Je le lirai peut-être, mais plus tard.

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  2. J'aime beaucoup cette auteure. "A moi pour toujours" m'avait laissé un sentiment étrange, j'étais incapable de savoir si j'avais aimé ou non et il m'a beaucoup marqué. J'ai poursuivi ma découverte avec "La Couronne verte" que j'ai adoré et je ne compte pas m'arrêter là. J'aime beaucoup sa façon d'écrire. Elle a un don incroyable.

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  3. "univers lissé... moisi de l'intérieur", c'est tout à fait ça. J'ai été moyennement emballée par le manque d'action, mais finalement, c'est super bien fichu, tout est psychologique.

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    1. C'est souvent comme ça chez Kasischke : pas beaucoup d'action mais des cogitations

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