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vendredi 21 mai 2010

Le père de nos pères

Mon amoureux me tannait depuis des années pour que je lise ce Werber, l'un des rares qui manquent à ma connaissance de sa bibliographie. J'ai donc décidé que c'était le moment. Il m'avait assuré un effet de surprise extraordinaire à la page 190. En vrai, la réponse est page 281. Enfin, si c'est une réponse...
Vous voulez peut-être savoir de quoi il est question. De l'origine de l'humanité, en toute simplicité. D'où venons-nous ? est le leitmotiv de ce roman.
Il débute par une confession puis un crime. Le professeur Adjemian est retrouvé mort dans sa baignoire. Peut être ses recherches sur le chainon manquant gênaient-elles quelques collègues ? En tous cas, Lucrèce Nemrod, journaliste rousse et aventurière dans l'âme en fait le sujet de son prochain article.
Elle est aidée par Isidore Katzenberg, journaliste scientifique retiré.
En remontant la liste des proches du professeur, les deux chercheurs vont découvrir les théories les plus diverses sur l'origine de l'humanité. Et un certain nombre de meurtriers potentiels...
En outre, nous suivons l'histoire parallèle de IL, notre lointain ancêtre du fin fond de l'Afrique. C'est assez étrange les rites tribaux...
En gros, une histoire sans trop de surprise, qui joue sur des effets à chaque fin de chapitre mais lasse un peu quand on commence à connaitre les écrits du bonhomme. Contrairement à mon amoureux, je n'ai pas trop aimé et je n'ai pas trouvé la révélation de la page 281 très étonnante. A vrai dire, c'était déjà bien amené par une scène précédente. Sans plus, donc.

jeudi 20 mai 2010

Amours blessantes

Kiriko Nananan ne m'était pas inconnue. J'avais déjà lu Blue, Everyday et Stawberry shortcakes. C'est le billet d'Ori qui m'a donné envie de découvrir ce titre. A travers une vingtaine de courtes histoires, de moments de vie saisis sur le vif, on découvre les tristes moments de l'amour. Rupture, tromperies, mensonges, souvenirs... Avec son trait de crayon aigu et réaliste, notre mangaka transcrit la valse des sentiments aussi surement qu'avec les mots. Sobriété, peu de dialogues, des situations éclairs, cela suffit pour créer une ambiance. Attention, peut rappeler de mauvais souvenirs au lecteur !

mercredi 19 mai 2010

Loin, très loin de tout

Ursula Le Guin... C'est un nom que je connaissais pour ses livres de SF, que je n'ai d'ailleurs pas lus. Et j'ai pris ce livre un peu au hasard, pour la couv'.
Et ça ne parle pas du tout de SF.
Les héros sont deux adolescents en dernière année de lycée. Lui, Owen, est un bon élève un peu solitaire. Elle, Natalie, est une musicienne qui rêve de devenir compositeur. Ils passent de longues heures ensemble, ils discutent beaucoup et ont l'impression qu'enfin, ils ont trouvé une personne qui les comprenne. Mais tout se complique lorsque les sentiments changent.
Un petit roman d'adolescents sur la naissance de l'amour et les rêves à cultiver. Sympathique.

mardi 18 mai 2010

Le chagrin du roi mort

C'est bien sûr chez Fashion que j'ai repéré ce livre ! J'ai bien fait de le noter car il m'a beaucoup plu. 
Mourlevat nous introduit dans un petit pays, auprès de deux jeunes garçons. Brisco et Aleks vont assister à un événement majeur, ils vont voir le roi mort, exposé sur la place de la capitale. Là Aleks entend le cadavre l'avertir d'un danger concernant Brisco.
Ce dernier est enlevé quelques temps après alors que les jumeaux se rendent dans leur salle favorite à la bibliothèque. On découvre qu'en réalité il n'est pas du tout apparenté à Aleks. Il n'empêche, sa famille adoptive met tout en œuvre pour le retrouver. Une sorcière, Brit va les aider. Brit, c'est la sorcière qui mange des rats. Et qui se loge chez un nain. 
Brisco est retenu prisonnier chez le Loup et la Louve. L'un est un traitre, l'autre est une beauté enchanteresse mais empoisonnée. 
Ce conte hivernal, entre petite ile, grande ile et continent, est une histoire de fraternité, d'aventure, d'amour, de mensonges et de trahisons. C'est beau, c'est bien mené, c'est bien écrit et plein d'imagination. Et ça me donnerait presque envie de me replongler dans les sagas islandaises.

lundi 17 mai 2010

Flaubert est un blaireau

Je dois vous avouer que j'ai un peu hésité devant ce livre d'Alain Chopin. Son titre ne me tentait pas. Et puis j'ai fini par l'ouvrir. Et là, j'ai vraiment apprécié ! Merci aux éditions-dialogues pour ce bel envoi.
Le livre se présente sous la forme de courts chapitres, chacun titré par un prénom et/ou une petite phrase qui introduit le thème. En quelques pages, A. Chopin nous brosse une situation, une ambiance, un problème.
Toutes ces saynètes ont pour cadre le lycée pro où il enseigne. Il nous conte les petits miracles de tous les jours (lecture, débat, mise en scène, écriture, sorties), les petits drames. Avec optimisme, avec douceur, avec simplicité... et une pointe d'émerveillement. Je ne peux vous présenter tous les protagonistes, ils sont plus nombreux que les historiettes, mais je vous assure que chacun trouve en quelques mots une épaisseur et un caractère propre.
Un livre très touchant, très bien écrit, à mettre entre toutes les mains (d'ailleurs, c'est fait, il est parti chez Arsène).

dimanche 16 mai 2010

Le Louvre et ses expos temporaires

Sainte Russie : Très beau. De l'or, des perles, des pierres ! ça brille beaucoup. Après, de quoi ça cause ?
Pour commencer, cette exposition se veut complète. On traverse tout de même plus de dix siècles en quelques salles. Quelques soucis à souligner : on ne comprend pas tout. Cela manque de cartes géographiques, de frises chronologiques et d'explications en général. Il faut aussi veiller à bien lire tous les cartels. Si vous manquez celui qui vous donne la définition d'un terme (artistique, religieux ou autre), vous resterez ignorants jusqu'à la fin de votre visite car les informations ne seront pas répétées.
Enfin, encore une fois, c'est une expo qui a les yeux plus gros que le ventre. Je vous l'ai dit, les objets sont superbes, remarquables, extraordinaires. Mais ils sont si nombreux qu'ils se nuisent parfois plus qu'ils ne se mettent mutuellement en valeur. Et je me demande bien quelles information notre cerveau arrive à intégrer, c'est à la fois complexe et sans désir de faciliter l'accès par des informations hiérarchisées.

Méroé : Je suis déçue par cette exposition également. Elle est courte. Elle reprend quelques objets de fouilles égyptiennes et d'Europe centrale. C'est un endroit, au sud de l'Égypte, un peu négligé par nos compatriotes. L'exposition montre donc des productions en pierre, céramique, bronze et nous fait ainsi découvrir une civilisation proche de l'Égypte aux coutumes particulières (rôle de la reine, mythologie). Là aussi, on aimerait en savoir plus. Par contre, aucun risque d'indigestion ou d'éblouissement, ce sont des objets de la vie quotidienne.

vendredi 14 mai 2010

Idylles, mensonges et compagnie

J'ai reçu ce roman d'Agnès Niedercorn dans le cadre du prix du nouveau talent décerné chaque année par la fondation Bouygues-Telecom, Calmann-lévy et Métro. Si vous souhaitez participer à la prochaine édition, faut vous y mettre, les envois sont jusqu'en septembre ! Et le principe, je vous le rappelle, est d'intégrer des sms et nouveaux moyens de communication.
Cette fois-ci, l'auteur nous invite à partager une année de première ES avec de sympathiques adolescents : Bohémond, provincial fraichement débarqué, Joséphine, petite rouquine appliquée et énergique, Chloé, fashion victim et trop in love, Mehdi, son copain (in)fidèle (?), Noam qui nous cache quelque chose, Silia qui hypnotise les garçons... Et tout ce petit monde communique par texto, même en cours, ce qui ne peut qu'agacer leur prof de français, Mr Tanel.
Que se passe-t-il avec tout ce petit monde ? A vrai dire, rien de bien grave. Des TPE à rédiger, des histoires d'amour intenses, des conflits avec les adultes, une vie d'ado normale quoi ! 
Je n'ai pas été spécialement touchée par ce roman, peut être plaira-t-il plus aux adolescents. Il est sympathique mais ne révolutionne pas le genre.

jeudi 13 mai 2010

Le pouvoir des villes...

... ou l'art de rendre désirable le développement durable.
Ce livre de Jean Haëntjens (ne me demandez pas comment ça se prononce) est à la fois un petit point sur quelques aspects de l'histoire des villes et un bon aperçu des problématiques actuelles de ces espaces. Il s'intéresse aux différends entre villes et état, à la façon dont ils se construisent mutuellement et s'enrichissent de leurs différences. Il montre aussi les champs d'action divers d'une ville : économique, logistique, social, culturel, urbanistique...
On comprend bien avec cet essai comment ces aspects se sont agrégés à la ville et ont participé à la création de son image. 
Cette analyse entre d'ailleurs dans le détail de quelques renaissances urbaines : Nantes, Barcelone, Copenhague entre autres. La variété des stratégies adoptées et des leviers poussés est véritablement étonnante.
Enfin, ce modèle à l'européenne, si difficile à mettre dans des cases, est comparé au modèle américain et la question de la pertinence de ce choix de développement est posée.
Une bonne réflexion sur la ville, qui se lit facilement car composée de courts chapitres et écrite de façon très lisible.

mercredi 12 mai 2010

La princesse au dragon


J'ai eu une période où je dévorais tout ce que je trouvais de Marion Zimmer Bradley. Et puis ça m'est passé. Jusqu'à la semaine dernière où en voyant ce livre sur une table de la bibliothèque, je me suis dit "why not ?". Et puis vous savez bien qu'un titre avec "Princesse" produit en moi une étrange alchimie qui me fait vouloir lire le dit bouquin sur le champ !

Bref, ce titre n'est pas si extra que je l'imaginais. Un peu trop facile à vrai dire. Je comprends mieux qu'il puisse être classé en littérature jeunesse.

Lythande est une magicienne qui se fait passer pour un homme. Elle ne doit pas dévoiler ce secret sous peine de perdre son pouvoir. Elle se rend au château de Tashgan, un prince qu'elle a sauvé de l'errance perpétuelle, afin de célébrer son mariage avec la jolie princesse Velour. Très vite, elle se rend compte qu'il y a beaucoup trop de magie dans le coin et que la servante de Velour est un peu louche. Surtout quand elle réclame un concours d'illusions le soir des festivités.

Un petit roman qui se lit très vite mais sans intérêt particulier.

mardi 11 mai 2010

La reine dans le palais des courants d'air

Ce dernier tome de Millénium de Larson est certainement celui qui m'a le moins plu. J'ai eu du mal à y entrer, je trouvais ça lent, mais lent. Peut être parce que je n'ai lu que quelques pages par ci, par là, et n'ai pu profiter d'une longue lecture qu'après le milieu du roman.
Lisbeth est à l'hôpital. Elle tente de se remettre de l'horrible rencontre avec Zala. Quant à lui, il git quelques mètres plus loin au fond d'un lit d'hôpital également.
Super Blomkvist décide de poursuivre ses recherches et d'une enquête sur le trafic de femmes, on passe à une enquête politique. La Sapo, police secrète de Suède, est-elle complétement corrompue ? Qui a tenté de réduire Lisbeth au silence ? La théorie du grand complot ne cesse d'être confirmée et Mikael doit se protéger en permanence. Appart et téléphones sur écoute, agressions, ce tome est celui d'une police de l'ombre, moins violente que dans le précédent, mais très manipulatrice.
Enfin, Lisbeth prépare son procès. Enfermée et surveillée dans cet hôpital, elle a de quoi tourner bourrique. Mais Mikael lui fournit de quoi s'amuser un peu. Cela lui permet, entre autre, de se mêler de la vie d'Erika Berger, qui a quitté Millénium.
Vous l'avez compris, ce tome est foisonnant. Après une mise en route difficile, il est aussi captivant que les deux autres.

lundi 10 mai 2010

Dictionnaire amoureux du ciel et des étoiles

Toutes mes excuses à Babelio et à Plon pour le temps que j'ai mis à lire ce livre. Il est certain qu'on ne dévore pas un roman aussi vite qu'un dictionnaire et que celui ci comptait suffisamment de pages pour m'occuper un certain temps.
Mais trêve de commentaires, qu'est ce que ce dictionnaire ? Rappelez-vous, j'en ai déjà lu quelques uns. Celui du Louvre ou des Sciences. J'aime beaucoup ce principe qui permet d'apprendre à travers des définitions précises mais accessibles. En effet, cette collection vise à couvrir dans chacun de ses livres un domaine particulier de sorte qu'un novice n'y soit pas perdu.
Ma lecture de celui des étoiles de Trinh Xuan Thuan a été motivée par le thème. La cosmologie me fait rêver, surtout depuis qu'un beau gosse me fait lever les yeux vers les étoiles. Dans ce dictionnaire, vous rencontrerez des personnalités : Einstein, Kepler... Des planètes divines : Vénus, Saturne... Des phénomènes courants : arc en ciel, éclipses... Des questions essentielles : le Big bang, la vie, le temps...
Ce dictionnaire, qui se lit à petites doses histoire de bien s'imprégner de ce que l'on apprend est une véritable base de réflexion scientifique et philosophique. Et en plus, c'est clair et bien écrit.
Merci encore à Plon et Babelio pour cette belle découverte !

dimanche 9 mai 2010

Et du coté de la Villette...

Petite excursion à la Cité des sciences. J'aime cet endroit, j'ai toujours l'impression d'y apprendre beaucoup. Outre la traditionnelle balade dans l'expo permanente (les gènes cette fois), j'ai eu le plaisir de découvrir deux expositions temporaires.
Ma terre première : construire en terre, n'est-ce pas étrange ? Mais non, c'est tout à fait naturel ! Terre et eau, terres de France, maisons d'ailleurs... Cette exposition est à la fois le lieu d'explication de la cohérence de ces constructions, de leur coté développement durable mais aussi des phénomènes de cohésion. C'est aussi un voyage dans les différentes maisons de terre, en Europe et dans le monde et la découverte des différents procédés : pisé, torchis, adobe, bauge.
Ce qui est encore plus sympa c'est que vous pouvez faire un petit jeu pendant toute l'expo. Les questions se chargent sur votre portable via bluetooth. Et il y a des tas de manipulations et d'expériences à faire au sein des différents espaces. Nice !

Bon appétit ! Exposition sur l'alimentation. Avec mon environnement familial (parce que ce n'est pas parce que je n'en parle plus que ça a changé, bien au contraire), je ne pouvais pas passer à coté de ce thème. J'ai trouvé cette expo encore plus ludique que la précédente. Il faut dire qu'elle s'adresse avant tout aux enfants et adolescents et vise à leur apprendre à bien manger. On commence par le gout : apprentissage des sensations lorsque l'on découvre un aliment. Puis elle explique et cherche à montrer pour quelles raisons on mange, elle souligne l'importance de la faim, détaille ce que l'on mange... Bref, c'est très bien fait et très complet. Par contre, s'il y a beaucoup de jeux, les parties explicatives ou pour aller plus loin ne sont pas très nombreuses. Bref, c'est chouette à voir avec des petits loulous !

samedi 8 mai 2010

Expos parisiennes. Part 1

Cela fait un bout de temps que je suis allée voir certaines expo et je vous prévois quelques billets hautement 'kulturels'...
Parlons tout d'abord de l'expo la plus courue du printemps, à savoir Turner et ses peintres au Grand Palais. Je m'attendais à un Picasso et les maitres bis. En réalité, c'est présenté plus finement même si le principe est encore celui de la comparaison. On débute avec ses pairs qu'il copie avec plus ou moins de succès. Il y a ensuite bien évidemment le parallèle avec le Lorrain, toujours aussi parlant mais ce qui est ici plus passionnant c'est le lien avec les hollandais. Quand on recrée la petite galerie  de Turner, c'est un espace qui montre l'aboutissement de l'artiste... Et l'évocation de Ruysdael est tout à fait juste. Ce qui m'a plus étonnée, ce sont ses rapports avec Titien (la vierge au lapin est décidément de toutes les expositions et ce de façon peu justifiée à mes yeux), avec Watteau et avec ses concurrents : les scènes de batailles navales sont tout à fait étonnantes ! Bref, de très belles toiles et des rapprochements qui font tilt mais beaucoup trop de monde. Et la pauvre Tate Britain doit faire grise mine si l'on en croit le nombre de ses tableaux qui voyagent actuellement.
Pour un peu de calme, préférez la voie du Tao, un autre chemin de l'être. Il y a moins de monde et du coup, les œuvres sont plus visibles. Bon, soyez en forme parce que tout n'est pas toujours très évident à saisir... Qu'y découvre-t-on ? D'abord des idées, une philosophie, des objets... Les cosmologies ouvrent le bal. On découvre ensuite l'origine légendaire du Tao avec Lao Zi avant d'en comprendre les différentes composantes : divinités (les trois purs, les huit immortels), rites, quête de la longévité et philosophie de vie. Du point de vue des objets, on trouve des représentations sur tous supports. Mention spéciale aux rouleaux du musée Guimet, peu présentés là bas, qui sont ici mis à l'honneur : Superbes !! 

jeudi 6 mai 2010

Le jour du minotaure

Théa et Icare sont les enfants de Kora et Aecus. Ils ont grandi à Cnossos car ils sont fils de prince, proches des seigneurs qui succèdent à Minos. Cependant, le danger guette car les achéens menés par Ajax cherchent à piller et à coloniser le pays. Les deux jeunes gens prennent donc la fuite. Ils sont rattrapés par Ajax qui trouve la crétoise à son gout. Elle réussit à lui échapper grâce à son habileté à manier les épingles à cheveux...
La voilà donc obligée de rejoindre le pays des bêtes, monde qui l'effraie au plus haut point. Son frère Icare est plutôt curieux de voir qui habite ce pays à part. Ils sont recueillis par Eunostos. Et là c'est très bizarre car il leur dit qu'il avait dix ans quand ils ont quitté la foret avec leur père. Bref, c'est toujours le cher Eunostos avec son gentil fond mais il n'est plus amoureux de la mère, il jette son dévolu sur la fille.
Ce tome est l'histoire de l'évolution d'un caractère, la froide Théa s'ouvre au monde. Et le petit Icare devient un homme, un vrai !
Bref, l'amour et l'amitié sont toujours au centre de l'histoire. Avec la menace grecque et quelques scènes de bataille en sus. Mais bon, ça n'a rien de transcendant. Swann restera pour moi de la fantasy sympathique mais pas exaltante. Mais je suis tentée par ses autres romans !

mercredi 5 mai 2010

La foret du minotaure

Voici la seconde histoire de cette trilogie. On ne retrouve pas Hora et Lordon mais Zoé, la dryade et Eunostos, le dernier minotaure de la forêt. Eunostos est un jeune homme-taureau au sang vif. Il fréquente pas mal de jeunes demoiselles. Mais sa favorite, la douce et discrète Kora, semble insensible à ses charmes. Tandis que la vieille Zoé trouve le petit Eunostos plus que sympathique à regarder... Dommage qu'il reste si 'filial' avec elle.
Tout change lorsque la reine abeille, Safran, enlève sa douce, utilise un petit vampire (une stryge en réalité) pour affaiblir Zoé et cherche à faire d'Eunostos son gigolo !
Voilà pour la première partie. La seconde conserve ces mêmes personnages, Kora et Eunostos sont ensemble et ils vont se marier. Mais lors d'une promenade en foret, ils rencontrent un crétois blessé, Aecus. Kora propose de le soigner et tombe amoureuse. Il faut dire qu'elle rêvait de cet homme depuis des années. Eunostos accepte ce revers. Il continue de fréquenter Kora comme une amie et veille sur ses enfants. Mais sont-ils du pays des betes ou du pays des hommes ?
Là encore, j'ai trouvé les intrigues et leur résolution bien légère. Il n'y a pas vraiment d'enjeu. Mais ça se lit bien ce petit Swann. On croise des centaures, des dryades, des filles-chèvres, des filles-oursonnes et plein d'autres êtres étranges ou inquiétants.

mardi 4 mai 2010

Une histoire des musées de France

Bon, vous le savez, j'aime les musées. J'avais donc envie d'une petite lecture qui rafraichisse mes souvenirs sur l'histoire de la création des musées.
Poulot commence son récit avec le 18e siècle. C'est l'époque où l'on collectionne, on classe, on cherche, on fouille. Et on obtient des amateurs éclairés qui possèdent de bien beaux objets. L'idée du musée fait son chemin, un peu gênée par la Révolution. Mais l'utilité du musée s'impose après de nombreux débats. En effet, faut-il conserver des objets d'une période honnie ? N'est-ce pas cultiver une mémoire à oublier ? Et puis, qu'y mettre dans ces musées ? C'est d'abord le Louvre puis les musées de province qui se remplissent comme des petits coffres forts. L'auteur signale la difficulté de l'organisation et la nécessité de faire avec les moyens du bord. Il est intéressant de noter les différents rôles de ces musées à savoir témoigner de l'histoire et du contemporain, du lointain et du proche. Et enfin, il faut souligner pour qui il est fait et comment il peut être efficace : Poulot analyse donc l'évolution du visiteur et des moyens de le toucher. Une étude qui se lit comme un roman, c'est rare, mais c'est le cas de ce petit ouvrage !

lundi 3 mai 2010

C'était notre terre

Merci au Livre de poche pour ce livre dans lequel j'ai eu beaucoup de mal à entrer et qui a fini par me séduire.

Mathieu Belezi écrit ici un roman à plusieurs voix. Ces voix sont celles des Jacquemain. Hortense, née Saint-André, possède d'immenses terres acquises par ses ancêtres à la force des armes. Elle a épousé Ernest Jacquemain, plus intéressé par la fortune que par la femme. Elle a eu trois enfants : Claudia, Marie-Claire et Antoine. Chacun son tour, un personnage prend la parole. Les uns sont morts, les hommes, les autres sont vivantes. Tous content la vie en Algérie, cette Algérie française. Hortense ne l'a jamais quittée et se cramponne à son domaine. Ernest a profité de toutes ses beautés et a lutté pour ne pas en être dépossédé. Claudia et Marie-Claire ont fuit, l'une pour vivre avec sa famille, l'autre pour entrer au couvent. Quant à Antoine, il s'est engagé pour la libération de l'Algérie.
Personnage central mais toujours en retrait, Fatima s'exprime au milieu du livre et retrace elle aussi ses années sur les terres de Montaigne (nom du domaine).
Il y a dans ce roman des histoires et des secrets de famille mais c'est surtout l'arrière plan politique et culturel que j'ai retenu. Cette lutte pour la liberté, ces hommes considérés comme des enfants...

Le style m'a d'abord beaucoup gênée et je dois dire que je ne suis toujours pas fan : Mathieu Belezi aime les phrases sans majuscules et sans points, interrompues par des dialogues. Il aime les situations que décrivent des mots crus. Mais c'est aussi ainsi qu'il nous touche.

dimanche 2 mai 2010

Eluard, il est cool aussi :)

Je t'aime pour toutes les femmes que je n'ai pas connues
Je t'aime pour tous les temps où je n'ai pas vécu
Pour l'odeur du grand large et l'odeur du pain chaud
Pour la neige qui fond pour les premières fleurs
Pour les animaux purs que l'homme n'effraie pas
Je t'aime pour aimer
Je t'aime pour toutes les femmes que je n'aime pas
 
Qui me reflète sinon toi-même je me vois si peu
Sans toi je ne vois rien qu'une étendue déserte
Entre autrefois et aujourd'hui
Il y a eu toutes ces morts que j'ai franchies sur de la paille
Je n'ai pas pu percer le mur de mon miroir
Il m'a fallu apprendre mot par mot la vie
Comme on oublie
 
Je t'aime pour ta sagesse qui n'est pas la mienne
Pour la santé
Je t'aime contre tout ce qui n'est qu'illusion
Pour ce coeur immortel que je ne détiens pas
Tu crois être le doute et tu n'es que raison
Tu es le grand soleil qui me monte à la tête
Quand je suis sûr de moi.

samedi 1 mai 2010

L'affaire Jane Eyre

J'ai lu ce roman de Jasper Fjorde il y a environ trois-quatre ans, peu avant d'ouvrir ce blog. Je voulais le relire pour l'occasion de la lecture commune du blogoclub. Je l'ai sorti de ma bibliothèque, feuilleté et reposé.
Thursday Next ne m'avait pas fait un effet bœuf lors de notre première rencontre. Et la seconde rencontre ne s'est pas faite. Je me suis aperçue que je me souvenais trop bien de ce livre. Peut être aurais-je dû trouver le deuxième tome pour éviter cette impression de déjà vu. Je vais donc vous écrire un billet d'une lecture assez ancienne que je n'ai guère appréciée.
Thursday vit dans un Royaume-Uni assez différent du notre mais toujours aussi bizarre ;) Le visage de l'Europe s'est dessiné différemment depuis la guerre de Crimée et c'est dans une ambiance de science fiction que nous entrons. Thursday a un drôle de métier. Elle est plus ou moins détective et gardienne des livres et des personnages de roman... Comme le titre l'indique, ce roman va mettre en scène les personnages de Jane Eyre. J'ai regretté d'ailleurs que le roman ne soit pas plus évoqué.
Je n'avais pas aimé ce roman à la première lecture. Ma tentative de relecture fut un échec... Bref, entre Jasper et moi, il y a une incompréhension.