Pages

vendredi 28 octobre 2011

So long, Luise

Voici un testament au ton des plus réjouissants. 

Céline Minard campe le roman d'une vie passée à s'amuser, à tromper, à fuir, à écrire un peu aussi. En français mais aussi en anglais.
La narratrice, écrivain vieillissante et retirée, nous conte ses bringues. Une vie d'amour et d'humour avec la Luise du titre, sa compagne, une artiste aussi.

Un testament écrit avec verve, joie, éclat : car la langue est poétique, puissante, précise et étonnante. 
On y croise des créatures d'autres mondes : panotes, himantopodes ou pixies. Des mondes souterrains aux aventures étranges. Des hold up de vieilles rombières. Des soirées arrosées. Des parties érotiques.

Perdue parfois dans cette avalanche de mots, je n'ai pu que suivre, poursuivre, entraînée par cette plume. 
Perplexe parfois, amusée d'autres, admirative...J'ai aimé, étonnamment. Enfin, je crois. Mais je reste un peu abasourdie sous le choc.

jeudi 27 octobre 2011

Hamaguri

Ce roman d'Aki Shimazaki fait suite à Tsubaki, c'est le deuxième tome du Poids des secrets.

Ici, le motif central n'est pas le camélia mais le coquillage. Un coquillage très particulier dont la coque est double. Le jeu est bien sûr de mélanger les coques et de retrouver la paire.
Jeu d'enfant mais aussi jeu d'adulte pour Yukio qui cherche déséspéremment deux femmes. La première, la petite fille avec qui il jouait, qui lui a donné cette moitié de coquillage et souhaitait l'épouser. La seconde, une jeune adolescente, Yukiko, qui a fui un jour sans raison apparente.

Bien entendu, c'est une histoire de doubles, de fidélité, d'amour et de mensonges.

Toujours ce dessein si fin dans ce tome, aucune lassitude malgré l'image en miroir du livre précédent.

La suite est ici : TsubameWasurenagusa et Hotaru. 

mercredi 26 octobre 2011

D'art d'art

Pour tout vous dire, je n'ai jamais vu l'émission qui donne le titre au livre. Par contre, si j'ai bien compris le principe, l'idée est d'expliquer en quelques mots une oeuvre d'art. Si j'imagine que ça passe bien à la TV, à l'écrit, c'est bien trop réducteur. 
Car il ne faut choisir qu'un angle et fermer les yeux sur tout ce qui pourrait être dit. Sans compter qu'on constate des erreurs (datation, orthographe) et des approximations qui font mauvais genre.
Ma dernière remarque négative : l'anecdotisme de ce procédé. On ne montre jamais ou peu la valeur de l'oeuvre mais la petite histoire secondaire qui la fera (peut être) apprécier d'un quidam peu intéressé. Trop populaire ou trop tiré vers le bas selon moi. 

Oui, je suis une élitiste atroce. Mais franchement, pourquoi ne pas proposer qualité et commentaire intelligent quand on présente de si belles oeuvres plutôt que de se contenter parfois d'un à peu près ?

Dommage.

mardi 25 octobre 2011

Annabelle et les cahiers volants

Martine Delerm est aussi douée en illustration que son époux en écriture et son fils en chanson. Quelle famille d'artistes !

J'avais déjà flashé sur son joli Papier de Soi. Mais ce titre est tout aussi chou. 

Annabelle est une petite fille bien curieuse. Ses cahiers s'enfuient. A tire d'aile !
La maitresse s'amuse puis s'agace de la situation. Elle donne à Annabelle des noms divers : linotte, ange ou papillon... La pauvre fillette ne sait plus à quelles ailes se vouer. 
Car elle a beau faire, tout vole autour d'elle.

Une historiette sympathique, simple, imaginative et poétique. Une Annabelle attachante, aquarellée, ailée, rayée... Un air à la garçonne. Trop mignonne. 

Merci à Babelio pour ce titre !

lundi 17 octobre 2011

La fenêtre ouverte

C'est à travers ce recueil de nouvelles que j'ai découvert Saki. Présenté comme une sorte d'OVNI de la littérature, il ne m'a pas fallu plus des 4 pages qui constituent la première nouvelle pour savoir que j'allais adorer cet auteur.

Ce que j'aime chez Saki, c'est qu'il arrive en quelques lignes, à planter un décor, à créer des ambiances tantôt inquiétantes, tantôt cocasses, toujours décalées et à la limite du fantastique... Quand on ne tombe pas carrément de l'autre côté de la limite !  Et ce que j'aime encore plus, c'est la facilité avec laquelle il peut retourner une situation, prendre le lecteur dans le piège qu'il a su tendre au fil des pages... Je n'ose en dire plus de peur de vous gâcher des surprises.
Comme avec un certain Van Cheele, qui au début d'une nouvelle "commençait à avoir l'irritante impression de s'attaquer à un problème qui le dépassait", Saki s'amuse sans cesse à malmener ses personnages trop crispés pour les situations auxquelles ils ont à faire, et en profite pour régler ses comptes, toujours de façon humoristique, avec la société britannique qu'il connaît.

Si vous aimez l'humour noir, l'humour british et les ambiances décalées, jetez-vous tout de suite sur ce petit bijou !

dimanche 16 octobre 2011

Le Tour d'écrou

Je n'ai toujours pas lu la nouvelle de James. Par contre, j'ai eu la joie d'assister ce soir à l'opéra qu'il a inspiré à Britten. Avec saisissement. 
Cet opéra, en anglais, est mené tambour battant et musique étreignant. 

L'Amoureux : "Britten arrive à faire beaucoup avec peu : quelques cordes, quelques vents, une harpe et des percussions suffisent à nous emporter par des mélodies tantôt inquiétantes, tantôt haletantes... La tension monte, l'écrou se serre, petit à petit, avec une folle intensité".

L'intrigue, elle fait penser à ce film angoissant, Les autres, qui m'a traumatisée au lycée. 
Une jeune gouvernante est envoyée s'occuper de deux enfants dans un domaine éloigné d'où elle ne doit déranger leur tuteur sous aucun prétexte. Miles et Flora sont deux jeunes enfants pas si normaux qu'il en ont l'air. Quelque chose de malsain les anime, leur échappe, parfois, puis régulièrement. 
Cela semble lié à leur ancienne gouvernante, Miss Jessel, et son amant, Peter Quint, tous les deux morts dans des circonstances dramatiques.

Cet opéra, c'est une belle performance vocale. On regrette une Flora un peu pâle.
Niveau décor, sobriété et efficacité. On joue sur les lumières et l'arrière plan, sur quelques objets du monde de l'enfance.

Une réussite qu'il faut se dépêcher d'aller applaudir à l'Athénée-théâtre Louis Jouvet !

vendredi 14 octobre 2011

Tsubaki

Premier tome de la pentalogie Le poids des secrets d'Aki Shimazaki, premier tome d'une saga que je souhaitais découvrir depuis quelques années et qui s'est trouvée sur mon chemin, au hasard d'une bibliothèque.

Ce premier tome est en grande partie épistolaire.
A la mort de sa mère, notre narratrice hérite d'une lettre. Elle y découvre la jeunesse et le crime de celle qui était alors une jolie jeune fille, Yukiko.
Ayant grandi à Tokyo puis à Nagasaki, Yukiko est une survivante de la bombe. La guerre et les relations du Japon à ses voisins constituent le paysage de ces années. Yukiko y raconte sa famille, son ami Yukio. Mais le comportement de son père la pousse à commettre un crime terrible, demeuré scellé depuis...

Ce premier tome, c'est celui de Yukiko, qui aime tant les camélias 'tsubaki'. 
Histoire tout en délicatesse, fine et envoûtante.


La suite est ici : Hamaguri, Tsubame, Wasurenagusa et Hotaru. 

jeudi 13 octobre 2011

The love talker

Encore un E. Peters un peu bizarre. Qui manque de Peabody !

L’héroïne, Laurie, retrouve ses tantes et son oncle dans leur manoir, accompagnée par son demi frère. Chacun d'eux a quitté un peu précipitamment la ville (Chicago) pour les bois d'Idlewood. Car tante Ida s'inquiète. Sa soeur Lizzie perdrait un peu la tête et verrait des fées.

Fascinée par l'étrange, le poétique et le beau, tante Lizzie est l'esprit fantasque de la famille. Mais point trop n'en faut. Bref, Laurie et Doug vont tenter de calmer leur tante et de découvrir ce qu'il se passe avec les fées...
Pas vraiment polar, pas non plus roman d'amour, ce livre peine à trouver sa place et son rythme. Les indices sont infimes ou très visibles. Bref, pas de subtilité, pas de grosses découvertes non plus.

A oublier !

mardi 11 octobre 2011

Au royaume d'Alexandre le Grand

... on pouvait croiser hier dans les couloirs du Louvre Stéphane Bern ou Henri Loyrette mais guère Alexandre. Du beau monde donc. Et du monde qui, au vernissage, préfère papoter et jeter un regard discret aux oeuvres plutôt que de profiter du calme relatif des salles. Idéal donc pour admirer les gigantesques vitrines présentant des séries de tombes de l'époque mycénienne à archaïque. Je préfère vous prévenir, vous devrez faire la queue et bousculer pour pouvoir profiter des oeuvres et des cartels de la première partie (petits bijoux et ornements métalliques  askoi etc)...
Un bel Alexandre !


Et cette expo ? 
J'en sors un peu déçue. 
Tout commençait superbement : Un historique en images et quelques mots de la découverte des richesses de la Macédoine, en citant bien sûr les chefs-d'oeuvres comme la tombe de Philippe II ou la superbe couronne feuillue découverte en 2008. On remonte dans le temps jusqu'à la première expédition Heuzey avec des oeuvres des collections hellénistiques du Louvre.
Pourquoi pas.


S'ensuit une gigantesque vitrine avec des résultats des fouilles de nécropoles. Celles dont je parlais plus haut, si vous suivez.  Cet art, c'est un peu l'historique de la Macédoine : Comprenez qu'il y a de l'or, des vases et des armes. Des cartels plus descriptifs qu'explicatifs. Et révisez un peu votre vocabulaire avant d'y aller : pas de glossaire à la fin. Le quidam imagine donc des définitions plus ou moins justes de termes tels que symposion, askos, alabastre etc... (Non, un alabastre ne servait pas de soliflore).  


Nous poursuivons notre expédition archéologique en nous approchant petit à petit de la période hellénistique :  et là, il fallait être courageux de présenter monnaies et fragments architecturaux. Parce que honnêtement, ça ne passionne pas les foules en général. Evidemment, les joyaux de l'art macédonien émeuvent et étonnent : verrerie, statuettes, bijoux et même écritoire et jeu sont si "modernes" et gracieux. Car d'un coup, d'un seul, et sans trop comprendre comment, ce sont les aspects sociaux qui sont mis en avant. Puis religieux. 


L'exposition se termine sur une file de statues romaines, les piliers de Las Incantadas en meilleur état que dans les salles et la figure d'Alexandre avec quelques représentations, les modèles pour l'avenir. De quoi inspirer les bons romains et le terrible Antoine... Mais c'est une autre histoire. 


Que conclure de cette visite ? 
La médiation est presque inexistante. J'espère que les audio guides sont corrects car cartels et chapitres sont light au possible. Bref, il vaut mieux s'être documenté avant. 
La problématique de l'exposition n'est pas toujours très claire. La Macédoine, certes, mais encore ?! C'est à la fois très détaillé sur certains points (description iconographique d'un casque) et très rapide sur d'autres (La civilisation avant l'époque hellénistique, les points historiques, les inspirations etc). 
De très belles oeuvres sont exposées et valent le détour à moins que vous n'ayez déjà visité Thessalonique et Dion. 

lundi 10 octobre 2011

Ma petite française

Étonnant comme je pouvais avoir des réticences à ouvrir ce roman de Bernard Thomasson. Je m’attendais à un livre froid. Ne cherchez pas à comprendre pourquoi, c’est peut-être des réminiscences des voyages scolaires en Allemagne.
Et puis cette première phrase «  Sam, mon ange, je t’écris du ciel » c’est un peu flippant, non ?
Eh bien quelques pages, plus loin, à l’arrivée de la jeune Hélène à la Zoologischer Bahnhof, j’étais embarquée dans ce roman qui joue délicieusement des points de vue, des années 70 à nos jours.

Hélène, dite Ellen, a vécu à Berlin sa première expérience de la ville. Issue de la campagne française, la jeune fille fuit sa famille pour une année d’étude dans la capitale alors coupée en deux. Accueillie par Olga et Karl, elle découvre une culture, voire deux cultures qui s’affrontent de façon plus ou moins brutale : Berlin Ouest, vitrine du capitalisme, est le lieu de toutes les sorties à la mode, de toutes les expériences jusqu’à l’exubérance. Berlin Est, c’est plus exotique, on y vit plus dangereusement.
Hélène, guidée par la charmante Sloan et ses amis, vit quelques mois déterminants. Sa sexualité, ses passions et ses goûts vont s’y affirmer.

Ce qui est passionnant, c’est qu’à mesure qu’on découvre l’adolescente, se dévoile aussi l’adulte qui revient sur les pas de la jeune femme, qui prend conscience de l’influence des événements sur ses décisions, des blessures qui se sont ou non cicatrisées. Ellen, notre Hélène dont le nom change depuis qu’elle vit Outre Atlantique, voyage dans le passé avec un journaliste, compagnon de voyage rencontré en vol : David. Jeune homme dont la propre histoire prend un nouveau relief à Berlin.

Ce qui est remarquable dans ce roman, c’est la vivacité de cette ville, changeante, aux visages et interprétations multiples que l’auteur se plaît à souligner, histoire de monuments palimpsestes… Pas si différemment de Rom@, on sent un amour du lieu, une accumulation des strates.

Style vif, entraînant, pour une jolie quête personnelle ! Merci à Chroniques de la rentrée littéraire pour cette trouvaille !

mercredi 5 octobre 2011

Bal de Givre à New-York

Voilà un petit roman que je souhaitais parcourir depuis des mois. En effet, j'étais sous le charme de la couverture. Et j'ai eu la joie de le trouver en bibliothèque !
Par contre, je m'attendais à une lecture un peu déceptive mais peut être pas à ce point. 

Anna vit dans un New-York très étrange. Architecture cristalline dont son père est le créateur. 
Anna a une belle maison gothique, un domestique qui pratique la télékinésie et pas beaucoup de mémoire.
Anna va au lycée, n'est visiblement pas trop appréciée de ses condisciples et vit une époque troublée : un homme, le masque, enlève de jeunes demoiselles.
Mais Anna n'en a cure car elle vit un conte de fées. Wynter, rencontré par hasard, l'invite au grand bal que sa famille organise. Richissime, puissant, brillant, superbe, le jeune Wynter l'attire et l'effraie. L'aidera-t-il vraiment à retrouver ses parents ? Lui veut-il vraiment du bien ?

Un roman sympathique de Colin mais dont la fin se sentait. Un roman prétexte selon moi, qui aurait pu faire quelques pages de moins sans problème, qui n'apporte pas grand chose. Dommage.

mardi 4 octobre 2011

Fille de

Merci encore à Chroniques de la rentrée littéraire pour ce titre !
La rentrée littéraire, c’est aussi la loterie. On tire un livre dans le tas, il peut être très bon ou très mauvais.

Ici, grosse déception pour un livre de Carole Achache qui annonçait des rencontres avec les figures littéraires et artistiques du milieu du XXe siècle. Ces figures, elles sont citées, elles sont croisées par une petite puis jeune fille. Mais à part pour Genet, qui est réellement un personnage récurrent du roman, on ne peut guère parler de relation entre Carole et eux.

Car au centre, c’est d’abord l’histoire d’une mère puis les relations mère-fille qui sont explorés. La fille qui creuse le passé, interroge les agendas Hermès de sa mère et ses amis plus ou moins proches, qui comprend d’où viennent des habitudes qu’elle aimait.... La charmante Monique Lange à Paris, chez Gallimard, avec ce bourdonnement de joie, de littérature, son jeune amant qui passe le bac et devient père, ses passions pour des hommes, qui s’avèrent homosexuels, son amitié avec Florence Malraux… Au début, je dois avouer que j’accrochais pas mal même si le style ne me plaisait pas trop. C’était plein de vie.
Et puis, assez brusquement, cela a basculé. Plus trop de joie, un coté plus sombre…

Monique s’efface devant Carole. Car la petite fille montée en graine devient une adolescente intenable, libertaire, curieuse, … mais aussi voleuse, droguée, prostituée. Monique subit une adolescente insupportable avant d’être délaissée.

Voilà un roman qui se veut d’inspiration autobiographique, qui peut sombrer dans le nombrilisme. Quant au style, je n’ai jamais réussi à m’y faire, à l’oublier donc encore moins à l’apprécier. Il m’a heurtée, agacée, trop « mitraillette » pour moi…

Un extrait pour vous expliquer : « Je déteste les enfants. Ils ne m’intéressent pas. Rue Saint-Benoit, Outa n’arrête pas de tournicoter autour de moi. Je regarde par la fenêtre. Dehors, le ciel blanc. J’écoute derrière moi le roulis de paroles des adultes à l’autre bout de la pièce. Discussion diffuse, volutes de cigarettes. Je m’absente. Outa me rappelle ».


Cet enchaînement ininterrompu de petites phrases m’épuise, me lasse. Cette façon de rajouter trois mots entre deux points, sans cesse, pour détailler la phrase précédente se répète interminablement. Ce commentaire permanent et cette petite voix, je crois vraiment qu’ils ne me manqueront pas.

dimanche 2 octobre 2011

Le lecteur

Ce petit livre de Patricia Martin-Deffrennes est plus une nouvelle qu'un roman. 

Elle détaille le triste sort de Thomas Besson, qui cherche refuge dans les livres. La vie ne l'épargne pas même s'il reste parfois aveugle à son environnement. Un jour, un étrange roman lui tombe dans les mains. Ce roman de Twin semble raconter sa propre vie. Troublée par cette similitude, le narrateur en devient obsédé...

Etrange et charmant petit livre sur l'amour de la lecture et l'obsession.

samedi 1 octobre 2011

Vol de nuit

Saint-Exupéry, c'est surtout Le Petit prince pour moi. Mais c'est aussi l'aviateur, l'aviation, les délais des postes, les tempêtes, les déserts, les montagnes, le décalage entre la vie civile et l’héroïsme discret des aviateurs.
Fabien est l'un de ces héros. Toujours prêt à partir, même la nuit, quand c'est si dangereux. Il n'en sortira pas de bien, je puis vous l'assurer hélas. Mais quelles images lorsque le pilote flirte avec les étoiles, flotte sur les nuages. Quelle beauté !

Face à notre héros, un homme que l'on ne peut que haïr. Froid, uniquement soucieux de gagner la bataille postale par avion : Rivière n'épargne rien ni personne. Il veut du rendement, de l'efficacité, de la perfection. Chacun doit être irréprochable... Ou partir. 

Une belle et triste histoire en Amérique du sud, aux premiers temps de l'aviation.