Pages

jeudi 16 février 2012

Enola Game

Merci aux éditions Dialogues pour l'envoi de ce roman de Christel Diehl ! J'avoue que je me suis fait un peu priée car je craignais une lecture très déprimante. 
Alors, je ne peux pas vous dire qu'elle soit gaie. Mais elle est terriblement prenante. Elle conserve l'espoir malgré tout, même s'il est souvent ténu.

Une mère et sa fille se retrouvent seules, coincées dans leur maison. Un évènement que la fillette appelle 'La grande lumière' et sa maman 'Enola Game' a bouleversé la civilisation existante : plus d'électricité donc des appareils sans utilité, plus de travail ni de routine, plus de soleil...
Alors, il faut s'organiser avec ce que l'on a. Tenter de garder une dignité, un but. Utiliser enfin ce temps dont on pensait qu'il filait trop vite. 
Heureusement, les deux rescapées ont des vivres. Et puis, des aliments et de l'eau sont livrés régulièrement.
Cette catastrophe, c'est une façon de réaliser ce qui compte vraiment pour la narratrice, d'évoquer son passé, d'imaginer un avenir. Une pause obligatoire dans une vie survoltée, une mise à nu.

Entre flash-back, extraits d'une vie quotidienne entre quatre murs, suppositions sur ce qu'a pu devenir le reste du monde, la narratrice nous émeut, nous touche mais nous fait aussi réfléchir sur notre essence, notre essentiel, notre sens. 
Sans compter que le tout est porté par un style concis et poétique.
En termes d'ambiance, je dois vous avouer que l'angoisse, la tension voire la peur montent à mesure des pages. L'étau se resserre et les dangers du monde extérieurs semblent se multiplier et se rapprocher de cette maison cocon.

Une histoire qui m'en rappelle une autre : En un monde parfait par exemple ou Joueur_1 (dont il faut que je vous parle) ou alors Je suis une légende... Et certainement La Route que je n'ai toujours pas lu. 

7 commentaires:

  1. Noté après une très bonne critique chez une autre blogueuse. Tu confirmes.

    RépondreSupprimer
  2. Oui, il est extra, tu devrais aimer :)

    RépondreSupprimer
  3. J'ai lu 3 des titres de référence que tu donnes en fin de billet ... autant dire qu'il y a de fortes chances que cette histoire me plaise (j'aurais peut-être un peu de mal avec le style si je me fie aux extraits que j'ai lus !)

    RépondreSupprimer
  4. Je viens de lire ce roman et je suis tombée amoureuse de la plume de l'auteure... quel joli livre plein d'espoir et de désespoir !
    Je me suis permis de faire un lien vers ton billet dans le mien :)
    A bientôt
    Cajou

    RépondreSupprimer
  5. Pas lu "La Route" non plus. Mais "Enola Game" fut une lecture intéressante à plus d'un titre pour moi; j'en parle sur mon blog:

    http://fattorius.over-blog.com/article-christel-diehl-grande-lumiere-en-huis-clos-101651006.html

    Cela, sans parler de la sobriété stylistique qui domine, avec pertinence vu le propos.

    RépondreSupprimer
  6. Excellent ouvrage !
    Je suis presque frustré d' être tenu hors de cette histoire tant ce couple semble en perdition ... Histoire très prenante !
    Bravo !
    Pascal SZEWCZYK.

    RépondreSupprimer

Pour laisser un petit mot, donner votre avis et poser des questions, c'est ici !