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mercredi 28 octobre 2009

Dans la luge d'Arthur Schopenhauer



Tardivement reçu (trois semaines après Arsène, c'est fou, non ?) mais vite lu (gros caractères, larges interlignes et nombre de pages inférieur à 100) sans plaisir, ni déplaisir. Un livre de Reza qui me laisse indifférente.
Chaque chapitre est le message d'un protagoniste à un autre. Mais jamais les personnages ne semblent réellement communiquer ou se comprendre.
Nadine Chipman s'occupe de son mari, Ariel, anciennement philosophe, désormais assis sur son fauteuil, la main pendante. Il est ainsi depuis que son maître a assassiné sa femme. Serge Othon Weil est leur ami, il parle avec l'un comme l'autre, il est chiant. Et au milieu, il a un psy, qui n'a pas l'air mieux que les trois autres.
Dialogues de sourds, ce livre ne m'a pas passionnée. C'est l'histoire de tous ces gens qui se passent à coté. Topique de notre temps.
Merci au Livre de poche pour cet envoi.

samedi 17 octobre 2009

Chefs-d'oeuvre de la collection Khalili

A l'institut du monde arabe se tient depuis quelques jours une très riche exposition de la collection d'art islamique de la collection Khalili.

A l'entrée, la Mecque est au centre du discours ainsi que les arts "religieux". Entendez décors de mosquées, représentations des lieux de pèlerinage et superbes corans. On remarque immédiatement le rôle décoratif des écritures dans une religion qui ne représente pas l'humain dans ses lieux de culte.
A l'étage, encore des objets de mosquées, mêlées aux objets royaux : manuscrits particulièrement remarquables notamment les shah nameh (livres des rois). On poursuit avec quelques armes et bijoux. Puis des outils de la vie courante mais toujours richement décorés.
De très beaux objets mais un discours scientifique assez léger. On ne comprend pas les raisons de cette présentation thématique (les objets ne sont pas présentés de façon chronologique) si ce n'est la nécessité de créer des catégories. Mais elles ne s'imposent pas. Bref, c'est joli...

vendredi 16 octobre 2009

Histoire du vandalisme


Louis Réault a écrit un best seller des monuments historiques, l'histoire de leur destruction des origines à nos jours. Ce livre édité par Bouquins a été complété et mis à jour à propos des dernières années.
De quoi ça parle ? De toutes les destructions de monuments mais aussi d'œuvres d'art de l'antiquité à nos jours. On pense bien sûr à la période révolutionnaire, qui fait le gros de ce recueil. Mais les autres époques ne sont pas négligées. On redécouvre les destruction médiévales ou les modifications  des desseins antiques (premiers travaux des monuments historiques ?). Et cette Renaissance qui ne s'est pas installée sans dégâts. Et l'époque classique qui honnit les jubés. En gros, modes et nouveautés changent gouts et architectures.
Réault accorde aussi un peu de place aux autres destructions d'œuvres d'art. Ex : la fonte de l'argenterie royale.
La partie la plus passionnante est certainement celle des XIXe et XXe lorsque des restaurations sont parfois plus destructrices qu'autre chose. L'ensemble est un bel essai d'histoire et d'histoire de l'architecture ! Il nous invite à être attentif à notre patrimoine et à le protéger. Je ne suis pas certaine qu'il faille pour autant choisir un immobilisme forcené. Les architectures contemporaines sont parfois étonnamment réussies et ne déparent pas forcément les monuments. Ce n'est pas vraiment un avis que Réault semble partager.

jeudi 15 octobre 2009

Le palais des mirages


Clara est une jeune fille en 1900. Nous la découvrons dans l'exposition universelle. Son papa est un inventeur, roi de l'électricité. Elle joue le rôle de la fée dans le pavillon dans l'électricité. Un accident la fait chuter droit dans les bras de Lucas, un suédois.
Le comportement étrange du garçon et les accidents nombreux de l'exposition suscitent l'attention de la Police et de Clara. Ne vous attendez pas à un polar, il s'agit ici plutôt de fantastique ici.
Jubert mêle exposition universelle et mythologie nordique ! Mélange étonnant au premier abord mais réussi. On est emporté dans cette aventure qui rend bien les pavillons de l'exposition parisienne ; les inventions qu'il renferme et les personnages qu'il dessine sont tout à fait convaincants. Clara est une peste au grand cœur troublée par les malheurs de sa famille. Son petit frère est un gamin dynamique et fan de cyclisme. Quand à l'histoire, elle vous éclairera sur la boucherie que sont les guerres du 20e siècle !
Bref, un roman sur fond historique, dans les merveilleux décors de carton-plâtre de l'exposition universelle. De quoi emballer les nostalgiques de la Belle époque (dont je suis, naturellement ;) ).

mercredi 14 octobre 2009

La couronne verte

J'ai cédé à la tentation Kasischke à la bibliothèque.

Comme dans Rêves de garçons, l'histoire est centrée sur trois filles. Ces adolescentes partent en vacances avant de rentrer à la fac. Elles quittent le printemps pluvieux de l'Illinois pour les plages mexicaines.

Terri se fond tout de suite dans le moule. Elle flirte, boit, bronze et profite des plaisirs de l'hôtel club. Anne et Michelle se sentent moins à l'aise qu'elle dans cet univers. Elles rencontrent un homme qui a l'age de leurs parents et propose de les accompagner et de les guider dans les ruines de Chichen Itza. Si Michelle est sous le charme de leur guide et suit parfaitement la visite, Anne est plus méfiante et se rappelle, un peu tard, toutes les recommandations familiales.

Encore une fois, un livre entrainant ! Et un jeu sur l'ambiguïté, la surprise, le retournement de situation avec une montée progressive de l'angoisse et de l'inévitable. Un roman à deux voix qui m'a semblé un peu moins abouti que les autres mais qui restitue bien l'ambiance malsaine et inquiétante de l'auteur.

mardi 13 octobre 2009

Eon et le douzième dragon

Chine impériale, de jeunes garçons s'entrainent pour devenir apprentis des Yeux de dragon. Position prestigieuse au sein du palais mais dangereuse, entre secrets d'état, mégalomanie et complots... et surtout communication avec l'un des dragons, qui permet d'agir directement sur le monde et de protéger l'empire.
Eon, notre héros superbement campé par Goodman, a une sensibilité très forte aux dragons et peut les voir. Son maître le prépare donc à la cérémonie du choix de l'apprenti de l'œil de dragon, en cette année du dragon rat. Mais Eon cache un secret derrière son infirmité. C'est une fille. Elle pourrait être tuée si son identité était découverte car cette initiation est réservée aux hommes. C'est pour cela qu'elle écarte autant que possible sa féminité et réussit à donner le change.
Entrainée dans une aventure bien plus complexe qu'un simple apprentissage, Eona est une héroïne forte et attachante malgré ses erreurs (et son mauvais caractère). Avec la conscience de sa féminité, ce personnage change d'ailleurs énormément mais ça, je vous laisse le découvrir. A noter, une foule de personnages étonnants comme dame Dela, des nuances et des ambiguïtés en permanence. Bref, Eona n'est pas la seule à jouer double jeu.
Pour conclure, une fresque épique au cœur du pouvoir impérial qui donne envie de lire la suite ! Et pas du tout cette sensation de longueur(s) dénoncée dans certains billets (mais qui ? je ne sais plus du tout). Merci à la Table ronde et à Bob pour l'envoi !

lundi 12 octobre 2009

Tag en retard...

Cynthia m'a taguée il y a moult temps. Voici enfin mes réponses ! Et j'en profite pour relayer Lael et Hydromielle.

1) A quel livre dois-tu ton premier souvenir de lecture ?
Je crois que ce sont les livres que lisaient mon papa. Particulièrement Le petit prince. Il y avait aussi une encyclopédie de la science. Mes premières lectures 'comme une grande', il devait y avoir des Martine, Emilie et Caroline. Les "Ecole des loisirs". Puis les petites collections bleue et rose.

2) Quel est le chef-d'œuvre "officiel" qui te gonfle ?
Ulysse de Joyce, que je n'ai pas encore abandonné mais commencé depuis 1 an et demi.

3) Quel classique absolu n'as-tu jamais lu ?
Tout plein ! Il me reste un bon bout de la Comédie humaine, Dickens, Gogol, Cervantés...

4) Quel est le livre, unanimement jugé mauvais, que tu as "honte" d'aimer ?
J'ai rarement honte de mes lectures. J'ai lu Levy, Werber et Coehlo... et je ne m'en cache pas.

5) Quel est le livre que tu as le sentiment d'être seule à aimer ?
Peut être Belle du Seigneur, qui n'a pas un franc succès dans la blogo. Mais ce livre a d'ardents défenseurs. Peut être Un pèlerinage intérieur qui n'a pas suscité de commentaires et qui fut pourtant un de mes plus grands plaisirs de lecture de cette année !

6) Quel livre ferais-tu lire à ton pire ennemi pour le torturer ?
Je n'ai pas d'ennemis. Et si j'en ai, je crois que leur faire lire un livre pourrait être, en soi, une torture. Mais s'il faut leur infliger une longue torture, je dis tout Angot.

7) Quel livre aimerais-tu faire découvrir au monde entier ?
Beaucoup ! Les classiques qui ont bercé mon adolescence et qui sont des vrais chef-d'œuvres, des inconnus comme le pèlerinage... sus-cité. Ou Romain Gary. 

8) Quel livre pourrais-tu lire et relire ?
Je relis peu. Ce serait un classique genre Jane Eyre, Notre Dame de Paris, Les liaisons dangereuses ou mon cher Zola... Et bien sûr, Belle du Seigneur.

9) Quel livre faut-il lire pour y découvrir un aspect de ta personnalité ?
Clairement, Belle du Seigneur. Au désespoir de mon chéri !

10) Quel livre t'a fait verser tes plus grosses larmes ?
Aucune idée. Récemment, c'est la voleuse de livres. Mais j'ai la larme plus ou moins facile selon les moments où je lis.

11) Quel livre t'a procuré ta plus forte émotion érotique ?
Hum, Anne Rice à l'adolescence avec ses sorcières de Mayfair.

12) Quel livre emporterais-tu sur une île déserte ?
Eco disait, un annuaire, pour imaginer des vies et des romans. Moi je dirais un truc long, comme La comédie humaine. On ne sait pas, ça peut durer longtemps l'île ? Parce qu'après trois Balzac de suite, je sature. On peut donc ajouter des livres à ouvrir entre chaque Balzac, voilà, c'est plus humain.


13) De quel livre attends-tu la parution avec la plus grande impatience ?
Le dernier Paul Auster. Plus qu'une dizaine de jours ! Et avant, c'était Harry Potter of course.

14) Quel est selon toi le film adapté d'un livre le plus réussi ?
J'aime rarement les adaptations. Donc je ne sais pas du tout. Peut être Le seigneur des anneaux, dont l'ambiance est bien rendue.

samedi 10 octobre 2009

Catch 22

Voilà un roman qui est une référence constante aux USA mais que les français connaissent peu (enfin, c'est mon impression, vous avez le droit de nier). Je l'ai vu récemment chroniqué par Bouh. Et mon ami Romain vient de le commencer pour compléter son éducation américaine. Croisé en bibli, j'ai aussi sauté le pas.
Joseph Heller campe une escadrille américaine à Pianosa, une petite île près de l'Italie, pendant la seconde guerre mondiale. Le héros de ce roman, Yossarian, et ses compagnons doivent sans cesse exécuter plus de missions. Au bout de cinquante missions, les hommes ont normalement le droit de rentrer chez eux. Sauf ici. Le nombre de vols à réaliser ne cesse d'augmenter à mesure que Yossarian approche le nombre salutaire. Il tente donc de se faire réformer, de passer plus de temps à l'hopital, de faire entendre raison à ses supérieurs... En vain.
Mais là n'est pas l'essentiel. Dans chaque situation, l'absurde pointe son nez. Il y a le Major Major Major qui n'accepte les visites qu'en son absence et ne reçoit personne quand il y est. Il y a l'aumonier à qui le colonel a donné une tomate qui est accusé de vol. Milo qui monte sa petite entreprise de livraison de nourriture à travers la Méditerranée et qui bombarde sa propre équipe. Les prostituées toquées. Les hommes du CID (criminal investigation department) qui se soupçonnent. Et l'article 22. Article qui, quelle que soit votre situation, vous sera néfaste. Ainsi, celui qui ne veut pas se battre n'est pas réellement fou. Et le fou ne se rend pas compte du danger donc il ne demande pas à être rapatrié.  Donc tout le monde est condamné à se battre. L'article 22 est mis à toutes les sauces, "-Ils n'ont pas à nous montrer l'article 22, dit la vieille. La loi dit qu'ils n'y sont pas obligés. -Quelle loi dit ça ? -L'article 22".
Bref, c'est loufoque, ça part parfois dans tous les sens mais c'est fondamentalement drôle... et critique ! Un classique des années 50 qui est encore d'actualité avec cette victoire de la loi, même quand elle est idiote, des lâches, des profiteurs, des hommes sensés qui deviennent fou... Bref la guerre dans toute son absurdité.

vendredi 9 octobre 2009

Thomas Drimm : La fin du monde tombe un jeudi


Merci aux éditions Albin Michel pour l'envoi de ce titre. Je n'avais pas lu Didier Van Cauwelaert depuis L'apparition. Je crois même que c'est le seul que j'aie lu.

Imaginez un monde, un peu comme le notre, mais en pire (ou mieux, à vous de juger), à la 1984, vous voyez. Un monde sous bulle, où les hommes ont des puces dans le cerveau, lesquelles enregistrent leurs gains et leurs pertes au grand royaume du jeu. Un monde où il faut être mince et souriant sous peine d'être suspect...

Thomas, bientôt 13 ans (âge de l'empuçage) et mal dans sa peau, joue au cerf-volant, XR9, sur une plage de marée noire. XR9 est son meilleur ami. Sauf qu'un jour, il lui échappe pour aller s'écraser sur la tête d'un vieillard. Lequel se "réincarne" et lui parle par la bouche de son ours en peluche ! Sauf que le vieillard n'est pas n'importe qui et qu'il confie une mission à Thomas.
Et ce dernier est tout sauf un héros : petit gros, père alcoolo, cultivé plutôt qu'ignorant, il ne correspond pas à l'idéal du temps qui doit être mince, riche et pas trop brillant.

A mesure du livre, le garçon devient plus attachant que pénible (c'est un ado, n'oubliez pas) et mûrit vite.

J'ai particulièrement aimé les personnages secondaires et les 'méchants dont on ne sait pas bien ce qu'ils veulent'. Miss Noctis et ses vêtements incroyables par exemple. Et c'est un roman d'aventure prenant, qui devrait plaire aux ado. Moi, j'attends de lire la suite !

jeudi 8 octobre 2009

Le cavalier suédois


Dois-je remercier Caroline, Fashion ou Lucile pour les éloges qu'elles ont fait de ce roman de Perutz ? Sans elles, je n'aurais peut être jamais ouvert ce merveilleux roman d'aventures. Merci les filles !
Au XVIIIe siècle, dans le froid, deux malheureux se soutiennent et fuient les dragons de Pologne. L'un est un voleur, l'autre est un déserteur. Le premier n'a pas vraiment de nom ou trop pour les citer. Le second est Christian von Tornefeld. Les deux hommes font un marché : ils doivent s'aider mutuellement. Mais le voleur tombe amoureux de la promise de Christian. Commence alors une histoire d'identité volée, d'aventures, de larcins... La vie de notre voleur, sans nom et souvent sans visage, se déroule non pas comme un roman initiatique mais comme une suite d'aventures.
Ce roman est porté par un style très plaisant, très XIXe. Une très belle rencontre.

mercredi 7 octobre 2009

Le conte de l'île inconnue


C'est Lucile qui m'a donné envie de lire Saramago suite à sa lecture de l'aveuglement. Elle avait signalé le style sans ponctuation de cet auteur qui m'intriguait et me rebutait.

Quand j'ai croisé ce court opus en bibliothèque, je me suis dit qu'il constituerait une bonne introduction à cette écriture. En effet, ce roman est très court, illustré et écrit gros. Je ne prenais pas beaucoup de risques.

Ce conte se déroule dans un pays inconnu, certainement le nôtre ou celui d'un voisin. Le roi traite les demandes de ses citoyens par un appareil administratif complexe qui délègue chaque tache. Alors quand un homme décide de monter la garde jusqu'à ce que le roi traite sa demande en personne, ça trouble l'ordre général ! Que veut cet homme de si exceptionnel ?

Un bateau. Pour trouver une île inconnue. Bien entendu, il subit bien des rebuffades et des moqueries car tout le monde sait que toutes les îles sont connues. Enfin, jusqu'à ce qu'on découvre une île inconnue ! Notre importun obtient ce qu'il souhaite. La servante du château décide de le suivre... Et la suite de cette poétique aventure ne sera pas révélée ici.

Sachez simplement que le style est un peu étrange, sans virgules, mais qu'il donne un nouveau rythme au texte. Que ce petit livre est un bel objet et un beau texte. Et que je vous invite à le découvrir par vous mêmes !

mardi 6 octobre 2009

L'ami retrouvé


Voilà un grand classique de la littérature sur les rapports juifs/allemands durant la Seconde Guerre mondiale. J'imaginais qu'il parlait de la guerre mais c'est une période qui n’apparaît pas dans la narration.

Avant la guerre, une classe voit débarquer Graf von Hohenfels, fils d'une famille aristocratique importante. Chacun tente de s'en faire un ami. Mais c'est finalement Hans, petit juif solitaire, qui retient l'attention du nouveau venu. Après des débuts méfiants, ils deviennent inséparables. C'est une amitié à la Montaigne/La Boétie avec nombreux échanges, discussions et jeux. Hans invite son nouvel ami chez lui mais Graf ne lui rend que rarement la pareille. Hans s'interroge sur le sens de leur amitié. Lorsque Graf l'ignore superbement à l'opéra, il se doute bien que leur amitié vient d'être entachée. Antisémitisme croissant ne facilite pas les relations des deux amis et Hans finit par fuir aux Etats Unis.

Court roman ou nouvelle, ce texte d'Uhlman est une belle ode à l'amitié dans un contexte extrêmement difficile. Il parle aussi d'honneur et de fidélité.

lundi 5 octobre 2009

Merlin l'ange chanteur

Tome 3 de la série Quand les dieux buvaient de Catherine Dufour, j'ai eu envie de le lire malgré ma déception précédente. Les nouveaux personnages sont peu sympathiques. Il y a l'archange qui a échappé au suicide collectif de la fin du monde et qui se nourrit de foi et de souffrance. Et l'angelot qui aimait bercer les bébés dans les limbes et leur chanter des psaumes. Il se retrouve à herboriser et à gouter le sang des hommes. Relecture de l'histoire de l'Europe, ce roman montre deux personnages qui manipulent les humains pour survivre et déclenchent des catastrophes : inquisition, guerres de religions etc avant de se transformer en êtres hors du commun, les vampires. Bien entendu, le ton est toujours humoristique, les références foisonnent et le début est particulièrement sympathique (relecture de l'histoire d'Arthur et des dames du lac). Mais la reprise des mêmes ressorts lasse un peu et perd de son intérêt. L'histoire se répète, la relation des deux anges évolue mais le lecteur a du mal à éprouver une réelle curiosité. A noter, une fin complétement abracadabrante, comme de coutume !

samedi 3 octobre 2009

Ne t'inquiète pas pour moi

J'ai craqué sur ce livre d'Alice Kuipers pour sa jolie couverture. Le contenu me laisse bien plus sceptique.
Mère et fille ne voient guère, elles se croisent. Maman est médecin. Claire est une lycéenne. Elles communiquent par post it sur le frigo. Leurs messages vont de la liste des courses à la déclaration d'amour. Notre échange s'étale sur neuf mois pendant lesquels les rapports mère/fille vont passer par l'exaspération, les pleurs et les retrouvailles. Et ce qui fait "tenir" le roman c'est une histoire très simple : maman a un cancer. Mais la vie quotidienne se poursuit malgré cela et la maladie n'envahit pas les petits mots.

Une narration originale mais qui ne m'a absolument pas séduite.

vendredi 2 octobre 2009

Lectures-miroirs


Levraoueg m'a taguée... Et moi qui pensais avoir échappé à celui-là ;)
Alors le but est de faire son portrait en utilisant des titres de livres lus cette année. Comme beaucoup de tricheuses, je vais le faire depuis l'ouverture du blog. Na ! Et puis je vais en mettre plusieurs parce que parfois j'ai envie d'être hors la loi !

Décris toi : Les jours de déprime, La grosse. Oui, je sais c'est pas beau les complexes. Sinon, La demoiselle aux yeux verts. Mais je ne suis pas La femme qui lisait trop car je n'ai l'impression de ne lire que pour le boulot (même si ce n'est pas le cas).

Comment te sens-tu ? Au secours il veut m'épouser. Sans commentaire et de circonstance. Argh !

Décris l'endroit où tu vis actuellement : Dans les coulisses du musée ou Dans le scriptorium, ça dépend des jours.

Si tu pouvais aller n’importe où, où irais-tu ? Dans le New York de Paul Auster, pas trop loin de Boston :) Et à plus long terme, Route des Indes, parce que ce pays me fascine !

Ton moyen de transport préféré : Une page d'histoire pour les voyages dans le temps, mais pendant l'été ce sont généralement Les déferlantes quand elles font dériver mon bateau préféré.

Ton/ta meilleur amie est : Un remède à la mélancolie. Entre nous, ce sont Les affinités électives.

Toi et tes amis vous êtes : Si loin de vous pour certains très bons amis (Boston, Niger, Egypte...) mais il n'y a aucune raison pour qu'on ne reste pas Extrêmement fort et incroyablement près.

Comment est le temps ? Ici, à Paris, c'est un été prodigue malgré la date... C'est pas la fin du monde. Contrairement à Boston où il fait 6°C...

Ton moment préféré de la journée : De minuit à minuit, c'est à dire le soir avant tout mais aussi d'autres moments, tout dépend de la journée en question.

Qu’est la vie pour toi ? Un pèlerinage intérieur. Oui madame ! Mais c'est mieux quand elle a Le goût du chocolat !

Ta peur : C'est une peur qui rode, propre à chacun et éternelle... La peur qu'il n'y ait Point de lendemain.

Quel est le meilleur conseil que tu as à donner ? Si vous êtes perdus, ayez à proximité Le guide du voyageur galactique.

Pensée du jour : Pourquoi pas le silence ? Trop de circulation aujourd'hui. Ma seule joie des zoreilles ? Une dame qui écoutait de l'opéra à fond, la fenêtre ouverte sur le Pont Neuf ! Tellement mieux que les klaxons.

Comment aimerais-tu mourir ? D'un amour fou !

La condition actuelle de mon âme : Eloge du mariage, de l'engagement et autres folies... Facile à dire ! Beaucoup plus embrouillé mais j'essaye de me raisonner.

Je passe le relais à ma chère Arsène, je ne sais pas si Ikastor se donnera la peine d'y répondre par contre. Mais Boubou, La liseuse, Cathy et Ori peuvent répondre aussi !

jeudi 1 octobre 2009

L'art de bâtir les villes

Camillo Sitte a écrit un livre un peu oublié aujourd'hui qui traite d'urbanisme et d'esthétique.

Quand au XIXe siècle, l'Europe se construit et s'urbanise à toute vitesse, l'auteur reproche à ses pairs de bâtir sans beauté. Il replonge dans des modèles passés : forum, agora, places médiévales ou baroques pour montrer la force d'exemples historiques réussis. Il critique ces grandes places vides où cathédrales et monuments se perdent sans s'intégrer dans la ville. Il ajoute à ces considérations les problèmes de circulation, d'ornement des bâtiments et de leur communication entre eux. La place de la nature est aussi étudiée et les blocs américains durement condamnés.
Un bel essai qui séduira tous les nostalgiques des capitales ante Haussmann.