Encore un peu de temps pour découvrir cette expo à l'Institut du Monde Arabe puisqu'elle est prolongée. Heureusement pour vous !
Cette expo nous fait découvrir la variété de la création contemporaine marocaine, dans les domaines de la photo, de la vidéo, de la peinture, des installations... et même de l'artisanat et de la mode. Organisée sur quatre étages, elle demande de prendre un peu de temps pour être appréciée. Surtout qu'elle a un côté très cosy avec ses salons... On y resterait bien toute la soirée !
Des premières salles, je retiendrai l'ironie des Ânes Situ de Hicham Benohoud, les abstractions colorées et toutes en courbes de Mohamed Melehi, les paysages scarifiés et légers de Yasmina Ziyat. J'ai été moins sensible à toute la section "Traduire" qui, malgré son titre, ne m'a pas trop parlé.
Mais mon gros coup de cœur va surtout à l'oeuvre de Younès Rahmoun, Zahra Zoujaj. Seule dans cette installation poétique et esthétique, éclairée par ces 77 lampes de verre et bercée par un doux son, j'étais sous le charme des lumières dont l'intensité ne cesse de changer légèrement. Apaisement garanti !
Younès Rahmoun, Zahra Zoujaj, D.R. |
La partie sous-sol, parcourue plus rapidement, a moins retenu mon attention. Les questionnements sur les printemps arabes et la place de la femme dans la société sont pourtant des sujets qui m'intéressent. Mais je n'ai peut-être pas tout suivi... Quelques regards de femmes photographiées m'ont touchée et me resteront.
Malgré ou grâce à son hétérogénéité, cette exposition donne à voir un art marocain bien vivant et protéiforme. Moi qui ne connaissais pas du tout l'actualité de sa création, je sors avec quelques œuvres qui m'ont interpellée, une attention plus forte à la place de la spiritualité dans l'art (merci Younès Rahmoun), à l'humour et à l'ironie de ces artistes. Laissez-vous mener par la fantaisie et la créativité de ce Maroc aux mille visages, c'est un joli voyage !
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