mercredi 30 septembre 2009

L'ivresse des providers


Tome 2 de la série Quand les dieux buvaient de Catherine Dufour, ce livre m'a moins plu que le précédent.
Après la fin du monde (voir volume précédent), les êtres magiques ont disparu. Sauf quelques fées par ci, par là (bois de Boulogne entre autres). Et Bille Guette, que l'on croyait anéanti, revient dans un nouvel univers, qui lui correspond cette fois tout à fait, internet. Il a pris possession de Will Door (Windows). Pour comprendre le passage du rien à internet, l'histoire est assez longue. Disons qu'avec le développement de l'électricité et du télégraphe, les spectres ont trouvé refuge dans ce moyen de communication plutôt que d'errer sur terre. Mais qu'ils ne se gênent pas pour revenir faire un petit coucou et manipuler les vivants quand ils en ont besoin. On apprend également dans ce roman que la mort est bretonne (la mienne est italienne) et fille du père Noël, lequel s'appelle Prosper.
L'auteur joue ici sur les noms et sur les langages. On croise pas mal de langage informatique (tout à fait obscur pour moi) dont je ne suis pas toujours certaine de comprendre le rôle et l'humour.
Les personnages principaux sont des spectres numérisés, des fées court vêtues, une humaine qui se noie dans les jeux de rôle... et quelques grand méchants. Franchement too much pour être sympa.

La suite est là

mardi 29 septembre 2009

De viris illustribus


Le brave abbé Lhomont a voulu résumer l'histoire romaine pour ses sixièmes. Là on peut faire une parenthèse sur la baisse du niveau de latin en France. Oui, j'ai découvert ce livre pour mon petit latin en hypokhagne. Depuis, je ne joue plus à traduire ou alors seulement par ennui.
Et je me suis aperçue que jamais je ne l'avais lu in extenso. Du coup, pour réviser mon histoire romaine en m'amusant (et parce que je n'ai pas la série Rome à ma disposition) j'ai relu cette compilation du brave abbé.
Il commence son récit à la fondation de Rome par les jumeaux (la louve, Rhéa Silvia etc) et poursuit son résumé jusqu'à l'empire. Il nous abandonne après Actium comme si la suite n'était que décadence. Ce qui est sympathique, c'est la vivacité des portraits d'hommes illustres (c'est la traduction du titre pour les non latinistes), la capacité à résumer en quelques événements importants les étapes de l'histoire. Bien sûr, les anecdotes et les exemples de courage sont mis en avant. Et l'ensemble n'est pas aride. L'abbé ne fait pas rire mais il est pédagogue. Il note les faits marquants, insiste sur les grandes batailles, les héros dévoués et les morts improbables. Le tout sans trop de fautes ou d'approximation, compilant Tite Live, Cicéron, Polybe etc.
Une bonne introduction à l'histoire romaine. Et une manière amusante de se remettre au latin.

lundi 28 septembre 2009

Neverwhere


Voilà qui ne risque pas d'étonner grand monde : J'ai adoré et dévoré ce roman de Neil Gaiman.

Richard est un jeune homme ordinaire. Il vit à Londres, va se fiancer avec Jessica, une fille froide et directive (tyrannique en fait). Un soir, alors qu'ils ont rendez vous avec le patron de la miss, Richard décide d'aider une malheureuse, Porte. Celle ci est poursuivie par deux êtres peu recommandables qui veulent visiblement lui faire du mal. Porte parle aux rats et s'acoquine avec le marquis de Carabas. Bizarre mais on voit de tout à Londres.

Par contre, une fois Porte remise, Richard rencontre quelques petits soucis dans sa vie quotidienne. Il est confronté à une nouvelle ville de Londres, le Londres d'en bas avec ses propres codes. Autant vous dire que ce n'est pas forcément l'endroit où vous passeriez vos vacances. Voilà le début d'un excellent roman de fantasy, plein d'humour, de retournements, de bons méchants et de saints diaboliques.

Si vous n'avez pas encore croisé Gaiman, n'hésitez plus, c'est génial!

dimanche 27 septembre 2009

Au royaume des femmes


Ce recueil de Tchékhov comporte quatre nouvelles : Au royaume des femmes, Ariadna, Monseigneur et le meurtre.
Si les deux premières sont centrées autour d'un personnage féminin, les deux autres sont plus masculines. Le titre donné au recueil me parait donc assez mal choisi, mais passons. Comme vous pouvez le constater, je suis dans ma période russe.
Au royaume des femmes est l'histoire d'un réveillon. Celui de la riche Anna, prisonnière de son héritage, de l'usine qu'elle doit gérer et des préjugés (les siens et ceux d'autrui).
Ariadna est une femme froide, hautaine dont Chamokhine est amoureux. Mais celui ci conte autant les frasques de son aimée que ce qui l'a rendue insupportable.
Monseigneur raconte les derniers jours d'un évêque qui se meurt alors que sa mère vient lui rendre visite. Le rapport mère-fils qui change.
Le meurtre c'est le basculement dans la vie de deux frères qui vivent ensemble. Le premier tanne le second pour qu'il vive en bon chrétien. Le second ne supporte plus les leçons de morale et en présence de sa famille, en vient à des extrémités... extrêmes.

samedi 26 septembre 2009

Livres marquants...

Après la liste de la BBC, voivi les livres qui ont le plus marqué les français.
Comme précédemment, je vous laisse un code : PAL LAL Lu et inconnu au bataillon

1 La Bible en partie, je vous refait pas l'explication.
2 Les misérables de Victor Hugo en CM2 et sixième. Je n'avais vraiment rien à faire. Je me rappelle le regard haluciné de la bibliothécaire quand je sortais pour emprunter ces dictionnaires (trois tomes qui faisaient une belle taille en tous cas). Super souvenir !
3 Le petit prince d’Antoine de Saint-Exupéry Best of !
4 Germinal d’Emile Zola Pas mon Zola favori.
5 Le seigneur des anneaux de J.R.R. Tolkien Lu et approuvé.
6 Le rouge et le noir de Stendhal Lu dans mon lit alors que j'avais le bras cassé, il a illuminé mes vacances.
7 Le grand Meaulnes d’Alain-Fournier Lu et relu, toujours ensorcelant pour moi. Mais j'ai l'impression que vous ne l'aimez pas.
8 Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne Lu le même été que Stendhal. Embarquée par l'histoire après des débuts difficiles.
9 Jamais sans ma fille de Betty Mahmoody Jamais lu. Mais la moitié des filles de ma troisième l'ont lu !
10 Les trois mousquetaires d’Alexandre Dumas Lu pendant une traversée de la France en TER. Superbe (mais comme tout Dumas, j'ai envie de dire)
11 La gloire de mon père de Marcel Pagnol Lu à l'école. Pagnol ne m'enchante pas.
12 Le journal d’Anne Frank d’Anne Frank Lu et relu au collège.
13 La bicyclette bleue de Régine Deforges Lu au lycée avec les cinq ou six premiers de la série. Franchement pas génial.
14 La nuit des temps de René Barjavel Lu au collège. Comme la plupart des Barjavel qui me sont tombés sous la main à ce moment là (la bibliothèque municipale et celle des parents étaient bien fournies).
15 Les oiseaux se cachent pour mourir de Colleen Mc Cullough
16 Dix petits nègres d’Agatha Christie Lu comme quelques Agatha au collège. Peu de souvenirs mais les polars m'emballent moins maintenant.
17 Sans famille d’Hector Malot
18 Les albums de Tintin de Hergé Lu comme toutes les BD de mes parents.
19 Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell Lu grâce à Fashion.
20 L’assommoir d’Emile Zola Lu comme tous les Rougon-Macquart.
21 Jane Eyre de Charlotte Brontë Lu adolescente et adoré !
22 Dictionnaires Petit Robert, Larousse, etc. Beaucoup utilisés mais pas de lecture suivie, merci !
23 Au nom de tous les miens de Martin Gray
24 Le comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas Révélation de ma troisième !
25 La cité de la joie de Dominique Lapierre
26 Le meilleur des mondes d’Aldous Huxley Lu et aimé mais je l'ai déjà dit !
27 La peste d’Albert Camus Un Best of, j'ai très envie de le relire en ce moment.
28 Dune de Frank Herbert Lu grâce à mon initiateur ès SF
29 L’herbe bleue Anonyme Lu comme la plupart des ado, non ? Traumatisant ce livre.
30 L’étranger d’Albert Camus Lu et après un début difficile, accroché.
31 L’écume des jours de Boris Vian Lu chez mon papi pendant des vacances. Qu'il faisait froid. Je pense le relire pour le blogoclub.
32 Paroles de Jacques Prévert Lu et offert maintes fois.
33 L’alchimiste de Paulo Coelho Lu et dévoré les Coelho dans le trimestre qui a suivi. J'ai préféré sur le bord de la rivière Piedra.
34 Les fables de Jean de La Fontaine Lu, étudié, mais peut être pas in extenso.
35 Le parfum de Patrick Süskind Lu et aimé. J'ai écrit ma première et seule nouvelle après cette lecture.
36 Les fleurs du mal de Charles Baudelaire Lu, étudié, aimé et appris !
37 Vipère au poing d’Hervé Bazin Lu et detesté.
38 Belle du seigneur d’Albert Cohen Le best of des best of !
39 Le lion de Joseph Kessel Bien aimé mais souvenir assez flou.
40 Huis clos de Jean-Paul Sartre Une de mes pièces favorite de ce monsieur. Mais toujours pas vue sur scène.
41 Candide de Voltaire Lu et étudié.
42 Antigone de Jean Anouilh Idem.
43 Les lettres de mon moulin d’Alphonse Daudet Idem. Et je crois pas trop aimé.
44 Premier de cordée de Roger Frison-Roche
45 Si c’est un homme de Primo Levi Lu, relu, étudié, rerelu.
46 Les malheurs de Sophie de la comtesse de Ségur Lu petite fille et toujours fan !
47 Le tour du monde en 80 jours de Jules Verne
48 Les fourmis de Bernard Werber Lu et poursuivi avec la suite.
49 La condition humaine d’André Malraux Lu et detesté.
50 Les Rougon-Macquart d’Emile Zola Lu, tous, hélas...
51 Les rois maudits de Maurice Druon Aimé !
52 Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand Adoré !
53 Les hauts de Hurlevent d’Emily Brontë Génial ! (je m'enflamme à chaque ligne)
54 Madame Bovary de Gustave Flaubert Beurk beurk !
55 Les raisins de la colère de John Steinbeck
56 Le château de ma mère de Marcel Pagnol Lu et comme le précédent Pagnol, moyen bof.
57 Voyage au centre de la Terre de Jules Verne
58 La mère de Pearl Buck Lu et aimé. Avec mon amie Laure, nous écumions les brocantes pour trouver les autres titres, alors plus édités.
59 Le pull-over rouge de Gilles Perrault Une des rares recommandation de lecture de mon papa.
60 Mémoires de guerre de Charles de Gaulle
61 Des grives aux loups de Claude Michelet
62 Le fléau de Stephen King
63 Nana d’Emile Zola Bon, on commence à le savoir que Zola n'est plus un mystère pour moi.
64 Les petites filles modèles de la comtesse de Ségur Moins que les malheurs de cette sacré Sophie mais un best of de mon CE2 assurément ! Puis j'ai découvert les Alice et négligé la comtesse, sauf pendant les vacances, où je retrouvais les livres un peu moisis de ma maman quand elle était petite (la cave a été inondée chez mon grand père et les rares livres survivants gardent une odeur assez... forte).
65 Pour qui sonne le glas d’Ernest Hemingway Pas aimé du tout.
66 Cent ans de solitude de Gabriel García Márquez Adoré.
67 Oscar et la dame rose d’Eric-Emmanuel Schmitt Bien aimé.
68 Robinson Crusoé de Daniel Defoe Detesté, il ne se passe rien sur cette ile. Lu en quatrième, pendant un échange franco allemand.
69 L’île mystérieuse de Jules Verne
70 La chartreuse de Parme de Stendhal Ahah ! Lu et relu :) Je l'aime d'amour ce Stendhal.
71 1984 de George Orwell Lu et aimé
72 Croc-Blanc de Jack London Lu petite fille. Aucun souvenir (le froid peut être).
73 Regain de Jean Giono Pas sûre de l'avoi lu, gros doute. Mais Giono et moi on n'est pas super potes.
74 Notre-Dame de Paris de Victor Hugo Lu en cinquième pendant une longue angine.
75 Et si c’était vrai de Marc Levy Lu en TGV pour retourner en cours un lundi matin. Je devais être en terminale ou en prépa.
76 Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline Lu en terminale. Sentiment ambivalent. Aimé et agacée.
77 Racines d’Alex Haley
78 Le père Goriot d’Honoré de Balzac Brr, un Balzac que j'ai detesté, peut être à cause de ma prof de français. Brr.
79 Au bonheur des dames d’Emile Zola C'est pas un peu fini avec Zola ?! Celui là, c'est le premier que j'ai ouvert.
80 La terre d’Emile Zola On va finir par se lasser du bonhomme. Assez dégueu celui là.
81 La nausée de Jean-Paul Sartre
82 Fondation d’Isaac Asimov Eheh, encore dans ma periode 'Je me lis les bases de la SF'
83 Le vieil homme et la mer d’Ernest Hemingway lu et pas aimé
84 Louisiane de Maurice Denuzière
85 Bonjour tristesse de Françoise Sagan Lu et bof. Sympa mais pas transcendant.
86 Le club des cinq d’Enid Blyton Ma première série. CE1-CE2 tous avalés (enfin, tous ceux de la biblio)
87 Vent d’est, vent d’ouest de Pearl Buck Mon premier Pearl Buck. Avec Laure.
88 Le deuxième sexe de Simone de Beauvoir Récent mais marquant !
89 Les cavaliers de Joseph Kessel
90 Jalna de Mazo de la Roche
91 J’irai cracher sur vos tombes de Boris Vian Pas de souvenirs, c'est terrible !
92 Bel-Ami de Guy de Maupassant Un été, sous les combles...
93 Un sac de billes de Joseph Joffo En permanence, au collège. Caché sous un cahier.
94 Le pavillon des cancéreux d’Alexandre Soljenitsyne Un été de gardiennage dans un musée sans clim. Aimé malgré le thème.
95 Le désert des Tartares de Dino Buzzati Lu et recommandé, voire offert.
96 Les enfants de la terre de Jean M. Auel
97 La 25e heure de Virgil Gheorghiu Lu récemment, pas le chamboulement que j'attendais.
98 La case de l’oncle Tom de H. Beecher-Stowe Lu avec un peu d'ennui.
99 Les Thibault de Roger Martin du Gard
100 Le silence de la mer de Vercors Lu et sans souvenir.

Alors... Petites questions : ça vous inquiète pas qu'il n'y ait ni Proust ni Cervantès ? Que personne n'ait été marqué par Rabelais ? Gary ? Je suis sûre que vous aussi vous êtes frustrés par cette liste !
Bon et sinon, pas beaucoup de perspectives de lectures, on est plus dans la rubrique nostalgie ici.

vendredi 25 septembre 2009

Les mémoires de Giorgione


Merci au livre de poche pour l'envoi de ce livre de Claude Chevreuil.
Celui ci retrace la vie d'un peintre mystérieux et discret (pour ce qui est de sa vie privée) de la Renaissance, Giorgione. Certains disent même qu'il n'aurait pas existé... Que connait-on de lui ? Quelques tableaux, superbes, dont le sens nous échappe aujourd'hui. Ses liens avec Bellini et Titien.
Ici, à travers une longue lettre de confession ou de legs (on ne sait pas trop) Giorgione se raconte à son élève favori : Sebastiano del Piombo.
Quelques critiques de forme : l'épitre à Sebastiano, écrite alors que Giorgione sait qu'il lui reste peu de temps à vivre, est un peu déroutante. C'est une longue confession chronologique. Giorgione s'adresse régulièrement à son destinataire mais, malgré cela, l'ensemble parait un peu artificiel.
Le fond : voici l'histoire d'un peintre de sa jeunesse à sa mort. L'auteur insiste beaucoup sur sa formation, ses tableaux (seuls repères réels de cette existence), ses amitiés. Le tout est romancé (forcément) mais assez crédible. On se balade entre Castelfranco et Venise au milieu des grands de l'époque comme des prostitués et des paysans.
Une biographie intéressante donc, surtout pour moi qui aime ce peintre et qui apprécie cette période si riche de la Renaissance italienne. Toutefois, plaira-t-elle à qui n'est pas fan de peinture ? Je n'en suis pas certaine, quoi que l'aspect parfois aventurier et potache de cette existence soit assez développé. A noter, l'auteur explicite ses choix et l'époque en fin d'ouvrage, très utile !

jeudi 24 septembre 2009

Béatrix


Je vous parlais lors d'une précédente lecture de Balzac de mon dégoût facile pour cet auteur. Une overdose est vite arrivée en sa compagnie. C'est pourquoi je distille mes lectures de son œuvre et tache de ne pas m'infliger le Balzac de trop. Parce qu'à petites doses, tout va bien.

Béatrix est l'histoire de Calyste du Guénic, jeune noble Guérandais. Béatrix, personnage important et éponyme n’apparaît paradoxalement qu'à la moitié du livre.

Autant vous prévenir tout de suite, la partie introductive, vous savez, celle où Balzac se sent obligé de nous décrire chaque pièce de la maison, chaque âge du personnage et les variantes climatiques de la région dure ici une bonne centaine de pages. Il ne faut pas se décourager, la suite en vaut la chandelle mais ne soupirez pas devant ces descriptions, elles sont (presque toutes) utiles. Et puis le pays guérandais est superbe (j'y passais mes vacances), ne nous plaignons pas. Par contre, la Bretagne passe un peu pour un pays sous développé... ou primitif. Ce n'est pas négatif ici, c'est plus l'idée de pureté, de rudesse et d'absence de coquetterie, bref, pas ce Paris décadent !

Le cœur de l'histoire : Calyste est beau comme un ange, épris de sa voisine, Mlle Félicité des Touches. Celle ci est une Georges Sand, un peu homme, savante, amoureuse. Il parait (dixit les notes) que Balzac s'est inspiré de Sand et de Liszt. Elle présente à Calyste Béatrix de Rochefide (la perfide). Aussi blonde que Félicité est brune, plus jeune, plus fragile, plus parisienne, plus femme somme toute, elle séduit l'ardent breton. Voilà le début d'une histoire à épisodes où le héros est un niais amoureux qui fait son éducation sentimentale. Béatrix est un personnage assez peu présent dans ce roman, elle n’apparaît qu'à deux moments pour détruire l'existence de ceux qu'elle croise. Une bombe !
Et la troisième partie, que je ne dévoilerai pas, est incroyable de subtilité parisienne et de manipulations aristocratiques ! J'adore !

mercredi 23 septembre 2009

L'invention de Paris. Il n'y a pas de pas perdus

Voici un essai d'Eric Hazan sur la ville de Paris.
Il considère les différents quartiers, le Paris historique toujours limité par des enceintes rapidement trop petites pour une ville qui ne cesse de s'étendre. Puis il s'attache aux rajouts, ces villages qui sont petit à petit intégrés à la capitale. Des plans de quartiers, dessinés d'un trait simple, illustrent ces métamorphoses.
La suite s'intéresse à Paris en colère. Les barricades, la commune et tout ce qui fait le "Paris rouge".
Enfin, la fin parle flâneurs et artistes, vues peintes ou photographiques.

Un essai très facile à lire et très renseigné sur notre belle ville !

mardi 22 septembre 2009

Liste


J'ai trouvé cette liste chez Cécile et j'ai eu envie de voir si j'étais d'accord avec le top 100 de la BBC.

Voici ma légende : livres lus
sur ma PAL sur ma LAL c'est quoi ce bidule ?!

01 - Pride and Prejudice - Jane Austen et moyennement aimé, enfin moins que le majorité de la blogosphère
02 - The Lord of the Rings - JRR Tolkien adoré !

03 - Jane Eyre - Charlotte Bronte adoré aussi !

04 - Harry Potter series - JK Rowling
j'aime !
05 - To Kill a Mockingbird - Harper Lee

06 - The Bible dont j'ai lu pas mal d'extraits surtout du nouveau testament, de la genèse, le cantique des cantiques

07 - Wuthering Heights - Emily Bronte aimé of course !
08 - Nineteen Eighty Four - George Orwell idem !

09 - His Dark Materials - Philip Pullman un de mes favoris !

10 - Great Expectations - Charles Dickens

11 - Little Women - Louisa M Alcott
souvenirs de jeunesse.
12 - Tess of the D’Urbervilles - Thomas Hardy

13 - Catch 22 - Joseph Heller
(lecture à venir)
14 - Complete Works of Shakespeare
(déjà lu quelques pièces)
15 - Rebecca - Daphne Du Maurier

16 - The Hobbit - JRR Tolkien

17 - Birdsong - Sebastian Faulk

18 - Catcher in the Rye - JD Salinger

19 - The Time Traveler’s Wife - Audrey Niffenegger

20 - Middlemarch - George Eliot

21 - Gone With The Wind - Margaret Mitchell

22 - The Great Gatsby - F Scott Fitzgerald
j'aime cet auteur !
23 - Bleak House - Charles Dickens

24 - War and Peace - Leo Tolstoy
Ah, que de souvenirs ! La grande joie de ma seconde ces auteurs russes.
25 - The Hitch Hiker’s Guide to the Galaxy - Douglas Adams

26 Brideshead Revisited - Evelyn Waugh
27 - Crime and Punishment - Fyodor Dostoyevsky Comme Tolstoi mais pour ma terminale.
28 - Grapes of Wrath - John Steinbeck

29 - Alice in Wonderland - Lewis Carroll
une de mes rares relecture !
30 - The Wind in the Willows - Kenneth Grahame
31 - Anna Karenina - Leo Tolstoy

32 - David Copperfield - Charles Dickens

33 - Chronicles of Narnia - CS Lewis

34 - Emma - Jane Austen

35 - Persuasion - Jane Austen

36 - The Lion, The Witch and The Wardrobe - CS Lewis

37 - The Kite Runner - Khaled Hossein

38 - Captain Corelli’s Mandolin - Louis De Bernieres

39 - Memoirs of a Geisha - Arthur Golden

40 - Winnie the Pooh - AA Milne

41 - Animal Farm - George Orwell Beurk ! Pas son meilleur pour moi.

42 - The Da Vinci Code - Dan Brown Eurk !

43 - One Hundred Years of Solitude - Gabriel Garcia Marquez Gabriel et moi, ce fut le grand amour aussi ! J'ai dévoré son œuvre au lycée.

44 - A Prayer for Owen Meaney - John Irving
45 - The Woman in White - Wilkie Collins

46 - Anne of Green Gables - LM Montgomery

47 - Far From The Madding Crowd - Thomas Hardy

48 - The Handmaid’s Tale - Margaret Atwood

49 - Lord of the Flies - William Golding

50 - Atonement - Ian McEwan

51 - Life of Pi - Yann Martel

52 - Dune - Frank Herbert J'aime !

53 - Cold Comfort Farm - Stella Gibbons

54 - Sense and Sensibility - Jane Austen

55 - A Suitable Boy - Vikram Seth

56 - The Shadow of the Wind - Carlos Ruiz Zafon
57 - A Tale Of Two Cities - Charles Dickens
58 - Brave New World - Aldous Huxley
Traumatisme de mon collège !
59 - The Curious Incident of the Dog in the Night - Mark Haddon

60 - Love In The Time Of Cholera - Gabriel Garcia Marquez
Grand amour
61 - Of Mice and Men - John Steinbeck

62 - Lolita - Vladimir Nabokov
Grand amour
63 - The Secret History - Donna Tartt

64 - The Lovely Bones - Alice Sebold Eurk ! Mais pourquoi ce livre a-t-il eu tant de succès ?
65 - Count of Monte Cristo - Alexandre Dumas Grand amour

66 - On The Road - Jack Kerouac

67 - Jude the Obscure - Thomas Hardy

68 - Bridget Jones’s Diary - Helen Fielding
Mais pourquoi ce livre a-t-il eu tant de succès ?
69 - Midnight’s Children - Salman Rushdi
70 - Moby Dick - Herman Melville

71 - Oliver Twist - Charles Dickens

72 - Dracula - Bram Stoker

73 - The Secret Garden - Frances Hodgson Burnett

74 - Notes From A Small Island - Bill Bryson

75 - Ulysses - James Joyce (lecture (difficile) en cours)
76 - The Inferno – Dante Génial !

77 - Swallows and Amazons - Arthur Ransome

78 - Germinal - Emile Zola Pas mon favori de cet auteur qui m'est cher
79 - Vanity Fair - William Makepeace Thackeray
80 - Possession - AS Byatt

81 - A Christmas Carol - Charles Dickens
82 - Cloud Atlas - David Mitchell

83 - The Color Purple - Alice Walker

84 - The Remains of the Day - Kazuo Ishiguro

85 - Madame Bovary - Gustave Flaubert et moi ce n'est pas l'amour fou.
86 - A Fine Balance - Rohinton Mistry

87 - Charlotte’s Web - EB White
88 - The Five People You Meet In Heaven - Mitch Albom

89 - Adventures of Sherlock Holmes - Sir Arthur Conan Doyle Toute ma jeunesse !

90 - The Faraway Tree Collection - Enid Blyton Non, moi je lisais le club des 5 !
91 - Heart of Darkness - Joseph Conrad
92 - The Little Prince - Antoine De Saint-Exupery
une de mes rares relecture !
93 - The Wasp Factory - Iain Banks

94 - Watership Down - Richard Adams

95 - A Confederacy of Dunces - John Kennedy Toole

96 - A Town Like Alice - Nevil Shute
97 - The Three Musketeers - Alexandre Dumas
Grand amour
98 - Hamlet - William Shakespeare

99 - Charlie and the Chocolate Factory - Roald Dahl

100 - Les Miserables - Victor Hugo
Grand amour

Êtes vous d'accord avec ce classement ? Pour moi, tous ne sont pas inoubliables dans cette liste (détail à coté des titres). Et puis il manque Belle du Seigneur ;)
Et vous, lesquels avez vous lus ? détestés ? aimés ?
Je vous le fait avec le top 100 français plus tard !

Le Maitre et Marguerite


Voilà un classique de Boulgakov que je n'avais jamais ouvert et pourtant vous savez comme j'aime lire un petit roman russe de temps à autre.

C'est un drôle de livre qui m'est tombé entre les mains. Écoutez plutôt : A Moscou, Berlioz et Ivan Nikolaïevitch Ponyriev, deux membres d'un éminent cercle littéraire, se retrouvent pour parler de l'athéisme et de l'inexistence du Christ. Un inconnu se joint à la conversation et raconte le jugement de Ponce Pilate et sa rencontre avec le prophète. Puis il annonce naturellement sa mort prochaine à Berlioz et un séjour en psychiatrie à Ivan. Et c'est ainsi que commence une série de désordres dans la bonne ville de Moscou. Le diable et ses associés s'y sont effectivement installés et troublent chaque personne qui les croise de trop près.

Assez étonnamment, on ne découvre le maître, un écrivain qui écrit sur Ponce Pilate, et sa Marguerite qu'au milieu du roman. Ce couple adultère a été séparé et ne vit plus en l'absence de l'autre.

J'ai été très surprise par ce roman que j'imaginais de facture assez classique et qui plonge très vite dans un fantastique plein d'humour. Les tours que joue le diable sont autant de divertissements quand ils ne coûtent pas la vie ou la raison à celui qui en est victime.

Ce roman très dense est sans cesse en mouvement, on suit plusieurs personnages et le couple central n'est finalement pas si important que le diable et ses sbires. Une jolie récréation russe !

lundi 21 septembre 2009

Contretemps


Voilà un livre auquel j'aurais pu ne pas accrocher. Les premières pages m'ont laissée sceptique puis très vite j'ai été intriguée par ce roman de Charles Marie.
Melvin est contacté pour retrouver Bruno, un ami, une rencontre, un homme qu'il a connu mais dont les liens avec le narrateur ne sont pas explicites. Il décide donc de ne pas le chercher pour mieux le trouver par hasard, méthode finalement assez efficace.
A Florence, il croise Lorraine, une femme superbe qui l'entraine dans un bar. Là ils manquent de se faire tirer dessus comme tous les occupants du lieu. C'est là une situation qui se reproduit à plusieurs reprises dans le roman tout comme les pots aux bars et les nuits dans des hôtels en Europe. Destinations ? Budapest, Florence, Paris... Melvin ère et dérange plus qu'il ne l'imagine.
Dans un contexte proche du notre mais un peu tordu (La Banque toute puissante et la Catacombe comme entités rivales), Melvin est un de ces hommes qui ne cesse de calculer, de réfléchir. Pas de spontanéité, pas de surprise. Que dire d'autre de cette envoutante quête ? Morgane est son amour perdu, elle le hante sans cesse et toutes les femmes l'ensorcellent et lui rappellent cet amour adultère. Harold, l'époux de Morgane, intervient également dans ce roman et redistribue les cartes. De chercheur, Melvin se sens enfin poursuivi.
Poisons, mots, ruses, calculs... Chaque étape est enserrée dans un court chapitre, au style travaillé mais agréable. On se laisse mener en bateau par ce Melvin qui, prévisible pour qui le connait, est plein de manies attachantes pour le lecteur.
Merci BOB pour cette découverte !

samedi 19 septembre 2009

La proposition


Ce film ne va pas changer l'histoire du cinéma, ni même la votre. Il se laisse regarder le temps d'oublier qu'il fait si gris dehors.
Le pitch : Elle est détestée de tous, c'est une working girl qui ne sait plus ce que sont vacances, famille, amis, amours. Mais elle bosse et elle bosse bien. Lui est son assistant. Il ne connait pas de repos depuis qu'il a accepté de travailler avec elle. Il s'enfile des manuscrits à longueur de temps, lui apporte son café et règle tous ses rendez-vous. Il la déteste. Elle ne le voit pas.
Sauf que... Elle est canadienne. Et que son visa expire. Elle va donc être ramenée manu militari à la frontière car il n'est pas renouvelé. Mais elle a une solution : épouser son assistant. Elle lui propose un mariage blanc contre une promotion. Il va lui falloir faire face au méchant monsieur des visas qui ne s'en laisse pas conter et découvrir la famille de son futur au cours d'un week end fiançailles-mariage-lune de miel en Alaska. Et là, les scènes amusantes peuvent commencer, les sentiments changer...
Bref, rien de très étonnant dans cette comédie. On peut y aller pour admirer le beau gosse, moi il me plait bien ce Ryan Reynolds.

vendredi 18 septembre 2009

Quand tu seras à Proust, la guerre sera finie


Je retrouve avec ce livre l'atmosphère si particulière de Nyssen et cette obsession (littéraire ou réelle) pour une disparue, une femme à fantasmer parce que non soumise au temps et jamais séduite par celui qu'elle obsède.
Douze mois pour écrire une lettre (ce gros roman) à Caroline, voilà ce qu'entreprend Paul Leuleu. Isolé dans sa maison à Escalles, pour seule compagnie une bonne et ses souvenirs. Leuleu était éditeur. Il a été bouleversé par la mort de son ami et traducteur Trucheman. Celui-ci avait passé la guerre dans un grenier à lire des classiques que lui apportait son professeur de linguistique, Molinari. Voilà pour l'explication du titre. Sauf qu'il n'a pas eu le temps d'aller jusqu'à Proust et que la guerre finie, plus de trace de la femme fantasmée. Cela n'empêche pas Trucheman de se lancer à la conquête des femmes qui croisent son chemin, comme Leuleu d'ailleurs.
Il faut noter que les femmes sont ici des repères mais servent aussi à les brouiller. Elles se font variées selon l'interlocuteur, elles sont fines et menteuses, elles passent d'un homme à l'autre. Illustration d'une relation complexe. Au long de ses épitres, Leuleu retrace les moments complices avec Caroline pendant sa vie d'éditeur, cite des titres (renseignements pris, il s'agit parfois des propres écrits de Nyssen) et des auteurs, les difficultés de traduire sans trahir... Il enquête plus ou moins sur le passé de Trucheman et sur cette femme obsédante et tente de s'ouvrir de sa propre obsession pour Caroline. Autres thèmes cher à notre narrateur, les coïncidences, les carnets qui accompagnent l'écrivain, les voyages...
Ce roman m'a fait penser à un exercice de style, avec des mises en abyme, des échos continus et des jeux avec le lecteur. Mais je ne me suis pas sentie assez familière avec l'œuvre de l'auteur pour en comprendre toutes les subtilités. C'est un peu un labyrinthe et je ne doute pas qu'il y ait dans ce livre beaucoup de l'auteur.
Pour une introduction très fine à Nyssen, allez voir ici !

jeudi 17 septembre 2009

Labyrinthe


Voilà un polar de Kate Mosse à deux périodes : une qui se passe de nos jours : Alice est archéologue amateur dans les années 2000 avec son amie O'Donell. Elle fouille près des Pyrénées. Mais l'histoire répète celle de 1200 où Alaïs est prise dans les guerres contre les cathares. Les deux personnages alternent donc à mesure du récit et nous livrent une aventure étonnante. Attention, ce livre est un mélange du juif errant, de réincarnation, de quête du Graal, de destruction des cathares, d'histoire et tuti quanti.
Entrons un peu plus dans les détails. Alaïs est une jeune fille sympathique et débrouillarde que son père adore. Sa soeur Oriane en prend ombrage mais utilise ses propres moyens pour parvenir à ses fins à savoir sa beauté et ses ruses. Voilà pour les personnages. Le contexte : les armées du nord viennent écraser l'hérésie cathare et défaire les cités comme Carcassonne. Et Alaïs découvre que son père appartient à une confrérie, qu'il est chargé de conserver un livre sacré avec deux autres gardiens. Mais cette tache est difficile à remplir pour l'intendant du sieur Trencavel, embarqué dans la défense de sa cité... Bref, l'héroïne ne chôme pas pour épauler son papa.
Quant à Alice, elle découvre une grotte avec deux squelettes. Toute l'équipe présente sur les lieux réagit bizarrement et les fouilles sont interrompues par la police. Un peu malmenée et livrée à elle même, Alice découvre petit à petit qu'elle est suivie et que ces fouilles cachent un secret. Bien sûr, la demoiselle trouve des indices et rencontre des personnes qui la guident vers la compréhension de la vérité.
A vrai dire, j'ai trouvé ce roman assez caricatural : les personnages qui se ressemblent à travers les siècles (Oriane et Marie Cécile l'Oradore/le comte de Chartre et Authié), la façon dont l'énigme est dénouée tient du grand dieu des coïncidences et du fantastique, c'est un peu cousu de fil blanc et de bons sentiments. Mais on tourne assez vite les 830 pages pour connaitre l'étonnant dénouement.

mercredi 16 septembre 2009

Histoires d'amour de l'histoire de France


J'ai commencé cette série chère à Arsène par le tome XIV (oui, c'est pas vraiment le début, mais c'est celui que j'avais sous la main), il raconte les aventures de l'empereur Napoléon avant son divorce avec Joséphine. Je ne sais pas si Fashion, la grande prêtresse des harlequinades, assimilerait ma lecture à un "Harlequin passion brûlante", mais je crois que je peux oser cette comparaison.

Ce tome de Guy Breton se divise en plusieurs petits chapitres racontant les exploits amoureux de l'empereur ou de sa famille. S'appuyant sur des témoignages très sérieux et des mémoires précises, Guy Breton se délecte en nous racontant comment Napo fait son choix parmi les suivantes de l'impératrice. Ou comment il s'amourache des jeunes femmes qui lui tendent des fleurs pendant ses conquêtes. Bien sûr, tout cela a un goût potache de potin de cours et les anecdotes (souvent croustillantes) ne vous donneront pas de bonnes bases en histoire, c'est plus fun que ça. Pensez que l'on y découvre les amours incestueuses (et fantasmées) de Napoléon, de Pauline Borghèse et de Caroline Murat. Que Joséphine y est campée en petite bourgeoise jalouse, pleurnicheuse et habile de son corps. Que Napoléon y fait le choix de Marie Louise comme d'un costume chez le tailleur.

Mon édition, que je tiens de mon papi, avait des illustrations charmantes, qui au fil des pages, permettent de situer ce petit monde bien frivole.

mardi 15 septembre 2009

Nouveaux indiens


Voilà un livre vite lu, vite oublié. Merci quand même à Chez les filles pour l'envoi !

Jocelyn Bonnerave imagine un étudiant en anthropologie à Berkeley, A. Celui-ci n'étudie pas les indiens du titres mais un musicien et ses élèves. Il y rencontre Tree qui lui fait découvrir des folies au lit. Mais sa curiosité le porte vers Mary, anorexique décédée en début d'année après une étude chez des indiens anthropophages. Son ex, Barry, semble en savoir plus sur sa mort qu'il ne le dit mais se met lui même en danger. Notre anthropologue mène l'enquête. Anorexie réelle ? Imitation des anthropophages ? Expérience ?

Le contexte historique ? Les années 2000 avec l'élection de Bush. Comme ça on fait un peu de politique en même temps. Voilà qui a confirmé mon impression d'un fourre-tout.

L'histoire est originale mais le style très saccadé m'a beaucoup gênée. Je n'ai pas du tout accroché à cette histoire d'indiens absents et d'étudiants qui aiment le sexe et la musique. J'ai eu l'impression qu'on me servait un brouillon, un condensé des digressions de tout un chacun pendant ses recherches. Franchement pas passionnant pour qui n'est pas intéressé par le sujet.

lundi 14 septembre 2009

L'histoire sans fin


Le jeune Bastien est un petit garçon qui n'a qu'une passion, lire. Un jour, il dérobe un livre au titre alléchant, L'histoire sans fin. Se cachant dans le grenier d'une école où tous se moquent de lui, de son physique, de ses rêveries, Bastien commence la lecture d'un livre pas comme les autres.
Il découvre un pays qui se disloque : des traces de vide, de néant, rongent les différentes provinces. Des ambassadeurs viennent en rendre compte à leur reine. Ces habitants inquiets sont de races variées : elfes, trolls, nains, feux follets, Tout petits, mange pierres, centaures, sauvageonnes... et bien d'autres habitants plus étranges encore. Ils découvrent l'impératrice mourante. C'est ce mal qui la ronge qui détruit son pays. Il faut donc faire appel à un héros, Atréju. Celui-ci va devoir affronter bien des épreuves avant de pouvoir révéler à l'impératrice un remède. Parmi ses rencontres, notons Fuchur, le superbe dragon de la fortune (là, ça doit vous rappeler un dessin animé, non ?).
La seconde partie du livre est celle où Bastien prend conscience que son rôle n'est pas uniquement celui de lecteur... Et une autre aventure commence, encore plus folle que la première.

Très beau livre fantastique (ou de fantasy ou un peu des deux), le roman de Michael Ende est entraînant. Bastien n'est pas aussi attachant qu'Atréju mais ses aventures dépassent celles de son prédécesseur. Chaque chapitre commence par une lettre, suivant l'ordre alphabétique, et montre une réflexion sur la création d'histoires, sur l'importance de l'imaginaire voire sur le rêve avec des passages par l'absurde. Et chaque personnage rencontré est porteur d'histoires que le narrateur ne développe pas mais qui restent ouvertes, pour l'imagination du lecteur.
Une belle découverte !

dimanche 13 septembre 2009

Les expositions made in USA

Alors, ces derniers temps, pas trop d'expo à Paris mais plutôt outre Atlantique. Je ne me suis pas contenté de New York mais suis aussi passée à Washington. Commençons par la collection Philips. Outre une collection permanente très chouette, elle présente actuellement une expo : "Paint made flesh". Qu'y voit-on ? Des corps et de la chair, principalement. Des tableaux contemporains d'artistes comme Bacon, Saville, Freud, Currin... Le tout dans une ambiance assez malsaine. Car la chair n'est pas ici le nu d'un Titien mais un nu tourmenté d'après guerre avec cicatrices, sang et déformations. Ici pas de plénitude du nu mais anxiété et déchirements. Une expo tourmentée.
Toujours à Washington, mais à la national gallery, une expo minuscule sur "Tullio Lombardo," sculpteur de la renaissance. Quelques œuvres en bas relief telles Ariane et Bacchus, hyper connus. Une petite biographie et des contemporains pour comparer... Rien qui ne vaille le détour.
Puis petit tour au Metropolitain museum de New York. Alors, "Napoléon III et Paris" était une belle expo photo (terminée) qui a l'air de ressembler à ce que présente le Louvre des antiquaires (photos du Paris haussmannien). En gros, on y voyait quelques photos de cour puis le Paris médiéval et en travaux sous Haussmann. Quelques images de la commune également.
Mais ce qui s'annonçait comme une pure merveille était "Afghanistan : trésors cachés du musée de Kaboul". Les premières salles exposaient des restes architecturaux ainsi que des objets précieux : verres, ivoires, bronzes. Des siècles de civilisation apparaissaient grâce à des reconstitutions numériques très léchées. Puis le clou de l'exposition consistait en des bijoux retrouvés dans des tombes. Beaucoup d'objets très fins, riches ou complétement surchargés. De quoi ravir les chasseurs de trésors. Par contre, peu de modestie... Genre c'est la plus belle découverte archéologique du monde etc. Et une phrase un peu gonflée genre "une civilisation ne meurt pas tant que sa culture vit". Les américains ne sont peut être pas les mieux placés pour dire ça ici, mais bon.
Et enfin, jetez un oeil sur le toit du musée où Roxy Plaine expose ses arbres ou racines incroyables. Belle vue sur New-York et installation contemporaine sympa !

samedi 12 septembre 2009

Mamma Mia !


Pas le film cette fois mais la comédie musicale à Broadway ! Je sais je suis dans une période musique et mes billets de lecture m'ennuient. Ils vont revenir mais ce week-end, j'ai pas envie.
Alors, pourquoi aller voir en live ce qu'on connait par le film ?
- Il y a plus de chansons.
- On est dans un joli théâtre.
- Les chanteuses sont très chouettes et convaincantes, particulièrement Donna et ses copines.
- Pierce n'y chante pas.
Cependant... le fiancé de Sophie, Sky, ne fait pas grec un instant et ressemblait un peu à n'importe quel beau gosse ainsi que ses copains. Du coup, moins de chaleur, moins de sexytude (et la combi ne sied définitivement pas à grand monde), moins d'émoi. Bref, un vrai faire valoir.
Les copines de Sophie sont autant présentes que dans le film en terme de chansons. Mais les chorés rattrapent un peu.
Certes, Colin est absent mais les trois papas sont vraiment extra et l'histoire entre Donna et son amoureux beaucoup plus développée et compréhensible.
Bref, c'est trop bien ! Merci mon chéri !

vendredi 11 septembre 2009

Muse au Chatelet !


Désolée de ne pas vous donner de nouvelles.
C'est pas que je ne lis plus, bien au contraire. C'est juste que je ne suis pas trop dans le mood billets et que j'ai du mal à choisir par quel livre commencer. Du coup je préfère vous parler de Muse (un super groupe britannique de rock pour ceux qui ne connaissent pas) !
J'ai eu la chance de n'avoir pas cours mardi aprèm' dernier et de pouvoir faire la queue pour leur concert intime et surprise qui avait lieu au théâtre du Châtelet. A vrai dire, je n'ai nullement regretté ces cinq heures d'attente car le concert était superbe ! Nous avons entendu quelques nouveaux titres (Deezer peut déjà vous donner une bonne idée de l'album qui sort lundi) et des immanquables comme New born, Plug in baby, Starlight and so on.
Mon amoureux est évidemment frustré d'être si loin. Il parait que c'est ma revanche pour avoir manqué Indochine en acoustique il y a... presque 10 ans ! A vrai dire, c'est juste 1000 fois mieux !! *^-^*Encore dans le mood groupie !


samedi 5 septembre 2009

9


La raison qui m'a poussée à aller voir ce film est une erreur. J'ai lu Tim Burton sur l'affiche et je me suis dit "super, un nouveau chef-d'œuvre". En fait, il ne réalise pas ce film de Shane Acker, il le produit. M'enfin, j'imagine que c'est exactement l'intérêt de cette affiche, attirer les foules inattentives. Passée cette première constatation, de quoi s'agit-il ?
L'humanité est anéantie (je sais, ça commence très fort). Une guerre entre hommes et machines a eu raison des hommes. L'un d'eux a créé avant de mourir des petites créatures, que mon amoureux décrit comme des épouvantails-poupées (je sais, c'est effrayant dit comme ça mais ça fait nettement moins peur en réalité). Neuf créatures ont été réalisées mais les machines en ont déjà fauché plusieurs. 9, le dernier né rencontre 2 qui se fait enlever sous ses yeux. Il monte une expédition pour le sauver mais déclenche un fléau. Il comprend alors qu'il est chargé d'une mission qui le dépasse...
Voilà un film d'animation agréable, oscillant entre aventure, futurisme et poésie. Mais beaucoup de courses poursuites, d'allusions transparentes au nazisme et un scénario un peu léger. N'hésitez pas à vous laisser tenter mais ne vous attendez pas à une merveille... et ne le montrez pas aux enfants.

mardi 1 septembre 2009

Le Montespan


C'est très mal, je n'ai pas du tout eu le temps de lire La tournée d'automne pour le blogoclub. Je vais donc vous parler d'une lecture de cet été dont la couverture s'adapte aux teintes automnales.
Ce livre de Teulé raconte l'histoire d'un antihéros, d'un cocu magnifique, Monsieur de Montespan, époux de la voluptueuse et infidèle Athénaïs. Ses débuts avec Françoise, s'aimant dans toutes les pièces de la maison, les jeux, les dettes. Le marquis part à la guerre pour se remettre à flots mais revient toujours plus bredouille et ruiné. Mais surtout revient cocufié après que Françoise-Athénais a accepté d'être compagne de la reine.
Au lieu de se réjouir du royal honneur, notre Montespan multiplie les attaques contre Louis XIV. Il coiffe son carrosse de cornes, tente d'enlever sa femme ou le bambin qu'elle a avec le roi, affronte le roi soleil sans peur et sans faiblir. Jamais il ne tire bénéfice de cette relation. Bien au contraire, exilé de Paris vers les Pyrénées puis jusqu'à la cour d'Espagne (chapitre le plus savoureux), il échappe à son royal ennemi avec beaucoup de spectaculaire.
Intéressant de centrer ce roman sur un personnage que les livres d'histoire ignorent, de découvrir avec toujours plus de détails (trop en fait) les dessous de la vie au XVIIe. Mais comme toujours, Jean Teulé en fait un peu trop dans le voyeurisme, le cru, le sale. C'est historique, certes, mais nos estomacs normalisés et XXe siècle ne sont plus guère habitués à tant de vulgarités.