mardi 30 avril 2013

Un chat ne fait pas le printemps

Dans ce petit livre de Vincent Péghaire aux éditions Palette, nous partons à la rencontre d'artistes contemporains : David Hockney, Julian Opie et Alain Séchas.

Dans cet album, on suit trois chatons. Des vérités générales sont affirmées sur une page, le contre-exemple est illustré avec une oeuvre d'art d'Alain Séchas.
L'ensemble, s'il n'a pas un intérêt narratif fou, est un bel objet, aux couleurs vives qui permet de découvrir (ou redécouvrir) quelques jolies œuvres. 

Cycliste d'Alain Séchas D.R.

lundi 29 avril 2013

Cacao

Voilà un livre que j'ai reçu des éditions J'ai Lu voilà plusieurs mois. Et que j'ai oublié sur ma PAL. Je l'ai retrouvé récemment, un peu par hasard.

Ce roman de Jorge Amado n'est pas des plus joyeux. On y suit Sergipano, un jeune homme de bonne famille qui doit travailler suite à la mort de son père. Il devient ouvrier pour le Colonel Mané-la-Peste. 
Dans les plantations de cacao du Brésil, il rejoint une communauté abrutie par le travail, sans un sou pour vivre et maltraitée par ses patrons, qui sont plus des esclavagistes qu'autre chose. Pas de répit pour ces familles, pas d'espoir. La vie s'écoule dans la brutalité, sous le soleil dévorant, à la merci de maîtres tout puissants. Viol et prostitution sont monnaie courante. 
Un jour, Sergipano est choisi pour être pendant quelques jours l'esclave personnel de la fille du patron, Maria. Et là, c'est sa chance... Mais il choisit un autre chemin.

Une langue crue, des dialogues fréquents pour un récit sur l'exploitation ouvrière. On est presque dans un documentaire. Un livre qui m'a beaucoup plu, mené allègrement par un personnage sympathique.

samedi 27 avril 2013

Nouvelles sur ordonnance

Merci beaucoup aux Editions Dialogues pour cet envoi. 

Ce livre de Denis Labayle, auteur dont j'avais apprécié le roman Rouge majeur, est un recueil de nouvelles sur le monde hospitalier.

Le mensonge amoureux : Fatima a une étrange douleur dans le ventre mais une belle joie de vivre.
Bistrot : Jean Lentour boit depuis qu'il a perdu son fils. Il retourne tous les jours dans le même bistrot. Un jour, le médecin qui le suit pénètre dans ce lieu...
Docteur Schumann : un patient qui guérit son médecin, c'est pas si fréquent !
L'inquiétant monsieur Kervert : une triste histoire de religion qui dissimule un crime.
Le ventre de Célestine : un médecin est aussi un sorcier !
Le secret du père Jérôme : retrouvailles entre un religieux et un médecin.
La révoltée des quatre-saisons : une SDF dénonce le système social.
Le jour du 14 juillet : faire un infarctus le 14 juillet, ce n'est pas conseillé.
Le repenti : un prisonnier participe à une greffe. Il a une drôle de réputation mais le coeur sur la main.
La dérive : un médecin peut aussi se trouver mal. Mais il reste le "docteur" en toutes circonstances ! 

Toutes ces nouvelles ont su me toucher, d'une manière ou d'une autre : l'humour, la tristesse, la joie, la tendresse qu'elles reflètent. Chacune était bien tournée. Ces anecdotes vivaient devant mes yeux, leurs personnages croqués avec attention et considération. Cela respirait le respect de l'être humain, l'envie d'améliorer son quotidien, malgré la maladie ou la mort.

Un ensemble qui malgré ses passages tristes laisse le lecteur optimiste.

vendredi 26 avril 2013

1583. Ault, la ville engloutie

En découvrant ce roman de Sylvette Mathieu au Salon du livre, j'ai immédiatement pensé à Arsène. Figurez-vous que c'est un coin qu'elle aime bien. Curieuse, j'ai acheté le livre.


L'histoire se déroule effectivement à Ault, ville côtière de Picardie. Au XVIe siècle, pendant les guerres de religion. Figurez-vous que le duc de Guise, qui n'est pas bien loin, manigance des trucs pas clairs. Et que Ault dissimule ses complots.
On suit plusieurs personnages : un jésuite anglais, quatre nanas, un pêcheur... Bon, on suit surtout les filles pendant quelques jours, avant l'ouragan qui engloutit une partie de la ville. Et gène bien les comploteurs.

L'intrigue est intéressante, on attend la catastrophe annoncée avec frayeur, on voit périr les habitants etc. Mais avant cela, on a dû subir quelques moments d'histoire des techniques de la pêche (vers des sables, taille des filets, etc.) ou l'histoire de la tulipe et de son apparition en Europe. Bref, des passages qui s'intègrent mal au récit et font un peu "moi, je sais, moi, je sais". Et les personnages sont assez caricaturaux... 

Ce qui est réellement intéressant dans ce livre, c'est de découvrir la façon dont l'auteur a mené ses recherches en archives mais surtout sur le terrain. Dommage pour ces petites insertions historiques qui nuisent à la fluidité du style...

mardi 23 avril 2013

Madame Récamier

C'est une lecture qui patientait sur ma PAL depuis des années. J'avais croisé un commentaire positif de Jean d'Ormesson sur cette biographie de la Belle des Belles et j'avais noté ce titre de Françoise Wagener.
Hélas, j'ai eu un peu de mal avec ce livre. 

La biographie de Juliette Récamier est construite selon l'ordre chronologique, de la naissance à la mort (rien de très étonnant), en s'appuyant sur les écrits de ses contemporains et les précédentes biographies de la starlette.
Et ce qui frappe dans cette épais volume, c'est l'absence de vie de cette femme. 
L'auteur nous décrit les réactions lors de ses apparitions, les liens avec ses contemporains (Napoléon et la famille Bonaparte, Madame de Staël et surtout Chateaubriand) et ses voyages. Elle assaisonne cela de lettres et d'extraits de mémoires. Mais rien n'y fait, Juliette reste une jolie poupée très creuse. Sa naissance et son mariage sont entourés de mystère : n'épouse-t-elle pas son père ?! Quelques élans ressemblent à de l'amour pour Auguste de Prusse et Chateaubriand. Son salon rassemble les plus grands de son siècle. Mais sur elle, rien de bien fou. 

Je sors de cette biographie un peu déçue par l'absence de consistance de cette vie. Comme elle me parait froide. Certes, ce livre plante bien le décor de l'époque mais les personnalités des amis de la belle écrasent la sienne. 
Je croyais rencontrer dans ce livre une femme célèbre, découvrir ses secrets et ses passions, ses actes, ses amitiés, ses malheurs... Je n'en ai eu qu'un aperçu car elle n'a pas vraiment vécu.

dimanche 21 avril 2013

Sunday in the Park with George

Il est des spectacles qui vous transportent. Indubitablement, cette comédie musicale est de ceux-là.
Conseillés par une amie, l'Amoureux et moi avons tenté notre chance vendredi soir : il restait des places au théâtre du Châtelet... Et nous voilà embarqués pour trois heures de bonheur.


Tout tourne autour d'Un dimanche après-midi à l'île de la Grande Jatte, tableau de Georges Seurat. 
Le peintre, accompagné de Dot, sa jolie maitresse, dessine. Elle pose, se concentre et papote... avant d'entamer "Sunday in the Park with George". Et cela suffit à nous captiver. 
Les différents personnages de la toile prennent également vie sous nos yeux : une vieille dame et sa suivante, un batelier, deux jeunes femmes, des soldats...
Des scènes d'atelier et d'expositions entrecoupent la composition de la grande toile.
Et l'histoire de désamour de Dot et Georges s'écrit. Elle fréquente un boulanger. Il ne dit rien. Elle est enceinte. Il se tait. Elle part pour l'Amérique. Il ne la retient pas. Et pourtant, elle est partout dans ses toiles.
La deuxième partie introduit un descendant de Georges, artiste également. Dans l'espace très critiqué du vernissage, il travaille ses relations pour financer ses oeuvres. Sa dernière idée ? Partir sur l'île de la Grande Jatte pour y réaliser une nouvelle oeuvre...

Des décors épatants, qui reprennent les oeuvres du pointilliste, des personnages plus vrais que le tableau : c'est un plaisir continu pour les yeux !
Cette comédie musicale est une merveille. Elle donne vie aux toiles de Georges Seurat, campe un artiste noyé dans ses toiles, à l'écoute de la vie de ces promeneurs du dimanche. Le sujet qui parcourt l'oeuvre est celui de la difficulté de créer.
A noter : on oscille entre opéra et comédie musicale avec une vraie recherche dans la composition musicale.

vendredi 19 avril 2013

The mark of Athena

Parlons un peu du troisième livre de la série "Heroes of Olympus" de Rick Riordan.

Ca commence sur une note plutôt joyeuse : l'Argos II, qui embarquait à son bord Annabeth, Jason et leurs amis du camp Half Blood, arrivent enfin au camp Jupiter pour des retrouvailles émouvantes avec Percy. Leur joie n'est cependant que de courte durée, car ils savent que Nico di Angelo, leur ami et fils d'Hadès, est retenu prisonnier dans l'Antique Rome, et que ses jours sont comptés. 
Comme si ça ne suffisait pas, Annabeth doit en plus mener à bien la mission secrète que lui a confiée Athéna, et bien sûr tout ce petit monde doit empêcher l'apocalypse imminente que causerait un réveil de Gaïa...

Nos héros vont donc devoir affronter les dangers du vieux continent (si, si, c'est pire par chez nous !) mais surtout, apprendre à se connaître et se faire confiance (ou déjà se supporter, selon les cas) tous les sept. 

Rick Riordan ne trahit pas ses fans avec ce nouvel opus, où l'on retrouve les recettes qui ont désormais fait leurs preuves. Vu le nombre de héros sur la quête, le narrateur se concentre cependant moins sur les individualités de chacun que sur les relation que les sept héros entretiennent. 
L'humour est toujours omniprésent, et le final vaut vraiment son pesant de cacahuètes !

Vivement la suite :)

jeudi 18 avril 2013

Mille ans de contes arabes

Il est des livres que tu achètes pour offrir. Tu les croises sur ta route, dans une jolie librairie et tu craques. Et puis finalement, ... tu les gardes. Voilà pourquoi ma nièce n'a jamais reçu ce cadeau. 

Petite fille, j'avais emprunté en bibliothèque des tonnes de livres 'Mille ans de contes'. C'étaient des gros livres, bien épais, recueillant beaucoup de contes, en général assez courts. Avec ce livre, bien plus fin que ceux de mes souvenirs, j'ai découvert des contes classés par thèmes et un apparat critique intéressant. Par exemple, on trouve des conseils sur l'âge du lecteur, la durée de l'histoire et le thème général abordé mais aussi des petits jeux à réaliser avec les enfants, l'intérêt de lire des contes etc. 

Ce recueil, riche de dizaines de contes, m'a semblé très malin dans sa réalisation. Et la qualité des contes était au rendez-vous. Je leur ai parfois reproché d'être presque simplificateurs, mais tout dépend de l'âge. Inspirés de contes des Mille et une nuits ou de la culture populaire ou orale arabe, ils font voyager les lecteurs. Ils font découvrir des êtres merveilleux (ogres, génies et magiciens), des héros très gentils et courageux, des méchants toujours punis. Un petit coup de cœur personnel pour les histoires animalières ! 

mercredi 17 avril 2013

Un visage pour l'éternité

Vous pensiez que l'auteur des Chroniques de Narnia était l'homme d'un seul livre ? Eh bien détrompez-vous ! Il a aussi rédigé ce roman. Et il est à mon goût bien plus chouette que les célèbres Chroniques.

Nous suivons Orual, jeune princesse laide dans l'apprentissage de son métier de reine de Glome. Orual est l’aînée d'une fratrie de trois. Elle s'entiche d'Istra, sa jeune demi-soeur. Alors lorsque celle-ci est sacrifiée au dieu Ungit, Orual est prête à tout pour la sauver.

Reprenant les grandes lignes du mythe de Psyché (racontée par Apulée dans l’Âne d'or), Lewis nous propose d'accompagner la vie d'une femme, sensible et intelligente mais peu lucide sur elle-même. 
Dans un royaume barbare, Orual devient une reine remarquable mais reste minée par sa perte...
Lewis s'intéresse aussi à la relation de la reine aux dieux. Il propose une autobiographie en deux temps, celui de l'erreur puis celui de la découverte de la vérité.

Un roman très prenant, plutôt mieux écrit (ou traduit) que les Chroniques. A découvrir ! 

mardi 16 avril 2013

La mémoire de l'éléphant

Cet album de Sophie Strady et Jean-François Martin est une véritable encyclopédie.

Nous suivons Marcel, un vieil éléphant qui a roulé sa bosse un peu partout, dans une journée lambda. Chaque moment est l'occasion d'obtenir des informations. Ainsi, lorsque Marcel choisit sa tenue, la page d'en face décrit diverses pièces de l'habillement. Idem lorsqu'il se remémore sa vie d'artiste : on découvre des instruments de musique.
DR

Ce qui est sympathique dans cet album c'est qu'il peut être lu à beaucoup d'âges différents. On peut s'en tenir aux aventures de Marcel ou s'intéresser à l'une des pages plus encyclopédiques, voire à toutes selon les âges et les intérêts.
Et ce qui ne gâche rien : les illustrations sont top et les textes ne manquent pas d'humour...

lundi 15 avril 2013

Coincé

Tout commence alors que le cerf-volant de Floyd se retrouve bloqué dans l'arbre de son jardin. Ca vous est déjà arrivé à vous aussi, n'est-ce pas ?

Et alors, qu'est-ce qu'on fait pour rattraper un cerf-volant dans un arbre ? Eh oui, on y lance sa chaussure. Ça vous est déjà arrivé aussi, n'est-ce pas ?

Et bien sûr, la chaussure reste également coincée dans l'arbre, on commence à s'énerver et ça peut dégénérer assez vite. Pour ne pas trop en dévoiler, je vous dirai simplement que Floyd n'est pas le genre de petit garçon à laisser tomber... Le chat, les pompiers, et même un paquebot vont être mis à contribution pour tenter de récupérer le fameux cerf-volant.


DR
Même s'il ne vaut pas l'excellent Perdu ? retrouvé ! ce livre d'Olivier Jeffers est simple et tout bonnement hilarant. La patte graphique de l'artiste est toujours aussi séduisante, et l'histoire amusera les lecteurs de tous âges.

dimanche 14 avril 2013

Fashioning fashion. Deux siècles de mode européenne, 1700-1915 et une promenade aux arts-déco

Je vous rassure, je n'ai pas traîné l'amoureux dans cette expo. J'y suis allée avec une copine.
Nous nous sommes régalées de jolies tenues (une robe empire jaune particulièrement folle), d'accessoires et d'informations sympathiques sur le costume des belles et beaux du XVIIIe siècle au début du XXe.
L'exposition joue des miroirs, de quoi voir les robes sous toutes leurs coutures. Et ces robes sont bien souvent exceptionnelles par leurs matières, leurs broderies, leurs aspect. Portées par des mannequins aux coiffures de papier adaptées à chaque mode (à quand une expo sur les coiffures du Moyen-Age à nos jours ?), ces vêtements nous font remonter le temps. On commence avec des vêtements de Cour, pour les hommes et les femmes. Ornés, visiblement peu confortables, ils respirent le luxe. Avec la Révolution, on se détend un peu (et on s'inspire de modèles anglais. Normal, toute l’aristocratie y est réfugiée) mais c'est de courte durée et l'Empire remet à l'honneur les traînes et les broderies d'or. 
Le XIXe, c'est extra. La silhouette féminine évolue sans cesse : manches gigots, crinolines, faux culs, tailleurs etc. Et l'expo se termine sur l'évocation de Poiret et Worth qui "inventent" la haute-couture.
Petit reproche : des cartels pas toujours très lisibles, sur les vitrines. Sinon, un parcours simple et des pièces superbes.

Je suis aussi allée jeter un œil à l'exposition "Trompe l’œil". Deux galeries y sont consacrées. C'est assez amusant mais pas transcendant. On découvre les jeux illusionnistes des peintres, sculpteurs, ébénistes etc. Une pile de livres ? Que nenni, un tabouret d'aisance. Du diamant ? Non, du strass. 
A voir mais pas la peine de se déplacer uniquement pour cela.

samedi 13 avril 2013

Les (vraies) histoires de l'art

Ce petit livre de Sylvain Coissard et Alexis Lemoine aux éditions Palette est un objet amusant.

Sur une double page, on découvre le moment qui a précédé une oeuvre iconique. Ainsi, la chambre de Van Gogh, bien rangée, ne l'était pas quelques heures avant ; c'est un texto de sa maman lui disant "On arrive mon p'tit Vincent' qui l'encourage à la nettoyer. Idem pour le Désespéré de Courbet qui s'est choppé un virus informatique ! 
Et ça continue sur le même ton pendant tout le livre : trois images pour chaque oeuvre et beaucoup de sourires devant cette imagination facétieuse. Et l'on admire le respect du style de chaque peintre !

Bref, pour savoir tout ce qui est advenu avant le tableau et passer un moment de détente devant des chef-d'oeuvres, c'est le bouquin idéal. Dommage qu'il ne soit pas plus long !

jeudi 11 avril 2013

Cloud Atlas

Voilà un film étonnant, dont on sort en se disant qu'on n'a pas forcément tout compris. 

Pendant plusieurs siècles, nos personnages et leurs descendants se croisent, se rencontrent, s'aiment, se ratent, se tuent. Bref, ça s'imbrique de façon un peu complexe ces histoires. Qu'elle soit liée à l'esclavage, à la littérature, à la barbarie, à la politique ou au clonage, au fond, chacun propose une histoire de lutte pour la liberté.

Ce qui est amusant avec ce film, c'est qu'on touche aussi à tous les genres : aventure, thriller, SF, comédie. Bref, c'est un ovni qui nous a bien plu même s'il mériterait qu'on le voit à nouveau pour mieux le saisir. 

cloud atlas film

mardi 9 avril 2013

L'odyssée des musées

Béatrice Fontanel propose dans ce livre un regard sur la naissance de la notion de musée et son évolution.

Les premiers musées, se sont peut être ces sanctuaires où les hommes dédient des statues, des objets, des peintures qu'ils pillent ou volent, exposent et vénèrent. Puis l'on s'intéresse au mécène qui réunit pour son propre plaisir (et pour impressionner les copains) des oeuvres d'art et des curiosités diverses.
À la fin du XVIIe siècle, on commence à parler de musée public, notamment en Grande-Bretagne, mais il faut attendre la Révolution pour que le phénomène prenne une dimension élargie et populaire, à savoir non réservée à des artistes ou des chercheurs. 
Depuis le milieu du XXe siècle, on assiste à une véritable passion pour le musée et à la multiplication des bâtiments muséaux, des expositions et des événements proposés... jusqu'à la commercialisation de marques telles le Louvre.


Ce livre est un bel objet car en regard de chaque période, musée ou collection étudiés, une oeuvre d'art illustre le propos. Une bonne façon de revoir les grands moments de l'histoire muséale, la constitution de certaines collections et le mouvement général d'ouverture de ces lieux, initialement privés. 

lundi 8 avril 2013

Concours Dynamo : les gagnants sont...

Rosemary
Camille
Y-Lan
Jerome D
Bookine

Bravo à tous et merci aux participants.
Merci de m'envoyer vos noms et prénoms ainsi qu'une adresse mail à piti.butterfly@gmail.com avec comme objet "Dynamo" dans la journée.


vendredi 5 avril 2013

Chronique de la maison assassinée

Mes rencontres avec les textes édités par Métailié ont toujours été heureuses. Ce roman de Lucio Cardoso ne fait pas exception.

Dans une demeure familiale règne une atmosphère délétère. Celle des pays où il fait trop chaud, trop humide. Celle des hommes qui convoitent la même femme. Celle de la maladie, de la jalousie et de la mort.
Chez les Meneses, Nina apporte à la fois la vie et la mort. Fleur vénéneuse. 
Épouse coquette de Valdo, amie secrète de Timotéo, maîtresse de... A vous de le découvrir !
Cette narration, composé de témoignages des gens de la maison (Ana, épouse de Demetrio, André, Valdo, Betty etc) ou d'intervenants extérieurs (le pharmacien, le père Justino, le médecin) ne semble initialement pas suivre d'ordre établi. En réalité, se dessine la trame du drame de cette maison, un huis-clos presque oppressant, récit après récit.

Des dizaines des personnages jouent leur rôle autour de Nina et de la maison aristocratique des Meneses. Ils content, racontent, rapportent, confessent. Ils élaborent des histoires dont le sens final ne nous est révélé qu'à la dernière page. Avec un style riche, foisonnant, ce roman brésilien propose non pas un banal feuilleton familial mais une grandiose tragédie. 
N'ayez pas peur d'ouvrir ce magnifique roman, de l'entamer, il vous faudra peut-être un peu de temps pour tomber sous son charme. Mais ce sera pour mieux l'apprécier !

jeudi 4 avril 2013

Zoos humains. Au temps des exhibitions humaines

Connaissez-vous cette partie sombre de notre histoire ? 

Imaginez le jardin d'acclimatation à Paris, accueillant des peuples divers, enfermés et exhibés, répétants sans cesse danses et rites (réels ou recréés pour les besoins du show) de leurs pays. 
Ce livre collectif de Nicolas Bancel, Pascal Blanchard, Gilles Boetsch, Eric Deroo et Sandrine Lemaire rassemble de nombreux articles sur le sujet, depuis les freaks shows de Barnum jusqu'aux émissions de télé réalité.  

A travers l'analyse très précise de ces exhibitions (peuples choisis et imaginaire qu'ils véhiculent), dans tout le monde occidental (études de cas sur la Suisse, la France, la Belgique, la Grande-Bretagne, l'Espagne etc) se dessine l'image de l'autre dans nos sociétés. Sociétés coloniales sûres de leur supériorité. Exotisme divertissant. On se fait peur en famille en allant observer des cannibales (!). Le rôle des scientifiques dans la recherche d'une hiérarchie des races est également mis en question. Avec tous les débats que ça occasionne ensuite dans les restitutions des restes humains. Eh oui, cette histoire est encore très actuelle. Et c'est ce qu'analyse la dernière partie, sur le racisme actuel, sur les nouveaux zoos humains...

Un ensemble très riche, des articles divers et des regards de spécialistes, auxquels je ne rends pas vraiment justice, avec des recherches poussées, des mises en perspective et le désir de faire sortir cette histoire de l'oubli.
Sur ce sujet, le musée du quai Branly proposait une passionnante exposition.

mercredi 3 avril 2013

Tortue pingouin

Quand on lit une histoire de pingouins à une petite tortue, on n'imagine pas forcément qu'elle passera une journée de pingouin le lendemain. 
C'est pourtant ce qui arrive à Petite Tortue. Avant de partir à l'école, elle enfile un manteau noir. La voilà devenue pingouin. Elle enchante ainsi ses petits amis (et ne suscite aucune moquerie). La maîtresse entre aussi dans le jeu et organise la journée comme celle d'un pingouin. Ventriglisses et dandinages au programme. 

Une belle histoire de Valeri Gorbachev sur le mimétisme, la découverte de l'autre avec une maîtresse parfaite qui utilise ce jeu pour faire découvrir la vie des pingouins à sa classe. Poétique et doux. A découvrir !

lundi 1 avril 2013

Siddhartha


Encore une belle rencontre avec la plume d'Hermann Hesse. 


Siddhartha, dans une Inde ancienne et sauvage, est fils de brahmane. Voué à une existence prospère, il délaisse tout pour suivre des samanas, mendiants qui tentent de faire taire leurs corps. Suivi par son ami Govinda, il se plait dans cette contrition mais doute de la légitimité de cette voie pour atteindre le nirvana.
D'autres options s'offrent à lui : suivre un saint homme, vivre et s'intégrer dans une cité. Si Govinda choisit la première voie, Siddharta suit la seconde.
Pendant toute sa vie, nous suivons Siddhartha dans sa quête et ses fourvoiements. Ce n'est pas le sens qui prime ici mais la recherche de la paix.

Belle histoire d'un homme, à la manière d'un conte philosophique. 
Un superbe roman sur la conquête de la sagesse orientale, qui s'inspire du bouddhisme.