jeudi 24 décembre 2015

Contes de fées


Avec les contes de Marie-Catherine d'Aulnoy, j'ai replongé avec délices dans les rêves de l'enfance. Mais attention, pas façon Disney... Ici, c'est certainement la morale qui compte plus que l'histoire. Petit résumé des contes de mon recueil :

Atelier de Rubens, Portrait Anne d'Autriche, musée du Louvre

L’Île inaccessible. Peut-être le conte le moins intéressant. En gros, un mariage royal sans rebondissements.
La belle aux cheveux d'or n'a pas très envie d'épouser le roi qui demande sa main et soumet son ambassadeur à d'étranges épreuves.
L'oiseau bleu. Une marâtre déteste sa belle fille, Florine et cherche à ce que Truitonne, sa propre fille, hérite du trône et du beau gosse... Forcément, ça se passe mal.
Gracieuse et Percinet. Encore une marâtre moche qui persécute sa trop belle fille. Heureusement, un joli prince va lui faciliter la vie.
La biche au bois. Une reine qui galère à avoir un bébé et qui se met une fée à dos lorsqu'elle en a enfin un. Une fée écrevisse qui plus est ! Bref, malédiction et tout le tintouin sur la princesse.
La chatte blanche. Trois fils doivent rapporter des merveilles pour leur père s'ils veulent obtenir son trône. Le plus jeune découvre un royaume merveilleux dont la maîtresse est une adorable chatte et les courtisans de jolis matous. Pendant une année, au lieu de chercher les chiots les plus choux (oui, le papa roi est un peu givré), il va se réjouir avec eux. Comment pourra-t-il hériter ainsi ?
La bonne petite souris. Une reine, enceinte, tombe dans les griffes d'un roi mauvais. Il l'enferme dans une tour en lui promettant les plus odieux avenirs imaginables. Heureusement, une fée souris veille.
Finette Cendron. Une famille royale ruinée ne sait plus comment faire survivre ses filles et décide de les abandonner. Heureusement Finette a une bonne marraine pour veiller sur elle. Elle sort ses sœurs de bien des situations, sans leur tenir rancune pour leur ingratitude. Mais elle se retrouve à vivre comme leur servante.
Le nain jaune. Une histoire tragique de princesse orgueilleuse et de nain démoniaque avec lions, sorcière et sirène. Oui, oui, et avec effets spéciaux et prince super charmant.
La princesse Belle-Étoile. Des enfants échangés à leur naissance contre des chiots déshonorent la princesse. Évidemment, c'est un coup de la belle mère. Abandonnés, les enfants grandissent et cherchent leurs parents.
Le Rameau d'or. Un prince et une princesse dont la laideur est telle qu'ils refusent même de voir celui avec qui ils doivent de marier. Un conte qui regorge de préciosité avec des petites bergères mignonnes et des décors incroyables.
La grenouille bienfaisante. Une reine éloignée de son roi et mise à l'abri en période de guerre est enlevée par une sorcière qui l'emmène au fond de la terre, dans un pays de monstres. Une grenouille fée tente de lui filer un coup de main.
Le pigeon et la colombe. Une princesse orpheline et bergère se fait courser par un géant à cause de son mouton préféré. Oui, c'est de moins en mois sérieux tout ça ! Une histoire avec des transformations.
Le prince marcassin. Malédiction sur une famille royale, ils n'ont pas d'enfants. Et quand ils parviennent à concevoir un fils, c'est un petit sanglier. Et leurs ennuis ne sont pas finis car, bien que doué de belles qualités, le prince marcassin a bien du mal à se faire aimer des femmes. Pour son malheur, il décide de se marier...

Ces contes rayonnent d'une jolie préciosité, d'une débauche de détails et de rebondissements qui en font d'heureux divertissements de Cour. Oui, ce genre de contes descend certainement d'une tradition orale et populaire mais l'écriture rappelle bien que le public visé est aristocratique. C'est plaisant, mais ça n'a pas la puissance d'un Grimm ou d'un Andersen...

2 commentaires:

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