Le bouquin d’Ismail
Kadaré commence bien avec cette livraison d’un citronnier chez Silva un soir de
repas de famille. Autour de la table, Silva, sans sa sœur Ana, récemment
décédée, Arian, son frère et des membres de la famille de Gjergj, son époux.
Nous sommes en Albanie, alors que les relations avec la Chine se tendent. Silva
et Gjergj sont un peu des ci-devant, des bourgeois communistes. Oui, c’est
bizarre. Mais ils ont des bons postes, lisent, fréquentent des écrivains. Et
s’inquiètent des relations avec la Chine alors que Mao expire. Ce n’est pas
tout à fait les mêmes préoccupations pour les chinois sous Mao, qui vivent dans
la méfiance et dans la destruction de tout ce qui peut s’approcher de la
culture. Les pages sur les écrivains « rééduqués » sont terribles.
Au fur et à
mesure de ce gros roman, les relations entre Chine et Albanie sont contées, à
travers quelques personnages. C’est assez long et indigeste, surtout quand il
est question de la mort de Lin Biao et de ses causes. Ou quand Shakespeare et
Macbeth s’invitent. Ce n’est pas non plus un mauvais roman mais il est
extrêmement classique et rien ne vient réellement réveiller le lecteur.
Ah mince !! Il me tentait bien dans tes premières phrases. ;)
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