lundi 25 janvier 2021

La vie, la mort, la vie

Erik Orsenna s'est intéressé à Pasteur à cause de son siège à l'Académie Française. Il occupe celui du savant et ne connait rien à la biologie. Pourquoi pas écrire une biographie du grand homme, du vainqueur de la rage qui a son nom dans toutes les communes de France ? 

On découvre un homme froid, méthodique, intéressé par la science et par sa gloire. Peu sociable, il veut se distinguer. Normalien, agrégé de physique, il doit enseigner mais n'est intéressé que par la recherche. Qu'à cela ne tienne, il fait en sorte d'être nommé en faculté après un bref passage en lycée. Il se marie, a priori sans passion, à une femme qui tiendra bien sa maison - et ses enfants. Et il cherche, d'abord autour du tartre, puis des bactéries et des germes jusqu'à la "pasteurisation", il soigne les vers à soie et le choléra des poules, s'intéresse à la contagion, à la vaccination, jusqu'à réduire au silence la rage.

Tout cela est raconté sans passion, avec la froideur du savant qui ne rit pas. Il fait un héros bien peu attachant, même quand il subit attaques et revers. Pas d'éléments personnels ou presque dans cette biographie, une écriture rapide, avec des bouts de phrases, des hypothèses, comme s'il n'y avait pas de temps à perdre. Eh bien n'en perdez pas non plus pour cette lecture. 



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