Le musée Carnavalet présente actuellement une exposition sur la peinture religieuse à Paris au XVIIe siècle.
J'y allais avec des pieds de plomb, me disant : 1. C'est une expo majeure sur le sujet avec des vrais recherches. Il y a moyen que ce soit un poil élitiste 2. Je suis pas très XVIIe mais bon, il y aura de belles oeuvres 3. Je vais m'ennuyer mais j'apprendrais quelque chose.
Pas très motivée, comme vous le constatez.
Eh bien, j'ai été agréablement surprise. La première bonne chose, à laquelle je n’avais pas pensé mais qui est pourtant évidente, c'est que ça parlait pas mal d'archi. Notamment d'églises disparues, présentées par des gravures. Parce qu'il n'y a pas que des commandes de peinture, bien évidemment. C'est avant tout un Paris en chantier, qui construit des églises, dans la mouvance de la Contre-Réforme.
On commence avec le Paris d'Henri IV et le maniérisme tardif : Quentin Varin et Georges Lallemant. Et un petit Poussin pas très sexy dans cette salle. Et un Samson qui trouve les rayons de miel dans la gueule du lion tout à fait amusant, presque kitsch.
On poursuit avec Louis XIII. Cela devient monumental. Puis Louis XIV avec Le Brun.
Après, l'expo devient thématique : l'art dans les chapelles, les Mays de Notre-Dame (avec des esquisses, des gravures et des tableaux) puis les grands chantiers type Val-de-Grâce.
La deuxième découverte : on apprend beaucoup et l'on ne s'ennuie pas une seconde. Les cartels sont détaillés, très explicatifs... et ça fait du bien.
Troisième bonne chose : je ne suis pas sortie en me disant que finalement j'adorais Philippe de Champaigne et Simon Vouet. Mais j'apprécie plus leurs qualités, notamment en termes d'influences et de précédents.
Quatrième surprise : la scéno est sobre et agréable. On circule bien, même dans les petites salles.
Cinquième point positif : le musée encourage à poursuivre la visite par celle des églises conservant toujours des décors XVIIe. Et ça c'est bien parce que ça contextualise, ça rappelle qu'une expo ne se suffit pas toujours et que nos églises sont encore riches de merveilles. Bref, il y a des petits Louvre à visiter dans nos églises parisiennes !
Bonne visite !
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