Jamais je n'avais vu des visiteurs faire la queue pour une expo située dans la chapelle du Louvre avant celle-ci. Il faut dire que le peintre n'a rien perdu de la renommée !
Accueillie dans cette salle étroite par Saint-François recevant les stigmates, je découvre ou redécouvre avec joie une trentaine d’œuvres de l'artiste - souvent assisté des compagni - qui me rappellent la révolution picturale en marche. Giotto, c'est un observateur attentif de la nature, qu'il aime à figurer. Dans ce même ordre d'esprit, il tente de rendre - un peu maladroitement, c'est vrai - les effets de la perspective : regardez les deux premières scènes de cette prédelle. Il donne aussi un corps et une vie aux saints qu'il représente, quittant les drapés architecturaux byzantins, auxquels il apporte un peu de souplesse et de fluidité.
Les thèmes traités, par contre, ne changent pas : vie des saints et scènes religieuses. On se plaira à contempler un polyptyque de trois saints entourant la vierge (dont l'appartenance au même ensemble est controversée) et une série de crucifixions de petite taille, pour la sphère privée, à mettre en rapport avec la grande croix du Louvre.
Pensée de façon chronologique, cette exposition permet de contempler les œuvres sur panneaux de Giotto (non, les fresques n'ont pas été déplacées, bien entendu) et de mieux comprendre en quoi son art a inspiré toute l'Europe. Attention, le catalogue, que j'ai simplement feuilleté, a l'air costaud et très spécialisé.
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