Impossible de savoir si j'avais déjà lu ou non ce titre d'André Gide. Après avoir refermé ce livre, je peux vous dire que c'est une relecture.
Michel a appelé urgemment ses amis à le rejoindre pour se confesser auprès d'eux. Peut-être pourront-ils aussi l'aider à changer de vie.
Après son mariage, Michel est parti en Tunisie avec son épouse, Marceline. Atteint de la tuberculose, il passe à côté de la mort. Sa femme le soigne tendrement mais ce sont les enfants qui viennent en visite qui lui redonnent goût à la vie. Il décide donc de se battre pour survivre. Suite à cette maladie, ses anciens plaisirs le laissent froid : lire, étudier, écrire ne sont rien à côté des plaisirs des sens (attention, on parle simplement de se promener, de sentir l'air doux et d'admirer les beautés de la Tunisie). Le voyage se poursuit autour de la Méditerranée mais une chaire au Collège de France est proposée à Michel qui rentre alors au pays. Bien entendu, il sent que ses élèves et collègues ne le comprennent pas, qu'il se sent mieux dans sa ferme normande que dans les salons parisiens. Et la gentille Marceline dépérit. Michel rencontre alors Ménalque qui va encore plus loin dans la nouvelle manière de vivre et de penser de Michel :
"J'ai horreur du repos ; la possession y encourage et dans la sécurité l'on s'endort ; j'aime donc assez vivre pour prétendre vivre éveillé, et maintiens donc, au sein de mes richesses mêmes, ce sentiment d'état précaire par quoi j'exaspère, ou du moins j'exalte ma vie"
Ce roman de Gide ne serait aujourd'hui certainement pas aussi critiqué qu'à sa publication. La vie que mène Michel, portée par son égoïsme et sa sensibilité voire sa sensualité, n'est pas très étonnante pour nous. Sa recherche d'une philosophie qui lui corresponde et d'une liberté intérieure n'est pas non plus dépaysante. Ni même sa plume, finalement classique et froide, clinique. Certes, il est d'une grande finesse et parfois d'une belle ambiguïté. Mais assez loin finalement des emballements des sens dont il voudrait nous parler !
J'en ai un vague souvenir ; je crois avoir trouvé ça assez fade et froid, comme tu dis. J'aime pourtant beaucoup Gide...
RépondreSupprimerJe garde un excellent souvenir des Caves du Vatican par exemple.
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