Deuxième rencontre avec Jeanne Benameur. C'est poétique, c'est
forestier, c'est polyphonique, c'est mystérieux, c'est un peu court...
Dans ce roman, nous suivons trois rescapés. Trois personnes qui tentent
de survivre au départ (ou à la mort, on ne sait pas vraiment) d'une
femme. Une femme qui était entrée dans la vie du père par la lecture des
lignes de sa main et sa démarche libre dans sa jupe mouvante. Une femme
accueillie dans la maison familiale par la mère du père. Une femme
devenue mère d'un petit être rêveur, libre, qui explore les bois avec un
chien invisible aux yeux des autres.
Tous les trois, mais surtout
l'enfant, souffrent de ce départ. Et un matin, chacun de son côté va
vivre une expérience singulière pour continuer à vivre sans elle, un
rite presque initiatique, qui fait remonter souvenirs et sensations
perdus.
Une femme qui se dessine en creux, que l'on devine mais qui nous reste
aussi insaisissable que sa langue. Et une narratrice, présente près de
l'enfant, discrète mais qui s'épanouit aux dernières pages. Une lecture
que j'ai trouvé belle de son écriture et de ses non-dits même si parfois trop vague et floue.
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