lundi 17 février 2020

Cher amour

Entre la Comédie française et les voyages pour tourner des films aux quatre coins du monde, Bernard Giraudeau trouve le temps d'écrire des lettres. Plutôt que de tenir un journal, il écrit à une femme, Madame T. Imaginaire ou composée de souvenirs, encore à rencontrer, cette femme est un peu le lecteur interpellé par l'acteur. C'est aussi une femme avec laquelle il imagine un drôle de jeu à la toute fin du livre, le jeu de l'aveugle qui découvre mieux le monde à côté de l'aimée.

Suivant Bernard dans des capitales bruyantes, des bidonvilles joyeux, une forêt tropicale, des cabanes, les planches, l’hôpital, la Jeanne d'Arc, etc., on voit du monde et de ses lieux de pauvreté. On suit les répétitions, les vers de l'une ou l'autre pièce intercalés entre les paysages exotiques. Le lecteur écoute, il suit. Il lit les jolis mots, les jolies phrases, poétiques. Il découvre des personnages et des figures derrière les paysages comme Inès et Valdivia, dont l'amour fait écho à celui de l'auteur. Il ne note rien d'exceptionnel si ce n'est la mobilité incessante de l'acteur et de la caméra.

Belle écriture et beaux voyages, mais sans plus pour moi. C'est une lecture qui restera sans suite. Elle était sur ma LAL depuis des années grâce à Yv.


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