Vous avez remarqué ? Je me remets à lire un peu de poésie. Et j'aime beaucoup ça. Je découvre des auteurs contemporains comme Yvon le Men, qui m'emmène dans les embruns, l'amour, la mer. A travers ce choix de poèmes, j'ai lu des formes courtes comme des haikus ou plus longues comme des chants. Je ne sais pas parler de poésie autrement qu'en vous en confiant quelques unes.
Danse, danse,
Fais tourner les feuilles
Les fleurs et tes bras.
Le soleil claque dans ses mains
La terre se réchauffe
Danse, danse,
Tu m’emmènes vers toi.
Violons, rires, morceaux de bonheur
A la volée !
L’avenir rebondit sur le ciel
J’ai mal aux émotions
Danse, danse.
Nos yeux jaillissent
Baigne-toi dans moi, je te lave
Et les notes de musique comme des gouttes de pluie
Baptême devant la vie !
Et blanches les lèvres et bleus nos corps
Danse, danse, danse.
Il fait bon.
Et si je te disais ce soir que tu es belle
Les nuages n’en tomberaient pas.
Les saisons s’enfonceraient toujours dans la vie,
Comme un couteau.
Tes paupières étaient des papillons de nuit qui tournaient
Autour de mes yeux.
Bientôt tu te réveilleras
Quand tu auras fini d'escalader ton rêve.
Je ne sais jamais où tu vas
Ainsi, allongée entre deux jours.
Je suis parfois jaloux de cette femme en noir
Qui nous sépare.
Mais les vagues sont nombreuses sur la mer
Autant que les hommes qui roulent sur la vie
Et butent contre toi.
Ton sourire s'échappera de notre tendresse
Parce que la mer s'en va aussi par derrière l'Ile.
Ce pays fabuleux qui crie :
"Emmène-moi au bout du monde"
De l'autre côté de l'enfance.
Et moi qui avais besoin de Blanche-Neige pour m'endormir
Je resterai assis sur la jetée
Et mes larmes rempliront la mer jusqu'au raz de marée
Qui m'amènera au bout de la vie.
Casse-toi le cœur
Empierre ton âme jusqu'au feu
Marche dessus à t'en bruler l'amour.
Tu es plus belle que moi.
Je serai aux pieds de tes mains
Te donnerai l'anneau de lune
Phénix, vole une dernière fois
Vers la mer, et reviens moi.
Partageons-nous le lit comme un morceau de faim
Avant de faire l'amour
Nous déferons la haine qui nous aveugle.
Nous n'avions pas les yeux en face du ventre.
J'ai torturé ma nuit
Et le jour a avoué son soleil.
Que va-t-il arriver dans ce désert ?
Où sont les mirages qui balancent des images au ciel ?
Pourquoi traverser ?
Parce qu'il faut que chacun trouve son Amérique.
Nous hurlerons amour, amour !
Comme ils crièrent terre, terre !
Cherche-moi mon amie, et tu me trouveras.
Un sourire de toi bien éclairé,
Et je bascule sans crainte dans l'ombre.
On s'enverra en l'air vers les oiseaux
Qui rapacent au-dessus de nos têtes.
Sais-tu que je te trompe, quand je regarde la Voie lactée,
Alors le désir me donne un coup de poignard dans le dos
Je m'éventre comme un bouquet de fleurs en flames
Qui montent jusqu'à la mort.
A nouveau la vie éclaire toute la chambre et nos lèvres.
Séduis-moi, manque-moi,
Et tout d'un corps on se partagera en deux
Et encore et encore,
Par petits morceaux de rêves qui couleront de nos yeux.
Au commencement était l'amour
Le coup de foudre qui brule les chaumières tapies dans nos rêves
Nous avons appris à construire nos maisons dans les contes de fées
A bâtir le mur pour nous protéger des sorcières
Les branches attendent dans la forêt qu'on vienne les ramasser
Et la rivière trace un cercle autour de la lumière
Nous sommes deux
Nous ne savons qui nous sommes
La vie jettera les ponts qui joindront la lune au soleil
Le jour à la nuit
Ton corps au mien
Voilà ce qui est écrit sur les lignes de ma main posée contre mon front
Quand j'ai la fièvre de t'attendre
Je suis né par la force des hommes et des femmes
Qui poussent le destin jusqu'à la joie
Ma chère petite sœur
J'allumerai l'étoile Polaire jusqu'à l'arc-en-ciel
Je t’appellerai
Draps de neige étendus sur les cordes vocales
Branches nouées dans la gorge
Je te verrai
Pain noir sur la nappe blanche
Raisin qui coule dans nos verres
Tu viendras
Marche jusqu’à mes yeux
Echelle de corde jusqu’au cœur
Cœur qui balance la tête
Ciel qui tombe dans mes mains
Mange jolie fille qui écrase tes pas sur le seuil avant d’entrer
Donne-moi tes yeux cachés dans ton mouchoir
Je te ferai l’amour avec sympathie
Beaucoup de maladresse
Je serai à la douane de tes lèvres
Et je ne dirai rien
Sinon qu’il fera beau
Je t’appellerai
Draps de neige étendus sur les cordes vocales
Branches nouées dans la gorge
Je te verrai
Pain noir sur la nappe blanche
Raisin qui coule dans nos verres
Tu viendras
Marche jusqu’à mes yeux
Echelle de corde jusqu’au cœur
Cœur qui balance la tête
Ciel qui tombe dans mes mains
Mange jolie fille qui écrase tes pas sur le seuil avant d’entrer
Donne-moi tes yeux cachés dans ton mouchoir
Je te ferai l’amour avec sympathie
Beaucoup de maladresse
Je serai à la douane de tes lèvres
Et je ne dirai rien
Sinon qu’il fera beau
Mais les fleuves ne passent-ils pas par les rocs
Toujours vont vers la mer
vers le lieu où ils ne sont plus
et deviennent l'océan
combien de temps
a duré la lecture
trois feuilles de lierre sont tombées
[...]
sous un charme
j'ai vieilli d'une heure
mon visage a rajeuni
[...]
ne peut sortir de l'eau
le reflet du goéland
[...]
dans la lumière
disparait le cormoran
ce n'est plus
qu'un peu de cri
qui vole
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