Ce roman culte de Salinger m'a été recommandé de multiples fois. Il méritait bien sa place dans ma liste Blog o Trésor !
Holden Caulfield vient d'être renvoyé pour la énième fois de son lycée. Ce garçon d'une famille aisée de New York ne travaille que ce qui lui plaît et a bien du mal à éprouver la moindre passion pour quoi que ce soit. Il quitte sa pension et décide de passer quelques jours New York avant Noël, à l'insu de sa famille qui risque de très mal prendre cet échec supplémentaire. Et là, des rencontres, des discussions, des peurs... Mais finalement pas grand chose de fou. Le postulat de base du roman est assez léger. Mais c'est peut être ça l'intérêt : cet adolescent, mal dans sa peau, indifférent, incapable de se trouver une voie dans cette Amérique de l'après guerre. Il m'a fait penser (ne criez pas au scandale) au petit Musset né trop tard, après l'odyssée de Napoléon, à tous ces hommes qui regrettent que l'histoire ne leur impose pas un destin, épuisés à l'idée de s'en fabriquer un. Et puis, c'est un ado, donc il se pose des questions, il s'invente une vie de Robinson, hors de son milieu rupin.
Ce qui retient l'attention, c'est également le vocabulaire d'Holden. Il utilise des expressions (démodées dans ma traduction, qui mériterait d'être remise à l'ordre du jour) de djeuns, un peu gouailleur et baratineur.
Pour conclure, je ne peux pas dire que j'ai adoré. Holden m'a agacée et m'a ennuyée. Sa façon de considérer tout un chacun comme un salaud stupide est un tantinet fatigante. Mais ce n'est pas non plus un mauvais roman, loin de là. Je n'ai pas été déçue mais il ne restera pas dans mon top 10. Un avis comme Holden, "Bof".
Holden Caulfield vient d'être renvoyé pour la énième fois de son lycée. Ce garçon d'une famille aisée de New York ne travaille que ce qui lui plaît et a bien du mal à éprouver la moindre passion pour quoi que ce soit. Il quitte sa pension et décide de passer quelques jours New York avant Noël, à l'insu de sa famille qui risque de très mal prendre cet échec supplémentaire. Et là, des rencontres, des discussions, des peurs... Mais finalement pas grand chose de fou. Le postulat de base du roman est assez léger. Mais c'est peut être ça l'intérêt : cet adolescent, mal dans sa peau, indifférent, incapable de se trouver une voie dans cette Amérique de l'après guerre. Il m'a fait penser (ne criez pas au scandale) au petit Musset né trop tard, après l'odyssée de Napoléon, à tous ces hommes qui regrettent que l'histoire ne leur impose pas un destin, épuisés à l'idée de s'en fabriquer un. Et puis, c'est un ado, donc il se pose des questions, il s'invente une vie de Robinson, hors de son milieu rupin.
Ce qui retient l'attention, c'est également le vocabulaire d'Holden. Il utilise des expressions (démodées dans ma traduction, qui mériterait d'être remise à l'ordre du jour) de djeuns, un peu gouailleur et baratineur.
Pour conclure, je ne peux pas dire que j'ai adoré. Holden m'a agacée et m'a ennuyée. Sa façon de considérer tout un chacun comme un salaud stupide est un tantinet fatigante. Mais ce n'est pas non plus un mauvais roman, loin de là. Je n'ai pas été déçue mais il ne restera pas dans mon top 10. Un avis comme Holden, "Bof".
Je te trouve un peu sévère avec "Holden" ; ce n'est, comme tu le rappelles, qu'un adolescent. Mais peut-être est-ce une question de vécu personnel ?
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup le passage qui explique le titre du livre.
J'attends avec impatience l'avis de tes fidèles lecteurs.
Le tour de force de ce roman est que Salinger a réussi à se remettre à la perfection dans la tête d'un adolescent, à retrouver et ressusciter les émotions de cet "âge ingrat". Alors je pense comme Cécile que nous l'apprécions probablement plus ou moins en fonction de notre vécu.
RépondreSupprimerEst-ce de la grande littérature? Mais c'est quoi la grande littérature? Est-ce un style qui révolutionne la manière d'écrire? Ou est-ce une écriture qui parvient à nous transmettre des émotions? Les deux, idéalement.
"The catcher in the rye" se compare pour moi à "The bell jar" — "La cloche de détresse" (ridicule titre français), aucun des deux n'a changé la manière d'écrire, mais on n'a pas fini de les lire. Tous deux font partie de ma liste de livres à offrir à des jeunes, au top de laquelle se trouve "Adolphe" de Benjamin Constant — quelle surprise pour eux de découvrir qu'un jeune né plus de 200 ans avant eux éprouvait les mêmes choses qu'eux et les exprimait aussi simplement et en aussi peu de pages — c'est souvent un aspect non négligeable lorsqu'on veut "vendre" un livre à un jeune.
Je l'ai acheté il y a déjà quelques années, mais je ne l'ai jamais lu. Je sais que beaucoup vénèrent ce livre, mais j'ai peur d'être déçue comme toi...
RépondreSupprimerQuand tu replaces ce livre dans son époque, je comprends que les trois jours d'errance d'un ado rempli de révoltes et d'inquiétudes aient pu susciter de l'intérêt au point de crier au chef-d'oeuvre. Mais sinon, c'est juste le style parlé que j'ai trouvé amusant à lire !
RépondreSupprimerCéline, le passage d'explication du titre est un moment très poétique et émouvant. Mais l'ensemble m'a laissé assez insensible à cette "crise d'ado".
RépondreSupprimerElsa, je me demande justement si un ado s'y retrouve. Mais pour Adolphe, je te suis. Par contre, niveau transmission des émotions, c'est un peu raté avec moi !
Lilly, c'est un peu le problème des livres encensés, on a souvent peur d'être déçu.
Florinette, je te sens un peu sceptique,non ?
J'ai lu le livre il y a environ un an ; je n'étais donc plus une ado (enfin officiellement ;) ) mais j'y ai un peu retrouvé le mal-être, les émotions, les doutes et les questions qui m'ont habité pendant ces horribles années...d'où mon attachement au personnage et donc mon avis (subjectif) positif sur ce livre.
RépondreSupprimerJe crois que la traduction a vraiment vieilli, ça m'avait aussi frappée ; bon, de toute façon, je préfère ses nouvelles (lis-les ! elles sont excellentes !)
RépondreSupprimerFranchement, avec tous les éloges que j'ai pu lire sur ce livre, je m'attendais à beaucoup mieux...
RépondreSupprimerOups, je dois dire que je ne l'ai jamais lu.... ;-)
RépondreSupprimerPas encore lu, pas vraiment envie...
RépondreSupprimerJamais lu... Je ne sais pas si ce roman me toucherait : je me dis que, si c'est un roman aussi bon que cela, il devrait "fonctionner" quel que soit l'âge du lecteur, en le projetant dans son passé d'adolescent, mais je constate que le héros t'a agacée et ennuyée et je ne suis pas sûre que j'aurai envie d'aller vérifier par moi-même si je réagis ou non ainsi !
RépondreSupprimerJe l'ai lu quand j'étais ado, et je crois que j'avais bien aimé. Je ne sais pas quel avis j'aurais aujourd'hui.
RépondreSupprimerça fait 10 ans que je l'ai lu et j'avais vraiment aimé !
RépondreSupprimerJe sais que je l'avais beaucoup aimé mais je l'ai bien oublié aujourd'hui! Ton résumé me le remet en mémoire. je le trouvais "gonflé" comme on disait alors! Mais tout était encore neuf "en ce temps-là"!
RépondreSupprimerJe n'ai toujours pas lu ce roman...mais je ne suis pas trop tentée...peut-être plus tard.
RépondreSupprimerJe ne l'ai jamais lu et je n'ai pas lu non plus les livres que cite Elsa... et malgré vos avis partagés, je vais essayer de le trouver à la biblio car j'aimerais bien me faire mon opinion (bien que mon adolescence à moi soit à des années lumière !!!)
RépondreSupprimerJe l'ai lu il y a assez longtemps, j'avais aimé mais sans plus...
RépondreSupprimerC'est étonnant tous ces avis en pointillé, je m'attendais à des reproches virulents du genre "tu ne sais pas reconnaitre un chef d'œuvre quand tu en croises un, manante". Mais je vais lire ses nouvelles si je les croise ! Promis !
RépondreSupprimerPour celles qui hésitent, ça ne sert à rien de se forcer !