Jean-Michel Guénassia m'avait enchantée avec ses incorrigibles optimistes. Dans ce second roman, aux airs plus nostalgiques et mélancoliques selon moi, il a encore su me plaire.
Au coeur du roman, un homme, Joseph. Né à Prague au début du XXe siècle, ce médecin va traverser le siècle et ses crises... et le lecteur est invité à le suivre.
Etudiant à Paris à l'institut Pasteur sous le Front Populaire et la guerre d'Espagne, partisan d'une société plus juste, notre héros est un bourreau de travail qui danse superbement. Et fait craquer les filles.
Après ses études, il obtient un poste à l'institut Pasteur d'Alger. Il y passe les années de la guerre et y rencontre Nelly et Christine, deux actrices qui veulent changer le monde, et Maurice, qui veut simplement devenir riche. Ces années ne coulent pas douces et tranquilles, bien au contraire, mais je vous laisse le plaisir de la lecture.
A la Libération, Joseph retourne à Prague. Il y fonde une famille. Et l'on découvre la vie en Tchécoslovaquie derrière le rideau de fer. Et l'on rencontre enfin le Ernesto du titre. C'est un patient de Joseph Kaplan. Un patient plus connu sous un autre nom (que je ne soufflerai pas non plus). A ce moment, on suit plus la fille de Joseph, Helena, que Joseph lui-même.
Le roman se termine après la chute du rideau de fer. C'est peut-être l'un des moments les plus durs du livre. Celui où l'on s'aperçoit de la fausseté des relations, que l'on comprend la méfiance. Bref, j'ai eu l'impression de revoir La vie des autres.
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