La première partie, qui s'intéresse notamment aux "Mémoires" que nous avons du métro m'a semblé la plus abordable et la plus sympa. J'ai particulièrement apprécié de lire combien le métro illustrait une partie de nos histoires :
"C'est bien un privilège parisien que de pouvoir utiliser le plan du métro comme un aide-mémoire, un déclencheur de souvenirs, miroir de poche où viennent se refléter et s'affoler un instant les alouettes du passé [...] Certaines stations de métro sont suffisamment associées à des périodes précises de ma vie, néanmoins, pour qu'y penser ou en rencontrer le nom puisse m'être l'occasion de feuilleter mes souvenirs comme un album de photos"
"Les lignes de métro, comme celles de la main, se croisent ; non seulement sur le plan où se déploie et s'ordonne l'entrelacs de leurs parcours multicolores, mais dans la vie et la tête de chacun"
"La majorité des parcours singuliers dans le métro sont quotidiens et obligatoires. On ne choisit pas de les garder ou non en mémoire : on s'en imprègne, comme du souvenir de son service militaire"
"Tel nom de station qui ne fut longtemps pour nous qu'un nom comme un autre, repère convenu dans une série invariable, a pu soudain revêtir une signification sans précédent, symbole d'amour ou de malheur"
Les parties suivantes, intitulées "Solitudes" et "Correpondances", et qui s'intéressent à l'altérité dans le métro, s'interrogent sur le "fait social" qu'est le rituel de prendre le métro, questionnent Marcel Mauss, m'ont moins parlé.
"La lecture y occupe encore une grande place [...] sous la forme de bandes dessinées ou de romans sentimentaux comme ceux de la série Harlequin. Ainsi, l'aventure, l'érotisme ou l'eau de rose se déversent dans les cœurs solitaires d'individus qui s'appliquent avec une constance pathétique à ignorer leur entourage sans rater leur station"Dommage que la moitié du livre soit finalement si abstraite, si peu liée au métro, mais s'inquiète plus de débats ethnologiques et de positionnement que de rendre son propos limpide.
Dommage pour le côté décousu.
RépondreSupprimerTant pis
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