Expo visitée peu avant sa fermeture à la BNF.
Avec un titre pareil, j'aurais eu du mal à laisser passer cette expo. Il faut dire que malgré le peu de lectures que j'ai pu faire de Manguel, j'en garde un souvenir ébloui. Et puis les histoires de bibliothèques, ça me plait ! J'ai trouvé l'expo un peu courte mais néanmoins intéressante, plus dans la forme que dans le fond.
La première salle expose des objets en rapport avec la bibliothèque comme espace de classement, espace architectural, espace de rêves. On découvre de jolis ex-libris, quelques maquettes étonnantes, des plans, des œuvres contemporaines. A vrai dire, ça fait un peu salle d'attente améliorée.
Car l'on attend que s'ouvre la porte de la bibliothèque de Manguel. Enfin, l'une de ses bibliothèques, en France. On entre, on explore les rayons, on s'étonne de certains titres, de la diversité des thèmes... Puis on est plongé dans l'obscurité et la voix de Manguel nous introduit à quelques secrets du lieu. Là, je déplore que cela soit si court. Il y a tant à explorer. Mais il faut suivre le rythme, d'autres certainement attendent.
Une porte dérobée s'ouvre et l'on entre dans une forêt. Des bureaux de la BNF avec leur siège et lampe. Des personnes installées dans les sièges, avec un masque, tournent sur elles-mêmes, bougent lentement la tête. C'est un peu effrayant. Chacun est dans son monde. Et les arbres et les feuilles les contemplent. Et l'on s'assoit à son tour et l'on se coiffe de ces lunettes et de ce casque pour s'immerger dans 10 bibliothèques que nous allons visiter virtuellement, restant toujours au centre de l'image et pouvant explorer l'espace environnant à 360°. La voix de Manguel nous raconte une anecdote, un événement, un peu de cette bibliothèque réelle, imaginaire ou disparue. D'Alexandrie, au Nautilus en passant par Sarajevo, chacune nous dit un peu de la volonté de comprendre ou de maîtriser le monde. 10 immersions, plutôt belles et originales, voyages dans le temps et l'espace.
Une expo qui m'a laissée un peu sur ma faim, et un peu sonnée. Certes, j'avais pris en compte la composante virtuelle, mais c'est vraiment elle qui est au cœur de l'expérience. Et ce n'est pas ce qui m'éclate le plus. Je reste frappée par la solitude de chacun dans sa visite, dans son masque, et de la joie de parler à la médiatrice en sortant de la visite.
Pour rester avec Manguel, il y a son Histoire de la lecture
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