vendredi 6 septembre 2019

Sur le contrôle de nos vies

Très court ouvrage de Noam Chomsky, tiré d'une conférence, il s'intéresse à la démocratie et à la liberté que nous croyons soutenir. En fait, est-ce vraiment le cas ? Partant du constat que le "There is no alternative" est un mensonge, que c'est un choix délibéré des hommes contre d'autres hommes, il jette un regard sans concession sur notre société libérale. Il s'interroge sur la mondialisation et les choix opérés aux dépends de la majorité des hommes, notamment l'insécurisation du monde du travail, pour des raisons liées à la croissance. Il souligne que ce sont les multinationales qui décident de la vie des hommes, et que les droits de l'homme en sont impactés sévèrement. Vous l'avez compris, il est question dans ce livre de domination, du pouvoir de l'argent, de la soumission de nos politiques à ce dictat... mais laisse entendre qu'il existe une alternative !


"Dans le domaine politique, le slogan classique est "souveraineté populaire dans un gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple", mais la structure en place est bien différente. Selon la structure en place, le peuple est considéré comme un ennemi dangereux. Il doit être contrôlé pour son propre bien"
"Les Latino-Américains devraient dorénavant éviter un développement industriel jugé "excessif", susceptible d'entrer en compétition avec les intérêts des Etats-Unis [...] Tout cela était indispensable "pour protéger nos ressources", comme l'a dit George Kennan, même si cela nécessitait des "Etats policiers"".
"Ces dernières années, on a accordé aux sociétés des droits qui dépassent largement ceux des personnes. D’après les règles de l’Organisation Mondiale du Commerce, les sociétés peuvent exiger ce qu’on appelle le droit au "traitement national". Cela signifie que la General Motors, si elle opère au Mexique, peut demander à être traitée comme une firme mexicaine. Aujourd'hui, c'est un droit que possèdent les personnes immortelles, non les êtres en chair et en os. Un Mexicain ne peut pas débarquer à New York, demander un traitement national et s’en trouver fort bien ; les sociétés si. D'autres règles stipulent que, dans le plupart des cas, les droits des investisseurs, des prêteurs et des spéculateurs doivent prévaloir sur ceux des simples personnes comme vous et moi, sapant ainsi la souveraineté populaire et diminuant d'autant les droits démocratiques"
"Il n'est pas de la responsabilité, mettons, des industries chimiques qui fabriquent des pesticides de démontrer, de prouver que les produits qu'elles répandent dans l'environnement sont sans danger. C'est au public qu'il revient de faire la preuve qu'ils sont nocifs, et il doit s'en remettre pour cela à des organismes publics désargentés, susceptibles d'être influencés par l'industrie à travers le lobbying et d'autres pressions"

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