Je crois que c'est Bobin qui m'a donné envie de lire André Dhôtel, des années après Le pays où l'on arrive jamais, étudié au collège - et dont je ne garde aucun souvenir.
Dans ce roman, il y a des mystères autour de bois où des gens disparaissent. C'est d'abord Casimir, un ami de Maximin, dont on perd la trace du jour au lendemain. Et puis, en s'installant à Someperce comme comptable, Maximin découvre que ce n'est pas la première fois que cela arrive. Il ne fouille ni ne fouine mais découvre petit à petit les étranges mœurs du lieu comme l'éternel dialogue entre les notables du coin :"Des nouvelles ? - Pas de nouvelles". Ou les dégâts faits au camping qu'il gère. Lui-même se sent le besoin de jouer de la musique et est hypnotisé par les bois. Comme ça ne se fait pas, il finit par se parler à lui-même.
Avec l'aide d'une archéologue, d'un gardien et d'une drôle de fille, Maximin découvre progressivement les histoires de Someperce, toujours sur le mode de la suggestion, de l'intuition, avec mystères et jamais de certitude.
Un roman étonnant pour ce flou, cet aspect flottant des personnes et des choses, mais prenant et poétique. La nature y a une belle place ainsi que les saisons. La langue est belle, il y a de l'humour, de la beauté... ça se lit très bien !
"Il fut repris par cette hantise forestière et il se dit qu'en effet ce qu'il y avait d'incroyable, c'est qu'à chaque instant tout semblait nouveau en raison même d'une immobilité presque intolérable. Enfin cessons de faire des phrases. Peut-être tout simplement cette campagne était belle, ni harmonieuse ni désordonnée, mais absolument étrangère à toute idée et à toutes proportions connues"
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