J'ai découvert Anne-Marie Garat par le roman. Et quel roman !
Et j'y reviens par l'essai.
Dans ce livre, Anne-Marie Garat nous partage son goût pour les photographies. Ces images anciennes (pour nous qui ne faisons plus développer nos photos mais les stockons sur nos ordinateurs) conservées précieusement dans des albums, que sortent les grandes tantes avec le goûter, une fois l'an. Ces images en vrac dans des boites à chaussure, vendues trois francs six sous sur une brocante. Ces images qui donnent l'éternité à des familles, qui figent nos 17 ans et que l'on contemple ensuite avec nostalgie.
L'auteur s'intéresse à ces photos comme à un matériau romanesque. En les regardant, elle imagine une vie à cette famille autour de sa maison, à cette fratrie chez le photographe, à cette mère de famille, etc. Elle s'interroge également sur le statut de ces photos : pourquoi les a-t-on déchirées ? pourquoi tel personnage a-t-il été gribouillé ? Quelle sombre histoire derrière ce geste ?
Il est intéressant de lire le rapport personnel de l'auteur à l'image photographique, à l'appareil photo familial, à la photo numérique. Bref, pour nous qui sommes saturés d'images, ne délaisse-t-on pas trop l'objet "photo" ? Personnellement, c'est une lecture qui m'a donné envie de faire développer des photos. Pas toutes. Mais celles des gens que j'aime.
Qui a encore aujourd'hui sa famille dans son portefeuille plutôt que sur son portable ? Nostalgie, passéisme, matérialisme ? Qu'en pensez-vous ?
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