Quoi de commun entre Danton, Hugo et Churchill ? Ils ont marqué leur temps par leur énergie. Ils se sont imposés. Ils sont pour nous des grands hommes.
Hugo Boris propose trois biographies au pas de course, brossant à grands traits quelques épisodes de la vie de ces hommes. Pour Danton, c'est l'enfance qui le conduit défiguré à l'âge adulte. C'est la voix qui s'élève et domine. C'est la faim de vivre, d'aimer. C'est le refus de mourir.
Chez Hugo, on découvre le père et l'amant. La grande tristesse de la mort de Léopoldine, l'exil et les tables tournantes. Autour de lui, une famille : sa femme, effacée, et ses enfants, qui ne peuvent que le copier avec fadeur. Et lui, toujours plus vivant, plus fort.
Quant à Churchill, c'est un enfant oublié, un adulte effacé. Sauf dans les situations de crise. Là, il est indispensable. En Afrique du Sud, en Allemagne ou en France, il est l'homme de la situation.
Bel ensemble que ce roman qui nous conduit du 18e siècle au 20e siècle à travers trois figures apparemment sans liens. Et pourtant, par petites touches, Hugo Boris tisse une familiarité entre ces personnages. Il sait en faire des êtres bien vivants et attachants. Il y a du souffle dans ce roman et un pied de nez à la mort. Très puissant !
Merci à Passion de lecteur qui m'a donné envie de dévorer ce roman.
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